Sujet: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mar 17 Avr - 20:20
Le boucan était insupportable. L'envie même de presser mes mains contre mes oreilles se baladait dans mon esprit, mais ne souhaitant pas paraître encore plus remarquable dans la foule, je n'en fis rien. Pourquoi avais-je choisi de sortir à ce moment là pour aller acheter à manger ? Tout le monde était sorti. C'était une sorte de célébration, à vrai dire, je n'en avais aucune idée. Je ne prenais pas partie à ces événements que le Capitole organisait, à la différence de la majeure partie du district. Ils chantaient, ils dansaient, ils se goinfraient. Car eux, avaient de l'argent. Oui, j'aurais sûrement l'occasion durant ces grands moments de joie de voler quelque chose à manger mais je n'étais pas voleur et ne voulais pas m'abaisser à une telle chose. J'allais acheter mon pain dignement, même si cela prenait toutes mes économies. Repérant quelques animaux dans les bois, j'avais essayé de chasser pour ramener un peu de viande chez moi, mais étais revenu bredouille. Les petites bêtes étaient plus réactives et agiles que je le pensais, et moi trop lent et grand pour pouvoir me cacher, ou être silencieux. De plus, je n'avais pas d'arme adéquate et aucun argent pour m'en procurer. Il fallait que je me débrouille tout seul.
Je poussais les personnes sur mon chemin, ne me préoccupant pas des remarques désobligeantes que je me récoltais. Ces gens superficiels du un m'exaspéraient au plus haut point .. et en même temps, ces temps-ci, beaucoup de choses m'agaçaient. Depuis que je n'avais plus la compagnie de Cyrène pour me détendre, j'étais devenu un tantinet acerbe dans ma manière de parler. Pourtant, la jeune femme n'était pas la compagnonne la plus calme du monde, mais .. Elle avait la qualité de me rendre plus doux. Maintenant, je n'étais plus qu'une bête féroce qui écrasais tout sur son passage. Ainsi, j'arrivais au stand qu'avait établi la boulangerie spécialement pour les festivités. L'odeur était divine, mais les prix me bloquèrent la gorge. Je n'avais même pas assez d'argent pour m'acheter un demi petit pain. Et pourtant, mon ventre gargouillait. La mixture de plantes que je m'étais faite hier soir n'avait pas été assez pour mon grand corps. « Vous me feriez un petit pain avec ces quelques sous ? » je tendais le peu de pièces que j'avais, et d'un signe de tête, le tenant du stand refusa mon offre.
Bizarrement, ce simple petit événement me fit sortir de mes gonds. Sans savoir vraiment pourquoi, un homme qui me bouscula au passage se retrouva au sol, les poignets écrasés par mes mains. Un premier coup de poing partit dans la direction de son visage quand j'entendis plusieurs personnes appeler les pacificateurs. Vite, je me relevais et courais dans la foule. Personne ne me connaissait, personne ne pourrait me décrire. Ce n'était pas avec ça que j'allais être arrêté ou fouetté, surtout qu'ils n'étaient pas très stricts par ici. Au bout d'un petit moment, je repris une allure normale pour me fondre dans la foule. Superbe. Ce n'est que quand je sentis quelques minutes plus tard quelqu'un me toucher le dos, peut-être par inadvertance, que je me retournais en écarquillant les yeux. Mais ce n'était qu'elle. Enfin, qu'elle ..
« Cyrène .. » murmurais-je. Et sentant les gens commençant à parler de ce qu'il s'était passé près de chez le boulanger, je la tirais dans un coin à l'écart, derrière une maison. Oui, je l'ignorais. Oui, je ne devrais pas la toucher. Pas lui parler. Mais dans un sens, je m'y sentais obligé. Elle était contre le mur du côté d'une maison de pierre, et j'étais devant elle, l'observant. Ses grands yeux me manquaient. J'avais envie qu'elle me regarde comme elle me regardait auparavant. « Désolé mais on me cherche. Vaudrait mieux que je me cache un petit moment » aucune explication sur le fait que je l'avais attirée avec moi. Une étrange compagnie valait mieux que pas de compagnie du tout ? C'était l'excuse que je me donnais.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mer 18 Avr - 15:46
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La personne en face de moi suitait la confiance. Une délicate beauté, une personne qui ferait tourner plus d'un regard vers elle. Cette personne était moi. Je me regardais devant le miroir, essayant de reprendre du poil de la bête; je devais voler d'homme en homme, comme une abeille ferait de fleur en fleur. Depuis quelques temps j'avais cessé de jouer avec les hommes du district, non pas par respect pour Hermès, mais tout simplement car l'envie m'en était passé. Je ruminai des pensées sombre la journée, et le soir venu je me contentai de faire acte de présence dans les soirées. Cette Cyrène là n'était pas moi... Alors, j'avais décidé de prendre le taureau par les cornes, et de me bouger. Je sentais le tissu fins de ma robe se frottait contre mes cuisses nues. La robe était magnifique et me mettait particulièrement en valeur. Elle était longue, d'un rose poudré qui aurait plus au Capitoliens. Elle me faisait une taille de guêpe et dévoilait partiellement mes longues jambes, puisque une lanière sur deux était à moitié transparente. Mes cheveux étaient ordonnés en de parfaite anglaises, et mes lèvres d'un rose vif donneraient envie à n'importe quel inconnu de s'y perdre... Je me regardait droit dans les yeux, si on peut le dire, et me promis de m'amuser d'une manière digne de mes anciennes frasques.
Les habitants commençaient à grouiller dans les rues, tous les âges se confondaient des plus jeunes enfants, qui voulaient se faire passer pour des femmes, aux maitresses de maison. Le choix serait conséquent se soir. Pour me mettre dans l'ambiance, je m’arrêta à un stand, commanda deux flutes de champagnes, et m'en alla direct vers la piste de danse. Quelques instants plus tard un homme m'invitait à danser, je ne me fis pas prier plus longtemps et m’amourachai dans ses bras forts. Je fermai les yeux, laissant les basses de la musiques se ressentir à travers mon corps, lorsque j'entendis un bruit sourd, puis plusieurs cris. J'écarquillais les yeux derechef, cherchant d'où venait le conflit. Mais la foule était si dense, que je ne remarquais que quelques points s'agitaient au loin. Je m'excusai à l'homme qui me servait de cavalier, et courut direct vers la source de l'émeute. Les pacificateurs me barrèrent le passage, je me retournais furibonde, les fouettant de mes cheveux au passage. Frustré de ne pas avoir pu immiscer mon nez dans les affaires juteuses de la soirée, je me rabattis sur un stand de fruit, et emporta une coupe de fraise nappé de chocolat. Je regardais les personnes, passé d'un homme à un autre, lorsque je le vis: Hermès. Je me pinça la peau, pour vérifier si je ne rêvais pas... Hermès était bien toujours là. J'aurais reconnu son dos parmi mille, et ses boucles brunes le distinguaient des autres. Je couru pour le rattraper, arrivé à son niveau je lui tapota le dos. Quand il se retourna vers moi, le regard un peu fou, j'eus peur qu'il ne me frappe, mais il n'en fit rien. Il se dépêcha de nous écarter de la foule, et me plaqua contre un mur à l'arrière d'une maison.
" Désolé mais on me cherche. Vaudrait mieux que je me cache un petit moment ." M'annonça t il de but en blanc.
Je ne pus m'empêcher de sourire, il n'y avait que Hermès pour être la source d'une embrouille dans le district un. Je regardais ses mains, maculé de sang... Hermès ne semblait pas avoir perdu son crochet droit. Je ne l'avais pas vu depuis un moment, et il n'avait pas changé. Sa manière d'être, son caractère volcanique, et son corps... des perles de sueur venait coller son t-shirt à sa peau, dévoilant en parti le dessin de son torse. Je me sentis rougir de plaisir par notre proximité. J'eus envie de lui ôter, mais me contenta de glisser mes mains dans mon dos, de peur de ne pas me contrôler...
" Si on te cherche, je veux bien devenir un alibi solide. Je pourrais dire qu'on étaient tous les deux ici même, en train de s'embrasser avec passion... " Je lui souris, espérant qu'il m'avait emmené ici pour passer un moment agréable... Après tout il aurait pu s'enfuir sans m’amener avec lui."
J'approchai mon visage du sien, et lui chuchota à l'oreille.
" Pour plus de réalisme, je crois quand même qu'on devrait se mettre dans la situation, non?"
Mes lèvres n'était plus qu'à quelques millimètre des siennes, je lui laissa faire le dernier pas. Je ne voulais pas l'embrasser, si le baiser n'était pas rendu. Je fermais les yeux, attendant sa réaction.
Dernière édition par Cyrène O. Diamond le Ven 2 Aoû - 14:28, édité 1 fois
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mer 18 Avr - 20:04
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Pourquoi l'avais-je amené avec moi, ici ? C'était stupide. Sûrement un coup de mon inconscient, puisque j'étais encore définitivement amoureux d'elle. N'importe qui aurait pu se trouver à sa place, mais je l'avais vue à ce moment là et .. Je n'avais pas envie qu'elle ait des problèmes à cause de moi. Oui c'était ça. Je me le répétais tandis que je la sentais m'observer. J'étais légèrement en sueur à cause de ma petite course mais la proximité avec elle ne me gênait pas : nous avions été plus proches que ça auparavant. Et même là, où nous ne devrions pas être dans cette position, je n'arrivais pas à reculer. Je la vis mettre ses mains dans son dos et me demandais pourquoi. Finalement, je passais une main dans mes cheveux de manière décontractée, histoire de montrer que je n'étais pas affecté.
" Si on te cherche, je veux bien devenir un alibi solide. Je pourrais dire qu'on étaient tous les deux ici même, en train de s'embrasser avec passion... "
Je fronçais les sourcils. Pourquoi disait-elle une chose pareille ? N'était-elle pas celle qui m'avait rejeté la dernière fois, m'avait dit que ce n'était pas bien pour moi de l'aimer, que cela me changeait ? Peut-être que ce n'était qu'une phrase anodine. Une phrase qu'on pouvait dire entre amis. Mon cœur battit un peu plus vite et je sentis ma respiration se faire plus audible. Elle se rapprocha de moi, et son odeur me fouetta le visage, laissant mon corps se tendre sous l'effet enivrant de cette odeur. Elle commença à chuchoter à mon oreille et l'air qu'elle expirait me chatouillait.
" Pour plus de réalisme, je crois qu'en même qu'on devrait se mettre dans la situation, non?"
Je ne comprenais pas. Ses lèvres étaient maintenant là, à quelques centimètres des miennes. Elle voulait que je l'embrasse ? Ou était-ce un test ? Tout mon corps voulait se coller contre le sien, l'embrasser comme jamais je ne l'avais embrassé, rester dans l'extase du moment sans conséquences. Malheureusement, mon cerveau savait très bien que si je retombais à nouveau dans ses bras .. Je souffrirai, encore une fois. Je me reculais d'un pas, la laissant attendre et réaliser que je n'allais pas l'embrasser. J'enfonçais mes mains dans mes poches histoire qu'il n'y ait pas d'accident.
« Qu'est-ce que tu fais, Cyrène ? Est-ce un jeu, pour toi ? De me faire souffrir ? »
Mon regard était blessé. Elle le faisait exprès, c'était ce que je venais à croire. Ou alors elle avait un très mauvais sens de l'humour. Finalement, je me tournais pour lui montrer mon dos et accrochais mes mains derrière mon cou, comme je faisais lorsque je réfléchissais. Elle m'avait dit que tout était fini, en tout cas, c'était ce que j'avais compris. Elle n'avait pas le droit de venir et de me demander un baiser, à présent.
« Il y a une foule d'hommes à trois pas qui serait prête à t'embrasser gratuitement. Va les voir. Eux ne se blesseront pas lorsque tu les jettera comme tu l'as fait avec moi. »
Mes mots étaient durs, j'en avais conscience. Mais ils n'étaient pas assez durs par rapport à la souffrance qu'elle m'avait occasionnée. Je n'avais pas envie de lui faire mal, non, j'avais juste envie de lui faire comprendre. Finalement, je me retournais et posais mes mains sur le mur de part et d'autre de son corps, de manière à l'enfermer.
« Arrête de jouer avec moi. Je ne suis pas ta peluche, malléable à souhait. »
Je la fixais, dans les yeux. On y sentait de l'agressivité, et pour cause, il y en avait.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mer 18 Avr - 22:12
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Les secondes filaient inlassablement, le temps s'allongeait et je ne sentais toujours pas une pression contre mes lèvres. J'ouvris lentement les yeux constatant qu'Hermès s'était reculé. Se moquait-t-il de moi ? Il m'attirait derrière une maison, à l'abri des regards, renouant avec cette tension entre nous... étais je la seule à l'avoir sentie ? Ne s'était-t-il pas rapprocher de moi pour créer une intimité? Toutes ces questions se brouillaient dans ma tête avec un arrière goût amer. Hermès avait été si contradictoire... Je ne pus m'empêcher de me sentir blessée, il ne voulait pas de moi. La situation était la même, rien n'avait changé depuis la dernière fois, notre situation était statique, glacé et immuable. L'adrénaline du moment retomba, notre course effrénée, la peur d'être pris dans les mains des pacificateurs; autant d'éléments qui ne rentraient plus en ligne de compte.
« Qu'est-ce que tu fais, Cyrène ? Est-ce un jeu, pour toi ? De me faire souffrir ? »
Ces paroles étaient tranchantes, des lames à vif. Je me sentis dans un premier temps stupide ou même sotte d'avoir cru qu'il voulait de moi, que cette cachette pourrait être plus... qu'une cachette justement. Hermès me tourna le dos. Offusqué par ce refus brut et net après m'avoir titillé, je déplaça mes bras de derrière mon dos et les croisa en dessous de ma poitrine. Je ne souriais plus du tout, la Cyrène insouciante faisait parti des vestiges du passé. Et apparemment je n'étais pas la seule à être énervé. Hermès me conseilla d'aller voir d'autres hommes, ces derniers ne refuseraient pas mes avances; et surtout Hermès souligna bien le fait qu'ils ne seraient pas blessés. Je devais le dégouter au plus au point, étant donné les paroles acerbes qu'il me crachait au visage. Il finit par revenir vers moi, m'enfermant entre ces deux bras, me mettant face à la réalité.
« Arrête de jouer avec moi. Je ne suis pas ta peluche, malléable à souhait. »
Mon sang ne fit qu'un tour. Je ne jouais pas avec lui, du moins je ne jouais plus avec lui. Il m'avait mis au pied du mur la dernière fois que j'étais allée chez lui. J'avais simplement crus qu'il voulait de moi, hors j'étais trop faible pour lui résister. Même à ce moment précis, alors qu'il me mettait coup sur coup avec les mots, je ne pouvais m'empêcher de lutter contre son regard électrisant. Cette distance n'était ni bonne pour moi, ni pour lui. Elle m'embrouillait l'esprit, j'étais donc la seule à sentir cette alchimie à toute épreuve...
Hermès ne rigolait pas, il était lunatique, et je le savais. Je ne pouvais rien y faire, et quand bien même j'aurais pu, je n'aurais rien fait.
" Tu vas me frapper, c'est ça ? Vas-y. Et dégage d'ici. "
Je défiai son regard, insistant lourdement sur son agressivité, je voulais le faire sortir de ses gonds, comme il ne m'avait pas ménagé.
" Mais la prochaine fois quand tu m'attires dans un endroit désert, et que tu te mets aussi près de moi, je comprendrais. C'est tellement logique, tu ne veux pas de moi ! "
Un rire dément m'échappa , alors que je continuai mon discours. Mes sourcils se froncèrent, et je resserrait mes bras autour de ma taille, à tel point que je compressais ma cage thoracique.
" Mais tu as surement raison, d'autres hommes seraient surement plus enclin à m'embrasser. A descendre leur mains sur mes cuisses. Après tout, je ne dois être qu'une trainée pour toi. Faux ? "
Mes paroles étaient crus, je n'avais pas voulu mâcher mes mots. Hermès devait faire face à la réalité, on ne jouait pas avec moi.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Jeu 19 Avr - 17:40
Spring Celebration.
La tenant ainsi, prisonnière de mes bras, je pouvais essayer de déchiffrer ses expressions. De comprendre si elle mentait, ou si elle me disait la vérité. Si elle pensait vraiment faire la bonne chose, ou non. Mais tout ce que je voyais, dans ce regard, n'était pas Cyrène. Elle semblait être partie, comme moi lorsque je m'énervais de cette façon. Elle avait croisé ses bras sur sa poitrine et je pouvais admirer à loisir ses tâches de rousseur, ses yeux brillants, ses cheveux d'or. Seulement, tout me paraissait déformé à présent : tout cela ne me faisait rien du tout. En tant normal, je trouvais cela adorable. La rage semblait prendre part de mon corps et j'avais envie de frapper quelque chose, de me faire mal, de détruire un quelconque objet.
" Tu vas me frapper, c'est ça ? Vas-y. Et dégage d'ici."
Je parus surpris une demi seconde. Pensait-elle vraiment que j'étais .. si loin de moi même pour la frapper, elle ? Cyrène était la personne sur qui je ne lèverai jamais la main. Mais elle pouvait le penser. Je la tenais enfermée, près de moi, et j'avais déjà le poing en sang. Un peu plus ou un peu moins de rouge, cela ne changerait rien. Mais penser à faire mal à cette personne, et à ce corps .. Cette pensée m'arracha une moue dégoûtée. Jamais je ne pourrais faire une chose pareille. Elle défiait mon regard qui au final semblait être un peu moins agressif avec sa révélation. Elle ne me faisait pas confiance.
" Mais la prochaine fois quand tu m'attires dans un endroit désert, et que tu te mets aussi près de moi, je comprendrais. C'est tellement logique, tu ne veux pas de moi ! "
Elle rit. Elle rit, et je semblais moins énervé, plus troublé. Ne pas vouloir d'elle ? Ne comprenait-elle pas que c'était tout l'inverse, et que c'était pour cette raison que j'agissais comme cela ? Pensait-elle vraiment que je lui avais menti, tout ce temps ? En lui disant que je l'aimais, en l'embrassant, en la tenant contre moi ? Je reculais d'un pas, un peu surpris. Je venais de me prendre une claque en pleine face. J'avais l'impression que Cyrène ne me connaissait plus, qu'elle avait perdu en vue ce qui faisait ma personne.
" Mais tu as surement raison, d'autres hommes seraient surement plus enclin à m'embrasser. A descendre leur mains sur mes cuisses. Après tout, je ne dois être qu'une trainée pour toi. Faux ? "
Je secouais la tête machinalement, encore un peu secoué. Si Cyrène était volage, jamais je ne l'avais pensée de petite vertu. Je pensais juste qu'elle n'avait pas confiance en elle ou encore qu'elle avait peur de l'amour. Jamais je n'avais pensé des choses aussi .. horribles à propos d'elle.
« Tais toi, Cyrène. Juste .. Tais toi. »
Je fronçais les sourcils, passant ma main au dessus de ceux-ci pour chercher quoi dire. Je tournais en rond quelques secondes avant de me reposter devant elle et de la regarder. Je ne voulais pas me radoucir. Non. Il fallait que j'accuse, tout en déclamant ce que je pensais de bon à propos d'elle. Ainsi, je commençais à l'observer, l'air dur, la défiant.
« ça serait très intelligent de ma part d'avouer à une femme que je l'aime si je pensais que c'était une traînée et que je ne voulais pas d'elle. Malheureusement, je t'aime toujours .. cela n'a pas changé depuis la dernière fois. »
Mon visage était aussi crispé, j'étais énervé tellement que ma main en tremblait. Pour l'arrêter, je la crispais sur mon maigre habit. Finalement, dans l'élan de la situation, je prenais le visage de Cyrène en coupe et me jetais sur ses lèvres pour les goûter une dernière fois. Pour lui prouver qu'elle comptait encore pour moi. Je me retirais finalement en la regardant, le souffle un peu court.
« Je te veux plus que je n'ai jamais voulu n'importe qui. Peut-être que tous ces hommes sont mieux que moi, peut-être que c'est pour ça que tu les veux. »
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Ven 20 Avr - 19:31
Spring Celebration.
« Tais toi, Cyrène. Juste .. Tais toi. » Je regardais Hermès désarçonnait par mes mots, en me recommandant de me taire, il me donnait envie de parler. J'étais frustrée, énervée et fatiguée; je crevais d'envie de partir rejoindre d'autres hommes pour lui clouer le bec. Malheureusement pour moi... Hermès me faisait toujours de l'effet, et j'avais un mal fou à contrôler mes pulsions. J'aurais eu envie de partir, de le laisser seul avec sa colère que je n'aurais pas pu. J'étais bien trop heureuse de le revoir, même si je ne voulais l'admettre. Hermès était devenu au fur et à mesure des mois, un poison circulant dans mes veines: il me rendait faible.
« ça serait très intelligent de ma part d'avouer à une femme que je l'aime si je pensais que c'était une traînée et que je ne voulais pas d'elle. Malheureusement, je t'aime toujours .. cela n'a pas changé depuis la dernière fois. »
En l'entendant reprendre la parole, des frissons parcoururent mon dos. Il l'avait répété encore et inlassablement, ce mot qui me faisait si peur. Des personnes attendaient toute une vie pour entendre leur bien aimé le dire, moi je fuyais les déclarations de ce type. Personne ne pouvait m'enchainer à lui, car je savais que dès l'instant où je m'abandonnerai je souffrirai... Toute fois ma colère fut maitrisée, il concéda que je n'étais pas une fille facile, une fille de plaisir, souillée par tous les hommes de la ville. Alors que ma colère se calma, et que j'allais reprendre mes esprits, il m'embrassa. Ses mains se plaquèrent contre mes joues, ses lèvres se posèrent avec force contre les miennes. Aussi court que fut l'embrassade, la volupté de celle-ci sembla s'étendre dans les airs, parcourant encore mon corps de délicats frissons. Je voulu prolonger ce moment à mon tour, en l'attrapant, mais n'en n'eus pas le temps. Hermès s'était déjà reculé, et reprenait déjà la parole:
« Je te veux plus que je n'ai jamais voulu n'importe qui. Peut-être que tous ces hommes sont mieux que moi, peut-être que c'est pour ça que tu les veux. »
L'instant passé était encore trop présent dans mon corps et dans ma tête, un peu abruti, je me posais la même question que lui. Pourquoi vouloir d'autres hommes, alors que je l'avais lui. Je connaissais chaque angle de son corps, de sa mâchoire carré, à ses yeux éclatant de malice lorsqu'il me ramenait chez lui, à son rire créant une fossette au creux de sa joue. Ce rire que je n'avais pas entendu depuis ce qui me paraissait des siècles. Hermès souffrait, son corps semblait légèrement plus maigre. Je devais surement me faire des films...
"Hermès... Ils ne sont pas mieux que toi. Je peux te l'assurer."
Je soufflais légèrement repensant à nos après midi folles. Il était loin d'être comme les autres hommes, il avait ce quelque chose en plus, qui faisait que je ne me lassai pas de lui, à tel point que je trouvais cette enivrement malsaine. Je repris la parole, un ton plus bas, la colère étant clairement balayée de mon esprit.
" Mais nous devons être sage. Je voulais juste avoir de tes nouvelles, avant que les moissons ne commencent. Tu sais comment c'est... la ville devient folle. Je devrais normalement partir dans quelques temps. Ça sera plus simple pour toi, pour nous, le temps de prendre du recul. Enfin, si quelqu'un ne se porte pas volontaire en même temps que moi."
Je riais nerveusement en pensant à cette hypothèse. Je devais participer aux jeux cette année, tout était parfaitement calibré pour que je gagne.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Ven 20 Avr - 19:50
Spring Celebration.
Je ne savais pas quoi attendre, avec ma déclaration. Je venais de lui dire encore une fois que je l'aimais, qu'elle était la personne la plus importante pour moi, encore vivante. Et c'était la vérité. Je n'avais pas de famille, pas vraiment d'amis. Elle était pratiquement la seule personne que je fréquentais .. et tout cela avant notre dispute. Je me demandais si j'arriverais jamais à l'oublier, si jamais nous ne nous parlions plus. Sûrement que je perdrais la tête et que je me baladerais dans le district en tabassant des gens au hasard. Finalement, on finirait par m'abattre loin des yeux de la foule et je serais oublié. Inutile à la naissance, inutile à la mort. Je me sentais sans valeur, comme si ma venue dans ce monde n'avait absolument servi à personne. Sûrement que Cyrène serait mieux si je n'étais pas là pour lui déclarer mon amour toutes les cinq minutes.
"Hermès... Ils ne sont pas mieux que toi. Je peux te l'assurer."
Mon regard se raviva. Elle le pensait. Je savais qu'elle le pensait. Alors pourquoi ? Je voulais savoir. Elle pouvait me rejeter, mais je voulais une raison valable et pas toutes ces excuses qu'elle aimait me sortir. J'aimais l'honnêteté, car à quoi bon ne pas parler avec son cœur ? Ce n'est que perdre du temps, mener les gens en bateau. La qualité que j'appréciais le plus était la franchise, qualité que je m'étais approprié. Seulement, ma franchise accompagnait un manque clair de tact.
La voix de Cyrène s'était adoucie, et mon visage devint moins tordu lui aussi. Elle se calmait, alors je me calmais également. Tout ce que je voulais, c'était qu'on rentre chez moi et qu'on s'allonge sur mon lit. Juste à s'enlacer, durant des heures. Mais cela n'arriverait plus, ou en tout cas, pas à présent.
" Mais nous devons être sage. Je voulais juste avoir de tes nouvelles, avant que les moissons ne commencent. Tu sais comment c'est... la ville devient folle. Je devrais normalement partir dans quelques temps. Ça sera plus simple pour toi, pour nous, le temps de prendre du recul. Enfin, si quelqu'un ne se porte pas volontaire en même temps que moi."
Elle rit nerveusement, et comme pensant que c'était une blague, je riais avec elle. Seulement, cela n'en était pas une. Cyrène m'avait déjà fait part de son projet de partir aux jeux, mais après qu'on se soit rapproché, j'avais pensé .. J'avais pensé qu'elle y renoncerait. Pour moi. Mais c'était idiot, car Cyrène ne concéderait jamais quoi que ce soit pour quelqu'un d'autre. Sûrement pas moi. Mon visage se durcit, mais je fis un effort pour ne pas paraître trop en colère. Je lui devais bien ça. Sans vraiment réfléchir, ma main se posa sur le bras de Cyrène et le caressa de tout le long jusqu'à attraper sa main et la serrer.
« Pourquoi ? Pourquoi tiens-tu tant à mourir ? »
Il était évident que Cyrène ne pourrait pas gagner les jeux. Et même si elle gagnait, comment vivrait-elle avec elle même, après avoir tué tous ces gens ? Ce n'était pas la jeune femme que je connaissais. Et se laisser manipuler par le Capitole comme ça .. Me révulsait. Nous ne partagions pas le même avis sur le gouvernement en place et du coup, nous n'en avions jamais vraiment parlé. Nous évitions tous les sujets à risque mais à présent, à quoi bon ? Il n'y avait plus rien à perdre.
« Si tu te portes volontaire, je me porterai volontaire également. Aussi simple que ça. Alors fais attention à ce que tu vas choisir. »
J'étais conscient que je lui posais un ultimatum, une vraie question de vie ou de mort. Les volontaires étaient nombreux dans le un, et j'espérais donc que ni l'un ni l'autre n'irions aux jeux. Mais rien n'était sûr, dans le monde d'aujourd'hui.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Dim 22 Avr - 19:25
Spring Celebration.
« Pourquoi ? Pourquoi tiens-tu tant à mourir ? »
Je fixai Hermès incrédule. Il me croyait tellement faible pour ne pas songer une seconde à l'évidence : j'étais la prochaine gagnante, j'en aurais mis ma main à couper. Et pour cause, j'étais une des filles les mieux préparés du district. Je connaissais toutes les ficelles du jeu, jusqu'aux plus petits indices de survies, d'attaques. Puis les conseils : où trouver un refuge, les priorités quand on mettrait le premier pas dans un terrain inconnu. En plus de ça je connaissais les secrets de Glitery, et ceux d'Emma. Bien que leur technique de défense n'avaient pas été les mêmes, je prenais note de leur réussite. Pour couronner le tout, chaque jour je partais m’entraîner à la lisière de la ville, près des bois. Si je n'avais pas l’étoffe d'une gagnante, je n'avais plus qu'à me trancher la carotide. Pour moi, il n'avait jamais été question de mourir. Les jeux me permettaient de prouver au monde entier que je pouvais exister, et non dans l'ombre de ma sœur
« Si tu te portes volontaire, je me porterai volontaire également. Aussi simple que ça. Alors fais attention à ce que tu vas choisir. »
L'instant passé je me sentais touché dans mon orgueil, mais celui-ci je voyais clairement le monde autour de moi s'écrouler. Un château de carte réduit au néant. Je ne comprenais pas cette réaction, Hermès n'avait jamais voulu être un participant... Et jusqu'à aujourd'hui ce choix m’accommodait à merveille. Je ne pouvais pas être dans l'arène avec lui, ça serait au dessus de mes forces. Les règles étaient stricts, un seul gagnant, un seul survivant. Il n'avait jamais été question de couple concourant par district. Mon estomac se noua, tandis que je posai mon regard partout sauf sur lui. J'avais échoué, il m'avait mise à nue. Personne n'aurait pu m'empêcher de participer cette année. Au plus profond de mon être je sentais cette flamme me guidait vers des jours meilleurs s'éteindre. Je n'aurais jamais la chance d'exister pour moi-même. Mes parents ne verraient jamais que j'étais capable d'accomplir de grandes choses. Je fixai Hermès, les yeux piquants de rage, il ne pouvait pas m'arracher ça. Cette brûlure qui me consommait était nouvelle pour moi, car teintée par la couleur du désespoir. Hermès ne pouvait pas me faire ça. Je refusais l'idée qu'il meurt, en me laissant seule. Après tout, nous avions tisser une amitié ensemble. J'avais entrouverte les portes de mon âme, il me comprenait mieux que personne. Il était le seul à pouvoir se vanter de me connaître. Pour lui, je n'étais pas cette femme-enfant sans cœur. Je n'aimais pas penser qu'il prenait autant de place dans ma vie, pourtant s'était malheureusement le cas.
Hermès tenait toujours ma main, mais je la lui repris, croisant mes bras autour de mon estomac. J'avais un passage à vide... Le son de la fête venait à mes oreilles en un bourdonnement désagréable, m'empêchant d'avoir tout mon esprit pour trouver une solution. Hermès avait la tête aussi dur que moi, mais j’espérais le faire changer d'avis. Je lui attrapa ses deux mains, les approchants de mon cœur et me lança :
« Je ne vais pas mourir, je vais gagner les jeux, ai confiance en moi. Mais je ne peux pas les gagner si tu te portes volontaire. Tu connais les règles, il ne peut y avoir qu'un gagnant... et je refuse de te perdre. »
Les derniers mots prononçaient avaient été murmurés si bas, que je doutais que Hermès ne les aient entendus ; et à vrai dire j'espérais que ça soit le cas. Je lui lâcha ses mains et d'un ton plus dur repris.
« Je t'interdis d'y participer. Tu sais ce que ça représente pour moi. Alors s'il te plaît, promets moi que tu ne te porteras pas volontaire. »
Je regardais intensément Hermès, mon cœur doublant de pulsations. Je craignais de ne pas avoir été assez incisive pour lui faire comprendre la donne. Je voyais clairement la scène, nous deux, derniers survivants. Il devrait m'achever en fracassant mon crane contre une roche, ou je devais le mettre en pièce à coup de poignard. L'idée me donnait envie de vomir, je ne voulais pas de cette issue. Je me pris la tête entre les mains, m'accroupissant au sol, sensible à une crise existentielle.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Dim 22 Avr - 19:43
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J'avais dit la bonne chose. C'était ce que je me répétais inlassablement car la figure de Cyrène me donnait à penser le contraire : je l'avais blessée. Autant dans son égo avec ma phrase précédente que dans sa confiance à présent. N'importe qui aurait dit que je lui faisais du chantage affectif, ce qui, en somme, était vrai. Mais c'était plus que ça. Je ne pourrais pas, en plus de la voir mourir, la voir tuer. Cette simple pensée me terrifiait. Je ne la pensais pas capable de prendre la vie dans ses mains, et surtout, de se faire manipuler par le Capitole. Mais Cyrène n'était pas aussi campée sur ses positions envers le Capitole que moi. D'ailleurs, elle devait être d'accord avec les jeux, les inégalités. Moi, je ne l'étais pas. Et tant qu'à perdre Cyrène, et toute ma tête en même temps, autant perdre la vie en montrant que le Capitole n'avait pas le contrôle sur ma personne. Elle me fixait, et je lisais dans ses yeux la rage, la rage qu'elle avait rarement contre moi. Je savais avoir touché la corde sensible, le sujet dont nous ne parlions jamais. Au final, je savais qu'elle allait se porter volontaire cette année. Même en pensant qu'elle se retiendrait pour moi .. Non. Elle n'avait pas dit qu'elle m'aimait, c'était qu'elle ne m'aimait pas. Qu'elle pouvait se passer de ma personne, à mon total contraire.
« Je ne vais pas mourir, je vais gagner les jeux, ai confiance en moi. Mais je ne peux pas les gagner si tu te portes volontaire. Tu connais les règles, il ne peut y avoir qu'un gagnant... et je refuse de te perdre. »
Comment allait-elle gagner, la petite Cyrène ? Certes, j'avais été impressionné par ses capacités de combat lorsque je la regardais s’entraîner, mais .. Il devait y avoir des gens plus entraînés, plus forts, peut-être plus intelligents encore. Je voulais croire qu'elle pouvait gagner, mais le doute m'habitait. Je ne voulais pas la perdre. J'étais persuadé qu'en voyant sa mort à l'écran, je me perdrais. Mon corps continuerait de vivre, mais je serais enfoui dans un coin de mon cerveau, bien au chaud. Je ne serais plus jamais moi même .. pas vraiment.
Elle ne pouvait pas les gagner si je me portais volontaire ? Ne pouvait-elle pas me tuer, comme tous les autres ? C'était ce que je ne comprenais pas, dans son système. Elle pouvait tuer tous les inconnus qu'elle voulait, alors qu'ils avaient une vie eux aussi, une famille, de l'amour, et moi, elle ne pouvait pas ? Le dégoût put se lire dans mon visage alors que je pensais à tout ce qui me décevait chez les idées de Cyrène. Je remarquais finalement qu'elle avait lâché ma main, et je la fixais quelques secondes. C'était un geste significatif. Elle préférait les jeux, à moi.
« Je t'interdis d'y participer. Tu sais ce que ça représente pour moi. Alors s'il te plaît, promets moi que tu ne te porteras pas volontaire. »
Je savais ce que les jeux représentaient pour elle, mais moi ? Je ne savais toujours pas ce que je représentais pour elle. Et ce doute, ce chemin où je circulais dans le noir complet me faisait buter sur toutes sortes de choses qui me faisaient mal. Et à y aller à tâtons, je n'arriverais jamais à destination. Je pris une grande inspiration, réfléchissant à mes options. Pour moi, il n'y en avait pas : Cyrène ne devait pas participer.
« Et moi aussi, je t'interdis d'y participer. Tu sais ce que TU représentes pour moi. Je .. Je ne pourrai plus vraiment vivre sans toi. »
Mon visage se tordit, comme n'aimant pas ce que je venais de dire. Et en effet, je n'aimais pas parler comme ça, de façon presque romantique, digne d'un roman à l'eau de rose. Mais c'était ce que je ressentais, et j'étais honnête, franc. Rien que d'imaginer ma vie sans Cyrène était un exercice douloureux, que je ne pouvais accomplir jusqu'au bout. Au final, elle était la seule personne importante à mes yeux. Sans elle, je n'avais plus rien. C'était une pensée égoïste mais j'en convenais.
Sans un mot de plus, je tapais dans un caillou au sol qui rebondit sur le mur. Mes capacités pour les jeux ? J'étais fort. Rapide. Mais je ne savais absolument pas me servir d'une arme. Je ne pourrais que fuir, je me ferais tuer à la corne d'abondance, comme la majorité des tributs non carrières.
« Enfin tu fais ce que tu veux, au final. Si tu meurs, ce n'est pas toi qui vivra en ayant perdu la personne la plus chère à tes yeux. Non. Au fond, tu es égoïste. »
Je haïssais la critiquer mais c'était ce que je pensais, à l'instant présent. Elle ne pensait pas à moi, à ce que je pouvais ressentir. A croire que j'étais un roc qui ne souffrait pas.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Sam 28 Avr - 19:58
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« Et moi aussi, je t'interdis d'y participer. Tu sais ce que TU représentes pour moi. Je .. Je ne pourrai plus vraiment vivre sans toi. »
Hermès jouait avec les mots, il s'amusait à les tourner contre moi. Il me mettait mal à l'aise, avec ses déclarations incessantes, bien que celle ci était plus voilée que les autres. Je ne pouvais concevoir ce que je représentais pour lui. Un pilier de sa vie... et pourtant, chacun de ses mots me mettait face à la situation. Hermès m'attendait, il n'avait plus décider de m'éviter, il avait fait la moitié du chemin jusqu'à moi... mais, moi, j'étais incapable de le rejoindre. Hermès voulait m'interdire de participer au jeu, je comprenais instinctivement qu'il ne s'inquiétait pas de mon bonheur. Les jeux étaient tout pour moi. Ils pourraient m'apporter une paix intérieure, m'aider à tourner une page de ma vie. Je voulais montrer au monde entier, que j'étais là, vivante, forte, et non une simple potiche qu'on aimait montrer au monde, accrochée à son bras. J'étais contradictoire, je m'amusais des apparences, jouait la carte de la superficialité; mais je cherchais aussi autre chose. Une lueur, un espoir au loin, qui me permettrait de faire un pied de nez à toutes les personnes qui m'avaient rendu aussi mauvaise, moisie jusqu'à la moelle. A force de se faire entendre dire qu'on ne représente rien, on commence à le croire... J'avais voulu me rebeller, créer mes propres règles, mener ma vie, en bousculant cette image lisse de moi... Mais rien n'avait changé.
Hermès s'agittait à côté de moi, il donna un coup de pied sur un caillou, me ramenant à la réalité. Tout avait changé avec Hermès, et j'avais l'impression qu'il voulait faire de moi quelqu'un d'autre. Une fille stable, une personne honnête, et présente pour lui. Mais j'étais absolument incapable d'être cette femme... on ne pouvait pas changer des années de dénies en un claquement de doigts. Hermès reprit la parole, en enfonçant le clou.
« Enfin tu fais ce que tu veux, au final. Si tu meurs, ce n'est pas toi qui vivra en ayant perdu la personne la plus chère à tes yeux. Non. Au fond, tu es égoïste. »
Hermès ne cessait de m'enfoncer, m'embourbant dans la médiocrité. Je ne comprenais pas après cette conversation irréelle, où il faisait la liste de mes défauts, qu'il puisse m'aimer. D'abord me pensait il manipulatrice, puis à présent égoïste; d'où provenait ce sentiment amoureux alors ? Je n'avais pas envie de m'interroger sur sa source, fuyant cette émotion comme le feu l'eau. Hermès croyait dure comme fer que j'allais laisser ma peau au jeu. Mais pire que cette insulte quant à mes capacités, il me montrait combien il tenait à moi. Je me relevai doucement, frottant mon dos contre les dalles fraiches du mur, et tourna son visage vers le mien pour qu'il me regarde.
" Hermès, je ne vais pas mourir. C'est la dernière fois que je te le dis, mets toi bien çà dans la tête. "
J'étais si déterminée, que ma mâchoire crissa sous l'acharnement. Je voulais lui montrer combien j'étais convaincue de mes dires.
Je me blottis contre son torse, coupant court à notre querelle. Je cherchai du réconfort dans ses bras que je ne pouvais plus trouver dans ses mots. Je voulais retrouver mon ami... en me détachant de lui, je fronçais le sourcil me rappelant qu'il s'était battu...
" Tu as fait quoi encore, pour t'attirer des ennuies ? "
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Sam 28 Avr - 21:45
Spring Celebration.
J'avais peur. Peur qu'elle aille aux jeux, peur qu'elle meure. Peur de me retrouver seul contre tous, de devoir à nouveau recommencer à me réhabituer à une nouvelle vie, en perdant une personne importante dans ma vie. Je l'avais fait tellement de fois, et je ne voulais plus subir cela. J'avais l'envie de frapper dans le mur de cette maison avec mon poing, mais avec malchance, je me casserais sûrement quelque chose. Tout ce que je pouvais faire, c'était essayer de me calmer. Respirer, calmement, en ne pensant pas à Cyrène. Mais lorsqu'elle me prit le visage pour le tourner vers le sien, je fus obligé de la regarder. De fixer ses magnifiques yeux bleus, avec rien d'autre comme défense que ma colère. Ce n'était pas assez. Je fondis comme de la neige, me radoucit presque automatiquement, eus envie de croire ce qu'elle me disait.
" Hermès, je ne vais pas mourir. C'est la dernière fois que je te le dis, mets toi bien çà dans la tête. "
Oui. Je me le mettais dans la tête. Cyrène allait participer, et allait gagner. Finalement, c'était beaucoup plus facile pour moi de croire que la femme que j'aimais le plus au monde allait uniquement gagner la gloire et la richesse après quelques semaines loin de moi. Qu'il n'y avait pas la possibilité qu'elle puisse mourir, pardon, être tuée de façon cruelle, violente. Je ne pourrais jamais regarder l'écran et voir quelqu'un lui fracasser la tête contre un caillou. Elle allait gagner. Il n'y avait rien de ces mauvaises pensées. Elle allait gagner, et je ne pouvais rien faire pour l'en empêcher. Je n'avais aucun pouvoir. Je n'en avais absolument aucun.
Alors que je restais, fixe à l'observer, les yeux écarquillés, elle se blottit contre moi. Sa chaleur envoya des frissons dans ma poitrine et je montais machinalement une de mes mains dans son dos, puis sur le derrière de sa tête pour caresser sa crinière. Elle n'aimait pas nos disputes, je ne les aimais pas non plus. Mais je ne voulais pas fuir. Fuir tout ce qui pourrait m'aider à mieux accepter cette relation plus qu'étrange, qui m'aiderait à aller un peu mieux. Finalement, je me laissais aller. La colère me quitta, Hermès me quitta. Je n'étais plus qu'une coquille amoureuse, caressant machinalement les cheveux de Cyrène.
" Tu as fait quoi encore, pour t'attirer des ennuies ? "
Je restais quelques temps silencieux. Il fallait que je fasse appel à Hermès pour répondre à cette question, celui qui se trouvait relégué dans le grenier de mon esprit. Finalement, je le trouvais. Oui. Le pain, l'argent .. Que je n'avais pas. Ce n'était pas bien difficile de répondre à cette question, mais je n'en avais pas envie. Alors, je continuais à caresser ses cheveux, retenant la vague d'émotions qui voulait s'abattre sur mon cœur. Ma respiration était presque douloureuse.
« Rien. Absolument rien. Je n'ai pas attiré les ennuis, je les ai créés. »
Je regardais dans le vide, devant moi. Je sentais le souffle de Cyrène contre mon torse, essayais de chercher en cela un quelconque réconfort. En vain. Je me sentais tellement loin de tout, comme si j'avais accepté ma mort prochaine. Je me décollais quelque peu de Cyrène pour chercher dans ses yeux quelque vie qui avait quitté les miens. Doucement, je repositionnais une mèche de cheveux et sentis mon ventre gargouiller. Oui, je n'avais toujours pas mangé.
« Je voulais acheter du pain, mais .. Je n'ai pas assez d'argent. »
Je n'aimais pas parler de mes problèmes financiers avec elle, et je refusais systématiquement toute aide qu'elle voulait m'apporter. Pour illustrer mes propos, je posais une de mes mains sur mon ventre.
« Je vais bien réussir à attraper une bête dans la forêt .. Un jour. »
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mer 2 Mai - 19:45
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Hermès carressait mes cheveux, mais pourtant il ne répondait pas. Je mordillai ma lèvre, pensant qu'il avait encore du se mettre dans un sacré pétrin. Je l'imaginai d'abord, accroupi au sol, frappant un homme en plein visage, parce qu'il aurait eu le malheur de le bousculer. Cette scène tournait inlassablement dans ma tête, tel un vieux film à la bande raillée. J'espérais de tout mon cœur qu'il ne soit pas attiré de gros ennuis inutilement. Mais je ne voulais pas le juger, j'étais loin d'être un modèle, et ça ne saurait surement pas moi qui pourrait canaliser son impulsivité, étant fait de la même manière. « Rien. Absolument rien. Je n'ai pas attiré les ennuis, je les ai créés. »
Hermès avait parlé. L'attente était terminée, et mes craintes semblaient à présent fonder. On n'avait pas voulu l'embêter volontairement, c'est lui qui était le maitre de la scène. J'attendais des explications sur le qui-vive, un peu anxieuse de voir qu'il ne pouvait pas se maitriser, et j'avais bien peur qu'il ne s'attire plus d'ennuis qu'autre chose. Les habitants du district un n'aimaient pas le changement, les étrangers... en fait, si, ils les aimaient, mais à vu derrière un écran, isolé de tout contact réel avec eux. Hermès s'écarta de moi, je plongeai mes yeux dans les siens, essayant de chercher la vérité... celle qu'il concéda enfin à me dévoiler:
« Je voulais acheter du pain, mais .. Je n'ai pas assez d'argent. »
A cette annonce c'est comme si une enclume venait d'être jeté au fond de mon ventre. Je n'avais jamais eu à m'inquiéter de l'argent, chez moi tout était présent en abondance. Que ça soit de la nourriture, aux vêtements, bijoux et autres fanfreluches; rien ne nous manquait. Je n'avais jamais été dans le besoin. Je sentis ma gorge se serrer, Hermès n'avait pas le droit de refuser mon argent, ou même un repas chez moi. Il ne pouvait pas nier que son ventre gronder, puisque je l'attendais à présent sonnant une longue plainte. Hermès ne voulait pas de mon aide, il la refuser de tout bloc. J'avais essayé de lui donner des plats, mais il ne voulait pas entendre parler de don. Hermès était si incompréhensible parfois... il crevait littéralement de faim, et je pouvais apaiser cette douleur, à défaut de l'autre que je lui causais avec mon mutisme par rapport aux sentiments. Je serrai mon poing, plus déterminée qu'une lionne.
« Je vais bien réussir à attraper une bête dans la forêt .. Un jour. »
Hermès voulait me rassurer, mais il me fit l'effet inverse. Il en était venu à essayer de tuer des bêtes pour se nourrir, autant dire qu'il lui faudrait des mois pour devenir un parfait chasseur, or je refusais qu'il perde ses forces, qu'il souffre... Il voulait détendre l'atmosphère en relativisant, pourtant je restait aussi têtu qu'une mule. Hermès aurait un repas digne de ce nom se soir, et s'il ne voulait pas accepter mon argent, j'allais le faire manger de force ! " Hermès... tu sais que pour moi l'argent n'est pas un problème. Je ne vais pas te laisser, comme ça. Et si le boulanger n'a pas voulu de ton argent, il va s'en mordre les doigts, je n'irai plus acheter chez lui."
Je fixai le sol, le regard butté, la résolution prise.
" Il va s'en vouloir, viens !"
Je ne laissai pas le temps à Hermès de réfléchir -car il aurait surement refuser, en faisant une belle diversion- ; je lui pris sa main, et me mis à courir vers la place. Mes talons claquaient sur le sol en un tempo saccadé, avant que le son ne se fondent à travers ceux des autres. Je me faufilai à travers les passants, qui d'ailleurs commençaient à perdre un peu de leur sobriété. Je passais à chaque stand, prenant, d'une brassée tout ce qui me paraissait bon. Les bras chargés de victuailles, je me retournai vers Hermès, les sourcils froncés. " Maintenant tu vas devoir TOUT avalé."
Je lançai des regards mauvais, aux gens qui me bousculaient, me menaçant de perdre l'équilibre avec autant de délicats mets entre les mains. Mais contre ma plus grande attente, ce ne fut pas eux qui me firent perdre l'équilibre, un son strident raisonna à travers la place. Je détournai mes yeux vers le grand écran, pensant que le personnel chargé du bon déroulement de la soirée, avait fait une bévue. Mais non, c'était uniquement une annonce publique, Snow montait sur le devant de la scène se préparant à faire un discours. Je me tournais vers Hermès, lui enfonçant une fraise dans la bouche, et lui chargea de porter tout le reste. Je buvais les paroles de Snow, m'attendant à une annonce, un indice concernant les jeux à venir. Le président faisait son discours habituel, je m'autorisa donc à détourner mon regard vers Hermès pour vérifier qu'il mange, ce qu'il avait du mal à faire étant donné qu'il avait les bras chargés. Je me chargea donc de temps en temps à lui glisser un aliment dans la bouche, telle un oiseau, couvant son oisillon. Alors que je lui mettais une troisième becquetait dans la bouche, je perdis le contrôle.
"Aujourd'hui sera le jour qui marquera la disparition des Hunger Games. La liberté vous est désormais of.."
Mes jambes lâchèrent au même moment où l'explosion acheva Snow. Je me sentais si vide, le néant. La colère n'habitait pas mon corps, à l'instar des autres citadins qui hurlaient et vociférante. Certaines femmes étaient affolées, et commencèrent à courir pour quitter les lieux. Ce simple mouvement fit un effet de masse, car tous le monde commençait à les imiter. Ils courraient dans tous les sens, se bousculant pour voir les pacificateurs. Je sentis plusieurs pieds me passaient sur le corps, m'arrachant des cris de douleur. C'est alors que je perdis contrôle, plus personne ne pouvait me voir ou comprendre la vraie source de ma douleur. J'étais détruite, mon avenir partait en fumée, je ne serais jamais rien de plus que Cyrène, la sœur de la grande Glitery. Mes larmes brulaient sur mes joues, creusant mes cernes, accentuant le rouge sur mes joues. Je me sentais si vide à l'intérieur de moi-même, je ne comprenais même pas pourquoi j'étais agitée par ces pleurs qui sortaient de moi, inondant la place de mon mal-être.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Jeu 3 Mai - 18:18
Spring Celebration.
Je n'aimais pas avouer à Cyrène que j'avais des problèmes d'argent. Car je la connaissais : elle essaierait de me mettre la nourriture sous le nez jusqu'à ce que je l'accepte. Elle était très déterminée, ce qui était une de ses grandes qualités, mais aussi, un de ses pires défauts. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j'étais pratiquement pareil. Je savais que dans trente minutes, j'aurais certainement le ventre rempli. Une petite satisfaction d'un côté, une grande gêne de l'autre. Ma fierté était trop grande pour accepter une telle chose. Je détestais attirer la charité des gens, je n'étais pas si mal loti que ça, par rapport à d'autres. Je sentais cette chose injuste : pouvoir manger car Cyrène m'appréciait, tandis que d'autres mourraient de faim dans les rues. Et le Capitole était responsable de cette situation.
" Hermès... tu sais que pour moi l'argent n'est pas un problème. Je ne vais pas te laisser, comme ça. Et si le boulanger n'a pas voulu de ton argent, il va s'en mordre les doigts, je n'irai plus acheter chez lui."
Cela me fit sourire, et j'aurais voulu croiser son regard mais elle regardait fixement le sol. Finalement, je pensais qu'elle avait abandonné l'idée de me nourrir comme un bébé incapable de se débrouiller tout seul.
" Il va s'en vouloir, viens !"
Sans avoir le temps de réfléchir, je me sentais tiré et ne pus m'empêcher de la suivre. Allait-elle gronder le boulanger ? Je ne voulais pas forcément revenir sur le lieu du crime. Les gens me reconnaîtraient, surtout le boulanger, et alors les pacificateurs m'emmèneraient. Mais Cyrène tenait ma main et j'aimais ce contact, tellement que je me laissais tiré n'importe où elle voulait aller. Finalement, nous fendîmes la foule tandis que la jeune femme décidait de nourrir toute une famille de huit personnes, en prenant toute la nourriture qui lui passait sous la main. Finalement, elle s'arrêta pour me regarder. Et je compris. Toutes ces victuailles étaient pour moi, et pour personne d'autre. Je fronçais les sourcils, me préparant à refuser sèchement.
" Maintenant tu vas devoir TOUT avalé."
Je poussais un soupir. Mais en même temps, Cyrène était tellement mignonne et attentionnée que j'avais envie de manger tout ça. Et elle l'avait payé maintenant, je ne pouvais plus y faire grand chose. Je me retenais de tout avaler, alors que mon ventre me priait de me lâcher. Finalement, une sonnerie retentit et je fus obligé de me tourner vers l'écran. Le discours de Snow. Qui serait, comme d'habitude, hypocrite et incroyablement choquant, à mes yeux. Nous rappeler des jeux, de l'horreur, et voir les capitoliens acclamer les vainqueurs, pleurer les morts .. Cela me répugnait. Alors, je baissais la tête et laissait la fraise que Cyrène me mit dans la bouche trouver mes dents, ma gorge, mon ventre. Cela me mit en appétit, et lorsqu'elle me mit tout dans les bras, je fus déçu de ne plus avoir l'usage de mes bras pour reprendre une de ces fraises. Cyrène y pensant, elle m'en mit dans la bouche à intervalles réguliers. Je ne ressentais pas de honte pour l'instant : cela viendrait sûrement après. Je n'écoutais pas le discours, après tout, pourquoi ? Mais je vis tout le monde faire de grands bruits, et Cyrène faire une tête étrange.
« Il a dit quoi ? Il a dit quoi ? »
Mais je n'eus le temps de savoir que déjà, Cyrène se laissa tomber à terre. Mes yeux s'écarquillèrent tandis que j'observais avec effroi les habitants du district lui marcher dessus. De rage, j'en frappais quelques uns qui n'eurent même pas la force de répondre. J'entendis alors quelque chose qui me laissé béat : Le président venait d'annoncer la fin des jeux. Mais pas le temps de faire la fête, l'écran s'était éteint et à présent, ma Cyrène était à terre. Rapidement, je poussais violemment tous ceux qui passaient sans faire attention à elle et la pris dans mes bras. La portant en sac à patates au dessus de ma tête, je fendis la foule pour revenir un peu à l'écart. A un endroit où l'écran était toujours visible, car j'étais tout de même curieux de voir ce qu'il allait se passer.
Et alors, je réalisais. Cyrène était en pleurs, et sûrement que cette annonce devait avoir brisé tous ses espoirs. Bien que je ne comprenne pas ses motivations pour sa participation aux jeux, je savais qu'elle mettait tous ses espoirs dans ce moment. Le moment où elle se porterait volontaire. Je l'assis contre le mur et m'accroupis devant elle, séchant ses larmes avec mes doigts. La voir dans cet état me faisait mal. Ma poitrine était lourde, et je battais pour ne pas lui montrer que j'étais effondré. Cela ne lui ferait rien de bien.
« Cyrène .. Cyrène, dis moi quelque chose. »
Je pris sa main pour la serrer, et fis de mon mieux pour voir si elle avait été gravement blessé autre part. Je vis que son autre main saignait, et je soulevais doucement son t-shirt pour voir son abdomen avoir pris une autre couleur. N'étant pas médecin, je ne savais pas du tout ce que tout cela voulait dire. J'espérais juste que ce n'était qu'un gros bleu.
« Cyrène, il faut te soigner, il faut que .. Lève toi. Lève toi, s'il te plait. »
J'avais l'impression qu'elle ne m'entendait pas. Alors, je fis ce que je faisais de mieux pour la rassurer : je me penchais près d'elle pour l'embrasser. L'annonce du président snow n'était même plus dans mon esprit. Tout ce qui comptait, c'était qu'elle aille bien. Je me retirais presque instantanément et caressais ses cheveux.
« Ce n'est pas grave, Cyrène. Pense à tous les innocents qui ne mourront pas ! Pense à ce grand pas pour Panem ! »
Je me mordis la langue d'avoir dit de telles choses. Le monde de Cyrène semblait s'être écroulé et je me réjouissais de l'abolition des jeux. Mais c'était vrai, j'étais un peu heureux, au fond de moi. Il n'y avait même pas eu besoin des rebelles pour que cela arrive. Et si le président se révélait être humain, vraiment ? Je me demandais tout de même pourquoi l'écran avait coupé si subitement. Et je craignais le pire.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Sam 5 Mai - 17:15
Spring Celebration.
Impossible de penser à autre chose. Les même phrases revenaient inlassablement dans ma tête, martelant mon cœur violemment. Je ne pouvais ni contrôler, mon esprit, ni même mon corps paralysé. Je sentais les coups et les talons s’enfonçaient contre ma peau, crevant cette pellicule, faisant dégouliner le sang. Ma vue était obstruée par mes pleures si bien que je ne voyais rien. Je mis du temps avant de comprendre que je ressentais plus ce mal physique, seulement celui intérieur qui me rongeait tout en déchirant mon être. C'est alors que je compris qu'on m'avait porté, sauvé de cette douce noyade. On m'assit de nouveau sur le sol, mais je ne ressentis aucun coup me frappant, j'attendais, mais rien ne vint. Mon corps ne m'appartenait plus, je ne pouvais ni essuyer mes joues humides, ni arrêter de trembler. « Cyrène .. Cyrène, dis moi quelque chose. »
Une voix familière me demanda de parler, mais j'étais perchée si loin dans mon désespoir, que je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait autour de moi. La seule chose que je comprenais avec une lucidité rare, était la suivante: je ne pourrais jamais montrer à ma famille que j'existais. Un enfant devait être pour un père mais surtout pour une mère, qui l'avait mis au monde, un joyaux, un être qu'on protégerait de tout malheur. Je sentis une main prendre la mienne, et une autre soulevait mon t-shirt. Je laissais faire la personne autour de moi, j'étais un pantin désarticulé, un morceau de bois qui ne pouvait plus lutter contre les décisions des autres.
« Cyrène, il faut te soigner, il faut que .. Lève toi. Lève toi, s'il te plait. »
A cette deuxième écoute, je compris que mon sauveur n'était nul autre qu'Hermès. Il voulait que je me lève, mais j'en était absolument incapable. Quand bien même j'aurais pu, je ne l'aurais pas fait, je voulais souffrir, je ne voulais pas être soignée, je ne voulais pas oublier pourquoi j'avais si mal. Une fois de plus, je tombais dans ce gouffre vicieux, tête la première. Je ne pouvais me détacher des dernières images de Snow, de ces derniers mots prononçaient. Ces mots qui revenaient dans ma tête, comme une comptine pour enfant, annonçant la joie pour certain, et le désespoir pour d'autres. Mes lèvres tremblantes cessèrent de l'être, puisqu'une petite pression leur en empêchèrent. Hermès. Il devait essayait de me ramener au présent, avec son baiser que j'aurais pu reconnaitre par mille. Il devait vouloir la Cyrène, forte, audacieuse, mais celle-ci m'avait définitivement quitté. Je crevais d'envie de me retrouver seule chez moi, niché dans mon lit, sous une couche de couettes. Me créer un cocon pour que plus personne ne me voit, qu'on me laisse tranquille avec mon désespoir.
« Ce n'est pas grave, Cyrène. Pense à tous les innocents qui ne mourront pas ! Pense à ce grand pas pour Panem ! »
Un grand pas pour Panem... je me demandais si Hermès se moquait de moi, où s'il faisait exprès de me provoquer pour que je me réveille. Mais j'étais une coquille vide, aucun de ces mots ne pourraient me ramener aux instants passés. Lorsque nous étions derrière cette maison, encore inconscient de la tournure que prendrait la vie future à Panem. Je voulais retrouver cette fille forte... Je voulais tout oublier... Le baiser m'ayant fait oublier un court instant, la réalité, je tentais de me calmer.
"Hermès... si c'est grave..."
Je relevai la tête pour voir son visage inquiet me scrutait. J'avais laissé tomber mon masque, et je m'en voulais déjà.
"Je ne serais jamais aimé par ma mère... Ni même par quelqu'un d'autre de la famille. Je ne suis rien..."
Tout en me livrant je regrettais d'avoir laisser voir mes sentiments les plus profonds. Je ne voulais pas vivre dans ce monde où je serais insignifiante. Une fille morte valait peut être mieux qu'une vivante. Ils pourraient avoir l'occasion de parler de moi, comme la pauvre fille qui n'avait pas su s'accrocher. J'étais fatiguée, je voulais tout oublier, je voulais arrêter de penser. Alors je pencha ma tête en avant, avant de la jeter en arrière contre le mur, essayant de m'étourdir, je voulais tomber dans les pommes. Je ne ressentis qu'une douleur vive et brulante contre mon crane, du sang perlait dans mes cheveux, du moins j'avais cette impression sentant quelques gouttes d'un liquide chaud. J'allais me cogner à nouveau la tête, mais je fut tellement abruti, que je tombais en avant, sur les genoux d'Hermès.
"Je t'en pris laisse moi..." lui chuchotais je, le cœur au bord des lèvres.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Dim 6 Mai - 9:05
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J'essayais de me mettre à sa place. J'essayais d'imaginer Cyrène, dans son désespoir, dans la destruction de tout ce qu'elle avait imaginé pouvoir être son futur. Mais je n'y arrivais pas. J'étais, d'une part, exalté à cause de cette annonce, et de l'autre, profondément souffrant en voyant la jeune femme ainsi. Malheureusement, la douleur prévalait sur la joie et je me retrouvais moi même dans un état déplorable, luttant pour ne pas montrer la bataille qui se livrait à l'intérieur de mon esprit. Il fallait être fort, fort pour cette jeune femme qui avait tout perdu en quelques secondes. Je me devais d'être un soutien, même si il y a plusieurs heures, j'étais persuadé que nous ne nous parlerions plus jamais. Après tout, je ne devais pas penser à la souffrance que cela m'infligeait : je devais penser à Cyrène, et uniquement à elle. Peut-être était-ce ça, aimer. Vouloir l'autre heureux même si cela voulait dire être nous même en état de douleur intense.
"Hermès... si c'est grave..."
Je savais que ça l'était, je le savais pertinemment. Peut-être avais-je espéré que, grâce à cette tactique, elle s'énerverait un peu et que je retrouve la Cyrène que je connaissais. J'avais devant moi une petite fille, apeurée, désespérée, qui ne ressemblait en aucun cas à la femme que j'aimais. Mais pourtant, il fallait que je me fasse une raison : c'était elle. C'était ce qu'elle cachait en elle depuis tout ce temps, ce côté d'elle que je n'avais jamais eu l'opportunité de voir au grand jour. Cyrène releva la tête et la douleur m'attaqua, détruisant tous les mécanismes de défense que j'avais mis en place. Alors, une lueur d'inquiétude put se lire sur mon visage. Cette lueur s'étendit, jusqu'à devenir un état permanent et visible.
"Je ne serais jamais aimé par ma mère... Ni même par quelqu'un d'autre de la famille. Je ne suis rien..."
Dans une autre situation, j'aurais été heureux de savoir que Cyrène me faisait enfin confiance pour me livrer ses secrets les plus intimes. Mais nous étions dans un moment où elle se sentait tellement faible qu'elle pouvait tout me dire sans crainte : cela m'inquiétait encore plus. Ses paroles étaient agressives, envers elle même, et j'avais envie de lui crier de se taire, que ce n'était pas vrai. Pour tout dire, je n'en savais rien. Je ne connaissais pas tant sa famille que ça, bien que cela m'aurait plu de savoir d'où elle venait, de connaître le milieu dans lequel elle avait évolué. Si elle était rien, qu'étais-je ? Je la considérais comme au dessus de moi. C'était pour ainsi dire la seule personne que je pouvais appeler supérieure, car la plupart du temps, j'étais trop arrogant pour admettre qu'on ne pouvait comparer les différentes personnes. Elle avait tellement de qualités. Des défauts, également, mais ils se révélaient si intéressants à mon avis. Alors que j'étais perdu dans mes pensées, Cyrène se tapa violemment la tête contre le mur et le bruit m'arracha un petit grognement. Sa tête tomba sur mes genoux et je ne pouvais que l'observer, un peu déconcerté. Je n'avais pas été préparé à gérer une Cyrène dans cet état là, mais j'y étais obligé.
"Je t'en pris laisse moi..."
Ma main passa dans la chevelure blonde de la jeune femme, et je sentis le sang chaud contre mes doigts. Je relevais ceux-ci pour observer le liquide rouge. Elle n'avait pas fait une blessure très profonde, ce n'était que superficiel. Mais de voir Cyrène blessée me fit mal au cœur. Je pris sa tête entre mes mains et la forçais à se remettre droite, face à moi. Ensuite, pour être sûr qu'elle ne se ferait plus mal, je l'enlaçais fortement afin qu'elle ne puisse pas se délivrer de mon étreinte.
« Écoute moi. Tu n'es pas rien, Cyrène .. Les jeux ne définissaient pas ta vie. Si ta mère ne t'aime pas, ce n'est pas toi le problème, c'est elle. Je te connais, je sais ce que tu vaux, et tu n'es absolument pas rien. A vrai dire, tu es tout, à mes yeux. Tu es bourrée de qualités humaines et tu es une personne intéressante. Ne dis pas des choses pareilles. »
Je passais ma main sous ses cheveux pour trouver sa nuque qui se trouvait être brûlante. J'attirais Cyrène vers moi avec plus d'insistance et enfouissais mon nez dans sa chevelure, à un endroit où les perles de sang l'avaient épargnée.
« Dis moi ce que je peux faire, demande moi n'importe quoi je le ferai .. Mais ne t'attend pas à ce que je te laisse seule. Car ça, je ne le ferai pas. Je ne t'abandonnerai pas, surtout pas en ce moment crucial. »
Je me dégageais un peu d'elle pour l'embrasser sur le front, pour lui montrer que je serai toujours là pour la protéger, toujours là aux moments où elle aura besoin de moi.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mar 22 Mai - 20:40
Spring Celebration.
« Écoute moi. Tu n'es pas rien, Cyrène .. Les jeux ne définissaient pas ta vie. Si ta mère ne t'aime pas, ce n'est pas toi le problème, c'est elle. Je te connais, je sais ce que tu vaux, et tu n'es absolument pas rien. A vrai dire, tu es tout, à mes yeux. Tu es bourrée de qualités humaines et tu es une personne intéressante. Ne dis pas des choses pareilles. »
Tout en me parlant, Hermès m’avait redressée. J’étais une marionnette, il pouvait bouger chaque membre de mon corps à ma place, je n’avais pas la force de lui résister. Les mannequins en bois, et autres objets, ne pouvaient qu’entendre, mais pas réfléxionner. J’étais dans cette errance là, à écouter ses mots sans les comprendre. Le mal qui me rongeait intérieurement, semblait s’étendre, filant dans mes veines tel un poisson perfide, qui remontait jusqu’au cœur pour le brusquer. Je voulais que cette soirée n’ait jamais existée... Cette soirée avait tourné au cauchemar. Il y avait encore cette femme fière, la tête haute, les épaules carrées, le sourire immense qui faisait des signes dans mon esprit. Cette femme à la chevelure blonde auréolant de vivacité, aurait pu être moi. Cette image était le fruit de mon imagination, mais j’avais espéré dur comme fer devenir elle, et gagner les jeux. Le corps meurtri par des semaines de combats, mais la tête fier d’honorer sa famille. Mais cet espoir était vain, l’image effacé de mon esprit, embrouillé par des panaches de fumée.
Mais ce n’était pas le seul souvenir qui m’était douloureux. Revenait dans mon esprit un autre visage, des courbes carrées, un sourire en coin, des lèvres charnues, et une chevelure brune folle. Je revoyais son visage si dur en début de soirée, m’empêchant de laisser entrevoir mon ami. Puis, le masque était tombé en unisson avec le mien. Dire que je souffrir était un euphémisme, mais à travers son visage je comprenais qu’il le vivait avec moi. Chacune de mes larmes pesaient dans son cœur le poids d’une ancre, chacun de mes cris étouffés, enserré son estomac. Je ne pourrais plus jamais me montrer à lui avec ma pudeur habituelle, j’avais laissé la porte ouverte… et il était entré. Je n’aimais pas cette autre facette de ma personnalité, cette pauvre chose qui ne cessait de geindre et n’avait pas la volonté de s’assumer pleinement. Mais quand bien même je détestais cette personne, j’étais heureuse que ce soit Hermès qui l'ai découverte, plus qu’aucune autre personne sur cette planète. Il savait être doux, trouvé les gestes qui m’assoupissaient… Des lèvres se pressèrent sur mon front, je fronçais le nez légèrement essayant d’émerger, d’ouvrir mes yeux clos. Avait-il pu me sonder l’âme ? Suivait-il le cours de mes pensées ? Ses lèvres s’étaient posés au moment même, où je pensais à sa douceur. En m’étant dévoilée autant, lui avais je permis d’entrer dans ma conscience ?
« Dis moi ce que je peux faire, demande moi n'importe quoi je le ferai .. Mais ne t'attend pas à ce que je te laisse seule. Car ça, je ne le ferai pas. Je ne t'abandonnerai pas, surtout pas en ce moment crucial. »
Mon hypothèse folle s’envola quand il termina sa phrase. Je perdais l’esprit, je me demandai un court instant si je n’étais pas en train d’halluciner. Hermès n’était pas là, mon corps était parfaitement reposé dans ma chambre… et le vacarme autour n’était que le fruit de mon imagination. Mais un détail ruina le château de carte construit avec mes hypothèses : je sentais le souffle chaud d’Hermès contre ma tête. Je voulais me réveiller, lui répondre, mais chacune de mes tentatives m’engourdissaient encore plus. Je garda les paupières closes, laissant uniquement un filais de lumière m’atteindre par la barrière de mes cils. Après quelques instants je m’habituai à l'éclairage tamisé, et décida d’ouvrir les yeux. Un mal de tête violant, me coupa le souffle, et j’agrippa la main d’Hermès avant de perdre le contrôle. Je voulais me tourner vers lui, pour lui montrer que j’allais mieux après avoir fait le point, mais les larmes ne démentiraient pas : j’avais subi un choc émotionnel trop fort pour me remettre d’aussi tôt. C’est alors que je me rappelais une phrase d’Hermès « demande moi n'importe quoi je le ferai »… Je pris une respiration, qui était entre coupé de petit soubresaut et me lança :
« Hermès… Ne me laisse pas seule se soir. Je ne veux pas dormir seule. »
Je voyais mon lit immense, froid et in-accueillant, vide sous ses draps de soie qui me rappelait les tissus recouvrant le visage de l’être défunt. Je n’aurais pas la force d’arriver jusqu’à chez moi seule… et je ne pouvais le cacher à personne: j’avais bien plus peur de mes idées sombres, frôlant la mort, que de montrer à Hermès que je tenais à lui en l’invitant chez moi.
« Puis parle moi de toi… »
Je ne voulais pas revoir les images de Snow, je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser. Hermès pourrait me décrocher de cette obsession, il était une des rares personnes à susciter mon intérêt dans des moments pareils.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mer 23 Mai - 19:53
Spring Celebration.
Mon mal physique se faisait de plus en plus intense. J'avais réellement l'impression qu'un diablotin s'amusait à tordre mes boyaux et à presser mon cœur pour le vider de tout. Le sang de mes veines et artères était un poison douloureux, et ma peau commençait à coller à mes os, mes muscles. J'avais l'impression de dégonfler. Que j'allais me replier sur moi même et ne plus être qu'un petit tas de poussière, au sol. La douleur était intense, et uniquement psychologique, c'était ce que je pensais. Si j'avais pensé souffrir autant un jour, je n'aurais pas autant craint les coups de ceinture que l'on m'avait administré durant mon enfance chez mon oncle et ma tante. Le pire était mon inactivité : je n'avais aucune idée de ce que je pouvais faire pour l'aider, pour la faire sourire. C'était égoïste, de vouloir qu'elle aille bien pour mon propre bien être, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser quelque peu. Son bien être allait bien entendu avant tout, mais le mien n'était pas rien. Je n'étais pas d'un naturel égoïste, mais la situation s'y prêtait. Elle avait voulu m'abandonner, en égoïste, et je ne voulais pas qu'elle parte, en égoïste. C'était sans fin. Et quand je pensais ne plus avoir de moyen de la faire réagir, elle m'attrapa la main pour la serrer, avec les forces qui semblaient lui rester. J'observais ses yeux qui étaient enfin ouverts, après toutes ces larmes qui les avait rendu rouges autour de tout ce bleu aveuglant.
« Hermès… Ne me laisse pas seule se soir. Je ne veux pas dormir seule. »
Je ne dis rien. Je déglutis simplement, laissant Cyrène reprendre sa respiration, prenant le temps moi même de réfléchir. Quelques dizaines de minutes plus tôt, je n'avais pas pensé me retrouver dans cette situation à nouveau. Dormir avec elle ? Je ne savais pas ce que cela signifiait et ce que cela sous entendait. Peut-être qu'elle voulait juste que je sois quelque part dans sa maison, pour qu'elle sache que j'étais là. Mais si elle voulait m'inviter entre ses draps, même de manière chaste ? La douleur serait trop grande à mes yeux. L'avoir si près de moi et pourtant qu'elle ne m'appartienne pas, d'une façon dite assez brute. Je me demandais également si elle me voulait moi ou si elle voulait n'importe qui à ses côtés. J'avais envie de croire à la première proposition.
« Bien entendu. Je resterai avec toi ce soir, même toutes les nuits s'il le faut. »
Un faible sourire se fraya un chemin sur mon visage. Elle me manipulait encore une fois, même si c'était inconscient. Elle me poussait à faire des choses dont je n'avais pas habituellement l'envie, jouant de mon sentiment de culpabilité et de ma sensitivité malléable. Je savais qu'elle n'était pas fautive, mais je me sentais comme mis à nu et utilisé comme une marionnette, à mon tour. N'étions-nous jamais bons l'un pour l'autre ? Pouvait-il se passer des situations sans que l'autre ne souffre, ne devienne désespéré ? Et pas seulement de mon côté, bien entendu. J'avais déjà vu une lueur de tristesse dans les yeux de Cyrène, lorsque je refusais ses avances. Malheureusement, plus le temps passait et plus j'avais eu du mal, jusqu'à notre dernière rencontre ou j'avais tenté le tout pour le tout. Ce qui n'avait encore une fois pas marché. Au final, l'amour n'apportait que de la souffrance.
« Puis parle moi de toi… »
Sa demande m'interloqua, mais je fis de mon mieux pour paraître le plus calme possible et réfléchir pour répondre à ses attentes. Finalement, je pris une grande inspiration. Que dire ? Ma vie était banale. Les seuls moments un peu intéressants étaient ceux qui m'avaient causé grande souffrance, au district onze. District onze …
« Je viens du district onze, tu le sais. Si tu savais combien la vie est différente là bas ! Les gens sont tellement tolérants, gentils, tous liés les uns aux autres. Je connaissais mes voisins, les gens qui habitaient à plusieurs kilomètres. Ceux qui travaillaient dans les champs à côté de chez moi, à qui je disais bonjour en partant à l'école. Tu ne le croiras peut-être pas mais à l'époque, je n'étais pas aussi beau, musclé, et populaire que je le suis maintenant .. » Je me forçais à rire, pensant qu'un peu d'humour ferait du bien à Cyrène. « ainsi, on était pas toujours forcément gentil avec moi. Mais j'avais toujours des amis, des personnes formidables. C'est fou quand on y pense, le nombre de personnes qu'on rencontre dans sa vie. Si on apprenait un tant soit peu d'informations sur chacune des personnes que l'on rencontre, on en saurait tellement ! Malheureusement, je ne sais pas y faire très bien avec les gens. Même si la vie est dure au district onze, je m'y sentais tellement bien. J'avais même un arbre, un arbre rien qu'à moi .. J'y avais marqué mon nom et m'étais toujours dit que lorsque je serais marié, je reviendrais là pour graver le nom de la femme avec qui je passerais le restant de ma vie. J'étais idiot, enfant. » Je riais un peu, me perdant dans l'évocation du district onze, essayant de laisser de côté les désavantages. La pauvreté, la famine. Tout ce qui n'existait pas tant que ça dans ce district un. « Un jour je t'y emmènerai, Cyrène. »
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Lun 25 Juin - 22:41
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« Bien entendu. Je resterai avec toi ce soir, même toutes les nuits s'il le faut. »
Je le regardais dans les yeux et souffla de soulagement. Soupir d'allégresse qui mourut aussi rapidement qu'il était venu. Hermès restait avec moi, il ferait de ma nuit, de mes nuits, un moment moins pénible à endurer seule. Aujourd'hui, mon lit était trop grand pour mon corps, je me sentais tel une enfant dans un berceau trop grand pour lui. J'agrippai la main d'Hermès, refermant ma poigne autour de ses doigts. Puis il me parla du district onze, comme le voulait ma requête. Je m'accrochais à ses paroles telle une noyée accrochée à sa bouée de sauvetage. Chacune de ses paroles m'amenait ailleurs, m'éloignait du souvenir tout frais qui me hantait. Des petites goulées d'air frais, dans la nuit noire. Ainsi Hermès m'affirma que les gens là-bas se soutenaient entre eux, étaient amicaux et attentifs; tout ce que je n'avais jamais été, songeais je avec une pointe d'amertume.
« Tu ne le croiras peut-être pas mais à l'époque, je n'étais pas aussi beau, musclé, et populaire que je le suis maintenant. »
Je me retournais lentement vers lui avec précaution. Je n'avais pas compris la subtilité de son humour, étant totalement abruti par le coup qu'on m'avait assené. J'essayais de visualiser un Hermès jeune, le corps encore juvénile, les muscles non développé. Mais même sans se côté qui murissait son corps et le rendait beau à mes yeux, j'étais certaine que l'enfant qu'il avait été possédait un charme fou. Des boucles brunes en pagailles sur sa tête, des yeux clairs, et son sourire constant... J'aurais voulu le connaitre à cette époque, si nos vies s'étaient croisés, elles auraient pu se lier de la bonne manière. L'enfance ne laissait pas place à des attirances physiques, à cette alchimie constante qui me poussait vers son corps. Nous aurions été deux jeunes amis... ce que nous nous efforcions de rester à présent en souffrant.
Je voyais dans ses yeux mélancolique ce que ces personnes avaient pu lui apporter. Je me rappelai de Kenneth, le jeune fiancée, son insouciance, et sa délicatesse rare. Si tout le monde pouvait être aussi attentionné que ce jeune céréalier, alors Hermès avait du vivre loin de l’hypocrisie durant des années. En venant dans le district un, il avait perdu ses amis, et ses quelques bien qu'il possédait. Cet arbre. Il attendrait de pouvoir graver le nom de sa future femme. Gravée dans l'écorce avec un couteau, comme gravée dans son cœur pour la vie. Quand il l'aurait trouvée, il n'aura plus de temps pour moi. Ses journées seraient comblés par elle, et j'aurais encore tout perdu. Je savais qu'Hermès aimerait quelqu'un d'autre un jour, il ne pouvait pas décemment m'aimer. Alors il partirait, je l'accompagnerai, je le verra graver son nom dans les rainures... et il me laissera partir, s'effacer de ses souvenirs. Hermès n'aura plus à souffrir, il sera libéré de moi. Moi, une personne qui au fond était égoïste, et qui ne s'en était jamais caché...
Hermès avait réussi à m'arracher de mes angoisses concernant l'avenir des jeux... mais que me restait il ? Un homme qui m'échappait ? Un homme que je serrai entre mes doigts en le blessant ? J'avais besoin de lui, il était le seul ami que j'avais. J’enfouis mon visage dans son coup, en me blottissant contre son torse. Je pressa mes lèvre contre sa peau douce, et me recula encore secouée:
« Merci Hermès. Un jour, on ira chez toi, je te le promet... et tu me montreras cet arbre. »
Je repris ma respiration, troublée par l'idée qu'un nom vienne s'accoler à celui d'Hermès. Mon corps se mit à trembler, et je me rendis alors compte que l'air ambiant glacé ma peau. Le contre coup de ma crise ressurgissait. Pendant un instant j'eus peur de retomber dans ce désespoir profond qui m'avait secoué avec violence.
« Rentrons chez moi... à défaut de pouvoir retourner chez toi, dans ton district, avec ces gens qui ne te font pas de mal. »
Je souris faiblement à Hermès pour lui faire croire que tout aller, que le château de carte de ma vie ne s'était pas détruit. Ce sourire m'était motivée par l'idée que dès que j'aurais fermé la porte de la salle de bain, je pourrais m'écrouler une nouvelle fois. Je pourrais m'infliger les douleurs nécessaires sans que l'on ne m'en empêche. Je lâcherai les gonds, à mesure que l'eau coulera sur mon corps, enlevant le peu d'estime qu'il me restait.
Dernière édition par Cyrène O. Diamond le Mer 27 Juin - 17:33, édité 3 fois
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mar 26 Juin - 17:09
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Je ne savais pas si mon petit récit lui avait fait du bien. Si elle pouvait aller bien, après tout ce qu'elle avait ressenti, vécu à l'intérieur d'elle même. Cela me faisait peur : est-ce que Cyrène serait différente en l'absence des jeux ? Mais encore une fois, il ne fallait pas être très optimiste. Le président Snow pouvait avoir fait une blague ou il y avait un malentendu. Mes pensées s'entrechoquaient mais tout ce qui comptait à présent était le bien être de la jeune femme. Je la sentis se rapprocher de moi et enfouir sa tête dans mon cou. Son odeur, sa chaleur, tout en elle me donnait des frissons qui étaient vite effacés par l'inquiétude que j'avais à son sujet. J'eus envie de l'embrasser en retour mais me rappelais de ce que j'avais décidé plus tôt. De plus, cela n'était pas approprié. Elle se retira enfin.
« Merci Hermès. Un jour, on ira chez toi, je te le promet... et tu me montreras cet arbre. »
Un petit sourire prit place sur mon visage, pensant à Cyrène dans le district onze. Elle serait tellement perdue ! Les gens ne s'habillaient pas à la façon capitolienne de certains dans ce district, ils étaient tellement gentils, ne snobaient pas .. De véritables étoiles brillaient dans mes yeux en pensant à Cyrène foulant le sol contre lequel mes pas avaient retenti tant de fois lors de mes jeunes années. Si seulement nous étions nés dans le même district, le onze, peut-être que tout aurait été différent. Que nous aurions eu une histoire d'amour classique sans trop d'embûches, que nous nous serions mariés jeunes et aurions eu beaucoup d'enfants. Tout ce que je ne pourrais jamais imaginer ici.
Relevant le regard, je voyais Cyrène trembler. Je n'avais rien pour la couvrir, et hésitais à la prendre dans mes bras pour la réchauffer. Je réfléchissais bien trop. Chacun de mes gestes était longuement pensé, et à présent, je ne savais plus bien comment me comporter avec la jeune fille. Nous ne devrions même pas nous parler, pas nous regarder, pas nous toucher de cette manière. Pouvais-je résister ? Pouvait-elle ? Je n'en avais aucune idée.
« Rentrons chez moi... à défaut de pouvoir retourner chez toi, dans ton district, avec ces gens qui ne te font pas de mal. »
Je ne savais pas si elle insinuait qu'elle me faisait mal, et décidais de ne pas retenir sa phrase pour ne pas me compliquer. Son sourire ne me plut pas. Il était faible. Il n'était pas celui que j'aimais voir sur Cyrène d'habitude. Sans parler, je me relevais lentement et attrapais Cyrène au passage pour la relever sans qu'elle ne perde l'équilibre. Tous les deux debout, je la regardais en essayant d'être un peu joyeux.
« Je ne suis jamais allé chez toi. Terrain inexploré ! » Je lui souriais même si je n'en avais pas vraiment le cœur. J'avais encore mal, affreusement mal. La foule était toujours en train de paniquer et puisque l'écran ne semblait pas vouloir se rallumer, je prenais la main de Cyrène pour l'attirer sur un chemin à l'écart, qui passait entre des arbres. « Dis moi si je ne vais pas dans le bon sens. » Je pris un rythme lent pour que la jeune femme puisse suivre sans difficultés. J'étais en train de la traiter comme une petite fille incapable de faire une chose par elle même, mais je m'inquiétais tellement. Quand elle irait mieux, je la retraiterai comme la Cyrène forte et déterminée que je connaissais. Si jamais elle rechangeait un jour.
Le silence s'installa. Je n'aimais pas cela, autant qu'elle ne le supportait pas non plus, j'imaginais. J'avais lâché la main de Cyrène à un moment dans le chemin, sans m'en rendre compte, mais je ne me sentais pas vraiment à l'aise. Aller chez elle ? Rencontrer peut-être sa famille ? Je connaissais déjà sa sœur et nos relations n'étaient pas idéales. Je n'avais aucune idée de la manière dont elle allait me présenter à ses semblables, dans cette maison qui serait sûrement splendide. Je me sentirais comme .. intrus dans toute cette richesse, toute cette beauté. Ma tenue de plus n'était pas présentable, le sang tâchant mon t-shirt. Je n'osais penser à ce que les gens de son quartier pourraient penser en me voyant en sa compagnie. Oui. Je pensais avoir honte de moi même, et qu'elle aurait autant, voir même plus, honte qu'on la voie à mes côtés. Elle ne semblait pas pourtant s'en soucier.
« Tu es sûre de vouloir aller chez toi ? Car je sais que .. Enfin, comment me présenterais-tu ? Comme un homme que tu viens de rencontrer ? Comme un ami ? Comme .. plus ? Je ne sais même pas moi même ce que nous sommes à présent. » Je me mordis la lèvre en la regardant du coin de l’œil, tout en continuant à avancer.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mer 27 Juin - 17:30
Spring Celebration.
Hermès m'aida à me relever, même si mes jambes n'étaient plus en coton, son aide était la bienvenue. Il nous éloigna de la foule qui se pressait vers les autorités, même foule qui était passée sur mon corps. Je fixais à présent le sol, me laissant guider par Hermès qui me tenait la main. J'appréciais ce contact à sa juste valeurs, en plus de m'aider dans notre avancée, elle me réconfortait. Nos mains s'emboitaient parfaitement, ses mains étaient caleuses et d'une certaine manière réconfortante.
« Je ne suis jamais allé chez toi. Terrain inexploré ! »
Je ne redressa pas ma tête pour regarder son sourire qu'il me lançait, trop perturbée par l'idée de chuter sur le sol si un malencontreux objet buté contre mon pied. Je repensais aux paroles de mon ami. Il n'était jamais venu chez moi, j'avais toujours refusé l'idée de lui laisser de la place. J'avais peur qu'il reste, et se lie à moi. C'était moi qui partait le matin en sauvage de chez lui, et non l'inverse. En l'invitant chez moi je lui laissait la place qu'il tenait dans ma vie, je lui ouvrait la porte de mon univers. Cet univers tant détestable façonné par l'argent, et le désir de reconnaissance du grand public. Mes parents buvaient le succès tel une liqueur vieille de quelques années. Ils avaient soifs de cette reconnue qu'on pouvaient leur attribuer, que Glitery leur amenait sur un plateau d'argent.
Hermès me lâcha la main, j'en profita pour enlever mes escarpins. Le silence qui s'installait entre nous était pesant, mais je n'avais aucune envie de le rompre. Notre marche silencieuse me permettait d'éclairer mes pensées. Ainsi les jeux n'auraient plus lieu... Que me restait il dans ma vie ? Aucun espoir. La lueur que je pensais pouvoir toucher du doigt au bout de ce chemin tortueux, que représentait le jeu, était éteinte à jamais. Il fallait que je trouve un autre moyen de briller, de montrer au monde que je pouvais exister. Je ne pouvais pas vivre une vie en étant dans l'ombre d'une autre. Si je refusais l'amour des hommes, c'était que j'en attendais un autre: celui maternel. Un psychologue aurait vite fait le lien entre le manque d'attention de mes parents et moi. Cette crainte de se lier avec quelqu'un, de lui laisser une place dans mon cœur, voulait juste montrer ma crainte de souffrir. Mais je ne voulais pas le voir de cette manière, je me complaisais à dire que le monde était à mes pieds tant que je le maitrisais d'une poigne de fer.
« Tu es sûre de vouloir aller chez toi ? Car je sais que .. Enfin, comment me présenterais-tu ? Comme un homme que tu viens de rencontrer ? Comme un ami ? Comme .. plus ? Je ne sais même pas moi même ce que nous sommes à présent. »
Mes réflexions étaient revenus au point de départ quand Hermès brisa le silence. Je n'avais plus rien en main, ni mon avenir, ni la volonté de rejeter Hermès. Nous étions des amis, certes notre relation tirée souvent vers quelque chose de plus, mais dire que j'avais un ami me coutait déjà trop. Il n'aurait du y avoir personne dans ma vie, personne capable de me procurer un manque comme il le faisait. Je rattrapais Hermès à son niveau, attrapa son bras pour me caler à la vitesse de ses pas. Je m'éclaircis la voix encore fragile car je n'avais pas le contrôle de mes émotions:
« Oui je suis sure. Et... personne ne demandera qui tu es. Pas que tu ne les intrigueras pas, ton charme ne laisse personne indifférent. Mais disons que ma famille vit sa vie sans moi. Personne ne nous embêtera... et je ne veux pas d'une autre compagnie que la tienne. »
Je lui souriais timidement, ce qui était bien loin d'être dans mes habitudes. Plus tôt dans la journée, j'en aurais surement profité pour lui sauter au cou. Mais je ne voulais pas qu'il m'abandonne, et comme il l'avait souligné quelques secondes plus tôt, la frontière de notre relation était vague. Je savais que si je tentais ne serait ce qu'une approche il s'en irait... Si j'avais volontairement évité sa question c'était par crainte qu'il s'en aille. Hermès avait perdu sa colère, sa rancune contre moi... il ne me rejetait pas et cela me faisait du bien. Si un élément dans la soirée avait cristallisé notre retour en tant qu'amis, je n'aurais jamais pensé que cela aurait pu être la fin des jeux.
Arrivé devant mon domicile, je sortis les clés de mon sac à main, et ouvris la porte. Je tenait la main d'Hermès pour le guider droit vers ma chambre avant que quelqu'un puisse nous voir. Je fermais la porte, m'assis sur le lit en prenant ma tête entre les mains. Je réfléchis au moyen de semer Hermès de mon champ de vision, pour pouvoir lâcher les gonds que je retenais: j'avais besoin de libérer cette tristesse qui me démangeait. Je touchais le drap satinée de mon lit, et me vint alors une idée:
« Tu préfères dormir avec moi, ou je te mets un lit par terre ? »
Naturellement je préférais le sentir contre mon corps, mais je doutais qu'il soit du même avis que moi... La situation présente était tellement étrange que j'en vint à penser à la cause de tout ça. Nous n'avions pas l'habitude de nous retenir, surtout quand un lit nous appelait du coin de l’œil... Nous étions comme deux amants qui avaient rompus, gêné par la proximité l'un de l'autre.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mer 27 Juin - 21:23
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Mon esprit était en totale cogitation. Je souhaitais absolument savoir ce qu'elle allait répondre, sachant très bien que tout ce qu'elle pouvait dire ne ferait que me décevoir. Il y avait de ces gens qui espéraient toujours sans jamais avoir de résultat et j'en faisais partie. Je ne savais pas si je voulais une amitié, ou plus entre nous. Peut-être rien du tout ? N'était-ce pas ce que je souhaitais avant cette rencontre d'aujourd'hui qui avait encore une fois tout changé ? Je n'étais pas capable de me passer d'elle, c'était un fait. Mais je ne savais pas si notre relation pouvait rester chaste. Alors que je réfléchissais, je la sentis attraper mon bras n'ayant pas remarqué qu'elle avait du mal à suivre ma vitesse. Je ralentissais un peu, pour ne pas la forcer à accélérer.
« Oui je suis sure. Et... personne ne demandera qui tu es. Pas que tu ne les intrigueras pas, ton charme ne laisse personne indifférent. Mais disons que ma famille vit sa vie sans moi. Personne ne nous embêtera... et je ne veux pas d'une autre compagnie que la tienne. »
Je ne pris même pas la peine de sourire à son compliment, je ne pensais qu'à l'horreur d'avoir une famille inexistante. Et je comprenais tellement. Tellement car moi même avais perdu ma famille jeune dans un .. accident dont je ne savais toujours pas la nature. On m'avait battu à chacune de mes questions à ce propos. Je me remémorais tout cela avec une grimace tandis que j'essayais de revenir sur Cyrène et ce qu'elle venait de m'apprendre. J'avais déjà détecté qu'il y avait des problèmes avec sa famille mais de là à ce que personne ne fasse attention à elle .. Je me demandais si c'était vraiment pire de n'avoir personne, ou d'avoir des gens qui ne se souciaient guère de soi. Sa dernière phrase me fit chaud au cœur mais il y avait une certaine tristesse dans son ton qui était audible. Ou alors je l'imaginais. Mais je ne pouvais pas prendre cela comme elle me l'offrait : si elle disait cela, c'était qu'il lui manquait quelque chose d'autre. Quelque chose que tout l'amour de ma part ne pourrait pas combler.
Nous arrivâmes alors chez elle. Comme je l'avais deviné, c'était une grande bâtisse qui était bien plus luxueuse que ma petite cabane près des bois. Mes yeux s'écarquillaient devant tant de beauté mais je me forçais à ne pas paraître trop .. décalé par rapport à la situation. J'allais entrer chez elle, ce qui avait quelque chose de significatif par rapport à notre relation. Je n'arrivais pas à le décrire, c'était juste comme ça que je le ressentais. Nous rentrâmes à l'intérieur et tout était si splendide que j'en avais mal à la tête. Je me concentrais sur Cyrène pour la suivre et ne pas me perdre, ce que je ferais sûrement dans un si grand endroit. Finalement, nous arrivions dans sa chambre et elle s'assit sur le lit, la tête entre les mains. Je me sentais mal à l'aise dans son espace, son endroit à elle.
« Tu préfères dormir avec moi, ou je te mets un lit par terre ? »
J'ouvrais la bouche avant de la refermer. A vrai dire, je n'en savais rien. J'avais pensé que lorsqu'elle m'avait demandé de dormir avec elle, j'aurais à la tenir, dans son lit. Mais il était sûrement plus sage de demander un lit par terre, pour être à côté d'elle mais pas trop, proche sûrement par la pensée. Cela ne me suffirait pas. Rien que d'être dans la même pièce qu'elle était un supplice. Je me disais que nous avions ce lit à nous, et quand la situation était la même chez moi cela se terminait d'une façon, et parfois d'une autre qui était la dispute et le claquement de porte.
Elle m'attirait, c'était indéniable. Sa chambre sentait son odeur et c'était enivrant. Et alors j'avais envie de m'approcher d'elle et de l'embrasser, avec passion, avec fougue. J'avais envie de mêler ma langue à la sienne, et de caresser sa peau si douce. De passer une main dans mes cheveux tandis que de l'autre, j’enlèverais doucement son haut. Je m'éclaircissais soudain la gorge, avec toutes ces idées qui passaient dans mon esprit. Il fallait que je me reprenne.
« Je vais .. dormir par terre. Ça me rappellera chez moi. Tu sais comme le matelas est dur .. » Je riais jaune avant de faire quelques pas dans la chambre et d'observer les étagères et ce qui était dessus. Plein de gadgets qui ne servaient probablement à rien. En tout cas, c'était joli. Tout était très féminin et je sentais que ma présence cassait l'ambiance.
« C'est féminin pour quelqu'un qui s’entraîne à tuer. » Je tournais soudainement la tête vers Cyrène pour chercher son regard. J'avais fait une bourde. « Désolé. » Un soupir s'échappa de ma bouche tandis que je me dirigeais vers le lit pour m'asseoir à côté de Cyrène. J'enlevais mes chaussures pour me mettre en tailleur sur le lit. Il avait l'air tellement confortable. Tout ce qu'on pourrait faire dessus ..
« Être ici est plus dur que je pensais .. » Et sans un mot, je me penchais vers elle pour déposer un baiser sur sa bouche. Faites qu'elle ne me rejette pas, me dis-je. Et comme elle ne le fit pas, je passais une main derrière ses cheveux pour avoir une meilleure prise. Je pris une grande inspiration et le baiser se fit plus passionné, comme je l'imaginais quelques minutes plus tôt. Son odeur me rendait fou. Tout en elle me rendait complètement fou. Entre deux baisers, je sortais un mot et parvenais à faire cette phrase : « ça .. ne .. peut .. pas .. faire .. de .. mal .. si ? » Mes lèvres dérivèrent sur sa joue, dans son cou, puis sur ses clavicules. Je pivotais pour me retrouver au dessus d'elle, Cyrène allongée sur son lit. La chaleur dans mon corps augmentait. « Je t'aime » Non. Non. J'espérais qu'elle n'avait pas entendu et continuais à l'embrasser.
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mer 27 Juin - 22:57
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« Je vais .. dormir par terre. Ça me rappellera chez moi. Tu sais comme le matelas est dur .. »
Je relevais la tête pour voir si Hermès était sérieux... En unisson avec son soupir, je laissai échappé un filet d'air de ma bouche. Sa réponse était logique, il ne voulait pas d'une relation charnelle avec moi. Il avait besoin de se délier de moi et je le comprenais entièrement, sinon je ne lui aurait pas proposer ce matelas. Mais mon égaux prit quand même un coup, j'aurais voulu qu'il dorme dans le même lit que moi. Tous les deux serrés l'un contre l'autre, sa chaleur corporelle adoucissant mes tremblements. Maintenant pour garder ce contact dans des lits séparés je ne pouvait que tenir sa main pour garder le contact...
Je relevais la tête en attendant le bruit qu'Hermès faisait en bougeant. Je le regardais dans ce milieu, et l'effet rendu fut comme s'il avait toujours fait parti du décor. Pour moi il n'était pas décalé, ni ne semblait être gauche. A mes yeux Hermès avaient la capacité de s'adapter partout où il mettait les pieds. Le lieux ne comptait plus, son aura étant tellement forte qu'elle imprégnait la pièce de ses gestes, de ses mots, et non l'inverse. Le lieux ne le mangeait pas, Hermès savait y faire sa place.
« C'est féminin pour quelqu'un qui s’entraîne à tuer. »
Une boule s'installa dans mon ventre, et j'eus du mal à avaler ma salive. Hermès ne comprenait il pas que mon but n'était pas de tuer mais de survivre ? J'avais besoin de planter des poignards en plein cœur pour garantir ma propre vie. Je n'étais pas quelqu'un de foncièrement mauvais, mais si je voulais arriver à mes fins, c'est à dire la reconnaissance, je devais tuer... Mais de toute manière cela ne menait à rien. Je n'aurais jamais à trancher une tête, puisque les jeux étaient terminés. Derechef les images projeté sur l'écran revenaient en boucle dans ma tête, nouant ma gorge d'un étau de fer. Hermès s'excusa mais il ne pouvait pas retirer ce qu'il avait dit. Après tout, il avait toujours été claire sur mes capacités à gagner le jeu: c'est à dire nulle.
Comme pour s'excuser, Hermès se rapprocha de moi, tranquillisant mon corps par sa seule proximité. Il dénoua ses chaussures et s'installa sur mon lit en tailleur, comme il avait pour habitude de le faire chez lui. Sa présence était agréable, mais je voulais mettre les points sur les i. Je me retournais en face de lui pour lui faire face, et lui annoncer la couleur quand il me pris de court.
« Être ici est plus dur que je pensais .. »
Je ne compris pas directement ses intentions, mais tout fut beaucoup plus limpide dans ma tête lorsque je sentis la pression de ses lèvres contre les miennes. Ce simple geste m'enivra, je n'avais aucune envie de lui résister... chose qu'il comprit assez bien, car il devenait de plus en plus entreprenant. Mes mains se glissèrent derrière sa nuque pour me rapprocher de lui, avant de descendre contre son dos. Chacun de nos baisers étaient empreint de passion, mon corps s'assouplissait en se tordant de plaisir. « ça .. ne .. " Hermès essayait de me parler, mais je ne lui en laissa pas l'occasion. Je mordillait sa lèvre avant revenir sur l'avant de son torse. "peut .. pas .. faire .. de .. mal .. si ? » en comprenant la fin de sa phrase, je ne pouvais qu'approuver. Comme je ne sentais pas la nécessité de lui donner mon accord par la parole, je lui montrais par mes gestes mes intentions en retour. Je rêvait de son corps contre le mien depuis des semaines, je voulais sentir mes muscles se détendre tout en se courbant sous ses mains. J'avais envie d'Hermès plus que tout au monde... Nous n'avions plus besoin de parler, Hermès connaissait la danse de mes mouvements, je connaissais ses habitudes et cela me procurait délectation. En jouant sur différentes partie de mon buste avec ses lèvres, je sentis une douce fièvre m'envahir. En me retournant mon souffle fut coupée un bref instant, mon cœur s'emballa... Je tenais son t shirt du bout des doigt près à lui arracher pour m'offrir la vision de son corps, mais je stoppa net quand je l'entendis susurrer un "je t'aime". Ce mot me ramenait toujours à la réalité, il avait effet d'électrochoc sur moi. J'aurais pu le gifler, et lui dire de s'en aller, mais je n'en avais aucune envie... Je décida de faire comme si de rien n'était, et lui arracha son haut pour le jeter au sol. Mes jambes se refermèrent contre son dos alors que mes reins se creusèrent suivit par la vague d'excitation qui m'habitait. Je voulais penser à autre chose, me vider l'esprit, mais ses mots revenaient en permanence dans ma tête, je ne pouvais pas le laisser dire ça... je ne voulais pas le laisser croire que ses sentiments pouvaient être réciproque.
« Hermès... je... ne sais ... pas ... aimer. » Murmurais je entre deux respirations.
C'est alors que je me rendis compte de ma déclaration, qui devait avoir l'effet d'une bombe. Rien ne pouvait être aussi tue l'amour dans un tel moment, je me mordis la lèvre profondément déçue d'avoir gâché ce moment.
« Tu veux toujours de moi ? » Lui demandais je, tel un enfant déchue, pris en flagrant délit. Une forte envie me poussait à lui demander de ne plus dire ses mots dans un tel moment, mais je m’abstins... Hermès pourrait s'énerver, et c'était loin d'être mon désir. Je le regardais intensément dans les yeux, attendant son sésame pour voir la marche à suivre...
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Mer 27 Juin - 23:32
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Qu'avais-je fait ? Dans quoi m'étais-je embarqué ? Tous mes sens étaient exaltés. Nos odeurs se mélangeaient, nos caresses étaient fiévreuses, je ne pouvais plus m'arrêter. J'aurais aimé à dire que ce que nous faisions à présent était pareil à une drogue mais c'était faux : Cyrène elle même était ma drogue. Et j'étais accroc, au point où je savais que rien ne pouvait me désintoxiquer. Il me suffisait de la regarder pour que mon cœur se mette à battre à un rythme accéléré. D'entendre le son de sa voix pour que mon ventre me chatouille. Et même si cela semblait ridicule, digne d'un feuilleton pour Capitoliens, c'était ma réalité. J'étais amoureux de Cyrène et elle ne m'aimait pas en retour. Et sur l'instant, je pouvais vous dire que je m'en fichais bien. Elle pouvait me détester que je profiterais de son étreinte, de manière égoïste. Elle n'avait pas l'air de se forcer, et cela me faisait du bien. Était-ce pervers ? Je ne la forçais à rien. Comment pouvait-elle être attirée par moi s'il n'y avait pas des sentiments cachés derrière cette carapace ? Je me sentais fou. Et alors que j'avais avoué mes sentiments une nouvelle fois, chose qui avait déclenché tant de conflits, elle ne sembla pas avoir entendu. Mon t-shirt fut rapidement enlevé et envoyé à l'autre côté de la pièce, et un frisson le parcourut. C'était un scénario que nous avions tant de fois vécu, mais cela me semblait un cran plus intense à chaque fois. Je sentis ses jambes entourer mon dos et je l'embrassais avec plus de ferveur.
« Hermès... je... ne sais ... pas ... aimer. »
Je fis semblant. Semblant de ne pas sentir cette douleur déchirante monter dans mon corps, semblant de ne pas ressentir ce coup de poignard dans mon cœur. Pourquoi avait-elle répondu ? Elle aurait pu le laisser passer, et nous aurions oublié. Encore une fois. Jusqu'à la prochaine. Je lui en voulais terriblement pour avoir répondu à ma phrase. J'avais envie de partir. De ne même pas remettre mes chaussures et mon t-shirt, et de courir jusqu'à ma maison. Le seul endroit où je me sentais véritablement en sécurité. Au final, personne n'était capable de m'aimer. Moi. Je tombais toujours sur les gens qui ne savaient pas, qui étaient gauches. Je ne voulais pas penser à Cyrène comme une erreur de jugement, mais je trouvais cette situation étrangement répétitive pour n'être que coïncidence. Je m'arrêtais de l'embrasser, ayant envie de lui répondre mais elle fut plus rapide que moi.
« Tu veux toujours de moi ? »
Je n'avais pas envie de répondre à cette phrase. Mais pour lui montrer, je l'embrassais une nouvelle fois sur les lèvres, de manière plus douce, et plus longuement. Ma main trouva sa joue et je la caressais doucement. Je ne dirai plus un mot. Les choses ne pouvaient pas être simples ? Simples comme bonjour ? J'embrassais mon amour, et elle m'embrassait en retour. Ne pouvais-je pas m'en contenter ? Je tombais à ses côtés, la regardant toujours, et attrapais sa main. J'avais peur de la regarder de manière trop amoureuse, une chose qui ne lui plairait peut-être pas. Mon regard se fit alors plus dur. Et puis, je me dis qu'il ne fallait pas que je paraisse en colère, ce que j'étais peut-être un peu. Mon regard se radoucit. Au final, je ne savais pas vraiment de quoi avoir l'air et me laissais simplement aller.
« Je voudrai toujours de toi. »
Je me déplaçais pour trouver une place à ses côtés, allongé sur le dos comme elle. Oui, cela avait peut-être un peu refroidi l'ambiance. Je restais dans cette position un bon moment, silencieux, attrapant la main de Cyrène pour serrer ses petits doigts. La question se tournait et se retournait dans ma tête. Savoir aimer ? Avais-je su aimer, un jour, moi même ? Je n'avais jamais appris. Ce n'était pas quelque chose qui était venu d'un cours ou d'un livre. Cela m'était simplement tombé dessus. Je devais être ce spécimen bizarre qui ne s'était jamais posé de question sur savoir faire ou pas. J'étais parfois très impulsif, d'ailleurs, la plupart du temps. Et quand je ne pouvais pas faire, je réfléchissais, et tout cela me prenait et m'embarquais dans un tourbillon d'idées trop fortes pour moi.
« Cyrène ? »
Je pris son visage pour le tourner vers le mien. Je l'observais dans les yeux. Je ne savais pas exactement ce que j'y voyais. De la peur ? Du doute ? De l'envie ? Tout était confus. Sûrement plus dans son esprit que dans le mien.
« Je peux te poser une question ? » Sans attendre, j’enchaînais. « La première fois que tu t'es entraînée pour les jeux, étais-tu bonne ? Étais-tu au niveau que tu voulais ? Non. Et pourtant, tu as persévéré, tu as essayé tous les jours de te battre, de travailler ton endurance, ta force. Tu penses que ton cœur n'a pas besoin de ce travail, lui aussi ? Que tout vient en un jour ? »
J'arrêtais de parler, car je n'étais pas sûr qu'elle comprenne où je voulais en venir.
« Tu ne sais pas aimer. Mais ce n'est pas grave, moi, je veux bien t'apprendre. »
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Ven 29 Juin - 14:50
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Le feu ardent semblait s’adoucir. Hermès faisait redescendre la folle passion pour devenir plus doux. Choses que je ressenties quand Hermès pressa avec moins de fougue et plus de tendresse mes lèvres contre les siennes. Peut être qu’Hermès voulait me montrer qu’il savait être doux et attentif, qu’il n’était pas comme les autres hommes pressés de conclure l’affaire. Mon plaisir gravitait autour du sien habituellement, mais par ces gestes tendres il donnait l’impression de se concentrer sur le mien.
« Je voudrai toujours de toi. »
Un sourire vint éclairer mon visage, mais se fana aussi vite qu’il était venu. Hermès se dégagea de moi, pour ne plus me faire face. Il était à présent à côté de moi, et je me rendis vraiment compte que notre étreinte était terminée. La colère enfla dans mon corps, j’étais blessée par ce refus. Mais ma frustration était telle que je ne pouvais m’en vouloir qu’à moi-même. Je n’aurais jamais du ouvrir la bouche, laissait échapper ses mots pour me donner bonne conscience. L’énervement se mue en tristesse. J’avais envie de pleurer de rage, mais je me contint en pinçant mes lèvres l’un contre l’autre pour ne pas craquer. La Cyrène de tous les jours aurait rejeté Hermès depuis bien longtemps de chez elle à coup de pied… mais je n’étais plus cette Cyrène, je ne pouvais que l’imaginais, et non penser comme elle. Hermès jouait avec mes doigts mais je n’osais pas le regarder, ou même lui adresser la parole. Le dialogue avait été rompu, le silence n’avait pas laissé place à des instants onctueux, mais à une atmosphère étrange. Je sentais encore mon corps aux aguets… et j’étais sure qu’Hermès ne s’assiérait pas sur son plaisir aussi facilement. Je pensais donc à reprendre les devants, en me dénudant, et en attisant l’appétit d’Hermès par mes caresses. Je savais comment m’y prendre… mais je n’avais aucune envie de faire le premier pas. J’étais profondément frustrée, et si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais déjà tourné le dos à Hermès.
C’est alors qu’il m’appela, je ne me tournais pas vers lui pour entendre ce qu’il avait à me dire. J’avais l’étrange pressentiment que ça n’allait pas annoncer un retour à l’action. Je fis mine de pas l’entendre, mais fut obligé de me confronter à son regard lorsqu’il prit ma tête entre ses mains . Le bout de ses doigts m’électrisa alors que je me plongeais dans son regard qui semblait à la fois perdue et déterminé.
« Je peux te poser une question ? La première fois que tu t'es entraînée pour les jeux, étais-tu bonne ? Étais-tu au niveau que tu voulais ? Non. Et pourtant, tu as persévéré, tu as essayé tous les jours de te battre, de travailler ton endurance, ta force. Tu penses que ton cœur n'a pas besoin de ce travail, lui aussi ? Que tout vient en un jour ? »
Je réfléchis à ses paroles au fur et à mesure qu’il avançait sur sa rhétorique. Je fermai un instant les yeux pour me concentrer, son visage ouvert en face du mien ne m’aidait pas à me concentrer. Oui, je m’étais entrainé, j’en avais bavé. Les jours s’étaient succédés pour me rendre meilleure… Mais au final à quoi tout cela avait servi ? A rien. J’avais abattus une quantité de travail faramineuse sur ma personne pour me retrouver brisé. Tous ces efforts n’avaient servis à rien. Etais ce cela qu’Hermès voulait me dire ? Que travailler sur quelque chose ne m’amènerait aucune satisfaction ? J’étais perdue et ses mots provoquaient une bataille dans ma tête : j’étais livrée pour la première fois de la soirée à la réalité, et je luttais avec hargne pour m’empêcher de laisser une vague de tristesse ou de colère m’envahir.
« Tu ne sais pas aimer. Mais ce n'est pas grave, moi, je veux bien t'apprendre. »
J’ouvrai les yeux totalement éberluée par sa déclaration. J’avais fait fausse route, son message était d’une pureté et d’une délicatesse sans égale. Hermès voulait me rassurer, me faire prendre conscience que l’amour pouvait s’apprendre. L’espace d’une seconde je m’imaginais la simplicité de cet apprentissage. Je me délivrerais des chaines qui m’interdisaient de m’ouvrir à cœur ouvert aux personnes de mon entourage. Hermès passerait ses journées avec moi, nous regarderons ensemble dans la même direction éclairé par notre amour, notre complicité. Une partie de moi avait envie de tenter l’expérience, d’apprendre à aimer… Mais cette partie était muselée, elle ne pouvait s’exprimer car la peur était toujours plus forte. Si je m’ouvrais à Hermès je me brulerai les ailes. Sans s’en douter Hermès avait choisit le parfait exemple pour illustrer ses propos : les jeux. Si je décidais de laisser Hermès me guidait, je m’attacherait à lui, il me deviendrait indispensable, et au moment où je serrais dépendante de lui il s’en irait. Je ne voulais pas souffrir et je m’étais fait le serment de ne jamais revivre cette expérience, car si je m’y aventurai j’avais bien peur de ne pas faire face à un échec. Tout mon corps se tendait vers Hermès mais ma raison semblait être plus forte. Je caressai les courbes sculptés de son torse en réfléchissant. La question n’était pas de savoir si je pouvais lui faire confiance, car vraisemblablement je le faisais déjà… mais la véritable interrogation émanait de moi-même. Pourrais-je laisser tomber l’armure qui me protégeait ? Je me blottis contre le corps d’Hermès encerclant son buste du mien. Je pris une longue inspiration et décida de lui dire la vérité :
« J’ai peur de souffrir si je te laisse entrer dans ma vie… J’ai peur d’être trop attaché à toi et que tu t’en ailles, ou que tu me laisses, m’oublies, me déteste… »
Je me perdais dans mes mots comme absorbait par mes peurs. J’enchainais avant de perdre mon élan qui me poussait à être sincère :
« J’ai envie de te faire confiance, vraiment confiance. Mais ça fait tellement d’année que personne n’a pu brisée ma carapace. Enfin personne n’a jamais essayé, je ne leur en ai jamais laissé l’occasion. »
Je soupirais pour contrôler le sanglot qui me montait à la gorge. Je n’avais plus envie de rester seule, les hommes qui passaient dans ma vie chaque jour ne comblaient pas ce manque. J’avais envie de plus pour moi sans pour autant pouvoir stopper mes démons du passé. J’attrapais à mon tour sa main pour entrelacer nos doigts. Je relevais ma tête pour affronter son regard :
« Pourquoi m’aimer ? Je n’ai rien fait pour ça. Contrairement à toi qui te rends indispensable… »
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Sujet: Re: CYRENE&HERMES ✖ i guess i missed you. [SAISON 1] Sam 30 Juin - 17:33
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Je n'avais aucune idée de ce qu'il allait advenir de nous deux, même dans les prochaines minutes. Nous étions connus pour nous disputer et nous réconcilier constamment, puisque nos caractères étaient tous les deux très impulsifs. Et j'avais peur, de ce que Cyrène pouvait penser de mes paroles. Elle était silencieuse. Sa main se baladait sur mon torse et je luttais de toutes mes forces pour ne pas l'embrasser à nouveau et continuer ce que nous avions commencé. J'avais envie d'attraper mon t-shirt pour qu'elle arrête de me tenter mais malheureusement, elle le prendrait sûrement mal. Alors, j'attendais. Cyrène semblait pensive et je la laissais prendre son temps pour analyser mes paroles, peut-être y trouver un quelconque point qui l'aiderait à être d'accord avec ce que je lui proposais. Ce n'était pas anodin. Je savais que j'aurais beaucoup de mal à lui apprendre à être amie avec ses sentiments au lieu de les rejeter et de ne raisonner qu'avec son esprit. J'étais moi même un homme très sensible, même si je ne le montrais pas forcément. Les sentiments prenaient toujours part de mon être et me laissaient tout secoué, ce qui n'était pas facile. Mais j'arrivais à prendre le contrôle de la situation. Au bout d'un moment, la jeune femme se blottis contre moi, entourant mon buste. J'aimais ce contact. Cette chaleur. Elle était la seule personne dans ma vie à avoir eu l'autorisation de me toucher ainsi, et cela me contentait.
« J’ai peur de souffrir si je te laisse entrer dans ma vie… J’ai peur d’être trop attaché à toi et que tu t’en ailles, ou que tu me laisses, m’oublies, me déteste… »
Mes dents se serrèrent. Oui. Je ressentais de la colère à son égard, de la tristesse aussi. Ne me croyait-elle pas ? Quand je lui disais que je ne la laisserais jamais, que je ne partirais pas ? En même temps, j'étais déjà parti. Ou plutôt je l'avais poussée à partir et à ne plus revenir. J'étais lunatique et ne pouvais rien assurer avec certitude, mais si elle voulait que je le jure .. Oui, je le jurerais. Je jurerais de ne pas la laisser, de la laisser mienne jusqu'à la fin de nos jours respectifs et de ne pas faillir à ma promesse. Mais c'était difficile, si difficile ! Comment prévoir qu'il n'y aurait pas une dispute ? Et si les jeux étaient vraiment remis à l'ordre du jour et que ce n'était qu'une annonce en l'air ? Elle me quitterait. Et je ne pouvais pas l'imaginer. Je faillirais également à ma promesse en ne la suivant pas dans les jeux et j'en avais envie, j'avais envie d'aller avec elle dans l'arène, j'y étais prêt pour qu'elle gagne. Et qu'elle soit heureuse comme elle l'avait toujours souhaité.
« J’ai envie de te faire confiance, vraiment confiance. Mais ça fait tellement d’année que personne n’a pu brisée ma carapace. Enfin personne n’a jamais essayé, je ne leur en ai jamais laissé l’occasion. »
J'aimais être celui qui pourrait changer cette facette de sa personnalité. Elle se confiait réellement à moi, en l'instant présent. Et je lui en étais tellement reconnaissant ! Je ne savais pas quoi dire, n'ayant pas envie de briser l'ambiance si spéciale qui régnait à présent. Cyrène avait changé. Depuis la première fois que je l'avais rencontré à cette soirée, elle avait évolué à mes côtés. Et moi ? Moi, j'étais toujours aussi .. Oui. La même personnalité. Peut-être que j'avais appris à tenir avec quelqu'un, à faire passer ses besoins avant les miens. Mais au final, je n'avais pas changé, et cela me tuait. Mes membres se tendirent et je sentis la fureur contre moi même monter. J'avais envie de me lever, de briser ce moment mais je me rappelais qu'elle ne me le pardonnerait sûrement pas.
« Pourquoi m’aimer ? Je n’ai rien fait pour ça. Contrairement à toi qui te rends indispensable… »
Indispensable ? Le mot me fit rire. J'observais la petite Cyrène tout en me demandant comment je me rendais indispensable. J'étais idiot, de croire en des idéaux qui sûrement ne pourraient jamais se réaliser. Et puis, je prenais la question dans l'autre sens. Pourquoi aimer Cyrène ? Comment en étais-je amené à ressentir de telles choses pour elle ? Je n'en savais rien. Peut-être était-ce l'idée d'être si proche de quelqu'un qui me rendait amoureux. Peut-être était-ce juste sa personnalité intéressante. Peut-être son histoire dont elle me cachait tant.
« Je ne sais pas. Ce n'est pas quelque chose qui s'explique .. Certaines choses n'ont pas besoin d'un « pourquoi » pour exister. »
Je poussais un soupir en caressant les cheveux de Cyrène. Mes yeux se perdirent dans le vide. Aimer apportait tant de souffrances et de peurs, et pourtant, l'être humain était toujours à la recherche de celui-ci. A quoi bon ? Sûrement parce qu'il est agréable de penser qu'une personne a réellement besoin de nous pour exister. J'avais besoin de Cyrène pour vivre, et sûrement que sa mort apporterait des changements importants dans ma vie. Je ne me suiciderais pas, non, mais je perdrais une partie de mon être. Car c'était cela : laisser une place dans son propre corps, dans son propre cœur pour quelqu'un d'autre. L’emménagement est long et dur, le déménagement .. Quasiment impossible.
« J'aimerais te dire que je ne te quitterai jamais, qu'il est impossible que je te brise le cœur un jour. Mais ce serait mentir, après tout .. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Peut-être quelque chose d'extérieur, qui nous pousserait à ne plus être ensemble. En tout cas, je ne te ferai jamais du mal volontairement. »
Je fermais les yeux quelques secondes pour me ressourcer, pour penser à tout ce que ce jour avait apporté. A présent, j'étais chez Cyrène. Ce matin, je pensais que nous ne nous parlerions plus jamais. C'était assez étrange, de voir comme tout pouvait se renverser en si peu de temps. Mais cela me faisait toujours souffrir, qu'elle ne puisse admettre aucuns de ses sentiments à mon égard. Mais il fallait que j'arrête d'être aussi égoïste et que je commence à l'aider.
« Tu n'as pas besoin de te contrôler en ma présence. Sois honnête. Et si tu as envie de pleurer, pleures. Si tu veux crier, crie. Et si tu as envie de m'embrasser, embrasse moi. C'est aussi simple que ça. »
CITOYEN DE PANEM
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