PRÉNOM(S) ϟ mes parents ont choisis les prénoms JANA et ESTYA. Je dois vous avouer ne pas être fan de ses derniers, mais on ne choisit pas ; NOM ϟ Nantamon ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ c'est un trois mars que j'ai vu le jour, il y a désormais vingt-quatre printemps ; DISTRICT ϟ district quatre, la pêche et dire que depuis que je suis petite je ne supporte pas l'odeur du poisson. ; METIER ϟ Employée à la poissonnerie Targethnam, je ne fais pas dans l'exceptionnel comme vous pouvez le voir ; SITUATION CIVILE ϟ célibataire, vous pensiez à quoi en posant cette question ? ; ALLEGEANCE ϟ pro rébellion, la situation a assez durée, trop de massacre, de souffrance, de vie innocente enlevée ; GROUPE ϟ WEAKNESS IS STRENGTH. ; CREDIT ϟ tumblr & figmented icons.

QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? il est préférable de se voiler la face que d'admettre la vérité. La main mise du capitole sur les districts est une abomination. Mais que peuvent-ils y faire ? Qu'est-ce qu'elle peut faire ? Jana en est conscience et ne se gêne pas d'exprimer parfois son ressenti contre le capitole. Ses parents, la reprennent rapidement, lorsqu'ils l'entendent parler de cette manière. Secrètement, elle rêve d'un soulèvement qui changerait le cour des choses, mais elle ne s'implique pas pour autant, elle est prête, mais ne sait comment sauter le pas.
QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? Durant toute son enfance, elle fut formatée dans ce système tout fait, elle s'entrainait dur pour être à la hauteur des jeux, heureusement pour elle, son nom n'est jamais sorti. S'en sentait-elle mieux ? Un soulagement surement, mais la crainte de voir des gens qu'elle connaissait vraiment partir vers la mort, reste présent au dessus d'elle, telle une épée de Damoclès. Finalement, ce n'est que cela, un moyen, une pression du capitole sur ses habitants afin de souffler constamment quelque chose du genre: "Rappelez vous, nous sacrifions vos enfants, soyez sage sinon ce sera bien pire."
QUE PENSEZ-VOUS DE LA MORT D'ARABELLA EVERGLADE ET DE SON MARI ? Choquée, effrayée, par l'intransigeance du capitole. Elle aurait aimé se révolter et cracher ce qu'elle pensait réellement, mais au fond, elle savait également que ça ne servirait à rien. Tout ceci marque combien le capitole est impitoyable et sans scrupule, laissant cet enfant sans parent, des jeux sans vainqueurs.
QU'AURAIS REPRÉSENTE OU REPRESENTERAIS POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? Elle redoutait son prénom, comme tous les enfants durant la moisson, mais au fond, elle a été formaté pour se battre, pour survivre, elle aurait été surement fataliste. Le premier sentiment en prononçant son nom ? La peur. Qui peut se venter de ne rien ressentir, la moindre crainte ou peur quand votre nom est prononcé ? Personne. La peur aurait été son premier sentiment, les suivants ? La colère, la détermination, l'honneur, une rage. Pour ses parents, ses amis, pour éviter le moindre malheur pour ses proches, elle serait partie la tête haute. Après il est plus facile d'imaginer que de vivre ses sentiments, quand vous êtes face à votre propre mort, comment êtes-vous sensé réagir ?
QUELS SERAIENT OU A ÉTÉ OU AURAIENT ETE VOS ATOUTS DANS L’ARENE ? Son agilité, sa facilité à se dérober devant les autres, ou bien sa force mentale. Elle a été formaté pour les jeux, elle avait des années d'expérience, un entrainement à la hauteur des jeux surement, elle se serait montré brillante, mais la naïveté aurait surement eu raison d'elle. Elle serait partie comme une gagnante, pour revenir, pour survivre et rappeler au Capitole, qu'elle n'a pas peur d'eux.
QUEL SERAIT L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS EMPORTERIEZ DANS L’ARENE ? Le pendentif de sa grand mère, surement. Elle le lui a fait don quand elle avait douze ans, en âge d'être un tribut. Il est en forme de coquillage, on y retrouve à l'intérieur, une petite perle, ça n'a aucune valeur marchande, mais pour Jana il est plus important que tout ce qu'elle peut posséder.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPECIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? La mer, la pêche, elle ne supporte pas l'odeur du poisson, pourtant elle s'en accommode bien. Elle n'est pas à plaindre, elle est tombée dans un district, où elle ne manquait de rien, une carrière que demander de plus. Mais, elle ne comprend pas que des différences soient aussi importantes entre les districts, c'est tout simplement injuste, voir irrationnelle. Jana se sent chanceuse, elle ne manque de rien, n'a jamais manqué de rien, mais ce n'est pas pour autant qu'elle se laisse aller dans l'abondance. Elle connait le prix de chaque chose, et n'hésite donc pas à prendre son indépendance en travaillant comme employée dans une poissonnerie.

chapter I; une enfance, préparée, modelée.

maman,

Je ne sais même pas pourquoi je t'écris, au fond... J'espérais juste avoir ne serait-ce qu'un peu de reconnaissance, t'exprimer sur le papier ce que je n'ose te dire à voix haute. Je t'aime, d'un amour inqualifiable, parce qu'une enfant aime sa mère depuis toujours, qu'il est tout à fait normal de t'aimer de cette manière. Mais toi ? N'étais-tu pas sensées me dire des mots d'amour, me réconforter le soir quand je faisais un cauchemar, me prendre dans tes bras quand la douleur des entrainements se faisaient plus dures ? Tu aurais du te comporter comme une mère, au lieu de m'ignorer. Avec le temps, j'ai compris... si tu venais à t'attacher de moi et que je sois dans l'obligation de partir pour la moisson, tu aurais été dévastée par cette nouvelle. Je comprends désormais, mais quand on a cinq ans, c'est difficile. Je n'ai pas eu ce qu'on pourrait appeler une vie difficile, famille aisée du district quatre, je ne manquais de rien. Papa tenait déjà à l'époque une petite affaire se rapprochant de la pêche, comment il en serait autrement, finalement... Le district dicte notre vie, du matin jusqu'au soir. tu as eu cet enfant, quand j'avais sept ans, ce petit frère que j'osais espérer, mais rapidement tu as été malade, rapidement tu as perdu l'enfant et tu es entrée dans cette étrange maladie qu'est la dépression. Tu ne parlais presque plus, le regard dans le vide j'ai compris que tu ne serais plus jamais la même, j'ai compris qu'une partie de ton âme s'était envolée avec l'enfant.

J'ai grandi... Portant sur mes épaules, la responsabilité qu'un jour je puisse devenir un tribut, tu sais... Tu ne m'en as jamais parlé, des jeux, des risques, on en parlait jamais, c'était mal. Parler contre le Capitole, c'était comme avouer notre déshonneur, tu avais tord. Regarde où nous en sommes aujourd'hui. Parfois, j'aimerai te dire ce que je pense de ta vie. Tu n'as pas vu le bonheur où il se trouvait réellement. Tu t'es contenter de la subir, avec ses aléas, sans te battre. Tu ne m'as jamais dis ces mots tant rêvés, d'une mère à sa fille. Je ne regrette pas, je suis devenue plus forte, plus déterminée. Je suis rentrée à l'école comme toutes les petites filles de mon âge, j'aimais étudier, j'aimais en apprendre, mais je restais cette petite fille normale, qui ne disait rien. J'ai commencé les entrainements, pour être plus forte, plus redoutable que les autres, parce que nous sommes des carrières et qu'on doit se battre. Je me suis préparée à être ce genre de personne, pour toi, pour papa. Mais vous ne disiez rien, vous suiviez votre vie. Soit. Puis le jour est arrivée, ce qu'on redoutait tous a frappé à notre porte, de notre vie en apparence parfaite... C'était un trois mars... « Jana reste calme une minute et souffle tes douze bougies. », je pouvais partir désormais, je pouvais être un tribut pour mon district... Un jeu où seule la mort est gagnante...

chapter II; l'épée de Damoclès au dessus de sa tête.

Papa,

Tu te souviens combien nous étions proches tous les deux, tu m'apprenais tout ce que tu savais sur comment tenir une arme, comment survivre dans un environnement aquatique, comment mener une belle stratégie. Au fond, je suis persuadée que tu faisais cela uniquement dans un but, te donner bonne conscience. De cette manière, si je venais à partir pour les jeux, tu aurais fais ton maximum. La première année, j'étais terrifiée, une gamine de douze ans ne devrait pas subir ce stresse, heureusement pour nous, mes parents étaient assez riches, je n'avais qu'une seule fois mon prénom d'inscrit, mais j'avais peur... Peur de rater quelques choses. Puis, c'est devenu une habitude, chaque année nous devions y passer. Terrifiant, mais en même temps, je me sentais prête. Plus les années avançaient, plus l'entrainement que je subissais me rendait plus confiante, surement un peu trop. Mais il y eut cette année... Mes deuxièmes jeux... Son nom est sorti. Nale Targethnam. Nous n'étions pas vraiment amis, pas du tout même, je le croisais quelques fois quand j'allais faire des achats dans le magasin de ses parents. J'ai toujours été timide et réservée, et tu te rappels papa ce que tu m'as dis le soir quand nous sommes rentrés à la maison, après la moisson. « cette année nous avons nos chances. » Comment ? comment pouvais-tu dire une chose pareille ?

J'aurai pu être à sa place, je le connaissais. C'était la première fois qu'une personne que je connaissais s'en allait au jeu. Et pourtant je ne lui avais jamais dis le moindre mot, peut-être un merci et encore. J'ai eu peur pour lui, pourquoi ? C'est idiot, je ne te connaissais pas et il est revenu... Il a survécu, enfin si on veut. Je ne pense pas que gagner les jeux vous donne le sentiment d'être vainqueur. Toutes ses vies perdues, tous ses cauchemars qui doivent vous tourmenter. mais il est revenu, et tout le monde l'adorait pour cela, sans parler des filles qui voyaient en lui un héros. Je n'ai pas changé avec lui, j'avais des questions, des tonnes mais je n'avais pas le droit de les lui poser. trop personnelle je suppose.

Mais d'année en année, mon nom n'est jamais tombé. Tu étais heureux, tu t'es montré plus proche de moi après cela... Papa, Tu me disais sans cesse que j'étais ta petite fille adorée. Sauf qu'à mes dix-huit, j'en avais assez de votre vision des choses. Vous étiez trop... hypnotisés par les mensonges qu'on nous servaient à la télévision, j'ai eu l'envie de partir. Tu l'as mal pris au début. « Il est hors de question que tu travailles, nous sommes assez riches. » J'entends encore tes cris dans toute la maison, mais avec le temps, tu as compris, tiré un trait sur cette réalité. Après tout... Tu n'arrivais jamais à me tenir tête bien longtemps... Je pouvais travailler, être plus indépendante, et j'ai eu vingt-deux ans... Je ne craignais plus rien... J'étais vivante et sauvée des jeux... Je ne m'en sentais pas pour autant plus soulagée.

chapter III; que suis-je sensée faire ?

nale,

nale... Nale. Même ici, je suis incapable de coucher sur du papier une phrase cohérente. Tu es entrée si rapidement dans ma vie, que parfois je me demande si tout ceci n'était pas juste un rêve. J'ai trouvé une place comme employée à la poissonnerie de tes parents, je déteste le poisson, mais ça signifiait tellement de chose pour moi, que l'indépendance en valait la peine. Nous avons commencé à nous fréquenter, en faite, travailler et se voir tous les jours furent un tournant dans notre relation, je pense. Mais j'en perd encore la tête en y repensant. Je te prenais pour un mec trop sur de lui, qui pouvait avoir tous les filles à ses pieds. Je suppose que tu en as profité, tu avais raison. Tu peux te le permettre... Ses nombreuses heures à parler, cette intensité dans ton regard, au fond, je savais combien je te voulais. C'était physique, une simple équation, nous deux, ça devait se passer, comme un moment dans nos deux existences. Tout est allé si vite, que je n'ai pas eu le temps, la force, l'envie de maitriser, nous étions connectés. C'était super... C'était trop... surement trop. Cette envie des premiers jours, des premières semaines s'est délicatement apaisée... comme si nous devions briller qu'un seul instant, qu'il fallait se rendre à l'évidence...

Il fallait que ça cesse... Ça n'a durée que moins d'un an, mais c'est encore encré dans ma chair, tes mots, tes paroles, tes caresses, tes baisés... Notre amitié avait sans doute pris le dessus sur tout le reste, et tant mieux. Même si parfois je me surprend à penser à nous, ses moments que nous avons pensés. Je ne devrais pas, je le sais, mais cela me rattache à une sensation que j'apprécie fortement, celle de cette fille qui se laissait uniquement dictée par ses sentiments, ses envies. Et bon sang c'était drôlement vivifiant. Aujourd'hui, je me surprends à envier ses jeunes filles que tu fréquentes, je n'ai pas le droit, mais j'ai parfois l'impression que cette envie revient me torturer, pour me rappeler au bon souvenir. Puis, mes questions brulent les lèvres, j'aimerai, mais je ne sais comment te le demander, savoir ce que tu as vécu. Tu restes si distant et évasif concernant tes jeux que parfois je me demande comment tu fais. Tu n'as pas oubliés, on ne peut pas, comment fais-tu pour survivre, continuer à avancer après l'enfer que tu as enduré. tu es mon meilleur ami, j'aime l'équilibre de mon monde, même si je désire toujours plus, que j'espère secrètement joué un rôle dans cette vie. Je ne me considère pas comme une jeune femme forte, mais j'ai mes atouts. Ma sincérité, ma force, mon maniement de l'arc et de l'épée, ma loyauté, ma douceur, ma confiance même si mes défauts font de moi quelqu'un de plus faible. La naïveté, mon emportement, mon hyper sensibilité ne m'auront pas...

Mais aujourd'hui, j'ai peur... Après les jeux de la dernière année, nous savons de quoi est capable le Capitole, et je ne sais encore combien de temps tout cela va durer, mais je sais également une chose... On ne se débarrassera pas aussi facilement de moi, Jana Estya Nantamon, même toi... Nale, surtout toi.