PRÉNOM(S) ϟ ses parents la prénommèrent Sloane à sa naissance mais ne l'emploient étonnamment jamais. C'est à se demander s'ils ne l'ont pas nommée complètement au hasard par manque d'intérêt. ; NOM ϟ elle porte le nom de son père, Stark. C'est d'ailleurs comme ça que son entourage et ses amis l'appellent, plutôt que par son prénom. ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ elle est née au matin d'un fort pluvieux et frisquet 3 novembre et est âgée de seize ans. ; DISTRICT ϟ elle est née dans le 2 et ne l'a jamais quitté. Mais maintenant que les frontières ont été ouvertes, elle aimerait bien voir la mer du 4. C'est à méditer. ; MÉTIER ϟ son entraînement ne lui laisse guère le temps d’exercer un métier. ; SITUATION CIVILE ϟ son entraîneur occupait une certaine place dans son coeur, mais maintenant qu'il est mort elle ne sait plus. Elle n'est pas le genre de fille à se laisser entraîner dans des amourettes. ; ALLÉGEANCE ϟ les gens du 2 ne devraient pas mordre la main qui les nourrit et c'est ce qu'elle répète constamment. Sans être farouchement fidèle au Capitole elle connait ses devoirs envers eux et se fera sans doute pacificatrice si elle ne participe pas aux jeux. ; GROUPE ϟ en tant que potentielle tribut des Jeux de la Faim elle va dans les Sacrified Lambs. ; CRÉDITS ϟ (c) finnickscleverfingers de tumblr pour la bannière.

QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? ET DEPUIS L'ATTENTAT ? Les parents de Sloane sont deux pacificateurs maintenant l'ordre dans le District Deux au nom du Capitole, qu'ils vénèrent littéralement. Elle et sa fratrie ont donc été élevés dans un climat de profonde loyauté envers le président Snow et les siens, dévouement que ne devaient ébranler ni la dureté de la vie dans le district, ni la terrible édition d'Expiation de l'année dernière, ni les récents évènements secouant Panem. D'ailleurs son père vise depuis des années un poste plus important dans la hiérarchie des pacificateurs et il s'efforce d'être le meilleur du district pour se faire bien voir du Capitole. Les avantages pleuvent également depuis peu sur la famille Stark, puisque ses parents ont dénoncés de potentiels traîtres du voisinage au Capitole en échange de généreuses récompenses. Le cerveau lavé par des histoires sur la bienveillance du président Snow et l’opulence que le Capitole fera pleuvoir sur ceux qui lui resteront fidèles en temps de crise, Sloane en est ressortie incapable de formuler la moindre idée de rébellion, parfait petit soldat en devenir.

QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? Une des plus anciens souvenirs de Sloane est celui des soirs d'Hunger Games, dans son enfance, quand elle et sa soeur s'installaient devant la télévision, les yeux brillants d'excitation, avec leurs parents qui leur répétaient à quel point remporter les Jeux était un honneur, à quel point il ne fallait avoir peur ni de la mort ni de la souffrance, puisqu'y participer était en soi une façon d'honorer la bienveillance du Capitole. En grandissant elle a été entraînée pour faire partie de ces tributs d'élite, ces ''carrières'' comme ils sont appelés, et ainsi remporter les Hunger Games une fois le moment venu. Jamais la notion de la cruauté aveugle des Jeux n'effleura son esprit, puisque ses parents lui avaient dit qu'ils représentaient quelque chose de bien, le noyau de la société, ce qui empêchait Panem de sombrer à nouveau dans la mort et le chaos. Elle écoute depuis chaque édition avec avidité et curiosité. Ses parents se reposent entièrement sur elle et lui mettent une pression énorme. Ils auraient voulu la voir se porter volontaire l'année dernière avant d'apprendre sur quoi porterait l'édition d'Expiation et ils ont reformulé leur requête cette année. Gagner les Jeux, c'est s'honorer soi-même, mais aussi sa famille, son district et le Capitole.

RÉCEMMENT, LE CAPITOLE A SUBI UN ATTENTAT LORS DE LA FÊTE DU PRINTEMPS. QU'EN PENSEZ-VOUS ? L'entraîneur de Sloane, qui se méritait à certaines heures le titre de petit copain, faisait parmi du corps de sécurité chargé de la protection du président Snow durant la soirée. C'est quelque chose dont il était à dire vrai très fier : on l'avait chargé d'accompagner Snow, d'entendre ce qu'il entendrait, de voir ce qu'il verrait. Mais lors de la soirée, lors de l'attentat, les traîtres au Capitole ont fait exploser une bombe qui l'a tué. Son ami. La seule personne pour laquelle elle était certaine d'avoir de l'affection. Depuis la soirée, ses parents affirment ne plus la reconnaître. Elle erre dans le quartier en affirmant à ceux qui le lui demandent que l'enfermement n'est pas la meilleure façon de traiter avec les rebelles : il faudrait les exécuter les uns à la suite des autres et retransmettre le tout à travers Panem. Elle qui considérait les districts plus pauvres comme des sous-fifres et des fardeaux, elle est servie dans sa haine. Les visages des quatre rebelles, ceux qui commandèrent l'attentat et tuèrent son entraîneur, sont gravés dans sa mémoire. En rouge.

QUE REPRÉSENTERAIT POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? Les Jeux de la Faim sont une occasion pour les enfants du District 2 de prouver leur valeur et d'honorer leur famille. S'entraîner et remporter les jeux est également une façon d'honorer le Capitole, pas comme tous ces tributs braillards qui se laissent massacrer durant le Bain de sang. C'est un honneur immense que Sloane convoite depuis qu'elle est en âge de participer au jeux. Et ce serait aussi un moyen pour elle de montrer à ses parents à quel point elle est meilleure que sa défunte soeur aînée, Stella, qui ne faisait pas le poids dans l'arène et qui l'a bien démontré en se faisant tuer dès les premiers jours de la compétition. Elle, dès qu'elle se serait portée volontaire, plus rien ne pourra se mettre entre elle et la couronne du vainqueur. Le contraire serait une honte à son nom et à sa mémoire.

QUELS SERAIENT VOS ATOUTS DANS L’ARÈNE ? êtes-vous doué avec une arme ? Un habile chasseur ? Votre tête compte-t-elle plus que vos muscles ? Quels seraient vos atouts si on vous jetait dans la fosse aux Lions, comment défendriez-vous votre vie ?

QUEL SERAIT L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS EMPORTERIEZ DANS L’ARÈNE ? Un objet qui vous symbolise, qui vous représente, quelque chose dont vous ne pourriez-vous séparer. Attention pas d'armes, les autorités sont très strictes de ce point de vue là.

QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPÉCIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? Des revendications ? Aimez-vous ce que vous produisez, votre travail ? Décrivez vos conditions de vie.

Dimanche.
Le District 2 semble toujours endormi les jours pluvieux. Les pacificateurs vous sembleront plus calmes si jamais vous les croisez, moins enclins à employer la force. Les femmes et les enfants du voisinage se réunissent chez le premier à le proposer et mangent des petits gâteaux en échangeant des potins. Assise sur le fauteuil en milieu du cercle de commères je peine à saisir un traître mot de leur conversation : « Je pense que notre Santino a l'intention de se porter volontaire cette année. » Raconte la plantureuse épouse du collègue de mon père. Mais personne n'a le temps de la féliciter, puisqu'une autre enchaîne immédiatement, sur un ton presque menaçant : « Moi, je sais que notre Peter va se proposer. Il ne peut que gagner, il est tellement fort. » S'ensuivit un débat aux allures de combat verbal durant lequel les deux lionnes défendirent les mérites de leur portée. Personne ne semblait se souvenir ou à tout le moins se préoccuper du fait que ma soeur était morte dans les 74^ième Jeux de la Faim et que la blessure ainsi creusée dans le coeur de ma mère ne s'était pas très bien refermée. Bien sûr elle n'en montrait rien et continuait d’exercer son métier - elle était pacificatrice - avec la même loyauté envers le Capitole, mais je savais qu'elle ne pouvait se sortir de la tête les images, passées en boucle à la télévision lors de l'édition concernée, de ma soeur, avec sa gorge tranchée. Mais c'est un peu ainsi que les choses fonctionnaient ici : les vainqueurs étaient honorés comme des dieux, mais ceux qui n'avaient pas été à la hauteur de l'arène étaient considérés comme des perdants, des moins que rien qui apportaient la honte au District 2 même dans la mort. J'entendais les gens murmurer sur mon passage, parfois, racontant à quel point ma soeur avait eut l'air bête durant les jeux.