OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1]
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Sujet: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Lun 5 Mar - 22:12
QUINN OZ ROSIER
vingt-cinq ans ϟ D.4 ϟ Troian Bellisario
PRENOM(S) ϟ Les parents d'Oz avaient des opinions très différentes sur la vie - une duplicité qui les rendait complémentaires. Cependant, sa mère était avant tout vaniteuse et souhaitait que sa fille devienne un tribut victorieux, une vraie petite carrière formatée portant la gloire sur leur famille. En l'honneur de cette pensée ambitieuse, elle décida de nommer sa fille Quinn, déguisant seulement à moitié les aspirations qu'elle avait pour sa fille : que celle-ci soit une reine - une Queen. Son père, de son côté, voulait que sa fille soit toujours capable de voir la beauté dans le monde et s'en émerveiller à l'infini. Il souhaitait pour sa fille un monde de magie émotionnelle. Pour célébrer ce désir de bonheur, il nomma sa fille selon le personnage du magicien d'un très ancien conte pré-apocalyptique : Oz. ; NOM ϟ Dans cette famille, assez curieusement, ce sont souvent les femmes qui donnent leur nom aux enfants. Car, à l'image d'un Rosier, ce sont elles qui portent les splendides bourgeons que sont les filles de la famille, réputées depuis des générations pour être d'une beauté épineuse et élégante. Une bénédiction aussi bien qu'une malédiction qui vient s'abattre dès la naissance sur chaque femme de la famille Rosier. ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ La naissance de Quinn fut perçue comme un mauvais présage par quelque oracle désuet, car, contrairement aux splendides femmes de sa famille, elle était née en plein hiver, un 29 décembre, il y a maintenant vingt-cinq ans. La famille Rosier rit toujours de ces bêtises; même si un léger doute sur la véracité de ces paroles plane parfois. ; DISTRICT ϟ Le district quatre est le seul qui aie jamais abrité les fameuses femmes Rosier, jusqu'à il y a une génération. Le père de Quinn est en effet originaire du Capitole, ainsi, elle et sa fratrie ont parfois passé de longs moments à vivre à la capitale, même s'ils ne se sont jamais vraiment sentis chez eux qu'au district de la mer. ; METIER ϟ Quinn aide à la boulangerie familiale qui s'est considérablement agrandie depuis que son père, capitolin, a épousé sa mère ; SITUATION CIVILE ϟ Célibataire ; ALLEGEANCE ϟ Oz est tout ce qu'il y a de pro-rébellion. Elle aurait même tendance à la mener elle-même, si cela était possible. ; GROUPE ϟ J'hésite entre Weakness is Strength, à cause de l'âge d'Oz et son appartenance majeure au D.4, et Puppet's headmaster car elle connaît bien le Capitole et que, si c'est possible, j'aimerais bien faire, plus loin dans le jeu, d'Oz une personne active de la révolution, infiltrée dans les rangs du Capitole dû à son histoire. ; CREDIT ϟ Tumblr
réponds aux questions de César
QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? Oz est absolument contre le régime totalitaire du Capitole. Pour elle, forcer les habitants des districts à crever de faim pour que quelques élus puissent mener la belle vie est une forme ultime d'horreur. Elle est d'ailleurs contre le système de district tout court. Et si demain elle se réveillait et décidait qu'elle voulait être fermière ? Elle ne pourrait pas et c'est pareil pour chaque personne de chaque district. La promotion sociale, le livre-arbitre n'existent pratiquement pas. Ils vivent et meurent pour le bien du Capitole, selon un schéma tracé pour eux par avance et cela révolte profondément Oz. QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? Les Jeux de la Faim sont très certainement la pire abomination qu'il y ait sur cette terre. Quel genre de monstre oserait regarder un tel spectacle pour son plaisir, franchement ? C'est comme les combats de chiens : on jète dans une arène des êtres encore innocents, qui n'ont rien demandé à personne et on les fournit au hasard en armes et en vivre pour qu'ils se massacrent les uns les autres. Mais le pire est encore le sort qui attend le vainqueur : traumatisé à vie, il devra respirer chaque seconde de son existence en traînant derrière lui la culpabilité des atrocités qu'on l'a forcé à commettre, en essayer de laver ses mains du sang porté. QUE PENSEZ-VOUS DE LA MORT D'ARABELLA EVERGLADE ET DE SON MARI ? C'est quelque chose de tragique, on ne peut pas le nier. Mais, quelque part, Oz pense que c'est aussi ce dont avait besoin les districts. Maintenant, peut-être qu'une conscience commune va émerger et qu'une véritable rébellion prendra réellement forme. Les participants de l'édition d'expiation seront sûrement retenus comme des martyrs et, c'est moche, mais le monde a besoin de martyrs pour bouger. C'est la goutte d'eau qui, avec un peu de chances, fera débordé le vase. C'est tout ce qu'on peut souhaité pour qu'un tel sacrifice n'ait pas été vain. QU'AURAIT REPRÉSENTÉ OU REPRÉSENTERAIT POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? La mort assurée. Oz a déjà été une victime et elle aurait refusé de devenir un bourreau à son tour, contre des personnes qui n'ont rien demandé, ne lui auraient jamais fait de mal s'ils se seraient croisé dans la rue. De plus, elle n'aurait jamais pu rentrer chez elle en sachant ce qui l'attendait à son retour : une vie de tourmentes et de culpabilité. QUELS SERAIENT OU A ÉTÉ OU AURAIENT ÉTÉ VOS ATOUTS DANS L’ARENE ? Comme Oz se serait laissée mourir - offrant par la même occasion un piètre spectacle aux capitolins avides de tueries fantaisistes - et n'aurait donc eu aucun atout dans l'arène. De son point de vue, néanmoins, son atout aurait été de mourir en étant égale à elle-même et fidèle à ses principes. Faire face à la mort en la regardant droit dans les yeux, car on a pas honte de qui l'on est est la meilleure manière de quitter ce monde. QUEL SERAIT L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS EMPORTERIEZ DANS L’ARENE ? Un mouchoir en tissu, brodé des initiales de son père. Il le lui a offert quand ils ont quitté le Capitole, après avoir séjourné presque deux ans chez son frère. C'est avec ce mouchoir qu'il a essuyé les larmes de sa fille et c'est en le faisant qu'il s'est juré d'essayer de la même manière la profonde blessure de son enfant. Oz a pleinement conscience de l'amour protecteur de son père et si elle était partie, c'est cet objet qu'elle aurait pris dans l'arène, afin de mourir moins seule/ QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPÉCIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? Oz a toujours eu un bon niveau de vie et n'avait donc pas spécialement besoin de travailler avec les pêcheurs - ce qu'elle ne fait pas d'ailleurs - pour gagner sa vie. Sa place est déjà faite dans l'entreprise familiale. Néanmoins, depuis son expérience révélatrice après son plongeon dans l'océan, elle va souvent, tôt le matin, aidé quelques pêcheurs qu'elle apprécie dans leurs tâches. Oz est amoureuse de l'océan bien plus que de toute autre chose. Il la galvanise.
entrez dans l'arène
ϟ PSEUDO Valou, bis ϟ AGE Je n'ai pas rajeuni '-' ... 20 ans ϟ COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? Je suis déjà Kenneth ici ϟ AS-TU LU LA TRILOGIE ? Oui ϟ CODE Validé par Emma. ϟ COMMENTAIRES ? //
Dernière édition par Quinn Oz Rosier le Jeu 8 Mar - 21:04, édité 10 fois
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Lun 5 Mar - 22:12
never such innocence again
thunder eyes crossed by golden lightnings
GLEN ▬ « Tu es splendide dans cette robe, Quinn ! »
Ce furent peut-être bien les mots qui déclenchèrent tout. Du moins, c'était le plus loin que pouvait remonter la mémoire de Quinn Rosier à propos du sujet tabou. Cependant, rien ne dit que l'idée n'avait pas fait son chemin, insidieuse et perfide, dans la tête blonde de son cousin pendant un moment avant d'aboutir ce jour-là. Et quel était-il, ce jour si spécial ? Eh bien, à l'époque, du haut de son expérience toute insignifiante de la vie, Quinn pensait que ce serait le plus beau de sa vie : sa jeune sœur, Drusilla, pile un an plus jeune, et elle allaient fêter plus tard dans la journée leurs onze et douze ans. Pour l'occasion, leurs parents avaient prévu une fête gigantesque, à laquelle étaient conviés tous les enfants du quartier. Et quel quartier ! Leur anniversaire se ferait cette année au Capitole, dans la maison de leur oncle, John. Mme et M. Rosier s'étaient même fendus de deux superbes robes en dentelles pour mettre leurs précieuses filles en valeur : une rouge pour Drusilla, qu'elle essaierait plus tard avec Glen, et une blanche pour Quinn, dans laquelle cette dernière paradait justement. Elle tournoyait devant le miroir de plain-pied, un sourire éblouissant fixé sur son visage, espérant que ce petit manège lui apporterait d'autres compliments. Les volants légers de sa robe semblaient flotter autour d'elle. Pour une fille des districts, connaître un tel luxe était rare et elle savourait chaque instant de cet insolent privilège.
Elle était l'image-même de l'innocence et de l'enfance insouciante qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez.
Elle se retourna et sourit à Glen, son cousin de seize ans. Les compliments qu'il lui adressait rosissaient ses joues pâles, comme celles d’une poupée de porcelaine. La joie semblait être à son comble pour la jeune enfant. Il faisait vibrer son cœur, comme un diapason. C'était à cela que ressemblait le bonheur : à une note de musique légère qui vibrait haut dans l'air, éphémère, peut-être trop aigüe pour être accessible à tous. Le bonheur est à la fois simple et fragile. Il se déchire comme un rien, englouti par le malheur d'une action malheureuse au timbre plus bruyant.
QUINN ▬ « Oui, hein ! C'est Dru qui en a eu l'idée. Elle a si bon goût ! » s'extasia la brunette avec enthousiasme.
Il en était toujours ainsi lorsqu'elle parlait de sa sœur plus grande sœur, Drusilla. Elles étaient meilleures amies, mais, des deux, c'était Dru qui menait la danse et imposait ses idées à sa plus jeune sœur. Quinn la vénérait de manière inconditionnelle. Elle aurait pu mourir ou pire pour protéger sa sœur ou pour la rendre heureuse. Il n'y avait pas de chose plus importante sur terre qu'elle aux yeux de la petite poupée blanche et son aînée le savait et en jouait, voire en abusait, trainant Quinn dans des combines cabotines ou lui laissant tirer toute la faute sur elle lors de leurs plaisanteries ou bêtises communes.
Et la petite fille avait hâte de faire de ce jour le plus beau jour de leur vie à toutes les deux. Dru serait sûrement fâchée si elle salissait la belle robe qu'elle avait spécialement choisie à son intention. Avec un petit soupire de déception, la demoiselle se rendit donc à l'évidence :
QUINN ▬ « Je vais l'enlever. Si je fais des taches ou que je la froisse, Dru va être furieuse. »
Et, à bien y repenser, la réaction de Glen aurait dû tirer la sonnette d'alarme chez elle car, après tout, Quinn savait s'occuper d'elle toute seule à l'âge d’onze ans. Il ne fallait plus qu'on l'assiste. Mais elle était tellement souvent dans l'ombre de sa sœur rayonnante qu'elle ne pouvait pas résister à la tentation d'être elle aussi au centre de l'attention de quelqu'un.
GLEN ▬ « Laisse-moi t'aider, alors, princesse. »
Elle accepta donc sans rechigner, quelque part heureuse qu'on fasse attention à elle. Le diapason qu'était son cœur raisonnait fort, brillamment. Il s'ébrouait dans l'apothéose de ses notes ultimes, avant l'arrêt prochain et brutal de la musique heureuse.
Dans son dos, Glen l'aidait à défaire les lacets de velours blanc qui attachaient sa jolie robe. Une fois l'ensemble suffisamment lâche, la petite fille tira sur ses manches pour dégager son buste tout entier du tissu précieux. Elle le fit sans pudeur, comme on se déshabillerait seule dans sa chambre. Elle sursauta néanmoins, tant elle avait été concentrée à retirer ses bras des manches fines sans rien froisser, quand elle sentit un frottement léger partir de son cou et descendre sur la peau fine de son bras. Elle fixa ses yeux dans ceux de Glen, à travers le miroir auquel ils faisaient face et l'interrogea silencieusement : « mais qu'est-ce que tu fabriques ? » demandaient les yeux chocolat aux yeux tempête striés d'éclairs dorés. Les yeux de la folie du Capitole qui, avides, viennent chercher chez les enfants des districts ce qu'ils exigent pour leur plaisir.
GLEN ▬ « Shh sh. C'est un jeu, Quinn. On y joue souvent avec Drusilla. Tu vas voir, c'est amusant. »
۞
Rien n'était pire qu'un lit. Sauf ces quelques mots : « Si tu te mets sur le ventre, ça ira plus vite. » A chaque fois, ils éveillaient le même dilemme impossible à résoudre dans la tête de Quinn. Elle luttait, cherchait une échappatoire à cet enfer, mais n'en trouvait jamais aucune et elle finissait invariablement par se résoudre. C'était encore plus humiliant que de le subir de manière "normale" - pour autant qu'il y ait ne serait-ce qu'une once de normalité dans cette vilénie. Mais c'était plus rapide. Et sa sœur avait affreusement besoin que ce soit plus rapide. Elle souffrait autant toutes les deux. Peut-être même que Drusilla souffrait davantage, cachée, impuissante témoin rongée de culpabilité, par Glen sous son bureau en bois sombre surmonté d'étagères pleines de bordel et de linge sale empilés, parce que « voir sa tête me déconcentre. » . Dru n'était là que comme moyen de pression. Elle était là depuis presque le début : elle était arrivée vers les onze ans et demi de Quinn, pensant qu’elle avait perdue sa sœur, sa partenaire de jeu au profit de Glen, le nouvel ami et cousin de Quinn, comme elle le croyait. Elle avait alors insisté pour les rejoindre, faire partie de la bande. Quinn avait beau avoir été méchante avec elle, insultante et médisante, Dru était toujours revenue, à chaque fois plus suppliante. De son côté, la jeune fille se faisait de plus en plus rebelle et sa force pour parler grandissait de jour en jour. Alors, une fois, Glen fit entrer la grande sœur de Quinn dans sa chambre pour jouer avec eux. Il commença alors à agiter sous son nez son briquet au bout enflammé ou à la suspendre par les pieds par-delà le balcon, au-dessus des huit étages de vide qui séparaient l'appartement et le sol.
Drusilla était son assurance depuis ce jour : plus il la menaçait, plus il rendait Quinn docile. Et maintenant que Quinn avait douze ans, l’autre Rosier était toujours un moyen de pression efficace, tant elle craignait pour la vie de sa sœur.
Alors elle se coucha dans le lit, sur le ventre. Ses yeux absents étaient fixés, comme toujours, sur le bureau. De temps en temps, les yeux de sa sœur dépassaient et leurs regards se croisaient. Comme toujours, elles détournaient alors tous les deux les yeux, honteuses et murées dans le même silence qui les séparait depuis presque un an maintenant.
Alors Quinn se sentait désormais seule toujours et où qu’elle aille. Et il lui arrivait de penser que c'était elle qui devrait sauter depuis la fenêtre de cette chambre crapuleuse. Personne ne la regretterait. Elle sauverait des vies, apaiserait des cœurs. Mais elle n'y arrivait pas. Quelque part, dans son cœur, demeurait l'espoir qu'un jour le diapason vibrerait une nouvelle fois dans sa poitrine et la transporterait dans un lieu où les sourires tendres existaient encore. Alors, malgré le désespoir qui l'envahissait, elle s'accrochait à la vie.
Quand Glen partit, laissant sur la jambe de Quinn une substance visqueuse à laquelle la jeune fille était familière mais dont elle ne connaissait pas la provenance exacte, aucun des deux enfants ne bougea tout de suite. Elle resta immobile, sans pleurer, sans chercher à frotter cette chose répugnante qui venait soi-disant d'elle, comme le lui avait un jour dit Glen. Elle espérait que le matelas l'aspirerait. Le calme se fit pesant. Il faisait écho au désert de l'âme de la jeune fille où plus aucune musique ne résonnait plus depuis longtemps. Puis, doucement, timidement, Drusilla se releva. Elle tendit un bras maladroit vers Quinn, mais le laissa tomber à mi-chemin.
DRUSILLA ▬ « Est-ce que ça va ? »
Pas vraiment, non, pensa amèrement Quinn, blâmant pendant un bref moment sa grande sœur pour sa passivité. Mais elle s'en voulu aussitôt. Ce n'était pas de sa faute. Tous deux étaient des gosses impuissants, face à un presque-adulte, capitolin, puissant, détenteur du pouvoir. Qui sait si elles répliquaient maintenant, s’il ne pourrait pas obtenir de son père, juge aux jeux et leur oncle à toutes les deux, de les envoyer dans l’arène cette année. Elles ne pouvaient rien faire, seulement attendre que leurs parents se lassent de la capitale et retournent enfin au district quatre. Alors elle ne dit rien, puisqu'elle n'avait rien de réconfortant à dire pour apaiser la souffrance de sa soeur et qu'elle était trop fatiguée pour proférer des mensonges. Dépitée, les larmes aux yeux, Drusilla s'éclipsa de la chambre sans bruit.
going into confession
Dreams of cruel mermaids
Quelques mois avant les treize ans de Quinn, M. Rosier qui n’aimait pas la vie au Capitole et avait quitté la ville il y a des années pour aller s’installer dans un district – favorisé, néanmoins – selon un déplacement peu courant, finit par avoir raison de sa femme : il voulait rentrer. La perversité, la superficialité l’opprimaient, disait-il, et l’oisiveté des habitants ramollissait le cerveau, selon ses propres termes. Il avait hâte de retrouver l’air marin. Après une ultime discussion et, finalement, un ultimatum – retourner seul ou bien retourner en tant que couple – Mme Rosier avait enfin cédé et accepter de quitter le faste de la capitale. En apprenant la nouvelle, Quinn n’attendit pas un seul instant. A peine étaient-ils arrivés à l’imposante gare que sa langue se déliait. Elle n’avait pas envie d’attendre qu’ils soient rentrés à la maison, alors que Glen avait promis qu’il viendrait leur rendre visite. Il n’y avait pas de temps à perdre. La gare était donc l’endroit le plus sûr aux yeux de la jeune femme pour confesser l’horreur à laquelle elle avait pris part. Sa mère et Drusilla étaient parties acheter des glaces. Glen était loin et ne risquait pas de les blesser si elle parlait. Elle se confia donc à son père, lui parlant de ce qui se passait depuis presque deux ans, en pleurant dans ses bras. Les capitolins qui passaient autour d’eux les regardait bizarrement : quel genre de personne pleure, ici, à la capitale, où on vendrait limite du bonheur en boîte ? Quinn sentait son ventre se tordre affreusement tandis qu’elle racontait autant qu’elle pouvait, passant sur les détails, les manières, n’évoquant que le strict minimum : la chambre fermée à clef de Glen, Drusilla sous le bureau, le fait que Glen ait été un fils de juge et qu’il en avait joué.
PAPA ▬ « Mais pourquoi ne m’as-tu rien dit plus tôt, voyons ? J’aurais pu vous protéger ! » s’exclama son père en la maintenant par les épaules.
Il était manifestement bouleversé et cela transparaissait dans sa voix où s’enchainaient, de manière discontinue, la rage et le désespoir, les trémolos portés par des sanglots naissant et le grondement sourd venu de ses tripes bouillonnantes. Il secouait par moments Quinn, porté par l’urgence, l’énervement. Il voulait savoir pourquoi, comment, quand ? Il réagissait comme s’il pouvait encore y changer quelque chose, comme s’il était encore temps de protéger ses enfants du monstre qui les avait accueillis pendant deux ans. Et dès qu’il se rendait compte qu’en vérité, c’était impossible d’effacer cela, de prévenir la tragédie et qu’il ne pourrait qu’aider ses enfants à se relever, il lâcha Quinn, comme brûlé par l’horreur de la vérité qu’elle représentait. Il avait échoué dans son rôle de père.
Dans sa tête, il mettait en place les pièces du puzzle qui s’était construit pendant plus d’un an sous ses yeux et il se blâma. Les preuves, les indices avaient été nombreux, mais il n’avait pas su additionné deux et deux. Et maintenant, l’innocence de ses précieux enfants était partie à jamais. Il regardait Quinn avec des yeux nouveaux. Quel fardeau avait-elle porté sur ses frêles épaules, pensant que c’était son devoir de protéger sa sœur quand c’était en fait celui du père de famille !
PAPA ▬ « Depuis quand cela dure-t-il ? »
QUINN ▬ « Depuis le jour de mes onze ans. » répondit faiblement la jeune demoiselle, baissant honteusement le regard sur ses pieds.
Ce fut comme une gifle pour son père. Tout ce temps … Que se passait-il d’autre dans ce monde voué au plaisir dont il ignorait tout. D’une petite voix, sa fille poursuivit sa brève explication.
QUINN ▬ « Et je n’ai rien dit car j’avais peur qu’on nous renvoie au district, que maman soit malheureuse … J’avais peur qu’il s’en prenne à tout le monde, prévienne les pacificateurs de faux délits que nous aurions commis. J’ai honte aussi. Ce n’est que quand j’ai appris qu’on repartait que je me suis dit que … peut-être … »
Mais elle ne parvient pas à continuer. Son père la serra contre son cœur à lui en faire mal. Lui-même avait la gorge trop serrée pour parler. Il prenait conscience de l’ampleur de la chose. Comment avait-il pu être tellement aveugle ? Lorsque sa femme et Drusilla les retrouvèrent, il desserra à contrecœur son emprise sur sa fille, mais ne put se résoudre à la lâcher complètement. Il la cala sous son bras passé autour des fines épaules de sa fille. Et, ensemble, ils montèrent dans le train pour leur district natal : le quatrième.
(...)
En revenant au District, où Quinn et Drusilla étaient finalement assez mal connues, du fait de leur longue absence pour le Capitole, la brunette demanda à ce qu'on l'appelle désormais Oz. Elle désirait oublier le nom affreusement susurré à son oreille pendant des mois et se rapprocher de son père qui avait choisit ce prénom pour elle. Elle aimait l'idée de porter le nom d'un personnage de fantasy, pensant que cela l'aiderait à retrouver la magie dans le monde, à retrouver le bonheur. Son père fut le premier à accéder à sa requête et commencer à l'appeler Oz.
۞
Folle d'angoisse et en sueur, Oz se réveilla dans sa chambre, indemne, oppressée par le noir et étouffée par la solitude.
(...)
Maintenant qu’elle avait vingt-cinq ans, rien n’avait changé comparé à ses treize ans : l’énorme majorité des nuits de la jeune femme étaient toujours peuplées de cauchemars illogiques qui faisaient fuir le sommeil de la brune et la rendait terrifiée à la simple idée de poser la tête sur son oreiller. Aussi fut-elle redressée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, droite comme un « i » dans son lit aux draps blancs et légers. Elle sentit que quelque chose coulait dans son dos et se rendit compte qu’il ne s’agissait que de sueur et non de sang, comme elle l’avait cru en se voyant assassinée au couteau dans son rêve.
Cet état trahissait les traumatismes qu’avait vécus la jeune femme. Elle n’était peut-être jamais passée par les Jeux de la Faim, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir connu le malheur, elle aussi. A bien des égards, elle se sentait proche des vainqueurs ; comme eux, elle était une survivante hantée par des souvenirs qu’aucun être humain ne devrait avoir. Ce rapport qu’elle sentait depuis longtemps avec eux avaient rendus Oz sauvagement, farouchement désireuse d’abolir les Jeux. Ils n’étaient qu’une des nombreuses manifestations possibles de la cruauté qui habitaient les humains qui se laissaient aller à leurs bas instincts et ne privilégiaient que leur amusement, leurs envies égoïstes sans penser aux autres. Angoissée à en devenir insomniaque, perturbée au point de ne pas tolérer beaucoup d’amour dans sa vie et de pourtant le rechercher avec ardeur, elle en était presque pitoyable, à certains moments. Ces faiblesses omniprésentes dans sa vie contrastaient infiniment avec sa force de caractère coutumière et étaient pourtant des composantes intrinsèques de celle-ci.
Elle était même tellement affectée du cauchemar qu’elle venait de faire, que postée là, immobile sur son lit, les mains posées sur sa couette à hauteur de ses genoux, d’anciennes douleur d’enfant ressurgissaient. Des craintes du noir et des bruits de la nuit, du vent qui fait bouger la porte du placard et crée un léger bruit sinistre qui réussit presque à persuader la jeune femme qu’un inconnu était caché là, dans sa penderie. Et la demoiselle avait atrocement conscience de son souffle précipité qui trahissait sa présence. Oh, par Neptune, l’homme était-il là pour la tuer ? Non, mais bien sûr que non, puisqu’il n’y avait pas d’homme dans sa chambre. Elle était seule et n’avait rien à craindre. Et, rationnellement, Oz savait cela. Elle le savait vraiment. Mais pourtant, tous ses arguments irréfutables s’envolaient comme des brises, passagères, à l’arrivée de l’idée que, peut-être bien, quelqu’un attendait ici après elle pour la tuer, comme dans ses cauchemars. C’était une crainte ridicule et elle le savait.
Mais rien à faire. Avec des gestes saccadés, précipités, car elle avait peur de perdre une seconde précieuse et de devenir vulnérable, la jeune femme se pencha dans l’immense lit et tâtonna sur sa table de chevet pour trouver son petit couteau qui lui servait à éviscérer les poissons. Ne le trouvant pas immédiatement, elle paniqua, émit un glapissement stupide, redoubla d’angoisse à l’idée qu’un hypothétique intrus ait pu l’entendre et se souvint brusquement qu’elle dormait depuis plus de dix ans avec ledit couteau sous son oreiller. Elle se redressa difficilement, ses gestes étant rendus maladroits par la peur, et plongea sa main sous le coussin léger et doux et attrapa finalement le manche en bois gravé de l’objet coupant. Son premier réflexe fut de le brandir devant elle, comme une épée. Exagération. C’était ridicule. Mais comment ne pas être à cran dans un univers où votre vie dépend d’entités supérieures qui ont le pouvoir de vous envoyer à la mort avec un bout de papier. La vérité, c’est qu’il n’y avait pas que les potentiels tributs qui étaient en danger. Du moment qu’un seul homme régnait en maître, tout le monde était une victime potentielle.
Son second réflexe fut de ramener la lumière dans ce monde de Ténèbres.
Mais cela ne la rassura pas le moins du monde. Le jet de lumière diffuse qui transperçait la noirceur, depuis une petite lanterne à huile posée sur sa table de chevet, provoqua des ombres difformes et inquiétantes partout dans sa chambre, enflammant l’imagination de la demoiselle qui, à moitié trébuchante, à moitié courant sous l’intensité de sa peur, se redressa hors de son lit, après s’être brièvement débattue contre les couvertures. Son dernier réflexe fut cependant le bon, celui qui la rassura un tant soit peu.
OZ ▬ « Il y a-t-il quelqu’un ? »
Il ne se passa rien. Aucune réponse ne vint, seul le léger sifflement du vent marin faisant battre les volets de sa chambre. Pourtant, la demoiselle ne fut pas entièrement convaincue non plus. Elle L’intrus aurait très bien pu attendre qu’elle se recouche pour passer à l’action. Et tout en sachant pertinemment que ce n’était pas vrai, la peur réussit tout de même à se ré infiltrer dans son esprit embrumé d’angoisse. Toutefois assez enhardie de nature, la demoiselle osa trottiner à toute vitesse vers la porte de sa chambre, faisant claquer en de petits pas ses pieds nus sur le parquet, brillant étrangement à la lueur de sa lanterne. Elle traversa la pièce à toute vitesse, ouvrit la porte avec fracas et déboula dans le couloir sans prendre la peine de refermer la porte, se précipitant vers la porte d’entrée de sa modeste maison, enfilant ses pantoufles. Elle déboula dans la rue en chemise de nuit et pantoufles et prit la direction du seul lieu de la ville où elle pourrait se sentir en sécurité, désormais que la peur étreignait son cœur : le bureau sévère et nu de toute décoration de son père.
Dernière édition par Quinn Oz Rosier le Mer 7 Mar - 20:42, édité 6 fois
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Lun 5 Mar - 22:12
quand on ne sait plus quoi faire de sa vie, on trouve une cause à défendre
Pitch black enlightened by hope
Elle rangea ses affaires précipitamment, fourrant cahiers, plumier et morceau de feuilles volantes pêle-mêle dans sa sacoche qu’elle jeta ensuite sur son épaule. De son autre main, elle attrapa sa veste bleu marine et la seconde d’après, elle franchissait déjà la porte de sa classe. La jeune Rosier avait désormais seize ans et l’école lui pesait particulièrement. Elle avait du mal à avoir des relations profondes avec ses camarades de classe et particulièrement avec les garçons. Ses sourires étaient gauches et elle ne pouvait s’empêcher de réfléchir à ce qu’elle devait faire avec ses mains pour ne pas paraître cruche, lorsqu’elle parlait à quelqu’un. Ce qui, bien évidemment, ne faisait que la rendre cruche au final. Le naturel de ses relations avec les autres êtres humains avait disparu depuis qu’elle avait treize ans. Elle ne s’en était pas encore totalement remis de son traumatisme, l’ombre planait toujours sur ses pensées, menaçant de l’englobée et de lui faire faire le geste fatal.
Oz commençait juste à prendre conscience de l’évidence : elle ne se remettrait jamais de son traumatisme. Cette expérience vivrait en elle pour toujours et ça la construirait en tant que personne. La seule chose à faire était d’essayer de ne pas se limiter à cela et d’essayer d’être plus qu’une victime, de dépasser ce stade. Elle aurait toujours peur, oui. Mais la peur pouvait se combattre, avec du courage.
Cette révélation lui était venue aujourd’hui sur le temps de midi, lorsqu’un jeune homme de l’école lui avait déclaré son amour. Oz avait rougit, bafouillé, fait glousser gentiment le garçon de par ces quelques réactions timides. Mais, ultimement, la jeune fille s’était mise à hyper ventilé et avait manqué de tourner de l’œil, submergée par des émotions très contradictoire : le plaisir de susciter l’intérêt, déjà, mais englouti sous l’angoisse de ne serait-ce qu’envisager une intimité avec un garçon, le tout mélangé avec une pointe de gêne d’avoir été ainsi un objet d’attention au point qu’on tombe amoureux d’elle. Le garçon s’était montré embarrassé de la réaction inhabituelle de la jeune Rosier et était finalement parti discrètement. Cela avait alors frappé Oz de plein fouet : si elle n’allait pas outre la perte de son innocence dans l’horreur, elle allait finir sa vie seule. Et ce n’était pas ce qu’elle souhaitait.
Aussi avait-elle décidé de combattre le feu par le fau. Aux grands maux les grands remèdes, comme on dit.
En quittant la sale de classe, elle traversa l’école du district au pas de course et ensuite toute la ville de la même manière. Elle ne ralentit pas l’allure quand elle commença l’ascension de la falaise qui surplombait la mer. Elle accéléra même, poussée par un rush d’adrénaline qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. Quand elle atteint le sommet, seulement, elle s’arrêtât. Sa respiration était lourde et saccadée, soulevant sa poitrine à un rythme effréné. Elle avait le souffle court et aurait dû se concentrer pour essayer de récupérer une respiration normale. Mais elle n’était pas en état de penser clairement. Elle porta ses mains à la ceinture de son pantalon et défit le bouton de son jean avec des mains tremblantes qui la poussèrent à s’y prendre à plusieurs fois avant de finalement réussir à faire passer le petit cercle métallique à travers l’ouverture horizontale dans le tissu lisse. Tenant d’une main le bord qui venait d’être défait, elle agrippa avec trois doigts de son autre main la tirette de son pantalon et tira dessus.
En bas, un attroupement de pêcheurs s’était arrêté de travaillé et la montraient du doigt, criant pour essayer de l’interpeler.
Elle fit glisser sa paire de jeans le long de ses jambes pâles comme la mort et le jeta d’un coup de pied à un mètre au loin, où il s’écrasa comme une masse, ratatiné sur lui-même. Le vent battait si fort à ses oreilles qu’elle n’entendait pratiquement plus rien et ses cheveux ne cessaient de lui revenir dans le visage, brouillant sa vue. Elle essaya quelques fois de les remettre en place derrière se oreilles, mais finit par abandonner. Le vent s’atténua légèrement, laissant retomber ses cheveux en pagaille sur son visage fin. En bas, elle entendit vaguement quelqu’un tenter de la ramener à la raison
HOMME ▬ « Eh, petite, redescends ! C'est pas un jeu, c'est dangereux, là-haut, tu pourrais te faire mal, t'es pas une carrière ! »
Mais quel était le problème ? Elle n’était pas folle. Oz avait toujours eu un vertige maladif. Et si elle en avait peur et qu’elle voulait un jour pouvoir se défaire de cette peur, la surmonter et vivre avec, il fallait qu’elle lui fasse face. Peut-être qu’un jour, elle pourrait aimer quelqu’un si elle faisait cela. Il fallait qu’elle saute. A une vingtaine de mètres de la surface relativement calme de l’onde marine. Fébrile, prise de convulsions dues au stress, elle fit passer son pull en laine crochetée par-dessus sa tête et le jeta devant elle. Son petit top blanc fut instantanément collé à la peau de son dos par le vent, laissant une grande ouverture se former sous son ventre, où le vent s'engouffra pour la glacer jusqu'aux os. L’eau devait être fraîche à cette période de l’année. Oz réfléchit un instant. Elle avait vécu ici pendant quatorze ans et avait-elle déjà été à la mer avec des amis ? Non, on lui avait seulement appris à nager quand elle était petite, mais ça faisait des années qu’elle n’avait plus été dans la mer. Saurait-elle encore comment bouger ? Aurait-elle cette rage de vivre ? Ou mourrait-elle, comme elle l’avait déjà si souvent souhaité. Quel que soit le résultat, elle s’y tiendrait, et ne le contesterait jamais. Si elle survivait à ce saut, elle jura de ne plus jamais pensé à abréger sa vie.
Elle s’avança jusqu’au bord. Ferma les yeux. Et sauta aussi loin qu’elle le pouvait, les bras vers le bas, élancés devant elle comme une flèche. La chute, pourtant considérable, lui sembla instantanée. Elle eut juste le temps de sentir l’air s’échapper de ses poumons, tandis que la pression des vents autour d’elle la forçait à exhaler à la recherche de son souffle. Elle eut conscience de la pesanteur, craint pour sa vie pendant un instant en réalisant qu’elle n’avait plus d’air dans les poumons. Puis elle sentit le choc.
Ce fut comme si ses bras tendus devant elles lui traçaient le chemin, ouvrant devant elle deux rideaux d’eau, afin qu’elle puisse s’insérer confortablement dans l’étendue vertigineuse de l’océan. Oz aurait pu penser que la mer n’avait attendue qu’elle, depuis toujours et qu’elle-même n’avait vécu jusqu’ici que pour vivre cet instant. C’était comme si l’océan lui tendait les bras, accueillant. Elle tombait en son sein, telle la naufragée du bonheur qu’elle était. Ses poumons étaient vides et elle tombait, au ralenti, dans l’eau. Elle allait mourir. Elle le savait. Et l’acceptait. Où était le fond, où était la surface ? Elle n’en avait pas la moindre idée. L’eau était si glacée qu’on aurait dit qu’elle s’infiltrait sous sa peau et venait geler doucement le sang directement dans ses veines, en faisant du coulis de framboise. La léthargie allait venir et elle s’endormirait sous l’eau. Peut-être ne sentirait-elle-même pas son corps suffoqué, ses poumons lutté contre l’eau qui les envahiraient.
Soudain, elle sentit ses fesses heurter quelque chose et elle ouvrit les yeux. Le fond. Elle avait touché le fond. Autour d’elle, elle voyait de paresseuses algues vert terne danser au rythme des courants de l’onde. Elle fut bouleversée par cette image. Immuables, les algues restaient en place, mêmes secouées. Elles mouvaient, s’adaptaient, mais ne bougeaient pas, à l’abri, dans le fond de l’océan.
Oz avait touché le fond. La seule possibilité restante, c’était de remonter. Et de se battre pour vivre, pour ce en quoi elle croyait. Ce fut comme si elle était née une seconde fois, à travers cet acte désespéré d’affronter l’une de ses peurs et ainsi donner un sens à sa vie. Elle frappa du pied sur le sol et remonta à toute allure vers la surface qui se fit de plus en plus brillante à mesure qu’elle approchait. En sortant, elle inspira enfin, engloutissant par là même occasion quelques gouttes d’eau salée. Elle était vivante. Elle avait vaincu sa peur. Oz avait la conviction qu’elle aimerait quelqu’un, un jour. Et, plus important, Oz savait ce qu’elle voulait faire de sa vie désormais : détruire le Capitole. Il n’était qu’une personnification politique de l’horreur que l’humain porte en lui, du vice et de l’égoïsme. Il était Glen à grande échelle, massacrant des vies, des espoirs, des bonheurs. Le Capitole était un violeur de vie, un parvenu qui jouait de son pouvoir menaçant et écrasait des algues trop effrayées pour bouger, qui ne faisait que s’adapter. Elle ne sut pas encore comment, mais à partir de ce moment, Oz se fixa deux buts dans la vie : trouver l’amour et renverser le régime totalitaire qui gouvernait sur les districts.
Oz aimait la justesse, la droiture d’esprit, la gentillesse. Et rester assise à regarder les autres souffrir était de la complicité. Une trahison envers la bonté humaine. A la première occasion, elle se rebellerait.
S'OCCUPER LES MAINS DISTRAIT L'ESPRIT
Minute analysis of inner thougts
Depuis qu’elle avait vingt ans, Oz travaillait dans l’entreprise florissante des Rosiers : une boulangerie-pâtisserie qui s’était considérablement améliorée depuis que ses parents s’étaient mariés et que la fortune du père de Quinn avait aidé à mettre les infrastructures au goût du jour. Travailler dans l’atelier, plutôt qu’à la caisse, était un des grands plaisirs de l’existence pour la jeune femme.
Aujourd’hui, elle s’occupait de l’esthétique des gâteaux. La pièce, au fond du bâtiment, qui lui servait de lieu de travail, était embaumée d’une odeur légèrement sucrée de biscuit chaud. Elle flottait dans l’air depuis si longtemps qu’Oz ne la remarquait même plus. C’est donc sans se laisser distraire par les effluves gourmandes qu’elle ouvrit le four, attrapa un essuie de cuisine et empoigna le moule brûlant. Elle le déposa ensuite précautionneusement sur le plan de travail, ouvrit un tiroir sur sa droite et, après avoir fouillé quelques secondes parmi les ustensiles qu’il contenait, elle en sortir un couteau pointu, qu’elle enfonça délicatement dans le biscuit de son gâteau. Elle le ressortit ensuite doucement et constata avec plaisir que l’outil ressortait sec et propre, signe que le gâteau était parfaitement cuit.
Elle sourit furtivement et entreprit de démouler la base de son chef-d’œuvre, ce qu’elle parvint à faire sans mal. Le moule avait été graissé à la perfection et n’adhérait à aucun endroit. Oz adorait les choses parfaites, minutieuses, qui compensaient les faiblesses des êtres vivants. Un gâteau, c’était presque mathématique. Il y avait une recette à suivre à la lettre et, si on l’exécutait avec minutie, le résultat était toujours le même : un délice sous forme d’œuvre d’art. C’est ce qui plaisait à Oz dans la pâtisserie. C’était une science de la beauté et du goût, une science de tout ce qui est beau et ne peut faire de mal à personne.
Maintenant que son gâteau – qui n’était en fait qu’un simple quatre-quarts en forme de cercle, tout ce qu’il y a de plus banal – était posé sur une plaque métallique, elle sortir le pot dans lequel elle avait mélangé plus tôt les ingrédient d’un nappage blanc légèrement rosé qu’elle avait aromatisé à la fraise et sortit une spatule. Délicatement, elle planta l’objet dans le bol, collectant sur la partie souple de l’ustensile une certaine quantité de ce nappage, et en enduit le gâteau. A l’aide d’une autre spatule, en fer cette-fois-ci, elle lissa les côtés arrondis de son gâteau et le sommet, de manière à ce qu’on ne puisse plus voir la moindre imperfection. Un nappage unifié était une des obsessions d’Oz, lorsqu’elle décorait un gâteau. Elle pouvait y passer plusieurs dizaines de minutes et elle ne s’arrêtait que lorsque tout était parfait.
Elle prit ensuite un petit bac de fraises, qu’elle lava soigneusement et entreprit ensuite d’apprêter pour sa composition. Avec une planche, un petit couteau de cuisine et deux bols : elle découpait, aussi droit que possible, le chapeau de la fraise avec son petit bout de verdure et le posait dans un bol – sa poubelle de table – et dans l’autre bol, elle plaçait sa fraise toute simple. Elle les disposerait plus tard. Pour l’instant, elle remplit une poche de crème ferme et blanche comme neige et en fit des petites montagnes torsadées sur le bord rond de son gâteau, à intervalle régulier. Cette blancheur céleste était une perfection en elle-même, quelque chose de si beau que, pour Oz, elle annihilait la gourmandise qu’aurait pu susciter le gâteau, à ce stade. Quand elle eut fini, elle éparpilla quelques paillettes de feuille d’or sur le centre de son chef-d’œuvre et finit en plaçant les fraises entre ses torsades de crème.
Venir rajouter une couleur si vive, si passionnée sur un décor si épuré la rendait toujours heureuse. Cette couleur, pétillante, était la preuve que la perturbation de ce qui est parfait ne doit pas toujours se faire par la perte de quelque chose. L’imparfait pouvait avoir ses attraits aussi, en étant dans la simplicité, le bonheur.
Faire de tels gâteaux était pour Oz une manière de vendre l’espoir auquel elle croyait profondément, envers et contre tout.
Dernière édition par Quinn Oz Rosier le Jeu 8 Mar - 18:19, édité 12 fois
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ϟ 1ERE MOISSON : 26/02/2012 ϟ MESSAGE : 1155 ϟ AVATAR : Liam Hemsworth ϟ DISTRICT : Originaire du 4, il est est actuellement un fugitif dans le 13. ϟ AGE : 25 ans. Il a gagné la 64ème édition des jeux à 14 ans. ϟ METIER : Il est assigné à l'intendance dans le 13, en cuisine. ϟ LIFESTYLE : Le niveau de vie est correct et surtout équitable à chaque habitant, merci le 13. Mais sachant qu'il est un vainqueur et qu'il est originaire d'un district assez riche, il n'a jamais eu à se plaindre. ϟ HUNGER GAMES : non ϟ RÉBELLION : pour ϟ COMPÉTENCES : SURVIVOR
Nale L. Targethnam
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Lun 5 Mar - 22:13
OUAIS CEY MOI LA PREM'S :hiiiih:
Rebienvenue ma belle (tu t'es trompée dans le numéro de district au début de la fiche xD)
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Lun 5 Mar - 22:15
Aaaaaah :hiiiih: Merci mon Nali-chou !! Que ferais-je sans toi ? Les habitudes ont la vie dure, hein ... D.11 power
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ϟ 1ERE MOISSON : 26/02/2012 ϟ MESSAGE : 1155 ϟ AVATAR : Liam Hemsworth ϟ DISTRICT : Originaire du 4, il est est actuellement un fugitif dans le 13. ϟ AGE : 25 ans. Il a gagné la 64ème édition des jeux à 14 ans. ϟ METIER : Il est assigné à l'intendance dans le 13, en cuisine. ϟ LIFESTYLE : Le niveau de vie est correct et surtout équitable à chaque habitant, merci le 13. Mais sachant qu'il est un vainqueur et qu'il est originaire d'un district assez riche, il n'a jamais eu à se plaindre. ϟ HUNGER GAMES : non ϟ RÉBELLION : pour ϟ COMPÉTENCES : SURVIVOR
Nale L. Targethnam
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Lun 5 Mar - 22:23
Je sais, je suis indispensable (à part ça, oui oui, je m'en vais).
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Lun 5 Mar - 23:05
BELLISARIO :hiiiih: + PSEUDO, ça gère. Sauf le district re-bienvenue et bon courage
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Lun 5 Mar - 23:31
Beeeelle Re-bienvenue petit poisson
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mar 6 Mar - 12:11
Re-bienvenue, et joli pseudo !
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mar 6 Mar - 12:41
Rebienvenue Troiiann :hiiiih: excellent choix
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mar 6 Mar - 13:21
Re bienvenue.
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ϟ 1ERE MOISSON : 01/02/2012 ϟ MESSAGE : 760 ϟ AVATAR : holland roden. ϟ MULTICOMPTE : velvet baxter. ϟ DISTRICT : sept. ϟ AGE : twenty-one y.o ϟ METIER : mentor du sept. ϟ HUNGER GAMES : non ϟ RÉBELLION : indécis ϟ COMPÉTENCES : SLAVE
Emma A. Wakefield
ADMINISTRATRICE DE DAUGHTER OF FIRE
Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mar 6 Mar - 14:49
Re. :hiiiih: Pour le code, le Games est bel et bien dans le règlement. C'est juste que tu l'as raté Mais on va rien dire, parce que le code avec Kenneth était entier, so.
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mar 6 Mar - 20:09
Re-bienvenue et bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mar 6 Mar - 20:18
rebienvenuuuue
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mar 6 Mar - 23:30
Re bienvenue J'adore ton choix d'avatar, ton pseudo gosh et quel bon choix de district je dois dire
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mar 6 Mar - 23:44
Welcome
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mar 6 Mar - 23:46
Merci à tous pour vos petits messages si gentils
Ce que vous ne saviez pas, c'est qu'en me souhaitant la bienvenue, vous avez tous signé implicitement une clause où vous juriez sur votre vie de faire un lien qui gère sa mémère avec moi
Vous êtes donc tous condamnées Commencez à y réfléchir
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mer 7 Mar - 11:52
REBIENVENUE Avec troian, en plus
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ϟ 1ERE MOISSON : 26/02/2012 ϟ MESSAGE : 463 ϟ AVATAR : phoebs tonkin. ϟ MULTICOMPTE : nope. ϟ DISTRICT : originaire du deux, actuellement dans le treize. ϟ AGE : vingt ans. ϟ METIER : autrefois elle s'entraînait pour les jeux. ϟ HUNGER GAMES : non ϟ RÉBELLION : indécis ϟ COMPÉTENCES : SURVIVOR
Bonnie Balsey
ADMINISTRATRICE DE DAUGHTER OF FIRE
Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mer 7 Mar - 12:13
Rebienvenue parmi nous Tu gères la fougère avec Troian
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Mer 7 Mar - 20:47
Merci Marin et Bonnie
Pour les admins : les périodes de son histoire ne seront pas toujours en ordre chronologique. Il y a une fois où je les aie plutôt regroupées thématiquement j'espère que ça ira. Et comme le forum est pour public averti, j'espère aussi que ma fiche tout court ira ...
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ϟ 1ERE MOISSON : 18/02/2012 ϟ MESSAGE : 1384 ϟ AVATAR : Jennifer Lawrence ϟ MULTICOMPTE : A. Hadès Yaxley / Daniel Brunet ϟ DISTRICT : District 12 actuellement prisonnière du 11 ϟ AGE : 21 ans ϟ METIER : en fuite ϟ LIFESTYLE : Difficiles mais subvient à ses besoins ϟ HUNGER GAMES : oui ϟ RÉBELLION : pour ϟ COMPÉTENCES : HUNTER
Rowan E. Morgenstern
ADMINISTRATRICE DE DAUGHTER OF FIRE
Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1] Jeu 8 Mar - 21:08
Je validounet tu connais la procédure donc je m'étale pas Valou je te met dans les Weekness
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Sujet: Re: OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1]
OZ ζ i still believe there is magic somewhere down here ...[SAISON 1]