PRENOM(S) ϟ Je suppose que l'on peut dire que j'ai choisi mon prénom, alors même que j'étais dans le ventre de ma mère. En effet, c'est alors qu'elle contait les légendes du Arthur que je donnais mon premier coup, réclamant presque d'avoir à rapport avec ces merveilleuses histoires. Pour autant, mon second prénom me colle tout autant à la peau : Yael. C'est de l’hébreu, signifiant chamois, et tout comme cet animal j'ai un pied très sûr pour grimper, je m'amuse parfois à aller le plus haut possible. ; NOM ϟ Imbernaty, mon nom étant reconnu à travers tous les districts grâce à ma victoire aux soixante-douzième jeux, mais il marque encore à présent mon district d'origine, le 12, puisque je tente tant bien que mal d'aider les habitants grâce à mes gains. ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ Je suis né un certain 17 Juin, par un beau jour de fin de printemps où le soleil avait pris possession du ciel. Aujourd'hui âgé de 24ans et ancien vainqueur, je n'ai techniquement plus à craindre la moisson, mais jamais les Hungers Games ne vous laisse tranquille, cela vous hante, quelque soit votre âge. ; DISTRICT ϟ Je suis originaire du District 12, où j'ai fait de mon mieux afin de le représenter en tant que tribut, aujourd'hui je fais mon possible afin de rendre la vie plus paisible, ou tout du moins plus facile à vivre. ; METIER ϟ Étant un ancien gagnant, je n'ai plus l'obligation de travailler dans les mines comme je le faisais auparavant, mais je ne supporte pas de rester inactif. Mon talent, comme le Capitole le souhaite, est donc axé sur la sculpture sur pierre. Pour autant, il m'arrive encore de violer les règles en m'aventurant dans les bois pour chasser, comme je le faisais pour survivre dans ce qui me semblait être une autre vie. ; SITUATION CIVILE ϟ Qui souhaiterait être en couple avec un ancien combattant des Hunger Games, avec un tueur, une personne détruite par ces jeux sanguinolents, condamné à tout jamais à ces visions d'horreur revenant chaque nuit et parfois même en pleine journée, comme une claque vous replongeant dans l’arène. Oh bien sûr, l'attrait de la célébrité, de l'argent et de la facilité de vie peut pencher dans la balance, mais admettons que c'est bien faible. ; ALLEGEANCE ϟ Assurément pro-rébellion. Je pense que tous autant qu'on est, au fond de nous demeure un voile de rébellion qui ne demande qu'à s'exprimer. Pour ma part, les Jeux n'ont fait que renforcer ma haine envers le Capitole, mais maintenant qu'une partie de ma "famille" est en danger, je suis encore plus déterminé. ; GROUPE ϟ Fame & Fortune. ; CREDIT ϟ Tumblr & Bazzart.

QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? J'étais déjà très opposé à cette dictature imposée par le Capitole, je pourrais même dire profondément choqué par les différences sociales entre nos districts où les gens se battent pour survivre avec le peu d'argent qu'ils gagnent en travaillant durement et le Capitole vivant dans le luxe de modes incompréhensiblement colorés. Mais je passais outre, essayant tout simplement de l'accepter en prenant soin le plus possible de mes proches. Mais depuis les jeux auxquels j'ai dû participer en tant que simple pion dans leurs mains, de leur implication dans la perte de mon frère de coeur ainsi que de sa femme et surtout des dégâts qu'ils causent avec leur chasse aux rebelles, je refuse de me taire. Je suis totalement impliqué dans la lutte pour retrouver une liberté qui nous est du de droit, et ce au prix de ma vie s'il le faut ; le Capitole tombera.
QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? Le pire dans cette pratique, c'est que ce sont réellement des jeux. Il y a des règles, des joueurs, un plateau, un vainqueur. Cette pratique est une horreur, cela brise des centaines de vies ; il y a ceux qui sont tués dans l'arène, les familles brisées à jamais de la perte, les vainqueurs qui ressortent en tant qu'autres personnes et totalement manipulés par les autorités. Je n'ai plus à avoir peur pour moi, jamais je n'y retournerais car je me suis plié aux règles, je suis entrée dans l'arène avec la ferme attention d'en ressortir vivant, j'en avais fait la promesse, j'ai tourné à mon avantage ce canyon, je me suis transformé en tueur, retirant la vie à mes adversaires pour sauver ma peau. Et jamais, au grand jamais, je ne saurais effacer ces affreux souvenirs ancrés dans ma mémoire qui se rappellent chaque nuit à moi dans d'horribles cauchemars. Mais j'en ai toujours peur, pour mes proches, pour ces inconnus, parce que tant que les Jeux existeront, les vies se briseront.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA MORT D'ARABELLA EVERGLADE ET DE SON MARI ? Si je le pouvais, je me tairais à ce propos, c'est une plaie si profonde en mon cœur qui me brise encore un peu plus que je ne le suis, et je ne suis pas du genre à m'exprimer sur ce que je ressens. Outre le fait qu'ils faisaient totalement partie de ma vie et que leur mort est tragique, ils ont fait preuve d'un incroyable courage. Marquant les mémoires de tous les habitants, y compris ceux de Capitole qui prennent cela pour un divertissement, ils ont réussi à émouvoir toute notre population et à allumer la flamme de la révolte. Si on se bat à présent, c'est bien entendu pour nous, mais aussi pour eux, c'est pour notre avenir, mais également pour l'avenir de Jace.
QU'AS REPRÉSENTÉ POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? J'étais tellement loin de l'idée de pouvoir, ce jour là, entendre mon nom à travers la voix crissante de cette femme ridiculement vêtue à la Moisson. Ce n'était pas pour moi que j'avais peur, mais pour Rowan à l'époque. Le sentiment qui me dominait à cet instant était la joie, le soulagement de ne pas avoir entendu son nom pour participer à cette mise à mort, puis j'avais été rapidement ramené sur Terre lorsque le mien fût prononcé. J'avais alors avancé tel un automate, ne quittant cette carapace uniquement lors des adieux prononcés à ma famille, et revêtant de nouveau ce masque pour réussir au sein de l'arène. Il n'était pas rare de penser à mes proches, la vie que je menais avant, mais je m'efforçais de rester dans l'instant présent de peur de me faire décapiter faute d'attention. Quand on entre dans les jeux, il faut se transformer en guerrier, et quand on en sort, jamais on ne retrouve ce à quoi on se rattachait à l'intérieur, tout change.
QUELS A ÉTÉ VOS ATOUTS DANS L’ARENE ? Je pense que dès le départ, mon atout a été l'arène. Là où mes adversaires se sentait totalement perdu, j'étais dans mon élément. Je n'avais pas peur de l'inconnu puisqu'au contraire je connaissais déjà tout cela, j'étais certain de savoir me débrouiller dans ce paysage. J'avais préparé en amont ma stratégie ; survivre le plus possible dans la nature, s'éloignant des autres joueurs en les laissant s'affronter, me préserver de la folie meurtrière qui régnait dans ces jeux. Je naviguais à mon aise sur le terrain, j'arrivais à me nourrir assez correctement grâce à mes talents de chasse puis j'ai fini par rentrer dans le dernier niveau de jeu ; celui où il fallait tuer.
QUEL EST L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS AVEZ EMPORTER DANS L’ARENE ? Ce n'était pas un objet qui m'appartenait, mais Rowan qui m'en a donné un ; un collier. Je connaissais parfaitement l'importance de celui-ci, elle le portait sans cesse au cou, une magnifique pierre d'ambre avait été taillé, entouré d'un délicat fil d'argent qui semblait la protéger, le tout attaché par un fin lien de cuir. Ce n'était pas un simple bijou, c'était toute une histoire, un symbole de l'amour de ses parents, un cadeau juste avant la naissance de la jeune femme. Je n'ai osé refuser qu'elle m'offre un si précieux présent pour aller combattre dans l'arène, à vrai dire j'étais même extrêmement touché, et cela m'a encore plus poussé à me battre pour revenir vivant afin de lui redonner, et non qu'il revienne broyé à côté de mon corps. Je puisais ma force grâce à cela, lorsque j'actionnais mon arc pour me défendre, je l'apercevais à mon poignet et ainsi je restais dans la réalité de la vie et non dans la folie des Jeux. C'est aussi grâce à cela que je suis sorti vivant, comme un coup de pouce du destin ce bijou m'a sauvé la vie ; alors que je le fixais de manière nonchalante, en l'ôtant de mon champ de vision j'ai vu cet autre garçon qui s’apprêtait à me tuer, j'ai pu esquiver et l'abattre pour sauver ma peau. Rowan m'a sauvé de bien des manières dans l'arène.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPÉCIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? Dans le district 12, la spécialité c'est le charbon, ce qui m'a valu d'ailleurs un costume affreusement ridicule lors de la parade. C'est un travail difficile que j'ai pratiqué quelques années pour avoir de quoi vivre, les mines sont étouffantes, sombres, austères, ce n'est réellement pas une partie de plaisir de travailler là-bas. De plus, l'atmosphère est pesante, nous savons parfaitement qu'il y a eu de nombreux morts au cours des années à cause des coups de grisou, mais nous sommes pourtant obligés de continuer dans ces conditions. J'étais bien heureux de pouvoir m'aérer l'esprit avec la chasse, qui m'aidait particulièrement à améliorer quelques peu les conditions de vies. Le Capitole est très malin, d'obliger les Districts à être dépendant d'eux, mais pour le coup je ne sais trop comment nous pourrions nous débrouiller sans le renverser.

Les rayons du soleil chauffaient agréablement ma peau, c'est en savourant la douceur ambiante que je quittais le quartier des vainqueurs. Jamais je n'avais su trouver ma place à cet endroit où j'avais dû m'installer après ma victoire. Alors que je souhaitais simplement retrouver ma vie d'auparavant, reprendre les reflex que j'avais, profiter des personnes que j'aimais et oublier tout ce que j'avais dû vivre, le Capitole avait de nouveau dirigé mon existence comme un pion. J'avais dû m'installer dans cette maison qui ne reflétait aucunement ma personnalité et qui créait une barrière avec les habitants du district 12 qui était mes véritables voisins. J'avais dû faire face à une solitude sensiblement ressemblante à celle à laquelle j'avais dû faire face dans l'Arène en me débrouillant par mes propres moyens. Bien entendu, dans ce quartier beaucoup plus luxueux, je n'avais plus à me méfier du manque de nourriture mais c'était une bien maigre consolation à côté du traumatisme que les Jeux avaient engendrés.
Chassant ces idées de mon esprit, je continuais sur le chemin de terre qui m'était beaucoup plus familier et marchait instinctivement vers mon ancien lieu de prédilection : la forêt. Aussi loin que je m'en souvienne, j'avais toujours traîné dans ses endroits sauvages où il était plus agréable de vivre. Je me ressourçais au milieu des arbres majestueux s'élevant haut vers le ciel férocement ancré dans la terre avec leurs racines et leur tronc fort, mes chaussures frôlant doucement les brins d'herbe verts qui s’aplatissaient sous mon poids, mes oreilles attentives aux bruits des ailes d'oiseau se répercutant dans le vent, de la brise soufflant allégrement dans les feuilles ou bien les craquements de fines branches tombaient au sol provoqués par les pas d'animaux sauvages inattentif. Et dans ce décor qui est devenu mien au fil des années que je m'exerçais à mon petit jouet personnel : l'arc. C'était devenu comme une extension naturelle de mon corps, un objet que je maniais parfaitement bien, amenant la flèche exactement là où je le souhaitais avec la force que je désirais. Machinalement, j'amenais ma main sur mon épaule où j'aurais aimé trouver la bride de mon carquois ajustée sur mon épaule, mais ce n'est qu'un vide que je sentais à la place.
Mon cœur se serra l'espace d'un instant où la douleur envahie mon corps avant que je ne reprenne vaguement le contrôle de mes sentiments. J'avais la désagréable sensation de ne plus être dans la même vie et cela faisait atrocement mal. J'étais à présent dénué des repères les plus importants de ma vie. Owen, que je considérais comme mon frère, n'était plus là. J'avais même assisté, totalement impuissant, à sa mort et celle de sa moitié, la rage ayant accaparée tout autre émotions que celle-ci, laissant encore actuellement un goût amer dans ma bouche. Et Rowan... Toute une histoire avec elle qui a volé en éclat dès ma victoire. Je n'avais osé la retrouver puisque je savais pertinemment que si elle avait besoin de me revoir, avec son caractère entier, elle serait venue. Ce qu'elle n'a jamais fait. Aucune espèce d'explications n'avaient eu lieu entre nous, je ne savais pas si je l'avais blessé et l'idée me hantait affreusement.
Mes pas ralentissaient naturellement lorsque je passais devant sa maison. Les questions fusaient dans mon esprit. Était-elle dans le foyer en ce moment, vivait-elle seulement encore ici ? Empruntait-elle toujours ce chemin sur lequel j'étais en ce moment pour rejoindre la forêt ? Avait-elle surmonté la peine d'avoir perdu son frère ? Comment son adorable neveu allait ? Et égoïstement, lui arrivait-il de penser à moi ? J'avais terriblement envie d'avoir les réponses à toutes ces questions, j'étais d'ailleurs certains d'avoir les réponses très prochainement car j'allais forcer le destin pour les avoir. L'espace d'un instant, j'hésitais à aller frapper à sa porte pour pouvoir lui parler. Pour enfin la revoir, me perdre dans ses beaux yeux étincelant de détermination, ses lèvres n'accordant que très peu un sourire mais qui pourtant illumine la vie, sa chevelure où je rêve de passer mes mains, plus encore sa douce odeur que je retrouve très finement quelques fois sur son collier et sa voix qui prononce les paroles qui m'hypnotisent. La distance qui s'était instaurée entre nous m'avait rendu totalement fou, j'étais conscient de peut-être l'idéaliser mais après ces Jeux et la vie horrible qui a suivi, je ne souhaitais que la retrouver. Pour autant, je passais pour cette fois mon chemin, poursuivant ma route jusqu'à me retrouver dans les bois, mon arc à la main, pour renouer avec la nature qui incarnait mon passé dans le but de me donner le courage nécessaire à tout ce que l'avenir me réservera.