PRENOMS ϟ Tess lui vient de son arrière grand mère et Siobhan, qui vient de l'hébreux, est en l'honneur de sa tante décédée dans une précédente édition des jeux ; NOM ϟ Nightingale, qui signifie colibri. C'est un nom peu commun mais pas pour autant rare ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ Âgée de trente et un an, Siobhan est née un 8 mai au district 1 ; DISTRICT ϟ Un ; METIER ϟ Dessinatrice de bijoux, elle tient une boîte qui fait travailler des habitants du district 1. Trente pour-cent de ses revenus mensuels sont reversés aux districts pauvres et ce évidement, dans le dos du Capitole ; SITUATION CIVILE ϟ Célibataire ; ALLEGEANCE ϟ Depuis que son frère jumeau est décédé durant les jeux qu'elle a gagné, Siobhan est totalement dévouée à la cause de la rébellion et montre publiquement son dégoût du capitole puisqu'elle n'a plus personne à perdre ; GROUPE ϟ Fame & Fortune ; CREDIT ϟ tumblr&lj

QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? Vous voulez que je vous dise franchement ce que je pense du Capitole ? Soit, mais ne soyez pas vexez et ne tentez pas de censurer mes paroles, ça ne servirait à rien je me débrouillerais pour dire ce que je pense d'une autre façon. Je haie le Capitole. Il m'a prit mon frère jumeau. Il m'a prit ma moitié. Celui avec qui un regard suffisait pour que l'on se comprenne. Il m'a prit la seule personne que je regretterais pour toujours. Et il nous à fait nous affronter. Des frères et soeurs nominés pour la même édition des Jeux, vous y croyez vous ? Evidemment, personne n'allait se dévouer pour empêcher qu'un tel carnage ai lieu entre deux personnes du même sang. Je le haie parce qu'il a détruit mon frère.
QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? J'ai été entraînée en vue des jeux depuis que j'ai sût comment marcher. Alors au début, je trouvais cela normal. Je n'avais pas vraiment d'avis sur la question. Lorsque je fis piochée, et que mon frère fut le tribut choisit, je me mis alors à haïr les jeux plus que tout au monde. Néanmoins, j'obtins la meilleure note, un onze sur douze. Je représentais alors une menace évidente pour les carrières à qui j'avais clairement fait comprendre que je ne désirais pas les rejoindre dans leur alliance illusoire. Si mon frère n'avait pas été tiré au sort, j'aurais certainement fait alliance avec eux. Mais ça n'était pas le cas. De ce fait, lorsque je revins dans mon district une fois les jeux terminés, je fus l'une des seules gagnantes du 1 à haïr les Jeux.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA MORT D'ARABELLA EVERGLADE ET DE SON MARI ? Lorsque la dernière édition en date des Hunger Games à eu lieu, j'étais déjà rangée du côté pro-rébellion, alors je n'étais pas du tout heureuse de voir les anciens vainqueurs retourner dans l'arène. Et sachant ce que l'on vit dans l'arène, j'ai eu énormément de peine à les voir retourner dans ce cauchemar. Quand ils sont morts, un déchirement s'est fait dans ma poitrine. Ils en avaient fini avec les jeux. Ils étaient censés avoir le reste de leur vie pour pleurer sur leur triste passé et leur sombre avenir. Et au lieu de cela, on les renvoyait dans la fosse aux lions où ils perdirent tout les deux la vie. Cela me dégoûte. Mais je suis également heureuse qu'ils aient mis le Capitole en mauvaise posture vis-à-vis du faite qu'il n'y a pas eu de gagnants cette année-là. Cependant, je pense souvent à leur petit orphelin. Seul pour toujours. Sera-t'il aussi malchanceux que ses parents en se faisant nommer un jour pour les Hunger Games ? Les Hunger Games prendront-ils fin avant qu'il ne puisse être séléctionné ? Survivra-t'il ? Un tas de questions me viennent à l'esprit. Je suis troublée. Mitigée. J'espère que leur mort permettra le soulèvement des districts contre le gouvernement de Panem. Mais Arabella et son mari seront éternellement regrettés.
QU'A REPRÉSENTÉ POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? Une horreur, un cauchemar qui n'était malheureusement pas fictif pour un sou. J'ai dût participer aux jeux en sachant pertinemment que mon frère ne reviendrait peut être pas. Ou moi. Mais en tout cas, aucun de nous deux ne reviendrais avec l'autre. C'était injuste, mais c'était ainsi. Le Capitole n'allait tout de même pas piocher un nom. Et personne ne s'est porté volontaire pour mon frère. De toute façon, même si ça avait été le cas, il aurait refusé. Il était totalement passionné par les jeux, par le sang et par la bataille. Mais il manquait cruellement d'entraînement par rapport à moi et aux autres carrières. Le voir mourir au sein de l'arène me brisa le coeur. C'était comme si je venais de mourir alors que c'était son corps dont la vie venait de s'échapper. Une fois qu'il est mort, le seul sentiment que je ressentais était la haine. La rage. Je n'avais plus une once de pitié envers quiconque. J'étais devenue un monstre avide de sang et de vengeance. Mon seul réconfort fut d'ôter la vie à la pétasse qui le tua sous mes yeux. Je n'étais motivée que par l'idée de ressortir de cette arène. Je devais gagner pour lui. Pour nous deux. C'était essentiel. Mais le reste des jeux fut très troublant pour moi, il ne me reste que quelques bribes de souvenirs. Je sais simplement que le mot tuer était devenu mon préféré de tous.
QUELS ONT ETE VOS ATOUTS DANS L’ARENE ? Mon atout dans l'arène fut ma méfiance de tous. Je surestimais tout mes ennemis. Pas question de sous estimer un tribut non carrière car il était tout à fait probable qu'il vienne s'en prendre à moi avec succès. J'étais donc très méfiante et discrète. La discrétion fût mon dernier coup de maître. C'est grâce à ma discrétion lorsque je piégeais le dernier tribut que je remportais les jeux. Mais c'est également ma fourberie naissante après le décès de mon frère et mon coeur désormais sans remords qui me permit d'ôter des vies sans crainte de remords. De plus, très astucieuse, j'eu facilement piégé quelque animaux pour pouvoir manger à ma faim.
QUEL A ÉTÉ L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS AVEZ EMPORTEZ DANS L’ARENE ? Je n'ai rien pris avec moi pour la simple bonne raison que si mon frère jumeau n'avait pas été pioché, j'aurais pris son bracelet en or pour ne pas l'oublier. Mais comme il fut nommé, je n'avais donc rien à prendre mais plutôt tout à perdre. Ma vie et mon frère. Aucun objet ne pouvait me canaliser, me rappeler chez moi. A vrai dire je me foutais de mon district. Je voulais protéger mon frère. Et j'ai échoué. Il est mort. Et ça, c'est un fardeau que je traînerais éternellement avec moi. Pas besoin d'objets. Les peines de coeurs m'ont suffit.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPECIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? Mon district un, que jadis j'aimais plus que tout, n'est rien d'autre pour moi maintenant que les vestiges d'un passé que je regrette. Mon frère jumeau. Pour moi, mon district est désormais puants, remplis de souvenirs douloureux et toujours ancrés dans le plus profond de mon être. Alors, pour pouvoir me libérer de cette corvée, je dessine des bijoux qui seront façonnés par des membres du district 1 dans l'intention de les vendre à des prix ostentatoires aux riches de Panem pour qu'ils perdent un peu leur fortune. Je reverse aussi trente pour-cent de mes revenus aux plus pauvres issus des autres districts lorsque je me déplace dans Panem.

Siobhan s'est toujours contentée du minimum. Elle ne voulait jamais rien d'exceptionnel pour ses anniversaires, elle ne voulait pas le dernier bijoux à la mode. Non, elle voulait juste vivre sa vie simplement sans problèmes. La jeune femme est née il y a trente et un an de cela précisément deux minutes avant que son frère jumeau, Luis, vienne au monde. Il était absolument tout pour elle. Et elle était tout pour lui.

Dès qu'elle fut en âge de pouvoir marcher sur ses deux jambes convenablement, ses parents l'entraînèrent pour les Jeux de la Faim. Elle était douée. Maniait le poignard comme si elle était née avec, était d'une discrétion impressionnante et possédait pour le plus grand plaisir de ses parents un cerveau prompt et parfaitement en marche. Elle était la préférée de ses géniteurs puisqu'elle était remarquablement plus brillante que son jumeau dans ce qui concerne les entraînements. Même si elle appréciait la diffusion des jeux, sa passion pour eux n'était pas aussi dense que celle que son frère éprouvait pour les jeux de la faim. Il s'entraînait du mieux qu'il pouvait, tentant de surpasser sa soeur, en vain. Une sorte de compétition fraternelle s'était installée entre eux, au grand regret de Siobhan.

Malgré cela, ils étaient vraiment proches et complices. Un seul regard suffisait pour qu'ils se comprennent. Plus besoin de parler pour s'exprimer. C'était comme s'ils interféraient par télépathie. Ils entretenaient une relation si belle. Si pure. Si sincère. Mais ça, le Capitole l'à gâché lors de leur seizième année.

Tout le monde était impatient. Réunis sur la place public, les habitants du district 1 avaient hâte de découvrir les visages de ceux qui les représenteraient pour cette nouvelle édition des Jeux de la Faim.

« Bienvenue, bienvenue, chers habitants du district un. Nous voici réunis en ce fabuleux jour pour sélectionner une courageuse tribut et un brave tribut pour les 61e Jeux de la Faim. Les filles d'abord. » L'hôtesse plongea alors sa main manucurée aux ongles roses bonbon dans le bocal transparent et en sortit un papier contenant le nom d'une futur tribut condamnée à un sombre avenir. La foule se tue. Plus aucun son ne se faisait entendre. Tous étaient focalisés sur le bocal de verre. L'hôtesse déplia minutieusement le papier et s'approcha à nouveau du micro pour reprendre la parole et annoncer le nom de la tribut fille. « Tess Nightingale » chantonna-t'elle, rayonnante. Personne ne se portait volontaire. Tout le monde savait que Tess, plus surnommée Siobhan, s'entraînait intensivement depuis bien longtemps pour céder sa place. Siobhan eu un moment de réflexion avant de comprendre que c'était elle qui venait d'être appelée. Des Pacificateurs s'approchèrent d'elle et l'emmenèrent sur l'estrade quand sans transition, l'hôtesse passa au nom du tribut mâle en ressortant un nouveau nom du bocal de verre. « Et le tribut du district un sera donc... ouh, quel jeu du sort ! Luis Nightingale. ». Le sang de Siobhan ne fit qu'un tour. Son coeur accélérait, il battait à tout rompre tandis que son frère était presque heureux. Il aimait sa soeur, mais avais toujours été son rival. Il était temps de prouver aux autres qu'il pouvait la surpasser. Être meilleur. Briller autant qu'elle. Il se déplaça refusant l'aide des Pacificateurs et monta sur l'estrade, lançant un regard de défi à sa soeur.

Que les jeux commencent.

Le gong avait retentit depuis vingt secondes. La chaleur était abominable. Les Jeux venaient de commencer. Ce pourquoi je m'étais entraînée depuis toujours. Mon frère jumeau et moi nous sommes faits tirés au sort, personne ne s'est porté volontaire pour empêcher ce massacre. Des frères et soeurs l'un contre l'autre jusqu'à ce que le sang coule.

C'est ainsi que je pénétrais dans l'arène en sachant pertinemment que l'un d'entre nous n'en sortirait pas vivant. Je le voyais se précipiter vers la corne prenant un énorme sac et courir en direction de la forêt quand soudain, mes jambes répondirent enfin et se mirent à courir comme si le monde s'écroulait, vers la corne d'abondance. J'arrachais un sac au tribut du district 5 et lorsqu'il tentait de le récupérer, je le frappais en pleine tête. Sa tête rebondit alors sur la corne d'abondance et son corps sans vie s'étala sur le sable sec et brûlant. Voyant la tribut du 5 me fusiller du regard, je compris aussitôt que tuer dès le début son partenaire l'avait mise en rogne. Je ne fis donc pas long feu et me précipitait dans la forêt.

Au bout de trois quarts d'heure, j'atteignait la lisière de la forêt et grimpait aussitôt à un arbre pour souffler un peu. La nuit ne tarda pas à tomber. L'hymne de Panem se fit entendre et des coups de canons retentissaient dans le ciel rosé. La température chutait. Sur le ciel se dessina six portraits. Le tribut du 5, celle du 8 dont le nom m'échappait, le tribut du 9 - ce qui m'étonna fortement vu le kilos de muscles qu'il possédait -, les deux tributs du 12 et la tribut du 3.

Les choses étaient allées vite aujourd'hui. Et la seule chose que j'avais en tête était de retrouver mon frère. Je me devais de le protéger. Depuis toujours, d'ailleurs. Il était né deux minutes après moi. J'avais toujours considéré cette avance comme une responsabilité évidente. J'ouvrais alors le sac que j'avais chipé au tribut du district 5 et y trouvait un poignard, une couverture blanche et une petite ration de nourriture, je fourrais la couverture et la nourriture dans le sac et gardait le poignard en main. J'étais imbattable avec un poignard, c'était mon arme préférée. Je descendait de mon arbre sans grande difficultés et me mit en route en quête de trouver mon frère. Marchant à pas de loups sur le sable, je brandissais mon poignard au cas où un inconscient oserait me la faire à l'envers. A chaque pas, je m'enfonçais un peu plus dans la pénombre de la forêt et au bout de dix minutes de marche, j'entendais des rires et apercevait un feu de bois. Aucun des tributs non carrières n'aurait osé une pareille idiotie sachant que dès que les carrières les trouveraient, ils les butteraient. C'était donc par conséquent les tributs carrières. M'avançant vers le feu, je découvrais les tributs du 2 et du 4 ainsi que mon frère entrain de plaisanter sur différentes manières de tuer les autres.

J'avais si peur pour mon frère. Il était beaucoup moins fort et astucieux que moi. Il était trop naïf, à croire que les carrières l'épargneraient alors qu'ils mettraient fin à ces jours dès qu'ils le pourraient. C'était tuer, ou être tué. Personne ne se sacrifierais pour lui. Personne, sauf moi. Le tribut du 2, un don juan par excellence, me sifflait pour que je les rejoigne. Je n'étais pas dupe. Si les carrières étaient avec mon frère c'était pour que je les retrouves. Ils voulaient me butter dès que possible à cause de mon 11 à l'entrainement et de mon désintérêt pour eux, les carrières, ceux qui étaient issues des districts riches, comme moi. Ils avaient bien vu à l'entrainement qu'il n'était pas aussi fort qu'un carrière. En les rejoignant, je savais que tout allait mal tourner. C'était obligé.

« Alors, comment s'est passée ta récolte, ma belle ? Fructueuse, je l'espère ? » me susurra le tribut numéro deux à l'oreille une fois que je m'asseyais à leurs côtés. Il me parlait du nombre de tributs que j'avais tué. Un seul. Eux avaient tués tout les autres et avaient trouvé mon frère errer son petit sac à la main dans la forêt. Je ne répondais pas, j'avais les yeux rivés sur Palmer, la fille du district 4. Plus fourbe qu'elle, ça n'était pas possible. Palmer était assise à côté de Luis, mon jumeau. Il ne m'avait pas adressé un regard depuis que j'étais arrivée. Il considérait que je le surprotégeais alors que nous avions le même âge.

Tout se passa en deux temps trois mouvements. Palmer échangea un regard avec le tribut du 2, qui me draguait comme il le faisait avec tout ce qui pouvait porter une jupe, et en deux secondes il me plaquait violemment contre le sable tandis que Palmer passait son couteau sur le cou de mon frère. La tribut du deux appuyait son poids sur ma main gauche ainsi que sur mon pied gauche pendant que l'autre tribut du quatre s'occupait de mon côté droit.

Palmer me fit un grand sourire et trancha la gorge de mon frère, relâchant violemment son cadavre comme une chemise usée sur le sable fin. Je n'avais plus froid, je n'avais plus peur. J'étais furieuse. Je poussais alors un cri de rage mélangé à un goût amer de désespoir et étrangement, je réussis à soulever ma main droite ainsi que mon pied droit, renversant le tribut du 4 sur le sable. Ma main libre agrippa le cuire chevelu du don juan du 2 et je parvint à libérer ma main droite, recevant tout de même de la part de la tribut du 2 un sévère coup de couteau dans mon avant bras. Je plaquais le don juan au sol pour finalement le laisser et je me jetais sur Palmer. Je sortais de ma poche mon poignard que j'avais rangé en les rejoignant et passa la lame du couteau sur ses joues roses, faisant couler le sang. C'était jouissif de lui faire payer la mort de mon frère. C'était terriblement bon. Je descendais alors la lame, toujours enfoncée dans sa peau, au niveau de son cou et appuyait dessus. Le couteau s'enfonça entièrement dans le cou délicat de la tribut et elle perdit la vie. Lorsque les deux autres tributs du district 2 tentèrent de se jeter sur moi une fois que j'ôta la vie de la tribut 4, un cri qui venait du coeur se fit entendre. Tournant la tête, j'aperçu la tribut du 5. Celle qui voulait à tout prix me faire payer la mort de son ami. Elle gueulait aux tributs du 2 qu'elle devait me prendre la vie, que c'était son droit.

Sachant qu'un nouveau bain de sang éclaterait, je m'échappais de la zone du combat, ramassant mon sac et celui de mon frère, et je lançais un dernier regard au cadavre de mon jumeau. De celui qui était une partie de mon être. Une partie de moi venait de s'envoler pour toujours. La fille du 5 tenta de me courser mais le don juan, visiblement assoiffé de sang, se jeta sur elle et un nouveau combat éclata.

Une fois réfugiée en haut d'un arbre, je mangeais une racine de l'arbre. Ce que j'appris par la suite fut le faite que ces dernières étaient empoisonnées. Elle nous endormaient pour un temps incertain. On pouvait ne pas nous réveiller, si quelqu'un nous trouvait avant que l'on ouvre les yeux. Mais heureusement pour moi, cela ne m'arriva pas.

J'ouvris les yeux six jours plus tard. J'avais l'esprit engourdi, mais j'étais en vie. Le soir tombait quand je repris conscience et l'hymne de Panem retentit encore. Cela faisait 7 jours que les Jeux de la Faim avait commencé. Sur le ciel se matérialisait les visages des morts.

J'avais tué deux personnes en tout, ça n'était pas grand chose. Mais je m'en fichais. Je voulais juste sortir de cette arène. Je voulais juste m'en aller. Rentrer chez moi. Et tout oublier. Je passais ma journée à chasser et à dresser des pièges et lorsque vint le soir, j'eu récolté trois bon morceaux de poissons - puisque j'avais enfin trouvé le créneau où l'eau était bonne - et un crabe. Bonne journée.

Il y avait eu deux morts aujourd'hui. Celui du 6 et celle du 2. Désormais, je savais que j'étais en danger puisque nous n'étions plus que deux. Il était devenu évident que le tribut du 4 ne tarderait pas à partir à ma recherche. A moins que je ne le trouve en première...

Je passais les quatre jours suivants à chasser pour me nourrir et à dormir pour être en forme lors de mon attaque. Bien évidement, les habitants du Capitol s'ennuyèrent. Donc je passa les deux jours suivants à lutter contre des mutations génétiques qui ressemblaient étrangement aux perdants des anciennes éditions. Le Capitole me torturait également en diffusant les dernières paroles de mon frère en boucle. Sans jamais, absolument jamais s'arrêter. C'est ainsi que j'eu mon premier et seul parachute venant de mes sponsors. Un casque qui m'isolait totalement des tortures du Capitole. J'étais prête, je partirais à la recherche du tribut du 2.

Une fois mon repas fini je me sentais débordante de force et de volonté de tuer ce dernier tribut. Je le trouvais alors qu'il était au bord de l'eau, en pleine journée, guettant le moment où elle serait bonne. Il était de dos. Et j'étais discrète. Il ne m'entendit pas arriver. Je me pointais juste derrière lui et lui murmurais doucement à l'oreille qu'il était temps de dormir, sortais mon couteau et l'enfonçais dans sa chair, poussant alors son corps dans l'eau bouillante.

C'est ainsi que je remportais la soixante-et-unième édition des jeux de la faim. En attaquant de façon lâche. En poignardant dans le dos. Un coup magistral qui me valut les félicitations de César. Je jubilais. J'avais remporté les jeux. C'était pure, fort, jouissif, parfait. J'allais enfin sortir de ce cauchemar qui avait duré 12 jours. Ce qui était remarquablement court. Mais j'allais sortir d'ici. Enfin.

Après les Jeux, j'ai été pendant une bonne année le gentil toutou du Capitole, je me laissais faire, trop blessée et traumatisée pour répliquer. Mon côté rebelle se taisait temporairement, le temps que j'aille mieux. Mais je n'allais pas mieux puisque trois jours après mon retour je retrouvais les corps sans vie de mes parents. C'était forcément signé de la main du Capitole parce que j'avais osé être sois disant insolente durant les Jeux et ce de façon très expressive. J'avais donc tout perdu. Ils ne pourraient alors plus m'atteindre.

Avec les séquelles des Jeux, je ne parlais plus beaucoup et c'est ainsi que je commençais à dessiner. Tout d'abord, je reproduisais le visage de mon frère sous tout les angles. De son enfance à sa mort. Mais cela me blessait bien plus que cela ne me faisait du bien. Alors j'arrêtais, jetant ces dessins au feu. C'est seulement là que je commençais à dessiner des bijoux. L'idée m'était venue en voyant les spots de propagande du Capitole. Je pensais alors aux districts pauvres et aux districts riches puis je cherchais un moyen de joindre les deux bouts. C'est alors que l'idée de dessiner des bijoux qui seraient faits par des habitants du 1 puis revendus au districts riches et au Capitole et finalement, trente pour-cent de mes revenus personnels seraient reversés aux pauvres.

C'était ma façon d'aider. De me rebeller. Les années passèrent et je retrouvais mon tempérament de feu ainsi que mon charisme. Je suis de retour. Et cette fois, je ne serais pas facile à abattre.