ϟ 1ERE MOISSON : 01/02/2012 ϟ MESSAGE : 760 ϟ AVATAR : holland roden. ϟ MULTICOMPTE : velvet baxter. ϟ DISTRICT : sept. ϟ AGE : twenty-one y.o ϟ METIER : mentor du sept. ϟ HUNGER GAMES : non ϟ RÉBELLION : indécis ϟ COMPÉTENCES : SLAVE
Emma A. Wakefield
ADMINISTRATRICE DE DAUGHTER OF FIRE
Sujet: 1.4 the 76th reaping. [SAISON 1] Mar 16 Oct - 0:40
LA MOISSON DES DISTRICTS SOUS SURVEILLANCE
Il régnait une atmosphère lourde et pesante, ces derniers jours. Après tout, personne n'aurait pu prédire une telle réaction en chaîne de la part des insurgés, et la manière dont les autorités Capitolines avaient pu aussi rapidement maintenir l'ordre. Encore une fois, ils avaient réussi à sauver la face. Que cela voulait-il dire ? Le Capitole était-il si puissant que cela ? Après tout ce qui s'était passé, cette étincelle de révolte qui avait jailli et tenté de répandre la flamme de la liberté....comment avaient-ils réussi à maintenir leur ascendant sur les districts ? Organiser une nouvelle moisson était-ce le nouveau châtiment qui s'abattrait sur eux, à chaque tentative de rébellion ? Ces questions, les habitants du six, sept, huit et neuf se les posaient presque chaque jour. Lorsqu'ils croisaient le regard des innombrables pacificateurs qui surveillaient plus que jamais chacun de leurs mouvements, lorsqu'ils obtenaient une autorisation pour se déplacer dans l'un des trois autres districts sous surveillance...plus rien n'était comme avant. Et la quasi-totalité détestait cela. Sans doute était-ce pour cette raison qu'ils ne dénonçaient pas les quelques courageux qui osaient défier la surveillance des pacificateurs, et s'aventuraient dans l'un des trois districts, afin de continuer une rébellion muette ou s'échanger des quelconques nouvelles.
Ce fut sans doute par ce réseau illégal qu'on apprit en premier que la Moisson allait bientôt avoir lieu. Alors que seulement deux mois s'étaient écoulés depuis la fin de l'Expiation. De nouveaux Jeux. Seulement un mois s'était écoulé depuis le fameux discours du Président Snow, cette annonce qui laissait encore un goût amer sur toutes les lèvres de Panem. Celui qui s'apprêtait à leur annoncer la fin définitive des Jeux de la Faim. Les districts avaient été si proches de l'abolition de cette torture ! Mais le Capitol était indestructible, et la Moisson de la 76ème édition des Hunger Games le prouvait plus que jamais.
Autant dire qu'une atmosphère abattue s'était répandue telle une traînée de poudre sur la plupart des districts sous surveillance. Ils se savaient les plus menacés, puisqu'ils étaient au milieu des districts unions et des districts sécessionnaires. Leur position jouerait un rôle durant les prochains mois. Et si certains se sentaient galvanisés par cette simple notion d'importance, d'autres reculaient par crainte du Capitole si omniscient.
L'idée d'une ère nouvelle ne s'était pas totalement implantée dans les esprits, et avait encore du chemin à parcourir. Il suffisait de voir les expressions défaitistes et souvent inquiètes qui apparaissaient peu à peu sur la place publique du district sept. Premiers habitants à arriver sur le lieu officiel de la prochaine Moisson, la plupart se fichait éperdument de la décoration de la place publique, préoccupés par leurs propres pensées. L'estrade était pourtant construite dans un bois d'une qualité que peu de bûcherons auraient pu s'offrir. D'un bois sombre, il était orné de plantes et fougères abondantes, qui dessinaient des motifs subtils et minutieux.
Mais ces plantes n'étaient rien d'autre que des fausses, les habitués du district sept pouvaient aisément le remarquer. Décoration aussi superficielle que ne l'était les Capitolins, la simple idée qu'ils aient pu imiter des choses de leur propre district leur donnaient la nausée.
Pour les habitants des autres districts cependant, le paysage était perçu tout autrement. Le district huit en particulier, qui avait toujours connu une ambiance entièrement urbanisé, sans une once de verdure à l'horizon, étaient subjugués malgré l'heure si sinistre. La nature à la fois si paisible et mystérieuse les entouraient, les emmenant presque dans un autre monde, un monde où il n'y avait pas d'Hunger Games. Un monde de totale liberté.
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Sujet: Re: 1.4 the 76th reaping. [SAISON 1] Mar 16 Oct - 23:13
Du dégout. De la haine. De la peur. Beaucoup de peur. Une peur indicible, perfide et glaciale, qui se faufilait partout pour se manifester ouvertement. Willy la ressentait, cette peur, mais elle la voyait également, inscrite solidement sur les visages de ceux qu’elle croisait. Autour d’elle, une agitation fébrile parcourait les rues pourtant presque vides. Personne ne se regardait, tous fixaient le sol en croisant leurs bras frêles contre leurs corps vêtus des vêtements réservés à cet « évènement », et elle ne pouvait que serrer davantage la minuscule main de Foehn, qu’elle trainait derrière elle dans sa hâte d’en finir au plus vite. La Moisson survenait si tôt... Elle n’était pas prête, elle ignorait ce à quoi elle devait s’attendre et redoutait l’instant terrifiant durant lequel ces noms seraient tirés au sort. Elle risquait tellement. Ils risquaient tous tellement, et tout cela à cause de pathétiques inconscients qui allaient avoir la mort de vingt-trois innocents sur la conscience. Mais pas sa mort à elle. Non, pas elle, pas elle. Elle refusait d’envisager cette éventualité. De la même manière qu’elle refusait de croiser le regard du minuscule être qui trottinait bon gré mal gré à ses côtés, la terreur inscrite sur ses traits et dans le moindre de ses gestes. Il n’irait pas non plus.
Ils s’étaient levés tôt, une expédition de Talcott hors du District quelques jours plus tôt leur ayant permis de savoir à quoi s’attendre. Williwaw s’était occupée de Foehn, négligeant sa propre « préparation » à elle, avait déposé un baiser nonchalant sur la joue de son père, et avait convenu avec Talcott qu’ils se retrouveraient devant l'hôtel de justice, avant de s’en aller, son petit frère sur les talons. Elle n’osait formuler à voix haute le terrible pressentiment qui l’oppressait tandis qu’elle arrivait sur la place publique, ne sachant pas elle-même en quoi il consistait exactement. Se séparer de Foehn s’avéra plus ardu que ce qu’elle avait prévu. Le nombre croissant de potentiels tributs ne faisait qu’accentuer la tension qui malmenait l’enfant, la masse de corps rendant bien réelle la situation. Elle dut lutter pour arracher sa main à l’étreinte de ses doigts, passa de longues minutes à lui expliquer dans un langage des signes très approximatif qu’il n’avait rien d’autre à faire que se tenir parfaitement immobile et que tout se passerait bien, avant de pouvoir rejoindre sa place, plus éloignée de l’estrade, là où la risible tentative du capitole de décorer les lieux n’était pas visible. Elle profita de l’arrivée de plus en plus massive de jeunes gens pour arranger sa tenue, resserrant autour de sa maigre taille l’immonde robe écru qui tombait jusqu’à ses genoux et cachait assez efficacement les ecchymoses qu’elle devait à ses chutes et « accidents de travail » multiples.
La foule désormais dense qui se massait sur la place ne parvenait pas à masquer l’atmosphère sylvestre qui régnait immanquablement sur le District. Williwaw y trouva une source de contentement, voire de réconfort. Le capitole ne parvenait donc pas à tout réduire à néant. Les minutes s’égrenèrent, longues et impitoyables, faisant regretter à la jeune femme d’être arrivée en avance. C’était stupide et immature. La ponctualité ne constituait pas une échappatoire à la Moisson. Au terme d’une attente qui lui parut interminable, elle aperçut la silhouette caractéristique de Talcott se frayer un chemin jusqu’à un rang considérablement éloigné du sien. Il ne sembla pas la voir, se déplaça d’un pas sur la droite, et elle le perdit de vue. La Moisson allait commencer.
582 mots
Dernière édition par Willy-Dew Elderberry le Mer 17 Oct - 9:30, édité 5 fois
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Sujet: Re: 1.4 the 76th reaping. [SAISON 1] Mer 17 Oct - 0:03
it's just so broken right now
it's over, die die my darling
Tu couches ta haine le long de cette page froissée, usée, ton stylo détruit un peu plus la page à chaque mot écrit. La haine est logée dans ta gorge, elle t'empêches de respirer doucement, normalement. Non, toi tu dégoulines de haine. La moisson arrive. Mais tu t'en fous. Oh, tu t'en fiches tellement. Il n'y a rien qui te retiennes d'aller à l'abattoir. Pas ton petit frère, pas ton district que tu as quitté.. rien. Alors tu y vas sans crainte, la haine t'aveuglant davantage chaque jours. Tu fermes ton carnet, respire un bon coup et te rend embrasser tes parents. Ils savent. Ils savent que ce goût déchirant de la vie, tu l'as perdu. C'est parti.. T'as plus de raison de te lever le matin, tout est ennuyant. Tout est si monotone depuis qu'il est mort. Tu enfiles ta robe blanche délavée. Elle est encore un peu grande. Tu pourrais même flotter dedans. Tu accroches rapidement tes cheveux, et tu t'en vas. Bâclée. Tu t'en fiches tellement, de ce qu'ils pourront tous penser de toi. Ton coeur bat lentement tandis que la place de l'hôtel de justice se remplit. Des enfants en pleurs. Des grands frères et grandes soeurs qui gardent la tête haute pour montrer qu'ils n'ont pas peur. Ils mentent tous pour préserver leur prochain. Et c'est cela qui t'anéantis, tu n'as plus personne à qui mentir, plus personne à rassurer, à embêter. Tu n'as que ton carnet dans lequel se trouvent les dernières traces qu'il a laissé. Un souvenir. Tu regardes l'estrade, puis les autres, de ton regard vide. T'attends qu'une chose: que le fiasco démarre que tout cela s'achève rapidement. T'es pas chez toi. T'as plus personne. Tu te retiens d'éclater en larme ou d'envoyer des droites ici et là. T'es qu'une pauvre gamine perdue, et c'est tout.
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Sujet: Re: 1.4 the 76th reaping. [SAISON 1] Jeu 18 Oct - 18:31
Je suis fin prête. Edwige l'est aussi, ma cousine a vêtu sa plus jolie robe pour sa dernière moisson. Pourquoi ne me suis-je jamais entendue avec ma cousine, allez savoir, peut être, surement parce qu'elle n'est qu'une mijaurée dont l'idée de participer aux Hunger Games n'a jamais traverser l'esprit. Gyseil aussi a vêtu une jolie petite robe bleu, avec un ruban de la meme couleur dans ses cheveux blonds, personnellement, je porte une robe beige, une couleur qui sois-disant me va bien. Je déteste porter une robe, je trouve cela des plus inconfortable. Depuis maintenant quelques heures, papa et maman ne parlent plus, ils se préparent surement mentalement à l'idée de ne plus jamais me voir. Dans le district ou me prend pour une intéressée, une folle ou seulement une fille très courageuse. Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, ce n'est surement pas grâce à eux que je remporterais les jeux. Une larme perle sur la joue de maman, elle s'empresse d'essuyer celle-ci du revers de la main de peur que mon père l'a voit, trop tard, il ne dit cependant rien. Papa nous entraîne à l’extérieur, devant la maison se sont regroupés tous les membres de la famille, élégamment vêtus. Mon oncle me sourit, ses yeux trahissent cependant sa tristesse, même si ce n'est pas la première fois que nous voyons l'un des notre sans aller sans avoir la certitude qu'il va revenir, jamais personne de la famille ne s'habituera à voir mourir l'un des siens, on garde cependant ses larmes pour sois, on pleure en silence. Je me rends alors compte que je n'ai pas de grande chance de revenir. J'ai beau être courageuse et entraînée, il y aura surement dans l’arène des gens qui ne penseront qu'à tuer et rentrer, sauver leur peau, tout comme moi finalement. L'instinct de survie ni plus ni moins. Gyseil m'attrape par la main, elle ne comprend surement pas ce qu'il se passe, il vaut d'ailleurs mieux pour elle qu'elle ne s’aperçoive pas que je part pour ne pas revenir. Intérieurement, je fais mes adieux au sept, aux gens que j'ai connu ici, à mes amis, à ma famille tandis qu'une responsable prend une goutte de mon sang. J'observe l'estrade, la comique de service, la présentatrice je veux dire, n'est pas encore arrivée, heureusement pour elle, je ne suis pas du genre à vomir sur les fanfreluches dorés, peut être qu'au capitole, je prendrais un peu plus d’expérience dans ce domaine. Je m'avance vers la file des filles du district, beaucoup se retournent devant moi, elles chuchotent à leurs voisines, je distingue les mots folle et imbécile j'hausse les épaules. Que la fete commence.