PRENOM(S) ϟ Broderick Augustus ; NOM ϟ Bennett ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ douze janvier ; DISTRICT ϟ district 11 ; METIER ϟ pacificateur ; SITUATION CIVILE ϟ marié et père de deux enfants ; ALLEGEANCE ϟ étant pacificateur, Broderick n'a d'autre choix que de se plier aux ordres du Capitole - il n'a cure de la rébellion, songeant au fait que les rebelles se feront tôt ou tard pulvériser ; GROUPE ϟ THE SOLDIERS ; CREDIT ϟ found @ tumblr

QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? que pense votre personnage du Capitole, de son autorité toute puissante sur les Districts, est-il plutôt pour, plutôt contre, partagé, n'hésitez pas a détailler votre réponse.
QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? Une question primordiale qu'importe l'âge, votre personnage a t-il peur ? Pourquoi ? Est-ce un parent inquiet ? Un adolescent certain de ne pas survivre aux jeux ? Ou au contraire les attend t-il avec impatience ?
QUE PENSEZ-VOUS DE LA MORT D'ARABELLA EVERGLADE ET DE SON MARI ? Lors de la dernière édition Arabella et Owen ont laissés leur vie, abandonnant un enfant de tout juste trois ans. Que pensez-vous de cette fin tragique ? De l'absence de vainqueur lors de l'Expiation ? Révolté ? Étonné ? Inquiet face à l'émotion et à la menace du Capitole ?
QU'AURAIS REPRESENTE OU REPRESENTERAIS POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? Que vous ayez 12 ou 77 ans, cette réponse est obligatoire, elle se conjugue peut être au passé mais il est important que vous nous disiez de quelle manière votre personnage appréhende/appréhendait les jeux.
QUELS SERAIENT OU A ETE OU AURAIENT ETE VOS ATOUTS DANS L’ARENE ? êtes-vous doué avec une arme ? Un habile chasseur ? Votre tête compte-t-elle plus que vos muscles ? Quels seraient vos atouts si on vous jetait dans la fosse aux Lions, comment défendriez-vous votre vie ?
QUEL SERAIT L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS EMPORTERIEZ DANS L’ARENE ? Un objet qui vous symbolise, qui vous représente, quelque chose dont vous ne pourriez-vous séparer. Attention pas d'armes, les autorités sont très strictes de ce point de vue là.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPECIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? Des revendications ? Aimez-vous ce que vous produisez, votre travail ? Décrivez vos conditions de vie.

Être père à dix-huit ans, Broderick ne s'y était pas réellement préparé. Il avait vu le corps de sa douce épouse se métamorphoser lentement au fil des mois et il avait même assisté à la naissance de ses jumeaux. Rick, comme ses proches aimaient l'appeler, ne réussissait pas à discerner le vrai du faux, la réalité des songes. Hébété devant le corps convulsé de sa tendre femme, Juliet, et transcendé par une maladresse inhabituelle, Broderick avait vaguement conscience que sa vie allait changer. Elle changea. Ce ne fut malheureusement pas de la manière imaginée. Mais elle évolua vers une direction qui, il l'espère encore, était favorable à l'éducation de ces deux êtres qui comblèrent instantanément son existence. Enfant unique de deux agriculteurs, Broderick a vécu les premières années de sa vie dans une atmosphère propice au travail aux champs. Il aimait la terre, il l'adorait. Cultiver, récolter. Le petit garçon qu'il était ne s'interrogeait pas sur ce qui se déroulait tout autour de lui – il ne vivait que pour la terre. Pour un œil extérieur, il n'y avait aucune ambiance familiale dans laquelle évoluer correctement : la petite tribu se levait aux aurores et rentrait au bercail lorsque le soleil s'enfuyait. Aucune conversation, aucune oeillade attendrissante. Néanmoins, une fois la lune levée et ce jusqu'à l'aube, tous les trois se blottissaient les uns contre les autres dans le lit qui ornait l'unique chambre de la maisonnette. Il n'y avait rien rien de plus beau pour s'épanouir, dans l'esprit du petit Rick.

Pourtant, cette magie familiale disparut lorsque sa mère mourut, foudroyée par la maladie, peu après les sept ans du garçon. Broderick ne voulut jamais savoir le nom de cette curieuse maladie qui emporta bon nombre de personnes, et qui continua encore à faire des ravages auprès des plus faibles, mais il se doutait bien que cela devait avoir un rapport avec le travail aux champs. Cela ne pouvait être autrement. D'un certain côté, il ne pouvait s'empêcher d'envier les autres districts dont la vie, lui semblait-il, paraissait plus belle à côté de la sienne. Broderick commença alors à voir disparaître lentement l'image tendre et enjouée de son père, ne laissant qu'un homme rongé par la mélancolie. Lucy Bennett était morte. Lucy Bennett. Maman. Anton Bennett suivit l'être aimé dans l'au-delà des années plus tard ; son lit de mort surveillé de près par son fils unique et par sa belle-fille, ayant alors atteint le deuxième trimestre de sa grossesse. L'attrait que Broderick ressentait envers la culture de la terre s'estompa peu à peu. Dans son cœur germa la graine de la haine ; il voyait son père comme un lâche, sa défunte mère comme une faible. Il n'y avait pas de place pour les faibles. Pour ceux qui se laissaient vivre. Il fallait se battre. Non, papa ! Maman va très bien, regarde-la ! Elle dort.

Au fond, Broderick était rongé par la culpabilité. La culpabilité de n'avoir pas pu sauver sa mère (même si un gosse de sept ans ne pouvait strictement rien faire – un homme de quarante-cinq ans non plus), de laisser son père s'enfoncer dans une dépression des plus palpable. Deux ans avant sa première moisson, il prit le parti de demander de l'aide à Anton afin qu'il puisse se forger une certaine maîtrise dans l'art du combat. Son père lui enseigna les bases, ne pouvant en faire plus. Les années filèrent. Broderick connut plusieurs moissons. Le jeune homme n'eut jamais la chance d'être sélectionné. Anton en était toujours profondément soulagé même s'il ne soufflait le moindre mot. Son fils, quant à lui, était désespéré. C'était une chance, à ses yeux, de participer aux Hunger Games - la récompense n'en aurait été que plus sublime. La défaite ? La mort aurait voilé ses yeux, il n'en aurait eu cure. On en vint à la réflexion que le fils Bennett était sûrement fou ou bien trop traumatisé par la mort de sa mère pour se faire une idée correcte des Hunger Games.

Il rencontra Juliet quand il eut seize ans. Juliet, cette qui devint deux ans plus tard sa femme. Ils s'aimèrent rapidement et en oublièrent leur rencontre (rencontre d'une banalité affligeante qui mettait en scène une cruche d'eau et une botte de carottes terreuses). Lorsque Juliet tomba enceinte et lui apprit la nouvelle, Broderick commençait son entraînement en tant que Pacificateur. Le travail était rude, pesant. La nouvelle anéantit ses espérances. Il était alors à l'aube de ses dix-huit ans. Ils se marièrent précipitamment afin d'éviter les commérages de rigueur dans leur quartier. Anton fit part de son soutien aux deux futurs parents mais ne put jamais honorer ses paroles car il perdit la vie, beau et serein, quelques mois plus tard. Alors que la silhouette de Juliet s'épaississait normalement, Broderick continuait à s'entraîner avec acharnement. Pour lui, être Pacificateur représentait un quotidien serein mais étrangement excitant. Etant à ce moment Aspirant Pacificateur, il fut bousculé par ses supérieurs qui ne lui laissaient pas le moindre moment de répit.

L'accouchement de Juliet bouleversa sa formation et il ne la reprit que quelques semaines après la naissance de ses jumeaux. Voir deux enfants qui braillaient entre les bras frêles de son aimée lui donnait des sueurs froides. Il n'avait jamais été un bon fils. De quelle manière pourrait-il être un bon père ? Il lui fallut un déclic : un déclic résidant dans la mort de sa femme. Les mois s'écoulèrent. Juliet s'occupaient de ses petits et leur donnait tout l'amour maternel qu'elle possédait. Broderick fut plus distant envers ses enfants : il se concentrait principalement sur sa formation qui lui permit, deux ans après la naissance de ses petits, d'accéder au rang de Pacificateur. Leur vie devint alors nettement plus belle et plus aisée. Ils n'avaient plus à aller s'esquinter les paumes des mains aux champs. Ceci étant, Juliet ne l'entendit pas de cette oreille. Ne voulant pas se plier à cette vie facile, elle continua à travailler. Lorsque Broderick rentrait chez eux, le soir, il payait gracieusement de parfaits inconnus qui s'occupaient de leurs enfants.