One day, you will be the best ∆ Hermès&Glitery [SAISON 1]

Hermès, you can do that, you know?

One day, you will be the best

Il ne faisait pas beau aujourd'hui. Le froid était mordant et Glitery avait l'impression d'être en plein hiver avec sa petite veste. En une nuit, tout s'était rafraîchit, l'herbe verte craquait doucement sous le pied dû au gel de la rosée, et une petite buée recouvrait les vitres des maisons. Glitery ignora le froid et compta sur sa marche rapide et déterminée pour la réchauffer, elle ne sortait en ce jour que pour se distraire et pour éventuellement croiser Hermès. En effet, les Jeux arrivait bientôt et rien ne l'impatientait plus que de mettre la main sur le jeune homme pour commencer son entraînement. Hors de question qu'il ne périsse dans l'arène, ce serait lui ou le futur vainqueur qui n'aura jamais de descendance du à un coup de genou bien placé. Glitery soufflait de la vapeur, mine de rien, le froid la ralentissait bien plus que ce qu'elle ne l'aurait pensé. Elle sentait ses muscles retissants à se mettre en marche. Elle ne voyait personne à l'horizon, qui aurait voulu sortir, par ce temps si soudain? Pourtant, Glit' ne désespéra pas. Elle croiserai Hermès, c'était comme ça qu'elle le voulait. Le convaincre de commencer l'entraînement était primordial. Elle ne faisait pas ça sans aucun intérêt, peut-être que sa sœur se rendrait compte qu'Hermès est revenu sain et sauf un peu grâce à Glit' et accepterait de lui reparler. Qui sait? Un miracle reste un miracle, mais Glitery espérait.

Glitery, I don't need you.

One day, you will be the best

Mes doigts tremblaient alors que j'essayais vainement de sculpter ce visage divin que j'avais pris pour modèle. Bien entendu, je n'avais ni photo, ni dessin, ni modèle vivant sur lequel m'appuyer .. Uniquement mes souvenirs si clairs dans mon esprit. Cyrène. Elle habitait mes pensées, mais plus la moisson se rapprochait, moins j'avais l'occasion de la voir. J'espérais qu'elle ne s’entraînait pas secrètement, ayant toujours dans l'idée de se porter volontaire. Je ne pourrais le supporter. Jamais je ne pourrais l'observer se faire massacrer, tuer les autres .. S'éloigner de la vision pure et innocente que j'avais de la jeune femme. Bien sûr, elle ne l'était pas. Je le savais et de plus d'une manière. Seulement, j'aimais lui donner une autre image, pour que tout ceci soit logique dans mon esprit. Alors que je taillais mon bois, mon couteau dévia et je me coupais l'index peu profondément. Le sang apparut sur le côté de mon doigt et je le suçais rapidement, par instinct. La vue du sang ne me faisait rien. Son goût, par contre, était atroce : ces saveurs ferreuses me ramenaient à de mauvais temps. Ceux où j'étais battu. Je décidais finalement de sortir et de me balader un peu, enfilant une veste par dessus un t-shirt miteux pour ne pas avoir trop froid. Mes pas me menèrent jusqu'à l'hôtel de justice. J'observais ce grand bâtiment, avec la rage se construisant à l'intérieur de moi, quand mon regard fut attiré par une jeune femme blonde. Pendant une demi seconde, je crus voir Cyrène. Mais non, ce n'était pas elle. Et je ne reconnaissais que trop bien ce nouveau visage : Glitery. Je décidais de m'approcher d'elle et de me planter devant son corps. « Comment va Cyrène ? » Pas de bonjour, pas de comment ça va. Je ne me préoccupais pas d'elle, seulement de sa sœur.

Hermès, you can do that, you know?

One day, you will be the best

Elle n'en pouvait plus tant elle était gelée. Pourtant, elle resta encore un peu, non seulement parce que son instinct qui lui criait de sans cesse repousser ses limites au maximum et pour espérer croiser Hermès. Elle entendit des pas, derrière elle, des pas déterminés qui ne pouvaient être féminins, peu de gens acceptait de lui parler et elle savait déjà qui s'était. Lorsque celui-ci lui adressa la parole, elle ne se retourna même pas. Ses paroles n'avaient pas de sens. Lui demander comment se portait Cyrène était une aberration, belle lurette que la Belle ne voulait plus adresser la parole à Glitery. Elle en fut peinée plus qu'autre chose, lui rappelant le peu d'intérêt -pourrait-on dire nul?- que lui portait sa sœur. Elle ne répondit pas à sa question dans un premier temps, peut-être le ferait-elle plus tard. Son objectif était de sauver Hermès, d'une part car elle ne supporterait pas de voir sa sœur décapitée par la mort de son amour et d'autre part parce qu'Hermès avait du potentiel. C'était une mine de diamant à exploiter. Et en diamants, elle s'y connaissait. « Tu pourrais le faire Hermès. » Glitery se tourna enfin vers le jeune homme, l'air plus déterminée que jamais pour le convaincre de s'entraîner. Hermès n'avait pas l'air très frais, ses joues étaient creuses, ses cheveux ternes, ses yeux habituellement vifs plutôt absents.« Tu pourrais remporter les Jeux, si tu le voulais, tu as simplement à me dire ce que je veux entendre. Et pour Cyrène, j’espère qu'elle va bien.» Elle accentua le espère, car rien n'était plus cher à son coeur que ça. Avoir des nouvelles de sa sœur et reprendre une relation normale avec elle.

Glitery, I don't need you.

One day, you will be the best

Je savais bien qu'elle ne pouvait rien m'apprendre. La relation entre les deux sœurs Diamond était plus que chaotique et Cyrène refusait de parler à son aînée. Je la comprenais. Elle m'avait expliqué combien il était important pour elle de respecter la lignée familiale : il fallait qu'elle soit aussi bien que sa sœur. Je lui avais déjà dit qu'elle était bien plus intéressante et digne à mes yeux que n'importe quelle autre Diamond, puisqu'elle n'avait pas eu à faire un massacre pour gagner les jeux. Je ne savais pas grand chose de l'édition qu'avait gagné Glitery, mais il était impossible qu'elle ait remporté les Hunger Games sans tuer au moins quelqu'un. Et n'importe qui, capable d'une telle barbarie, ne remporterait pas mon affection. Seulement, ce n'était pas ce qu'elle cherchait. Elle voulait mon corps, pas de façon sexuelle bien entendu mais pour l’entraîner, le rendre plus fort. Je n'en avais pas besoin. Même si j'étais choisi aux jeux, ce qui ne serait bien sûr pas le cas, je ne me battrais pas. Je refuserais de jouer le jeu. Je n'écoutais pas tellement ce qu'elle disait, et mon visage se releva uniquement à la mention du nom de Cyrène. Ainsi, elle avait quelque affection pour sa sœur, c'était ce que j'en comprenais. « Cela ne m'intéresse pas, Glitery. » Je tournais la tête pour regarder : la place était bien déserte. Je ne voulais pas être pris en train de dire des choses qui déplairaient au Capitole. « Premièrement, je ne serai jamais tiré au sort. Deuxièmement, même si je l'étais .. A quoi bon m’entraîner ? Je ne tuerai personne. » J'étais si convaincu de mes paroles. Et si je savais la réalité de la chose.

Hermès, you can do that, you know?

One day, you will be the best

Chaque centimètre carré de son corps n'était plus qu'à présent de la braise. De la chaleur du bout de ses oreilles jusqu'au extrémités de ses pieds. Rien n'aurait pu la briser, à ce moment là. Hermès lui rappelait sa propre vie. Où tout était simple et beau. Où rien n'aurait pu présager un orage tant le ciel était bleu. Mais même maintenant, elle n'était plus qu'une âme entre le début et la fin de son existence qui ne savait plus rien faire à par survivre, sans profiter du seul instant de bonheur sans tout de suite penser au choses les plus dures de l'existence. Glitery savait combien Hermès ne voulait pas l'entendre. Mais le jour où il serait tiré au sort. Ce jour là il comprendra que tuer quelqu'un pour rentrer auprès de quelqu'un qu'on aime tant qu'on s'en damnerai, n'était pas quelque à exclure. On tuait, c'est vrai. Rien n'enlevait l'atrocité de la chose, mais dans la tête de jeune gens apeurés, c'était la libération. De toute cette colère contre tout. Contre le froid qu'on nous infligeait, la faim qui nous taraude, la pression continuelle, la fatigue qui ne nous lâche jamais. Glitery contempla Hermès, et elle sentit ses yeux s'embuer. C'était elle tout crachée. « J'aurais adoré te dire que nous vivons dans un monde où on peut sauter dans les pâquerettes en tenant par la main qui compte plus que nous même. Mais ce n'est pas le cas. Moi non plus je ne pensais pas me retrouver un jour dans l'arène.» Hermès la détestait, c'était certains. Mais elle ne voulait pas que sa sœur finisse aussi meurtries que les familles qu'elle avait pu voir durant la tournée de la victoire. Hermès avait toute les chances d'être tiré au sort. Les magouilles du Capitole trouveraient ça vraiment chouette qu'un double drame ai lieu pour Cyrène. Non seulement sa sœur qu'elle déteste à présent mais aussi son amant dans l'Arène? Les capitolins se l’arracherait.« Et pour m'y connaitre un peu, les urnes vont être truqués. Je vois déjà les gros titres. "La jeune Diamond se voit prendre sa sœur et son amant". ça va faire sensation, tu peux en être sur. »

Glitery, I don't need you.

One day, you will be the best

Je n'aimais pas la voir devant moi. Je n'aimais pas être en sa présence. A vrai dire, je ne la connaissais pas et peut-être était-elle très gentille, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Rien que le fait qu'elle ait participé aux jeux. Rien que le fait que sa sœur soit Cyrène. Tout semblait me demander de la haïr. Mais je ne la haïssais pas : j'avais juste un a priori négatif sur sa personne. Peut-être que je me trompais, mais je me trompais rarement. Elle me fit comprendre qu'il était très possible que je sois tiré au sort, et qu'elle même n'avait jamais pensé l'être. C'était étrange, que personne ne se soit porté volontaire pour prendre sa place. Surtout dans le district un .. Elle n'avait vraiment pas eu de chance. Et je me sentis un moment mal pour elle avant de me reprendre : elle n'avait rien d'une victime. Si elle était encore vivante aujourd'hui, c'était qu'elle faisait partie d'eux. Des corrompus. De la stupidité des Capitolins. Et je ne voulais rien avoir à faire avec elle. Quand elle me parla d'urnes truquées, je ne pus y croire. Ils feraient ce show, et en plus, ce ne serait pas un pur hasard ? Mon attention fut plus attisée par ses dernières paroles. C'était sûr, et en plus, si elle était tirée contre moi .. Ce serait une histoire géniale pour les Capitolins. Mes sourcils se froncèrent. Je n'aimais pas ça. « Tu as peut-être raison, mais je préfère être optimiste. Profiter de mes jours comme s'ils n'étaient pas, justement, mes derniers. Je ne veux pas perdre mon temps à m’entraîner, pour quelque chose que je désapprouve.. » Désapprouver était peut-être un peu faible pour ce que je voulais donner, comme image. Mais je n'avais pas trouvé d'autre mot. « Non, je ne désapprouve pas. Je hais, j'abhorre ce système. » dis-je dans un chuchotement. Je ne voulais pas que quelqu'un puisse m'entendre. « Et je te hais d'en faire partie. »

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Glitery grimaça. Hermès ne s'y connaissait vraiment rien, jugeait sur des choses qui le surpassaient entièrement. Elle fut dégoutée durant quelques secondes, un goût amère en bouche. Elle s'attrapa une mèche de cheveux blonde et commença à l'entortiller autour de son doigts. Elle comprenait peu à peu qu'Hermès la prenait pour un monstre, ayant abattu de sang froid des tributs, par pur sadisme et pour le spectacle. Elle le pensait plus inteligent et un peu moins crédule, elle s'était trompée. Elle allait remettre Hermès à sa place, lui faisant comprendre que les Jeux n'était pas de son essor, tout le peuple de Panem était enfermés dans une prison où on doit se battre pour survivre. Pas pour le plaisir, pas pour jouer, non, on se bat comme des animaux pour trouver de quoi manger, tromper la mort de quelques heures, quelques jours, on ronge notre frein en pensant au moment où on va se retrouver en face du dernier tribut, le regardant dans le blanc de yeux avant de lancer l'assaut car qui ne mange pas se fait manger. Le Capitole nous oblige à nous surpasser physiquement mais nous fait retomber dans une période où l'on était ni homme ni animal, et où seul notre instinct comptait si on avait de l'estime pour notre peau.« Je rêve. Tu crois réellement que j'ai abattu un tribut par pur sadisme, comme si on jouait au gendarme et au voleur, mais que cette fois-ci, mon pistolet aurait été chargé? Non Hermès, tu te trompes. L'arène c'est pas un jeux. L'arène c'est l'estrade d'un théâtre ou des jeunes gens ne peuvent plus compter que sur eux et leur espoir. L'instinct et les réflexes, peut-être un petit peu de logique, c'est tout ce qui compte. » Glitery s'aperçut que les larmes perlaient au coin de ses yeux. Elle se détourna un moment, posant ses pouces sur ses paupières, avalant la boule qu'elle sentait gonfler dans sa gorge. Elle désapprouvait au plus profond d'elle le Capitole et le fait qu'elle y soit comparée ou accolée la rendait furieuse. Comment pouvait-on croire qu'elle soit avec le Capitole après qu'il l'est déchirée, brisée, et qu'il est gâché sa vie? Pourquoi?

Hermès T. Brisbane a écrit:: Glitery, I don't need you.

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J'étais aveuglé par mes sentiments négatifs à son égard. Je ne pouvais pas imaginer, un seul instant, qu'elle ne puisse être qu'un pion qu'on avait pu manipuler à souhait. Qu'elle n'avait jamais voulu une telle destinée et qu'elle n'avait rien pu y faire. Pour moi, chaque humain pouvait décider. Même dans une société comme la notre. Je ne savais pas à quel point j'avais tort, mais sûrement que je l'apprendrais très vite. Après tout, j'avais encore le moyen de me faire tirer durant la Moisson comme elle me l'avait rappelé. J'essayais de ne pas avoir peur, mais je sentais cette sensation remonter le long de ma colonne vertébrale. Celle qui me faisait trembler la nuit, qui me donnait des cauchemars. étais-je capable de tuer un autre être humain ? La réponse me faisait peur. Je pouvais me révéler très violent dans certaines situations et si on ne m'arrêtait pas .. Je pouvais aller très loin. Je me rappelais avec un goût amer de ma dernière bagarre qui avait bien laissé un autre homme ensanglanté. Pas de grandes séquelles, mais tout de même. Glitery prit la parole, semblant vraiment blessée par ce que je lui avais dit. Mais j'avais besoin de le voir, j'avais besoin de savoir qu'elle était de mon côté, qu'elle n'était pas pour le Capitole. Ce que je ne comprenais pas, c'était sa volonté d’entraîner des gamins pour les jeux. Si elle ne les cautionnait pas, pourquoi y montrer un intérêt de cette manière ? Pensait-elle vraiment mener à la victoire des gens de notre district grâce à ses connaissances ? Ma curiosité fut piquée. Je vis rapidement des larmes perler au coin de ses yeux avant qu'elle ne se retourne. Je ne savais pas si ma vision avait été réelle ou pas. Je la laissais se calmer tout en restant silencieux. Je ne savais pas quoi dire après un tel discours. Je me sentis obligé de la réconforter, même si je ne l'aimais pas particulièrement. Naturellement, ma main se posa sur son épaule. « Je veux bien te croire mais cela ne change pas ma vision des choses. M’entraîner avant les jeux .. Cela serait comme montrer que je suis d'accord avec eux ! Que je me résigne à être un pion sur leur échiquier ! » Je retire finalement ma main de son épaule et la contourne pour lui faire face. « Et puis pourquoi s'intéresser à moi .. » dis-je dans un soupir. « Il y a plein de carrières qui seraient ravis de t'avoir pour entraîneuse. »

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Glitery était totalement désemparée. Comment Hermès pouvait-il penser qu'elle avait tué quelqu'un par plaisir et non par défaut? Elle ne comprenait même pas comment quelqu'un pouvait être aussi désespéré pour sombrer dans la folie profonde et tuer par goût du sang, de l'horreur. Elle sentit une larme sur la peau de son pouce, mais la chassa bien vite, elle ne voulait pas qu'Hermès ne la prenne pour une pleurnicheuse. Elle souffla un bon coup mais resta détournée. Elle sentit la main puissante, voire même rassurante d'Hermès? Ce qu'il dit lui fit comprendre qu'il avait presque comprit où elle voulait en venir. Elle ne voulait pas entraîner des jeunes gens pour approuver, non, elle le faisait pour qu'ils aient une chance de s'en sortir, et elle n'entraînait que les gens qui étaient susceptible de se battre, qui aimaient la vie, qui aimaient le genre humain assez pour s'être lié. D'autres part, voir Cyrène anéantie aurait fait énormément de peine à la jeune fille, car même si cet amour n'était plus réciproque, il ne la brûlait que plus encore.« Hermès, je ne fais pas ça pour moi. Je le fais pour que tu aies une chance de rentrer au pays sous une autre forme que de la viande froide. Je m'intéresse à toi parce que tu aimes assez la vie pour laisser quelqu'un t'aimer. De plus, ce quelqu'un est ma soeur, et même si l'amour que je lui porte n'est plus réciproque la voir anéantie m'arracherai sans doute la seule raison que j'ai encore de me battre. » Glitery leva les yeux et plongea son regard enflammé dans celui d'Hermès. Elle espérait lui faire passer tout ce qu'elle voulait lui dire sans avoir à lui expliquer. Elle ne voulait que personne ne subisse le fait de se retrouver dans l'Arène sans savoir vraiment ce qu'on y fait, et bien sur, ce qu'on y fait c'est survivre dans l'espoir de revenir, avec ou sans cheveux de travers. « Et en toute sincérité, j'emmerde les carrières. Le physique est la partie la plus infime des Jeux. Le mental, c'est le plus dur à tenir. Tu ne sera pas un pion parce que le but des Hunger Games, c'est de mater tout espoir, de voir des gens faire n'importe quoi pour quelques chose qui n'a pas de sens. Si tu as la foi, tu peux gagner. » Glitery avait l'impression de dicter comme une sorte de religion. Mais l'omniprésence du Capitole dans sa vie la fatiguait. Elle ne voulait plus dépendre de vieux vieillards avides de chair fraîche. Une rumeur courait. Le district 13 renaîtrait de ses cendres. Elle irait un jour. Dès qu'elle aurait plaqué l'entreprise familiale sans que cela paraisse suspect, elle se ferait doucement oublier et partirait.

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Je ne pensais pas que Glitery accordait la moindre attention à sa sœur. Je n'avais pas compris que ce n'était pas Glitery qui rejetait Cyrène mais bien le contraire. A vrai dire, j'avais toujours eu un avis sur leur relation sans en savoir les détails, et peut-être que cela avait été mon erreur. Il était sûr que si j'étais sélectionné et pas elle, je voudrais rentrer en vie pour elle. D'un autre côté, je ne voudrais tuer personne, mais cela était pratiquement impossible si je voulais gagner. Et si nous étions tous les deux sélectionnés comme le Capitole adorerait, je ferais tout pour que Cyrène gagne, pour la protéger et peut-être même abattre ceux qui voudraient lui faire du mal. Elle comptait plus à mes yeux que ma propre vie, et je souhaitais qu'elle puisse vivre longtemps, même sans moi. Cette possibilité me faisait du mal, mais était tout à fait possible. Il fallait s'y préparer. « Je ne pensais pas que tu tenais autant à elle .. » Mes sentiments envers Glitery devenaient contradictoires. Tout devenait plus compliqué : je commençais à ressentir de la compassion à son égard. Cyrène me tuerait sûrement pour cette conversation que j'avais à présent avec sa sœur. « Mais cela ne change rien à la situation. Je n'ai .. » Je m'arrêtais. Je commençais à avoir une pointe d'envie. Car si je devais protéger mon amour dans l'arène, il faudrait que j'aie de l'entraînement. La semaine au Capitole ne serait pas assez pour apprendre tout ce dont j'avais besoin. « J'ai peur que Cyrène se porte volontaire. Et je lui ai dit que si elle le ferait, je le ferais également .. Il me faudrait de l’entraînement pour la protéger. Enfin, certaines techniques de survie, un peu de combat ..» Je n'arrivais pas à croire ce que j'étais en train de dire. D'ailleurs, mon visage se ferma, mes sourcils se froncèrent. « Je suis faible, Glitery. Je n'y arriverai jamais. Je ne pourrai jamais vivre avec moi même s'il arrive quelque chose à Cyrène. »

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Glitery écouta Hermès. Elle appréciait sa franchise. Il se disait faible, Glitery voiyait bien qu'il avait perdu du poids, énormément car cela se ressentait sur les traits de son visage plus anguleux. Il devait remédier à ça, en première chose. Il devait faire, à l'image des écureuils, une réserve de noisette avant l'hiver. Hermès avait l'air de prendre Glitery en pitié, ce n'était pas le but, mais elle appréciait le fait qu'Hermès se rende compte que ce n'était pas Glitery la source de toute cette animosité mais bel et bien Cyrène. Glitery plongea son regard dans celui d'Hermès. Elle ne voulait pas que le fait qu'elle conseille Hermès lui apporte des ennuis avec Cyrène.« Écoutes, si le fait que tu t'entraines sème la pagaille entre toi et Cyrène, je ne vais pas persister. Vis ta vie jusqu'à ce que tu sois ou pas sélectionné. Si tu choisis cette option, tout ce que je peux te dire c'est de goinfrer de toutes les sucreries, matières grasses que tu croiseras, à t'en faire péter la panse. Autrement, l'entraînement commence maintenant, je ne t'apprendrai pas à te battre car ils le feront très bien au Capitole, et que, comme dis plus haut, ce n'est pas le plus important. Ce sera plutôt axé sur la survie et la connaissance de ton environnement. »Glitery avait parlé franchement. Il fallait prendre du poids car toutes les graisses disponibles seraient les meilleures amies de l'organisme, et cela, qu'il fasse chaud ou froid, dans n'importe quelle arène. Glitery ne revenait pas du fait qu'Hermès pense qu'il ne pouvait pas le faire. La foi, Glitery lui donnerait, l'encouragerait dans tout les moments où il serait au fond du trou. Malheureusement, en une semaine, elle n'avait pas tout le temps qu'elle aurait souhaité. « Je sais que tu peux le faire Hermès. Tu as une bonne raison de réussir. En revanche, si ma soeur se porte volontaire, je te demande de la protéger aussi longtemps que tu le pourra. »C'était d'un égo-centrisme sans égal. Mais si Cyrène partait, elle voulait la voir revenir, car au final si elle s'était portée volontaire, Glitery n'y était pas pour rien. Cyrène dans son désir d'égalité même dans les épreuves les plus ardues de l'existence de Glitery, était incompréhensible.

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De toute façon, si je m’entraînais, ce serait en secret. Jamais je ne pourrais avouer à Cyrène que je comptais gagner si j'étais choisi, et que je comptais la faire gagner si elle l'était en même temps que moi. Bien sûr, je lui avais dit directement il y a quelques mois, mais elle pensait que j'avais changé d'avis. Ce n'était pas le cas. Elle était la personne la plus importante à mes yeux et je ne pourrais jamais faire autre chose que de tenter de la protéger. Lorsque Glitery parla de me goinfrer de tout ce que j'étais capable d'avaler, mon estomac fit un gargouilli que je tentais vainement de réprimer. Je n'avais pas assez d'argent pour m'acheter tout ce dont elle parlait, et cela me faisait un peu honte de demander à quelqu'un d'autre. Glitery m'apprit qu'elle ne m'enseignerait pas l'art du combat, mais plutôt la survie, et un petit sourire prit place sur mon visage. Cela serait utile à n'importe quelle situation et pas seulement les jeux. Mon sourire s'abaissa lorsqu'elle me demanda de protéger sa sœur. J'acquiesçais silencieusement d'abord, avant de prendre la parole. « Ne t'inquiète pas, c'est ce que je compte faire. Je ne la laisserai jamais tomber. » Un soupir s'échappa de ma bouche, tandis que ma main trouva mon ventre. « Mais je ne peux pas suivre ton conseil, je ne peux pas me goinfrer .. Les temps sont rudes et je n'ai pas forcément l'argent nécessaire pour acheter des sucreries des choses grasses. Oui je sais, c'est bizarre venant d'un habitant du un mais bon, je fais partie des exceptions .. » Un maigre sourire vint sur mon visage. « Je suis d'accord. Pour que tu m'apprennes à survivre, à m'adapter aux différents milieux .. Cela pourrait m'être utile dans tout un tas de situations. »

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Glitery prit un air reconnaissant lorsque le jeune homme promit de protéger Cyrène coûte que coûte. Elle aurait adoré aimé quelqu'un au point de ne plus faire la différence entre sa vie et la sienne, de se sacrifier pour le moindre danger qu'il encourait. Mais cela était exclus, ou presque, peu de gens pouvaient approcher de près Glitery Diamond, à présent. Hermès lui déclara qu'il aurait bien voulu manger tout un tas de chose interdites habituellement mais que ce n'était pas possible, par défaut d'argent. Glitery regarda d'un air perplexe Hermès. Elle ne s'était jamais doutée qu'il ne soit assez démuni pour ne pas avoir de quoi se payer à manger. Il lui fallait prendre énormément de poids en très peu de temps, et pour cela rien de mieux que d'aller au restaurant. Glitery ne lui faisait pas la charité, non non, de toute façon, il faisait trop froid pour discuter plus longtemps dehors et malgré le fait qu'ils soit un peu tôt dans la matinée, les restaurateurs avides d'argent les prendraient à toutes les heures du jour ou de la nuit. « Écoutes, je t'invite au resto', tu prends tout ce que tu veux, et de préférence le plus gras possible, tu ne regardes pas les prix je t'invite, mais attention, je ne te fais pas la charité. De toute façon, le froid est intenable, même pour moi qui ai fait mes jeux dans la neige. » Glitery scruta le jeune homme de la tête aux pieds. Rien ne soupçonnait sa carrure de vainqueur. En même temps, on aurait vu Glitery à son arrivée dans l'arène...une brindille, tout le monde pensait qu'au premier coup de vent elle s’envolerait, mais pas vers la victoire. La jeune femme sortit les mains de ses poches et souffla à l'intérieur, elle les posa ensuite sur ses joues, sans doutes rougies par le froid mordant.

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Glitery avait vraiment l'air d'être une bonne personne. Je ne l'aurais jamais cru si je ne lui avais pas parlé directement, et je me disais qu'il faudrait vraiment réconcilier les sœurs Diamond. C'était un gâchis, de voir ces deux jeunes femmes fortes et intelligentes ne pas se parler. Je n'avais jamais eu de sœur ou de frère moi même, mais si j'avais été dans la même situation, j'aurais aimé que quelqu'un s’immisce dans tout ça et commence à donner un point de vue plus objectif. J'aurais aimé avoir une relation de confiance avec mon hypothétique grand frère, comme Cyrène aurait pu avoir avec Glitery. Cela ne semblait pas être le cas actuellement, mais je pouvais très bien renverser la tendance. Si nous n'étions pas moissonnés, car le temps avançait rapidement ..
Je me sentis mal lorsque je vis Glitery me regarder ainsi, lorsque j'avais avoué que je n'avais pas assez d'argent pour m'acheter à manger. Ce n'était pas mon genre d'avoir honte, mais parfois, je me sentais faible de ne pas arriver à me soutenir moi même financièrement. Comme ferais-je dans l'avenir, avec une femme et des enfants ? Si j'avais un avenir .. Glitery prit la parole pour m'inviter au restaurant et tout de suite, j'eus envie de dire non. Puis, je réfléchis.
Et si c'était mon seul moyen de protéger Cyrène ? Ne m'en voudrais-je pas d'être passé à côté de cette opportunité par, quoi .. Fierté ? « D'accord » fut tout ce que je dis. Je me frottais les mains l'une contre l'autre, le froid commençant à me geler les membres, et commençais à avancer vers le centre du district, Gltiery à mes côtés. « Merci. » C'était beaucoup de ma part, je ne savais pas si elle s'en rendait compte. Nous continuâmes à avancer en silence pendant un bon moment, avant que je ne reprenne la parole. « Je pensais que tu étais une sorte de monstre sans cœur mais finalement .. tu as l'air d'être une bonne personne. »

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Glitery sentit son coeur donner un coup dans sa cage thoracique. Il avait dit oui. Sans vraiment que ce soit intentionnel, elle était contente, car ça lui ouvrait une porte grande ouverte sur une éventuelle réconciliation avec sa soeur, et ça aurait été bête de perdre Hermès, un jeune homme agile de ses mains et plutôt futé simplement sur un désaccord affreux. Glitery fit signe à Hermès de la suivre et histoire de jouer, lui donna un faible coup d'épaule. Rien de bien méchant, juste histoire de lui faire emboiter le pas.

La déclaration d'Hermès toucha énormément la jeune femme. Il est vrai que Glitery profite parfois de la vie de manière pas très catholique, n'est pas forcément avenante et fraîche comme est censée l'être une ancienne gagnante des Jeux. Mais parfois, il arrivait que Glitery soit gentille. C'était rare, c'était réservé à certaines personnes, certes, mais ça lui arrivait. Elle n'était pas tout à fait la fille sans coeur ni loi que tout le monde redoutait, c'était simplement une jeune femme brisée enfermée dans son passé et qui ne s'en démêlait plus. « Viens, suis moi, on va au resto' le plus gras que je connaisse, la dernière fois que j'y suis allée, j'ai du prendre 1 kilo avec une côtelette d'agneau.»Glitery poursuivit ses pas, elle se doutait que pour un homme se devait être difficile d'accepter. Lui, qui devait s'occuper de sa famille aussi bien que lui-même, les responsabilités financières patati, patata. Et il devait en prendre un coup dans sa fierté le bonhomme, mais Glitery faisait ça d'une part car il faisait trop froid pour rester dehors, de d'autres part car Hermès avait cruellement besoin de manger. Pas spécialement pour être gentille, mais l'un impliquant l'autre.« Je ne suis pas gentille avec tout le monde, seulement les gens qui ont l'air agréables et pas trop pénibles. »

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Je marchais à ses côtés, tout en réfléchissant. Peut-être que j'avais eu tort d'accepter sa proposition, mais à présent, c'était à peine si la bave me coulait des lèvres. J'avais faim. Incroyablement faim, tout d'un coup. Mon ventre grognait et me faisait mal. Il faudrait que je fasse attention à ne pas manger trop vite de peur de tout vomir sur la table. De la viande, des protéines me feraient du bien, surtout pour mon travail qui demandait beaucoup de travail physique. Couper du bois, ce n'était pas quelque chose qui allait pour les êtres frêles, au contraire .. Et alors que nous marchions, elle m'apprit qu'elle allait m’amener dans un des restaurants les plus gras qu'elle connaissait. J'avalais ma salive, oubliant ma langue râpeuse pour me concentrer sur ce que j'allais manger dans peu de temps. Sûrement que ça serait le plus gros repas et également le plus luxueux que je n'aurais jamais pris dans ma vie. Je n'avais jamais vécu dans des bonnes conditions, mais je ne voulais pas qu'on me prenne en pitié. Il y avait des gens bien plus malheureux que moi. « ça veut dire que je suis pas trop pénible ? Waw ! Ça faisait longtemps que j'avais pas eu un aussi beau compliment. » Je rigolais légèrement en tapotant l'épaule de Glitery. Mon cœur était soudainement plus léger, mon humeur légèrement remontée. Sûrement la perspective de me remplir la panse. « Pour ce que ça vaut, je ne crois pas que Cyrène te hait. Sinon, elle ne se donnerait pas autant de peine pour te ressembler .. » Je poussais un soupir.

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