PRENOM(S) ϟ Ses parents ne lui ont donné qu'un seul prénom: celui de Perséphone et cela suffit amplement à la jeune femme. Elle a toujours trouvé inutile d'avoir un deuxième prénom. ; NOM ϟ Elle fait partie de la famille des Anderson, une famille bûcheronne de génération en génération ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ Perséphone est âgée de trente-quatre ans depuis un peu moins de deux mois. Elle est née un vingt-cinq janvier; DISTRICT ϟ Elle vit dans le district sept depuis toujours mais depuis sa victoire aux jeux, elle passe chaque année, un certain temps au Capitole durant les jeux ; METIER ϟ Étant ancienne vainqueur des Hunger Games; la jeune femme n'a pas besoin de travailler mais, elle s'est choisi le talent de la photographie et adore flâner dans le district sept pour prendre toutes sortes de photos. ; SITUATION CIVILE ϟ Perséphone est célibataire. Plus jeune, avant de participer aux jeux, elle rêvait de se marier et d'avoir une ribambelle d'enfants. Mais, depuis on retour des jeux, elle a perdu toute confiance et ne cherche même plus à avoir des relations, elle se sent simplement brisée par ces Jeux. ; ALLEGEANCE ϟ Perséphone est anti-Capitole et donc pro-rébellion. Elle a toujours haït le gouvernement et ces règles complètement inhumaines mais, elle ne le montre pas pour la simple et bonne raison qu'elle ne veut pas mettre sa famille en danger. Par contre, elle admire le courage de ceux qui se rebelle même si elle craint que tous ces gens meurent. ; GROUPE ϟ Fame&Fortune ; CREDIT ϟ bannière: v-harmon (tumblr); icon: glass skin. (bazzart)

QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? Exubérants sont les habitant du Capitole et c'est pour cela que Perséphone les déteste. pire que ça, elle les hait. Elle ne les comprend pas et souhaite ne jamais pouvoir les comprendre. Comment ces gens,ces humains peuvent-ils vivre dans le luxe, l’opulence alors que, quelques kilomètres plus loin d'eux se trouvent d'autres humains qui eux, meurent de faim?... Comment peuvent-ils éprouver un quelconque plaisir à voir des enfants s'entretuer et endurer d'atroces souffrances jusqu'à la mort? Perséphone hait tellement ces personnes qu'elle se demande si, ils ont vraiment un cœur et une conscience. Sa plus grande peur est de devenir un jour comme eux...
QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? Les jeux, Perséphone les a vécu de l'intérieur. Dix-neuf ans. Voila dix-neuf ans maintenant qu'elle a quitté l'arène en vainqueur mais, chaque nuit, sans exception, elle fait des cauchemars: elle revoit les personnes qu'elle a tué, elle revoit ces mutations génétiques horribles courant après elle et se réveille en sursaut. Elle sait que ces jeux font partie d'elle, que jamais elle ne sera de nouveau la jeune fille heureuse de quinze ans qu'elle était auparavant. Comme beaucoup d'autre vainqueurs, elle a basculé dans la drogue et l'alcool pour oublier. Elle a même eu une très mauvaise période mais heureusement, elle a des anges gardiens auprès d'elle qui veillent sur elle et supportent ses sauts d'humeur. Elle ne les remerciera jamais assez. Bref, je pense que vous avez comprit que Perséphone déteste ces Jeux. Son édition lui a suffit mais pour le Capitole, ce n'est pas suffisant. Maintenant, ils l'obligent à revoir deux tributs desquels elle est mentor, partir pour l'arène chaque année, elle ne le supporte pas et aimerait pouvoir leur épargner la souffrance qu'elle a vécu mais, elle ne le peux pas...
QUE PENSEZ-VOUS DE LA MORT D'ARABELLA EVERGLADE ET DE SON MARI ? Vous savez cette soixante-quinzième édition a été tout simplement horrible. Envoyer d'anciens vainqueurs se battre entre eux, il n'y a rien de plus horrible. Perséphone aurait pu être de ceux-ci mais son ancienne mentor: Anya, âgée de soixante ans s'est portée volontaire parce que elle ne voulait pas voir Perséphone retourner à l'arène. Sa mort, le lendemain du début des Jeux affecta énormément Perséphone mais, ce qui lui fit le plus de peine fut le décès de Arabella Everglade et Owen Morgenstern. Elle leur avait déjà adressé la parole lors de diverses soirées au Capitole et elle les trouvait très gentils sans pour autant les connaitre vraiment. Simplement, elle savait que comme tous vainqueurs, ils la comprenaient vu qu'eux aussi était passé par ces fichus Hunger Games. Bref, Perséphone fut très attristée par leur mort d'autant plus qu'ils étaient devenus un couple mémorable. Elle se rappelait avoir vu Arabella enceinte de son petit garçon et avait peur de ce qui arriverait à cet enfant. Enfin, l'absence de vainqueur à cette édition d'expiation a réellement effrayé la jeune femme. Elle se demande tout simplement ce que ça pourrait engendrer dans la tête du gouvernement et qu'est ce qu'il pourrait encore inventer d'horrible...
QU'AURAIS REPRESENTE OU REPRESENTERAIS POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? Effrayée.Voila l'état d'esprit dans lequel Perséphone était à chaque moisson. Elle se préparait en sa robe la plus belle et sa tête était remplie d'interrogations sur ce qu'elle ferait si son nom était tiré au sort. Les premières moissons se sont bien passées pour elle: son nom n'était pas tiré au sort mais la jeune fille avait toujours un pincement au cœur quand elle voyait d'autres gamines partir; elle se surprenait même à penser que ça aurait été mieux que ce soit son nom qui soit tiré au sort mais, cette idée partait bien vite de sa tête. Cependant, tout changea lors de sa troisième moisson. Âgée alors de quinze ans, Perséphone était une énième fois sur la place publique du district sept à attendre la sentence quand son nom sortit de la bouche de l'hôtesse. Le cauchemar ne faisait que commencer...
QUELS SERAIENT OU A ETE OU AURAIENT ETE VOS ATOUTS DANS L’ARENE ? L'arène des cinquante-sixième Hunger Games était vraiment un paradis pour tributs. Enfin, c'est ironique bien sûr. Rien n'est jamais un paradis avec le Capitole. En arrivant dans l'arène, les tributs étaient sur une longue plage de sable fin avec la corne d'abondance en face d'eux. Il faisait bon et, ils auraient presque pu faire bronzette mais, ce n'était pas vraiment le but du jeu. Lors du premier jour , un grand nombre de tributs moururent à la fois à cause du bain de sang mais aussi parce que la plage n'offrait pas vraiment de cachette. Il fallait courir de nombreux kilomètres, sous une chaleur horrible avant de trouver des dunes qui faisaient plutôt penser à un désert. Les points d'eaux étaient très peu nombreux et la majorité des tributs mourut de déshydratation et, de nombreuses autres morts horribles avaient été concoctées par le Capitole telles que des mutations génétiques, des scorpions qui emmenaient une mort lente et beaucoup de souffrances ou encore du gaz hallucinogène.
La force de Perséphone pour remporter ces jeux fut de comprendre tout de suite qu'il fallait qu'elle s'enfuie. Elle ne participa donc pas au bain de sang mais récupéra de l'eau sur un tribut qu'elle tua. De plus, son instinct de survie très développé l’emmenèrent à ne pas réfléchir juste à chercher à survivre, les conséquences venant après. Pour finir, on peut dire que d'autres de ses atouts ont été: de savoir manier le poignard, de courir vite, d'être très discrète et de ne pas se faire repérer, son agilité, son sang-froid, sa résistance physique et enfin, son savoir en nœuds.
QUEL SERAIT L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS EMPORTERIEZ DANS L’ARENE ? L'objet qu'a emmené Perséphone dans l'arène est tout simplement une chaîne appartenant à sa famille depuis des générations. Elle passe de mère en fille et, a une grande histoire derrière elle. Elle est considérée comme un porte bonheur dans la famille Anderson et c'est pour cela que Athénaïs, la mère de Perséphone a insisté pour que sa fille l'emporte avec elle dans l'arène. Ce pendentif représente tout simplement une clé.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPECIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? Vous savez , on ne pourrait rêver meilleure condition que la mienne. J'ai tout ce que je veux, à profusion mais, bien souvent j'ai honte. Honte d'avoir tant de choses seulement à quelques mètres de gens qui sont plus miséreux et, cette idée me coupe toute envie de manger tous ce que l'on m'emmène. Ma famille en profite également et essaie de faire passer, quelques petites provisions en cachette chez les plus pauvres. C'est un peu comme un premier acte de rébellion contre ce gouvernement qui n'aspire qu'à une chose: avoir le pouvoir et asservir les districts quitte à laisser mourir de faim de nombreuses personnes. Elle se rappelle souvent de sa vie d'enfant au district sept, le district spécialisé dans le bois et le papier. Elle se rappelle les restrictions qu'on lui donnait car sa famille était assez pauvre et se sent honteuse de ne pouvoir rien emmener à tous ces enfants du district qui la saluent chaque jours, avec leurs parents comme si c'était une sorte de déesse alors qu'elle est loin de l'être. Les jeux l'ont changé, à tout jamais et lui ont fait perdre le sourire qu'elle avait toujours aux lèvres plus petite...

¤ La vie au district Sept
Vingt-cinq Janvier mille-neuf cent soixante-dix huit. Un cri de vie, de délivrance parvient de la chambre de la maison des Anderson dans le district Sept. C'est le cri d'un bébé, d'une petite fille qui respire l'air de ce monde nouveau pour la première fois, elle dit bonjour à la vie. Ses parents: Athénaïs et John sont sur un petit nuage mais, ils ne peuvent s’empêcher de se demander ce qu'il adviendra quand la prunelle de leurs yeux deviendra grande. Ce bébé, au fond, ils n'en voulaient pas. Ils ne voulaient pas d'enfants car ils avaient peur d'être de ses parents qui disent précocement adieu à leurs enfants partant pour l'Arène. Ils avaient la hantise de devoir participer, à travers un écran à la mort de leur enfant alors que dans le cours d'une vie, les parents doivent, normalement, mourir avant les enfants. Ils ne voulaient pas ressentir cette souffrance mais, le destin avait décidé qu'ils auraient un enfant, une petite fille,magnifique et, contre ce destin, John et Athénaïs ne pouvaient rien faire.
Ils accueillirent donc ,avec amour ce petit bébé auquel ils donnèrent le nom de Perséphone. Les deux parents firent toujours tout ce qui était en leurs moyens pour offrir bonheur et bien-être à leur petite fille malgré leur faibles revenus de bûcherons.
La petite Perséphone grandit bien vite, bien trop vite aux yeux de ses parents même. Elle était une fille adorable, vive, curieuse de tout et avait toujours le sourire aux lèvres. C'était un véritable rayon de soleil et tous les habitants du district sept étaient attendris devant cette petite princesse. Perséphone aimait par dessus tout la nature et, elle adorait rester auprès de son père quand il effectuait son travail de bûcheron. Et, en parlant de cela, dès l'âge de neuf ans, John apprit à sa fille en quoi consistait son métier. Il savait que une fois âgée de dix-huit ans, elle devrait effectuer quelque chose et que, au district Sept, il n'y avait pas beaucoup de choix. Il décida donc de lui apprendre à faire une bonne bûcheronne et la jeune Perséphone se montra une élève très attentive et douée.
La famille Anderson vivait un bonheur complet et total. C'était une famille unie que rien ne pouvait séparer mais, tous savaient pertinemment que bientôt, tout pourrait changer. Douze ans ou l'âge de la première participation à la moisson. John et Athénaïs auraient aimé que cela n'arrive jamais mais, malgré leurs craintes, ils ne purent rien faire contre le gouvernement. Pour sa première moisson, Perséphone s'habilla en sa robe la plus belle: une robe rose avec des fleurs sur les bords. Elle était partagée entre la peur et l'excitation parce que, elle ne savait pas encore vraiment ce que tout cela signifiait. C'était nouveau pour elle et le fait de s'habiller en tenue luxueuse comme elle ne l'avait jamais fait, lui faisait presque plaire cet événement. Elle ne comprenait pas pourquoi ses parents avaient les traits de leur visage si crispés et angoissés mais, elle n'allait pas tarder à le comprendre...
La place publique était déjà remplie de monde quand la famille Anderson arriva. Cela ressemblait à une grande fête. Sur l'estrade se trouvait deux boules remplies de petits papiers pliés et le regard de Perséphone fut tout de suite attiré par une femme aux cheveux fluo: l'hôtesse. La petite fille crut dans un premier temps qu'elle venait d'un autre monde et au fond, elle n'avait pas totalement tort. Quelques minutes plus tard, alors que Perséphone était avec les autres jeunes filles du district qu'elle ne connaissait pas pour la plupart, la cérémonie commença. Tout était tellement faux, l'hôtesse en faisait beaucoup trop ce qui arracha presque un sourire à la petite fille mais, quand le nom des tributs sortit et que Perséphone les vit s'avancer chacun leur tour vers l'estrade, entraîné malgré eux, de force, par les Pacificateurs, Perséphone comprit tout à coup ce que ses parents lui avaient expliqué de multiples fois. Une haine commença à naître au plus profond d'elle. Elle ne pouvait concevoir que ces gamins allaient mourir dans d'atroces conditions mais, la vue des Hunger Games lui donnèrent encore plus la nausée: elle se voyait à chaque fois, à la place d'un de ces gamins mourant noyé, tué par des mutations génétiques ou encore tout simplement abattu par un autre gamin. Deux moissons et deux éditions des Jeux de la Faim passèrent sans que Perséphone ne soit tirée au sort. Elle voyait chaque année, les gamins de son district mourir et quelques fois, elle espérait même être tirée au sort pour épargner une gamine de douze ans mais, elle perdait bien vite cette idée. Elle savait pertinemment que dans l'Arène, elle n'aurait aucunes chances. Elle n'était pas préparée pour aller se battre jusqu'à la mort et, la seule chose qu'elle espérait, c'est que ces ignobles Jeux prennent fin. La jeune femme ne comprenait pas comment des personnes pouvaient prendre un quelconque plaisir à regarder des enfants livrés à eux-même, mourir dans une jungle terrifiante. Elle se demandait comment personne ne pouvait avoir montré son désaccord mais, réfléchissant à cette idée, Perséphone se dit bien vit qu'elle même n'en aurait pas été capable pour la simple et bonne raison qu'elle avait peur de mettre en danger sa famille, ses parents: John et Athénaïs qui faisaient tant pour elle depuis toujours...

¤ Les cinquante-sixième Hunger Games
Quinze ans. Le milieu entre dix ans et vingt ans. A cet âge là, Perséphone continuait à être un jeune fille joyeuse, au grand cœur et toujours prête à aider ses tiers. Le jour de la moisson était arrivée une énième fois. Cette dernière rythmait les années de tous les districts et aucun ne pouvait y échapper, à part le Capitole bien sûr. Perséphone était dans sa chambre et pensait à toutes ces petites filles, des douze districts de Panem qui, comme elle, étaient entrain d'enfiler leur plus belle des robes. A croire que les habitants des districts n'avaient le droit de se faire beaux que pour le Capitole. Ce Capitole qui asservissait les habitants et contre qui on ne pouvait rien faire. Ce gouvernement que Perséphone haïssait tant mais auquel elle était soumise malgré elle car, encore une fois, son nom pouvait très bien être tiré au sort. Alors qu'elle coiffait ses cheveux en queue de cheval avec un nœud, Perséphone pensait à ces deux boules qui devaient déjà être installées sur la place publique. Son nom n'était présent que cinq fois, elle le savait car ses parents avaient refusé qu'elle prenne trop de Tesserae mais cela constituait tout de même un risque, la jeune fille en était consciente. Le fait d'être tirée au sort ne l'effrayait pas plus que ça, ce qui lui faisait le plus peur, c'était ce que ces parents allaient devenir si elle partait. Elle ne voulait pas qu'ils tombent dans la dépression, non, elle ne voulait pas qu'ils se fassent du mal pour elle...
Mais, le jeune fille n'eut pas plus de temps pour réfléchir car il était temps de partir pour la place publique. Dans sa robe blanche, la jeune fille ressemblait à un ange mais, le vent lui fouettait le visage et, elle ne put s’empêcher de frissonner: elle avait oublier d'enfiler une veste par dessus. Mais, qu'importe, la Moisson se passerait bien et puis après, elle retournerait chez elle. Voila de quoi Perséphone essayait de se persuader alors qu'elle allait prendre place dans le groupe de jeunes filles. Son regard se porta sur les plus petites, sur les nouvelles potentielles tributs. Dans sa tête se mélangeait peur et haine. Une ambiance lourde était présente sur la place du district et, Perséphone remarqua que les jeunes filles âgées de vingt-deux, celles qui étaient là pour la dernière fois, regardait les autres comme si elles étaient des concurrentes. Et, après tout, cela était vrai, dès la moisson, l'esprit des Jeux était présent entre les jeunes: mourir ou survivre. L'hôtesse, qui s'était colorée les cheveux en vert commença son discours comme chaque année mais, Perséphone n'écoutait pas. Elle le connaissait par cœur. La jeune fille était comme une statue et, son regard était figé sur la boule contenant le nom des filles comme si elle voulait diriger la main de l'hôtesse mais, elle ne pouvait plus rien faire. Le petit bout de papier avait été tiré et désormais, la présentatrice dépliait minutieusement le papier. Perséphone aurait voulu lui crier d'aller plus vite mais rien ne pouvait sortir de sa bouche: elle était comme paralysée.
Une seconde, deux secondes. Les secondes paraissaient être des heures mais, le verdict finit par arriver: "Perséphone Anderson"
En entendant son nom, la jeune fille crut être dans un cauchemar mais ça n'en était pas un; ce n'était que la triste réalité: ainsi le destin avait décidé de l'emmener vers la mort. Perséphone se dirigea donc telle un robot vers l'estrade.Les gens, autour d'elle l’applaudissaient mais elle, était dans un état second: elle n'entendait rien, ne comprenait plus rien et avait l'impression de ne plus se contrôler. L'hôtesse lui tendit la main pour l'aider à monter sur l'estrade un sourire presque maternel collé sur le visage mais, Perséphone n'y faisait pas attention. Tout cela sonnait bien trop faux pour elle. On lui tendit un micro pour qu'elle fasse son discours. Au fond d'elle, elle aurait aimé pouvoir crier: "Fin au Capitole" mais, elle se ravisa et prit exemples sur les discours qu'elle avait entendu dans le passé. Son regard balaya la place et, prenant son air le plus sûre d'elle possible elle déclara: "Chers habitant du district sept... Vous savez que la moisson est un événement important. un événement rythmant la vie de chaque district tous les ans. Certains l'attendent avec impatience d'autres sont effrayés à la simple idée de l'approche de cette moisson. La plupart d'entre vous ne me connaissent pas, je le sais mais aujourd’hui, le destin a décidé que c'était à mon tour. Oui, il est temps que Perséphone Anderson du district sept parte à son tour pour l'Arène et représente le mieux possible ce district qui l'abrite depuis maintenant quinze ans. Et, je vous promets de me battre, de tout faire pour survivre: pour le district et pour mes proches. Vive le district sept."
Après ce discours, elle se recula pour laisser la place pour le tirage au sort du garçon qui l'accompagnerait. Elle trouva ses parents du regard et vit qu'ils étaient effrayés. Le moments qu'ils avaient tant espéré ne pas vivre était arrivé et, Perséphone ne voulait pas leur dire adieu. Elle ne voulait pas voir les larmes perler sur leur visage.La jeune fille ne voulait qu'une chose: partir sur un bon souvenir. Elle ne suivi pas la deuxième partie de la moisson trop occupée à réfléchir et, ce n'est que quand les Pacificateurs la poussèrent avec un garçon: un certain Cameron Beckendrige qu'elle ne connaissait pas, qu'elle sortit de ses pensées.
Arrivée à l'hôtel de ville,on la mit dans une pièce pour attendre la visite de ses proches. Le face à face tant redouté était arrivé et maintenant, elle n'avait plus le choix. Quelques minutes plus tard seulement, ses parents, les seuls qu'elle attendait arrivèrent et Perséphone les embrassa. Elle ne voulait pas que ce face-à-face s'éternise et c'est donc en paraissant la plus forte possible qu'elle dit: "Je vous aime papa et maman. je vous promets que bientôt, on sera de nouveau une famille unie. Je reviendrais..." Elle ne voulait pas les voir pleurer car elle savait que sinon, elle pleurerait aussi alors, Perséphone sortit de la salle les embrassant une dernière fois. Elle rejoignit l'équipe qui allait dorénavant s'occuper d'elle.
Le voyage en train dépaysé énormément la jeune fille. Elle mangeait à sa faim, bien trop même mais, elle qui avait toujours appris à ne pas gaspiller la nourriture, était bien obligée de finir les assiettes gargantuesques qu'on lui servait. Elle dormit très peu parce que elle était effrayée et s'imaginait toujours un tas de films. Avec le tribut garçon de son district, elle discutait très peu. Il aurait pu être son ami. C'était un garçon adorable de dix-sept ans mais, la jeune fille savait qu'elle s'attachait bien trop facilement aux gens et que cela pourrait jouer en sa défaveur une fois dans l'Arène. Elle avait promis à ses parents de revenir et elle le ferait. Croire le contraire, c'était mal connaître la jeune fille car je vous le dis, plus têtue qu'elle, il n'y a pas. Quand elle veut quelque chose, elle l'a. L'arrivée au Capitole elle découvrit un monde totalement différent que celui qu'elle connaissait et cela la dépaysa encore plus que le voyage dans le train express. A partir de ce moment, tout s'accéléra. Elle n'était plus qu'un objet, un objet qu'on manipulait à sa guise à commencer par les stylistes qui la prirent tout de suite en charge pour la préparer à la parade. La jeune fille avait l'impression de ne plus avoir de décisions sur elle même car, on parlait d'elle, devant elle sans même lui demander son avis. Par chance, on ne lui prépara pas une tenue complètement ridicule: il s'agissait d'une robe mélangeant matière papier et carton et qui était fort bien réalisée.
Après la parade vint le temps de l'entraînement. Le mentor du district sept: Anya Pearce pris en charge Perséphone entre les différents "cours" qu'elle suivait au centre. Ensemble, elles mirent en place une stratégie qui sembla bien compliquée aux yeux de Perséphone qui ne connaissait absolument rien à ce milieu. Le soir, elle regarda quelques anciennes éditions dont la vingt-huitième qui avait vu comme vainqueur, sa mentor alors âgée de treize ans. L'arène de cette époque était une immense forêt dans laquelle on se perdait au moindre détour. Les arbres étaient plus immenses les uns que les autres et cachaient toute lumière du jour. Il faisait presque aussi sombre le jour que la nuit.
De nombreuses mauvaises surprises attendaient les tributs: des gaz hallucinogènes, des mutations génétiques, des chauves souris meurtrières et bien d'autres choses comme des murs de feu obligeant es tributs à se regrouper en un endroit et donc à s'entretuer. L'eau était très rare et la nourriture était, le plus souvent immangeable et contaminée. Seuls les plus réfléchis ont survécu à tous ces pièges sur la nourriture. Enfin, autre particularité de cette arène, a proximité du seul point d'eau se trouvait des marécages mais également des sables mouvants qui ont fait de nombreuses victimes, piégées. Perséphone observa avec attention la jeune Anya, haute comme trois pommes se battre pour survivre. Elle ne ressemblait en rien à la femme qu'elle était dorénavant et elle avait l'air de n'avoir aucuns remords à tuer. En tout, elle fit cinq victimes, toutes tuées après les avoir manipulées et Perséphone ressentit presque de la haine. Mais, elle se rendit vite compte que personne ne peut rester insensible à donner la mort et pour cause, à côté de l'image de cette petite fille, presque insensible dans l'arène, se superposa celle de l'Anya actuelle: une femme fragile se droguant pour oublier, pour oublier que le Capitole l'avait transformée en machine de guerre. Perséphone ressentit alors de la pitié pour Anya et sa haine envers le gouvernement revint d'un coup.
La période d'entraînement avait pris fin et il était temps pour tous les tributs de passer devant les juges pour la séance privée. Perséphone était angoissée. Elle savait qu'elle n'avait pas tellement de talents mais que, si elle ne voulait pas se faire tuer de suite, il fallait qu'elle montre qu'elle n'était pas un fille qui n'y connaissait rien. Elle choisi donc son domaine de prédilection: l'agilité et effectua un lancer de couteaux plus ou moins réussi. Elle récolta la note de huit.
Le début des jeux approchait maintenant dangereusement et Perséphone était angoissée. Elle ne dormait plus la nuit et, les stylistes eurent bien du mal à cacher les cernes de la jeune fille pour les interviews avec Caesar Flickerman. Finalement, tout se passa plutôt bien pour la jeune fille qu'on avait vêtu d'une belle robe marron rappelant le carton et, Caesar la mit tout de suite en confiance. C'était la dernière fois qu'elle voyait d'autres personnes que les tributs avant son entrée dans l'arène. Ce soir là, Perséphone passa en revue ceux qui, le lendemain deviendraient ses adversaires. Elle n'avait tissé de liens avec aucuns d'eux et avait tout particulièrement des tributs des premiers districts qui, à l’entraînement lui avaient parus bien forts.

La nuit passa bien trop vite et, quand le lendemain, l'hovercraft vint la chercher avec son styliste, Perséphone était loin d'être prête. une bouffée d'angoisse la remplit mais, par chance, son styliste sût utiliser les bons mots pour la réconforter et pour qu'elle parte dans de bonnes conditions psychologiques dans l'arène. Le lancement arriva bien trop vite et sans qu'elle s'en rendre compte, Perséphone se retrouva tout à coup dans l'arène. Soixante seconde. Il ne restait plus que soixante secondes avant que le bain de sang commencer et pourtant, le paysage qui constituait l'Arène était loin de donner l'idée du sang. C'était une longue plage de sable fin avec à son bout, la corne d'abondance. Tous les tributs n'avaient qu'une envie: aller se baigner mais quand le gong retentit, la réalité revint d'un coup. Perséphone savait pertinemment que, en se joignant au bain de sang, elle n'aurait aucune chance. Elle n'avait aucune préparation et de plus, cette longue plage n'offrait aucune cachette. Perséphone courut donc, le plus vite possible pour s'éloigner de cet endroit mortel. De sa main droite, elle serrait le souvenir de sa famille: le médaillon d'une clé que sa mère lui avait donné. Elle voulait survivre pour eux. pour les revoir. Maintenant au cœur de l'action, elle se mit à regretter de ne pas avoir dit plus longuement adieu à ses parents. La chaleur qui régnait sur l'Arène était étouffante. Perséphone transpirait par tous les pores de sa peau et savait pertinemment que bientôt, elle mourrait de soif. Mais, aucune source d'eau ne semblait être présente à part la mer.Cependant; Perséphone dû vite s’arrêter de réfléchir à où trouver de l'eau car elle entendu un bruit derrière elle; elle tourna la tête et vit un petit garçon de douze ans lui courir après, un couteau à la main. Son instinct de survie prit alors le dessus et elle courut jusqu'à trouver une pierre: il lui fallait tuer, elle n'avait pas le choix; elle se rappela alors la vingt-huitième édition où Anya avait tué cinq gamins. Ferait-elle pareil elle aussi? Deviendrait-elle une machine de guerre comme le voulait le Capitole? Alors que le gamin s'approchait d'elle, elle se préparait puis quand il arriva à la bonne distance, lui assena un coup de pierre sur la tête. Ce dernier perdit un peu l'équilibre et Perséphone en profita pour lui prendre son poignard des mains et le tuer d'un coup dans le cœur , elle savait que dans l'arène, elle ne pouvait réfléchir. Le gamin mourut immédiatement et Perséphone le laissa là, hantée par son visage après avoir récupéré son sac qui contenait une bouteille d'eau et un peu de nourriture. Elle garda également le poignard après l'avoir nettoyé. Ensuite, elle se remit à courir parce que elle le savait, elle n'avait pas de temps à perdre. Elle courut jusqu'à ne plus sentir ses jambes, elle courait pour oublier, oublier ce qu'elle venait de faire mais elle n'y arrivait pas. Alors, épuisée, la jeune femme tomba au sommet d'une dune. La plage s'était transformée en désert et toujours aucune source d'eau. Plus tard, l’hymne de Panem retentit et sur l'écran, apparurent les visages des morts: treize en tout dont le visage du garçon qu'elle avait tué et celui de Cameron Beckendrige, son compagnon de district. Ensuite, Perséphone s'endormit au milieu du sable.
Le lendemain, elle fut réveillée par un vent chaud qui faisait venir le sable sur elle et, ce dernier avait commencé à la recouvrir. S'en rendant compte, elle s'en débarrassa et se releva. Elle n'avait pas beaucoup de forces mais elle devait continuer, continuer à courir; elle devait trouver une source d'eau. Mais, son corps ne voulait plus lui obéir. Elle ne pouvait plus courir et face à cette tempête de sable, plus qu'une pensée resta dans la tête de la jeune fille: poser un pied devant l'autre et ne pas s'asseoir. Continuer encore et toujours, jusqu'au sang s'il le fallait. La tempête cessa le soir arrivé et Perséphone se laissa tomber à l'endroit où elle était arrivée. Elle ne savait pas combien de dunes elle avait parcourue: une sûrement guère plus. L'hymne de Panem retentit pour la deuxième fois: trois tributs étaient morts dans la tempête, ils n'étaient donc plus que huit. La bouteille qu'avait récupéré Perséphone sur sa victime la veille était maintenant vide et sa bouche sèche la faisait affreusement souffrir. Plus qu'une idée ne la hantait: de l'eau, il lui fallait de l'eau.
Quand elle se réveilla le troisième jour, Perséphone savait que si elle ne trouvait pas d'eau, s'en était fini pour elle. Bientôt,elle le savait, elle ne pourrait même plus se lever et n'aurait qu'à se laisser mourir. Mais la chance lui sourit, enfin la chance voila un grand mot. Disons plutôt que ces chers Juges ont décidé d'organiser le banquet à ce moment là. Elle savait ce qui l'y attendait: de l'eau et, elle n'avait pas le choix, elle devait y aller. Elle savait pertinemment que d'autres tributs y seraient et que ce serait une sorte de deuxième bain de sang mais, elle y alla tout de même et tua une deuxième victime avant de récupérer la bouteille d'eau et de se remettre à courir jusqu'à s'être le plus possible éloignée. La nuit était de nouveau tombée et, il ne restait plus que cinq tributs en vie. La honte la submergea quand elle vu le visage de la fille qu'elle avait tuée ce jour là mais elle ne pouvait pas être prise de remords,non. Elle savait très bien que si elle ne l'avait pas tué, se serait-elle qui serait morte. Et, c'est à ce moment que les sponsors lui offrirent le seul et unique cadeau qu'elle reçut: un peu de nourriture. Cela lui remonta le moral et l'aida à trouver le sommeil sans que son ventre ne lui crie famine.

¤ La Victoire
Le quatrième jour fut l'avant dernier jour de la cinquante-sixième édition des Hunger Games. Ce jour là, deux tributs moururent. Perséphone, pour sa part choisit de prendre la stratégie de se cacher laissant les autres s'entretuer et cela marcha. Cependant, elle n'échappa pas au bain de sang final, le lendemain.Il ne restait alors plus qu'elle et le tribut garçon du district un. Il était trois fois plus fort qu'elle mais elle n'était pas décidée à le laisser gagner. Le face à face dura de longues minutes et finalement, dans un dernier effort, Perséphone planta son couteau avec agilité en plein cœur de son adversaire. Le gong de fin retentit et Perséphone perdit connaissance. C'était fini alors, le cauchemar était fini et elle était encore là? Ce n'est qu'en se réveillant à l'hôpital qu'elle se rendit compte qu'elle avait survécu à l'arène. La jeune fille était bien amochée mais les médecins firent un boulot remarquable comme toujours. Une fois encore, elle ne fut qu'un objet aux mains des stylistes qui la préparaient pour son interview. De nouveau tout s'enchaîna. Elle n'était plus la jeune fille inconnue du district sept mais dorénavant, c'était Perséphone, la fille qui a remporté la cinquante-sixième édition des Hunger Games et, elle le restera jusqu'à la fin de sa vie.
Au Capitole, on l'adulait, on l’applaudissait pour l'exploit qu'elle venait d'accomplir mais au fond d'elle, Perséphone rejetait tous ces applaudissements. Elle ne voulait pas être une légende vivante pour le Capitole. Elle le haïssait tout simplement, encore et toujours. En fait, Perséphone se détestait. Elle se détestait pour ces gamins qu'elle avait tué. Toutes les nuits, des cauchemars la hantaient. Elle revoyait le visage de ces enfants alors qu'ils effectuaient leur dernier souffle de vie. Elle se prenait pour une meurtrière. Une meurtrière sans cœur, elle se disait qu'elle était contre le Capitole mais qu'au fond, elle était devenue comme eux, ni plus, ni moins. Elle se haïssait et n'avait qu'une envie: en finir.
Tout à coup, la jeune fille comprit Anya. Elle qui auparavant ne comprenait pas pourquoi son mentor se droguait tant, confrontée dorénavant aux même sensations, elle comprit que les Jeux l’avaient changée à tout jamais. Et pourtant, Perséphone n'avait que quinze ans: quinze ans et déjà trois morts sur la conscience...
Après avoir effectué tout ce qu'on lui demandait au Capitole, Perséphone rejoignit son district. Encore une fois, elle fut applaudit et lors de son installation aux Villages des Vainqueurs, avec sa famille, tout le district sept accourut pour les aider, même les habitants les plus pauvres. Les retrouvailles, le soir, dans l'intimité avec ses parents furent très émouvantes. Au début, personne ne savait trop quoi dire à part se regarder, comme si ce moment était irréel. Aucun d'eux n'avait espéré vivre ce moment. Alors, prenant la parole, Perséphone dit, les larmes aux yeux: "Je vous l'avais promis...." Il n'y avait rien d'autre à dire. Alors, la petite famille se prit dans les bras et pleurèrent.
Perséphone profita au maximum de ces moments en famille mais bientôt, elle dû prendre la route pour la tournée du Vainqueur: elle angoissait à la simple idée de voir les familles des trois tributs à qui elle avait causé la mort. Que dirais-t-elle, que devait-elle dire d'ailleurs? Tout à coup, elle se sentit perdue mais l'aide de Anya la réconforta. Elle savait que cette dernière était déjà passée par là.Seule elle pouvait la comprendre d'ailleurs.
La tournée du Vainqueur se termina quelques jours plus tard et Perséphone retourna dans son district. Cette tournée lui donna honte. Elle voyait le visage des familles de ces victimes. Elle devina au simple coup d’œil qui étaient ces familles car une lueur spéciale brillait dans leurs yeux: un mélange de haine, de colère et de pitié.
De nouveau au district sept, la jeune fille se renferma sur elle-même. Elle avait perdu toute envie de se battre et s'enferma,à son tour, dans la drogue et l'alcool. Elle passait la majorité de son temps avec Anya, la seule personne de qui elle se sentait désormais proche. Elle était brisée et un gouffre se creusa petit à petit entre elle et le reste du monde, y compris sa famille. Bientôt, elle s'installa seule.
Elle n'avait pas tenu la promesse qu'elle s'était faite à elle-même avant de partir aux Jeux: rester la même Perséphone. Cela était impossible. Elle était brisée et jamais elle ne retrouverait la jeune fille de quinze ans qu'elle avait été avant de partir pour les Hunger Games...
Désormais, les jours se suivaient, identiques. On lui apportait à manger, tous les jours mais, elle n'en mangeait même pas le quart. Elle avait honte d'avoir tant de nourriture en abondance alors qu'à deux portes d'elle, quelqu'un mourrait peut-être de faim. La jeune fille décida donc de donner tout ce qui lui restait de nourriture à sa famille qui eux-même, clandestinement, la donnaient aux plus pauvres du district...
Perséphone faisait des cauchemars horribles la nuit. Vous savez ce genre de cauchemars encore pires que ceux que font les petits enfants quand ils rêvent que des sorcières vont les manger. C'était plutôt des cauchemars où elle revivait l'Arène. Et, ces derniers étaient encore plus forts une année sur deux, quand la jeune femme devait prendre en charge le rôle de mentor qu'elle s’alternait avec Anya. Ces années là, elle vivait l'arène avec les tributs du district sept. Elle avait l'impression que c'était elle qui se battait et, dans ses cauchemars les différentes éditions se mélangeaient la faisant se réveiller en sursaut et en sueur.


¤ L'édition d'Expiation
Dix-neuf ans.Voila dix-neuf ans que Perséphone est sortie de l'Arène mais, elle a l'impression que c'était hier. Les images sont encore tellement claires dans sa tête. Elle se souvient de cette sensation de soif qu'elle éprouvait, de la douleur du dernier combat et des blessures qu'elle a eu et, le pire, elle se souvient et se revoir plantant son couteau dans le cœur de ces différentes victimes.
Aujourd'hui est le jour de l'ouverture de l'édition d'Expiation. La panique est palpable, tous se demandent ce que va encore inventer le Capitole. la dernière fois, ils avaient doublé les tributs, que vont-ils faire cette fois? En compagnie d'Anya, dans la maison de cette dernière, Perséphone attend avec impatience l'annonce du Président Snow. Sur l'écran apparut l'image du petit coffret en bois puis, la main du président prenant l'enveloppe. Perséphone ressentit ce qu'elle avait ressenti lors de la moisson des cinquante-sixième jeux. Cette même angoisse, elle était en apnée et elle n'avait d'yeux que pour les lèvres du président Snow qui déclarait: "Au soixante-quinzième anniversaire, afin de rappeler aux rebelles que même les plus forts d'entre eux ne sauraient l'emporter sur le Capitole, les tributs mâles et femelles de chaque district seront moissonnés parmi les vainqueurs survivants." Elle comprit, elle comprit que le Capitole ne changerait jamais et son regard croisa celui d'Anya, l'une d'elle partirait, elles étaient les deux seules au district sept. C'est alors qu'Anya déclara avant même que Perséphone ne puisse retrouver l'acte de parler: "Je ne te laisserai pas y retourner Perséphone. Tu as trente-quatre ans, j'en ai soixante. Plus personne ne compte sur moi ici. Je me porterais volontaire" Perséphone répondit alors: "Anya, non. J'ai besoin de toi. Tu es la seule à pouvoir me comprendre.." mais, son interlocutrice la coupa en disant: " Tu sauras te débrouiller, j'en suis sûre. Tu es forte. Prend soin de toi. N'abuse pas de l'alcool et de la drogue. Tu es une belle jeune femme, je ne veux pas que tu deviennes comme moi.." Un silence pesant s’abattit alors sur la pièce. La soixante-quinzième édition fut une véritable boucherie. Anya mourut le lendemain du début des jeux et laissa un grand vide dans le cœur de Perséphone après tout, elle était la seule à la comprendre au district et de plus, c'était un peu grâce à elle si Perséphone était encore en vie. Mais, ce qui affecta le plus la jeune femme fut la mort de Arabella Everglade et Owen Morgenstern: qui étaient véritablement un exemple d'espoir. Ils laissèrent derrière eux un enfant de trois ans et cette édition ne connut aucun vainqueur ce qui effraya tout particulièrement Perséphone qui se demanda ce que le Capitole allait encore bien pouvoir inventer pour avoir son vainqueur...
En attendant, pour la jeune femme, les journées se poursuivent encore et toujours identiques: seul la photo, talent que lui a choisi le Capitole lui permet de sortir de chez elle. Autrement, elle resterait à longueur de journée sur son canapé à boire ou à se droguer pour oublier ces souvenirs qui ne font que la hanter...