❝ IL N'Y AVAIT PAS QUE LUI QUI ÉTAIT MORT A CET INSTANT, UNE PARTIE DE MOI ÉTAIT MORTE AVEC LUI. AU MÊME INSTANT, TOUT COMME LUI, MES MEMBRES ME LÂCHÈRENT [...] ❞ †

« Ne me laisse pas... » Murmurais-je presque inaudible, de peur que ma voix se brise à cause de mes sanglots. « Cel... Je n'ai pas le choix. » M'avait-il répondu en me prenant doucement dans ses bras, et en me caressant doucement mes cheveux pour tenter de me calmer. Mais, malgré tout, je restais une gamine qui venait tout juste de prendre quatorze ans, et je devais regarder partir mon frère jumeau, ma seule et unique famille, vers une mort presque certaine le jour de mon anniversaire. Quel bonheur d'être née le jour de la moisson, pensais-je amèrement. Il faisait parti du district onze, ce qui voulait dire qu'il avait peu de chance de s'en sortir. Il le savait, je le savais. Alors à quoi bon faire semblant ?! « Ne me prends pas pour une idiote Cal' ! » Dis-je avec une violence qui m'était alors inconnue, et j'en profita pour me dégager de ses bras. Car cette étreinte ne faisait que grandir ma peine davantage. Je pu voir son visage surpris, lui qui me connaissait sous les traits de sa douce et délicate jumelle, il voyait une autre Celeste. Une Celeste forte. Une Celeste qui souffrait. Une Celeste qui était prête à tout pour empêcher son frère de mourir. « Je refuse ! Je ne veux pas ! Non ! Tu dois rester avec moi ! » Criais-je en laissant complètement aller mes larmes cette fois-ci. Je m’agrippa à la chemise bleu sombre de mon frère avec mes deux frêles petites mains qui montraient pourtant les cicatrices du travail dans les champs. « Après que maman et papa soient morts pour nous avoir voler de la nourriture, tu m'as promis de toujours rester auprès de moi, de ne jamais me laisser, Caleb. » Dis-je complètement désespérée. Il prit mes deux mains doucement pour que je lâche prise, puis il entremêla ses doigts avec les miens. Je connaissais ce regard, ses yeux étaient les mêmes que les miens, et puis je le connaissais mieux que quiconque. C'était pourquoi, dès que je vis ce regard, je compris que j'avais perdu. Que tout était perdu. « Celeste, tu es assez grande maintenant. Je t'en supplie, arrête... » Me dit-il avec un petit sourire peiné. Non, je t'en supplie, ne me regarde pas ainsi, ne souris pas ainsi, ne souffre pas comme cela, pensais-je en plaçant ma main sur ma bouche, comme si ce simple geste pouvait cacher ma tristesse. « Et puis, à t'entendre, c'était comme si l'hovercraft m'avait déjà pris. Je suis fort tu sais. Regarde-moi ces muscles ! » Me dit-il avec humour, tout en relevant sa chemise pour me montrer ses biceps. Certes, il était fort, je n'en avais jamais douté. A vrai dire, presque tous les hommes du district onze étaient forts à cause des travaux demandés dans les vergers et les champs. Mais, pour les Hunger Games, la force ne suffisait pas. Non il y avait tant d'autres facteurs à prendre en compte. Des facteurs qui n'étaient pas à l'avantage des district comme le notre. « Artemisia... » Dit-il doucement. Dès que je l'entendis m'appeler ainsi, je releva immédiatement la tête. Il était le seul à connaitre mon premier prénom, et il était donc le seul à m'appeler ainsi. Comme inversement, j'étais la seule à connaitre son premier prénom. C'était peut-être bête mais, c'était comme si nous avions vraiment quelque chose à nous, quelque chose que personne pourrait nous prendre, quelque chose d'immortel. Mais, quoi que je tentais de lui faire croire, je n'étais pas forte. Je n'étais que cette petite fleur qui était méconnue de tous. « Tu savais que l'Artemisia est une plante très vivace et persistante ? » Me dit-il pour redonner courage, comme s'il avait lu dans mes pensées. Comme d'habitude, nous avions cette connexion étrange, qui permettait que le plus souvent, l'autre trouvait toujours les mots justes. Et cette connexion avait fonctionné de nouveau. Il avait dit ce que je voulais entendre. Puis, soudain, une voix rauque retentit : « Le temps est presque écoulé. » Nous avions tous les deux lever les yeux vers l'horloge pour vérifier les dires de cette voix. En effet, même si nous avions peut-être plus de temps que l'autre tribut puisque j'étais la seule famille de Caleb, nous n'avions pas pour autant des heures et des heures pour nous dire au revoir. Je ne dis rien, alors que pourtant une petite voix n'arrêtait pas de vociférer que c'était totalement injuste, à proférer des réprimandes envers le Capitole. Bref, des paroles qui auraient entraînés encore plus de problèmes. Non, je n'étais pas le genre de personne qui pouvait se battre pour ses convictions. J'étais faible. « Ecoute-moi, Cel'. » Me dit-il en se baissant un peu, et en prenant avec douceur mes épaules. « Je ferai tout pour revenir. Alors prépare-moi un bon ragout aux baies que nous adorons tant pour mon retour, d'accord ? » Me dit-il avec un clin d'oeil. Mais, dès qu'il prononça l'idée de retour, une nouvelle voix fit son apparition et murmura sournoisement : Si tu reviens vivant. Je baissa alors immédiatement la tête, et laissa de nouveau quelques larmes couler. Puis, il prit mon menton du bout des doigts et me fit relever la tête pour plonger son regard dans le mien. « Ne perds pas espoir. » Dit-il en fronçant légèrement les sourcils. J’acquiesça légèrement de la tête, pourtant le coeur n'y était pas. J'allais encore voir un être cher mourir sous mes yeux, sans que je puisse faire quelque chose. Puis, j'entendis vaguement que la porte derrière moi s'ouvrit mais, je n'en avais rien à faire, je gardais ma main dans celle de mon frère. « Il est bientôt temps... Allez, fais-moi un sourire. Je veux que le souvenir de ton visage souriant me suive durant les Hungers Games, avec ça je suis sûr de gagner. » S'exclama-t-il enthousiaste. Je pris une grande inspiration, et mes lèvres s'étirèrent doucement pour former une sorte de sourire. Le sourire y était peut-être mais, mes yeux étaient toujours noyés par les larmes. Mais, ça je ne pouvais rien y faire. Quand soudain, il me lâcha la main, et je sentis que deux autres mains me prirent par les épaules derrière moi. Je me retourna alors rapidement pour voir de quoi il s'agissait. Le temps était à présent écoulé, et ils me poussaient pour quitter Caleb. Pourtant alors que je me dirigeai vers la porte, je réussis à me dégager de la poigne des deux hommes pour me réfugier dans les bras de mon jumeau. « Reviens-moi vite. » Murmurais-je. Puis je me dégagea de ses bras si protecteurs pour retrouver ceux des hommes qui étaient toujours devant la porte. Je quittais la pièce sans même me retourner, car je savais que si je croisais encore une fois le regard de Caleb, je n'aurai décidément pas pu le laisser partir.


Cela faisait maintenant trois semaines que la 55th Hunger Games avait débuté, et mon frère était dans le top quatre des survivants. Tout en regardant la télévision, je ne pouvais m'empêcher de sourire, j'étais littéralement inondée de ce sentiment si agréable appelé : L'espoir. Oui, maintenant, j'y croyais. Mon frère avait peut-être une chance de survivre aux Hunger Games. Quand soudain, je vis que Caleb se prit la jambe dans un piège, et je perdis vite mon sourire. Les caméras firent un gros plan sur sa jambe qui était presque en pièce, je détourna alors immédiatement les yeux. Tout cet hémoglobine me donnait la nausée. Mais, je pris sur moi, et alors que mon coeur n'arrêtait pas de battre, tellement fort que pendant un bref instant j'ai cru qu'il allait sortir de ma poitrine, je reporta mon attention sur la télévision. Et pendant que mon frère tentait de se relever, un garçon du district un lui planta épieu dans le dos. Puis, d'un coup, j'avais l'impression que le temps s'arrêta. Je vis que mon frère, qui était malgré tout encore debout, tendit une main vers une caméra et murmura : « Artemisia... » Je posa ma main sur la sienne par l'intermédiaire du petit téléviseur. Je ne faisais même plus attention aux autres qui se trouvaient dans la pièce, pour moi il n'y avait que Caleb et moi. Personne d'autre. Mes larmes commencèrent à couler, puis, je sentis quelques frissons me parcourir le corps, mes membres devinrent subitement tremblotants, et mon coeur se mit à battre plus fort que jamais. Il n'y avait pas que lui qui était mort à cet instant, une partie de moi était morte avec lui. Au même instant, tout comme lui, mes membres me lâchèrent et je tomba lamentablement sur le sol, ma tête heurtant violemment le sol dur de la salle de vie d'une de mes voisines. Ma dernière vision fût le corps inerte de mon frère sur l'écran. Quant à moi, mes yeux se fermèrent doucement, j'avais tellement envie qu'ils ne s'ouvrent plus jamais.

❝ JE NE BOUGEAIS ABSOLUMENT PLUS. J'ETAIS INCROYABLEMENT CALME. J'ACCEPTAIS PRESQUE MON SORT AVEC UNE FÉLICITÉ QUI SERAIT CERTAINEMENT INCOMPRISE PAR LES AUTRES. J’ÉTAIS JUSTE HEUREUSE DE MOURIR POUR LUI [...] ❞ †

Nohlan et moi courions depuis plus d'une quinzaines de minutes, enfin plus exactement nous fuyions depuis plus d'une quinzaines de minutes. Une meute de chiens sauvages affamés s'étaient mis à notre poursuite quand nous étions tombés sur eux alors que nous voulions juste cueillir des baies. Alors que de temps à autres je me retournais pour voir la distance entre les bêtes et nous, je fus fière d'être rapide et endurante. Mais, il n'était pas moment de se laisser distraire, car certes je possédais quelques talents dans l'art de fuir mais, si ces créatures m’attrapaient, ce n'est surement pas mes petits muscles presque inexistants qui pourraient faire quelque chose. Alors je continuais de courir mais, je me rendis compte que nous étions bien loin de trouver un lieu en sécurité, et au bout d'un moment notre endurance ne serait pas suffisante. Et c'est quand je vis le visage apeuré de mon petit-ami que je compris que je devais faire un choix. Alors sans réfléchir davantage, j'arrêtai soudainement ma course. Je ne bougeais absolument plus. J'étais incroyablement calme. J'acceptais presque mon sort avec une félicité qui serait certainement incomprise par les autres. J'étais heureuse de mourir pour lui, pour Nohlan. Les créatures se jetteraient sur moi, et le temps qu'elle en finisse avec ma carcasse, Nohlan sera peut-être proche de chez lui. Je m'apprêta à me retourner pour faire face à ma mort avec un sourire satisfait, quand soudain je sentis qu'on agrippa mon bras avec force. « Qu'est-ce que tu fous ?! » Me cria-t-il en fronçant les sourcils. Et nous reprenions alors notre course effrénée quand nous vîmes un grand arbre. « Monte ! » M'ordonna-t-il en se mettant derrière moi, comme pour être sûr que je ne refasse pas la même comédie que toute à l'heure. Je montais avec agilité pour être le plus en hauteur possible, suivi de très par Nohlan. Nous étions enfin en sécurité, nous pouvions reprendre notre souffle. Après une heure sans dire mots, nous vîmes que les chiens partirent et nous en profitâmes pour descendre et rentrer chez nous. Je me vautra lamentablement sur son lit, mes jambes me faisaient terriblement souffrir. Je força sur ma nuque pour voir que Nohlan me fixait en fronçant très légèrement les sourcils. Je m'appuya alors sur mes avant-bras pour mieux le voir à mon tour. « Qu'est-ce que tu as ? » Demandai-je soucieuse par l’irascibilité soudaine de mon cher et tendre. Il se décolla du mur pour se rapprocher de son lit, avec un regard encore plus furieux. Je n'aurai peut-être pas dû dire ça. « Qu'est-ce que j'ai ?! C'est plutôt à moi de te demander ça ! C'était quoi ton cirque de toute à l'heure ? » Je poussa alors un léger soupir, et lâcha mes avant-bras pour être complètement allongée. « Ce n'était rien... Je me suis juste dit qu'il était idiot qu'on meurt tous les deux, alors... » Dis-je avec un ton las. « Alors quoi ?! Tu t'es dis : " Tiens si je faisais une petite pause pour être un mise en pièce. " » Dit-il avec encore plus de hargne. Ma lassitude semblait l'énerver davantage, il valait mieux être un peu plus diplomate. « C'est juste que je ne voulais pas que tu meurs... » Dis-je un peu gênée, en me tournant de l'autre côté pour lui faire dos. Je le vis ensuite s'allonger auprès de moi, et me prendre la main. Son visage semblait moins irrité. « Je ne veux juste pas que tu joues avec ta vie comme ça. Quand je t'ai prise par le bras, j'ai été presque effrayé par ton calme. C'était comme si... » « Je n'avais pas peur de mourir ? » Dis-je pour finir sa phrase, en plongeant mon regard dans le sien. Puis, je tourna ma tête pour regarder le plafond pour ne pas faire face aux regards tourmentés de Nohlan. « Quand mon frère est mort, ta mère et toi avez tout fait pour m'éviter l'orphelinat, vous avez été comme une seconde famille... » Commençais-je à raconter. « C'est bien normal, Caleb était mon meilleur ami, je lui avais promis de veiller sur toi. » Dit-il en embrassant doucement les doigts qui étaient entremêlés dans les siens. « Oui mais, tu n'étais pas obligé de tenir cette promesse. » Dis-je en le regardant brièvement dans les yeux pour ensuite fixer de nouveau le plafond. « Peut-être. Mais, je ne pouvais pas laisser la fille que j'aime... Mais, je ne comprends pas. Quel est le rapport avec ce qui s'est passé toute à l'heure ? » Je fermais lentement les yeux, et quand je les ouvris de nouveau, ils devinrent subitement plus humides. « J'ai juste réalisé que si tu n'étais plus là, je serai définitivement toute seule... » Murmurais-je difficilement. Il me prit alors dans ses bras, et tout en me caressant les cheveux comme l'avait fait mon frère lors de son départ pour les Hunger games, il me murmura ensuite : « Je ne te laisserai jamais seule. » Je me blottis alors contre son torse, et ferma les yeux. Après cette mésaventure, je venais d'apprendre une chose importante à mon sujet : Je n'avais pas peur de mourir. Une partie de moi était vraiment morte lors des 55th Hunger Games, la Celeste qui voulait survivre était partie en même temps que son frère.


Une semaine après mon dix-neuvième anniversaire, alors que je pensais être enfin complètement heureuse puisque Nolhan et moi avions échapper aux Hunger Games, le Capitole me prit de nouveau un être cher. Nolhan fût arrêté sans que je puisse en connaitre la raison. Et encore une fois je n'ai rien pu faire. Une autre partie de moi s'en alla ce jour-là. J'avais l'impression à présent de n'être plus qu'une coquille vide.

❝ JE N’ÉTAIS PAS FORTE, LOIN DE LA. MAIS, A MA MANIÈRE JE MENAIS MA PROPRE RÉVOLUTION CONTRE LE CAPITOLE [...] ❞ †

J'étais dans la salle de bain, dans cette immense salle de bain qui faisait la moitié de ma maison dans le district onze, et je regardais mon reflet dans un miroir tout aussi impressionnant que la salle de bain. Je regarda d'abord mon visage inexpressif pour ensuite m'attarder sur ma main, plus précisément sur la bague que je portais à mon annulaire. Mon projet, mon piège était enfin en place. J'étais depuis quelques heures fiancée à un des hommes les plus puissants de tout Panem, un homme qui avait un rôle important dans les Hunger Games et dans les diverses actions injustes du Capitole. Je pris une grande inspiration, et expira le tout. Je n'étais pas forte, loin de là. Mais, à ma manière, je menais ma propre révolution contre le Capitole, je me battais avec mes propres armes. Cela faisait quelques années que j'utilisais mes talents de persuasions et mes charmes sur Kraven pour en arriver là. Et j'y étais enfin. J'allais enfin me venger. Mais, il ne fallait pas tout précipiter et faire rater, pas après tout ce que j'ai dû faire pour être là. « Tu viens, mon amour ? » Je me tourna vers la porte de la pièce, qui était toujours fermée. Je serra les poings. Je ne supportais pas cette situation, je savais ce que faisait cet homme dans l'ombre, et il me dégoûtait littéralement. Mais je ne pouvais plus reculer à présent. Je ne veux plus être de nouveau cette frêle petite fille qui regarde les gens qu'elle aime la quitter. Non, elle avait décidé de se battre. « J'arrive ! » M'exclamais-je avec une fausse gaieté. Je savais que j'étais en train de ruiner ma vie. Mais, avais-je omis de dire que je n'avais pas peur de mourir ?

Bienvenue, surtout avec Zooey . Et bonne chance pour tes modifications dans ton histoire.

Bienvenue ZOOOOEEEEEEEEY :hiiiih: .

ZOOEEEYYYYYYYYYYY C'est ma femme ! Je la prends toujours sur les forums où je suis - mise à part celui j'avoue mais envie de changer un peu
En tout cas, je te keaf déjà Et puis, le prénom
Bonne continuation pour ta fiche (:
Et j'exige un lien dès que tu es validée (a)

Bienvenue

Ton prénom et ton nom sont fantastiques