PRENOM(S) ϟ Heaven (paraît que ça veut dire Paradis =p) Shaylee, parce que ma mère a toujours rêvé de s'appeler comme cela et comme elle n'a pas pu choisir, elle m'a nommée ainsi, prénom que j'adore ; NOM ϟ Amstrong, comme le Monsieur qui est allé le premier sur la lune (a) ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ vingt août deux-mille, lors d'une nuit particulièrement pluvieuse ; douze ans ; DISTRICT ϟ dix, celui de l'élevage et de la cueillette des fruits ; METIER ϟ trop jeune, mais aide ses parents avec les animaux et les arbres fruitiers ; SITUATION CIVILE ϟ célibataire ; ALLEGEANCE ϟ la capitole a tué mon frère aux jeux de la faim, je le déteste ! ; GROUPE ϟ J'appartiens aux Sacrified Lambs, même si je préfèrerai que ce ne soit pas le cas. On ne choisit pas le monde dans lequel on vit. ; CREDIT ϟ les gifs viennent de tumblr

QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? ET DEPUIS L'ATTENTAT ? Je viens de l'un des districts les plus pauvres de Panem, j'ai toujours vécu au beau milieu des animaux et de la misère, et jamais de ma vie je n'ai pu manger à ma faim. Pourquoi ? Parce que le Capitole nous prend tout ce dont nous avons besoin pour vivre normalement. Mes parents se sont toujours battus pour nous donner le meilleur à mon frère et à moi. Jusqu'à ce qu'il soit tiré au sort pour participer aux jeux de la faim. Il en est mort ! Et depuis ce jour, je ne veux qu'une seule chose ; me venger ! Alors mon avis du Capitole ne sera pas ce qu'on pourrait qualifier de positif, oui, mais j'ai toutes les raisons du monde de le haïr de m'avoir volé un frère aimant et aimé. Depuis l'attentat, c'est pire encore. Snow a de nouveau réussi à étaler sa cruauté aux yeux du monde, et en particulier à ceux des rebelles. S'il croit pouvoir arrêter la révolte ainsi ...

QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? J'ai peur. J'ai vu, comme tous les habitants de Panem la façon dont les jeux se déroulent, j'ai lu la peur dans les yeux des tribus, je les ai vu courir, combattre, lutter, lutter contre la mort puis s'éteindre. Je hais les jeux. Et je suis terrifiée à l'idée d'être peut-être un jour forcée à y participer. C'est sans doute égoïste de ma part, mais si jamais je devais y aller, je prierai de toute la force de mon âme pour que quelqu'un prenne ma place. Pourtant, je ne peux pas réellement espérer ça ; ce serait le vouer à une mort certaine.

RÉCEMMENT, LE CAPITOLE A SUBI UN ATTENTAT LORS DE LA FÊTE DU PRINTEMPS. QU'EN PENSEZ-VOUS ? Je ne pense pas enjoliver et exagérer la vérité en disant que mes parents sont très intelligents. Depuis toujours, je les entends parler du Capitole, de Snow, de la révolte qui gronde, des attentats pour renverser le président. J'ai appris tout ce qu'ils savaient, devinaient et pensaient à son sujet, et grâce à cela, je peux dire que c'est un homme particulièrement rusé, et dénué de toute trace de scrupule. Je n'ai pas cru une seule seconde à cette histoire de générosité de sa part, et pour moi, tout ceci n'est qu'un magnifique coup monté. Connaissant le personnage, ça ne me surprendrait absolument pas. Il a sans doute demandé à ce que l'on capture les premiers jeunes gens et les accuser de trahison sans aucune mauvaise conscience. Pour moi, ils sont innocents, évidemment, et Snow a tout organisé, pour se placer en victime et avoir le beau rôle.

QU'AURAIS REPRESENTE OU REPRESENTERAIS POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? Certains considèrent cela comme un grand honneur, d'autres pas du tout. Je fais partie de cette deuxième catégorie. A moins de gagner les jeux, je ne pourrais jamais été fière d'être moissonnée. Jamais. Si jamais je le suis, je serais au comble de l'angoisse, je le sais, et je m'en voudrais tellement de causer autant de peine à ma famille par le simple fait que je risque de mourir sous les yeux de mes proches. Quant à tuer ... Je n'ai que douze ans. Tous les autres tribus seront plus âgés que moi, et auront forcément l'avantage. Je ne suis pas défétiste dans l'âme, mais je sais que sur ce tableau-là, je doute avoir une quelconque chance.

QUELS SERAIENT OU A ETE OU AURAIENT ETE VOS ATOUTS DANS L’ARENE ? Mon habilité à grimper aux arbres. Lorsque l'on passe sa vie dans un verger et que l'on est un enfant, il est impossible de ne pas avoir au moins une fois tenter d'atteindre la cime de l'un de ces arbres fruitiers. J'adore, et je suis habile pour cela. En dehors de cela, je cours vite, très vite, et je sais me cacher sans problème. Ma petite taille est un atout de ce point de vue-là. Je sais manier la fronde et me débrouille plutôt pas mal au lancer de couteau. J'apprends à me servir d'un arc, un peu, mais ne suis pas très précise. Au corps à corps, je ne tiens pas, il me faut rester à distance pour avoir une petite chance de m'en sortir. Je sais également reconnaître les baies que l'on peut manger, et les fruits aussi, mais pas chasser.

QUEL SERAIT L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS EMPORTERIEZ DANS L’ARENE ? Vous connaissez les poupées vaudou ? Celles qui permettent d'atteindre son ennemi en plein cœur, à distance ? J'en ai une de Snow, et j'aurais voulu la prendre avec moi dans l'arène si je devais vraiment y aller, rien que pour lui montrer qu'il n'est pas en sécurité partout. Malheureusement, je ne peux pas être sûre de son efficacité, et je pense que l'on ne me permettrait jamais d'entrer avec un objet pareil. On le reconnaîtrait forcément, et alors là, je risquerai d'avoir de gros ennuis. De ce fait, mon objet personnel serait un bracelet en cuir tressé à la main par mon frère, avec son nom inscrit dessus. Il est la raison de ma haine envers le Capitole, et c'est pour lui que je me bats à présent pour survivre, et pour pouvoir voir un monde meilleur, un jour, lorsque les rebelles renverseront cette ordure !

QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPECIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? Vivre au milieu des animaux m'a toujours plu. Ils sont agréables à vivre, et, auprès d'eux, je me sens proche de la nature, et m'y plais. Pourtant ... la vie y est rude, et malgré notre production, nous ne parvenons pas à vivre décemment. Le Capitole nous prend bien plus qu'il ne devrait, pour son propre luxe, sans se soucier de notre situation, tandis que nous moisissons dans une terrible pauvreté. Nous pourrions, grâce à nos ressources, faire partie des districts les plus aisés, mais il faudrait pour cela que nous ne soyons pas ainsi pillés.

Diamond : « Tu vois cet oiseau, qui chante là-haut, perché sur un arbre, caché par son feuillage, qui ne fait rien d'autre que chanter, et chanter encore ? Qui n'a aucune crainte à avoir, dissimulé comme il l'est ? »

L'enfant leva les yeux vers la cime de l'arbre devant lequel elle se trouvait, les plissant afin de repérer le volatile. Son chant joyeux et insouciant résonnait dans l'air, comme si rien, jamais, n'aurait pu le troubler.

Diamond : « Il pourrait mourir d'un instant à l'autre. D'une flèche en pleine poitrine, d'un coup de griffe d'un prédateur, d'une blessure trop grave ... Pourtant, il n'a de cesse de chanter, comme pour célébrer la vie, comme pour nous prouver qu'il est là. Qu'il vit. »

Diamond lâcha un soupir et se laissa tomber dans l'herbe verte, déposant son sac empli d'herbes comestibles à ses côtés. D'un mouvement de la tête, il invita sa jeune sœur a faire de même, encore occupée à observer l'oiseau aux couleurs ternes. Lorsqu'elle fut assise auprès de lui, il lui prit délicatement le menton et la regarda avec intensité.

Diamond : « Heaven, tu sais comme moi que demain a lieu la moisson. Tu n'es pas en âge d'être choisie, tu le sais. Tu n'as absolument rien à craindre. Tu l'as bien compris ? »

La fillette hocha positivement de la tête. Du haut de ses dix ans, elle savait qu'il ne lui arriverait rien. Elle connaissait bien, malgré son jeune âge, le fonctionnement des jeux, suffisamment aussi pour savoir qui d'eux deux courait le plus de risques le lendemain.

Heaven : « Mais ... toi ? »

Devant ses yeux soudain humides, et son visage encore si jeune et pourtant déjà torturé par la cruauté de la vie, Diamond afficha un sourire protecteur et l'enlaça comme le grand frère qu'il était pour calmer l'inquiétude de sa sœur.

Diamond : « Disons que ce ne sera qu'un mauvais moment à passer ... »

Heaven avait beau être bien maligne pour son jeune âge, elle ne perçut pas le double sens de la phrase de son frère aîné. Lui, craignait d'être tiré au sort. Leur famille, bien trop pauvre, avait besoin de nourriture, sans cesse, et c'était la raison pour laquelle il avait pris autant de tesserae que possible. Trop pour pouvoir passer entre les mailles du filet, il le savait. Il en prenait le maximum, pour subvenir aux besoins de sa jeune sœur et de leurs parents, et assumais pleinement ce choix ... Pourtant, ce n'était pas pour cela qu'il avait particulièrement envie d'écourter sa vie en se jetant dans l'arène.

Lui caressant les cheveux avec tendresse, il tâcha de faire disparaître tout le doute qui l'habitait de son visage, tentait d'afficher un air insouciant et sûr de lui, alors qu'il sentait bien que cette année, il ne pourrait pas s'en sortir aussi facilement. Le taux de probabilité pour que son nom tombe entre les mains de la personne chargée de tirer les maudits papiers était trop grand. Pourtant, il ne devait pas se laisser abattre.

Au lieu de cela, il continua d'écouter le chant de l'oiseau, qui, lui, n'avait pas à craindre le moins du monde le lendemain.

Car, lui, au moins, était libre.


Heaven : « NOOON ! NON ! Vous n'avez pas le droit ! Diamond, Diamond ! Lâchez-moi, vous me faites mal ! C'est mon frère, là-bas, il ne peut pas y aller, ce n'est pas possible, non ! Il doit y avoir une erreur ... Diamond ! Diamond ! Diamond ... »


Il s'était battu avec force et courage. Il avait lutté pour sa survie. Il n'avait pas participer aux massacres des carrières, mais était resté intègre à lui-même. Il n'avait pas tué. Il était resté seul, mangeant des baies ou autres plantes qu'il parvenait à trouver. Il mourut d'une attaque nocturne organisée par les tribus des districts aisés. Quatre contre un. Malgré sa force, une lame en plein cœur ne réussit à personne. Il est mort sur le coup. Sans souffrir.

Sans souffrir ... !


La vie de la famille Amstrong suite à la mort du fils aîné ne fut plus du tout la même. Les parents durent travailler bien plus dur, malgré le poids du chagrin causé par la perte de leur enfant. Heaven, quant à elle, semblait avoir grandie d'un seul coup. Trop vite. Comme si elle avait pris une demi-douzaine d'années de maturité en regardant avec des yeux horrifiés son frère vivre ses derniers instants. Comme si elle méritait cela.

Elle le remplaça alors dans ses tâches avec les animaux et au verger, mais le manque de ressources se fit inévitablement sentir. Voilà maintenant deux années que Diamond était décédé. Les tesserae qu'il avait pris étaient à présent écoulés, et Heaven avait douze ans. Les parents, qui avaient déjà perdu un enfant à cause des jeux, refusèrent tout d'abord violemment l'idée que la petite en prenne à son tour. Le débat dura, dura, mais finalement, on se dit, que, pourquoi pas. Puis, après tout ? Ils mourraient de faim. Si elle m'en prenait qu'un, quelle différence ?

Ce fut d'abord ce qui fut décider. Puis, finalement, ce nombre augmenta, de par la pression des estomacs affamés, malgré l'angoisse terrible que cela représentait. Quatre petits papiers étaient désormais marqués au nom de l'enfant. Quatre papiers maudits, haïs, que l'on aurait envie de brûler, de déchirer en une multitude de morceaux, de voir disparaître. Pourtant, on ne pouvait rien faire. Rien d'autre que d'attendre qu'une main tendue ne se saisisse du nom de celui qui allait laisser sa vie pour le plus grand plaisir du Capitole.

En priant de toute la force de son être pour que ce ne soit pas nous ...


Galathéa : « Heaven ? »
Heaven : « Hum ? »
Galathéa : « Qu'est-ce que tu penses du Président Snow ? »

Heaven lâcha la pomme qu'elle tenait dans les mains, qui s'écrasa au sol, et se fendit en deux. L'enfant la ramassa à la hâte, et contemplant les dégâts, fit la grimace. La nourriture était trop précieuse pour être gaspillée, et surtout d'une manière aussi idiote. Elle allait en subir les conséquences, ça, sa mère le lui garantirait.

Heaven : « Tu veux une petite idée ? S'il se pointe là, maintenant, tout de suite, je lui plante mon couteau dans la gorge ! »

Galathéa porta la main à la bouche, figée par l'horreur d'une telle phrase.

Galathéa : « Tu n'as pas le droit de dire ça ! Nous devons respecter le président, nous lui devons beaucoup ! Je vais le dire à ma maman ! »

Heaven la regarda partir en courant, sa longue jupe trouée jusqu'à la corde ondulant au rythme de ses foulées. Galathéa appartenait à une famille qui vouait un véritable culte à Snow, et estimait être très chanceuse d'être toujours en vie par les temps qui couraient. Elle, n'était pas de cet avis. Pour elle, ce qui n'était pas normal, c'était justement les temps qui couraient. Et la terreur que faisait régnait l'homme, du haut de sa puissance et de son pouvoir politique.

Sans doute n'aurait-elle pas eu le courage de l'embrocher comme elle l'avait prétendu devant son amie. Mais elle le détestait tellement qu'elle n'avait pas de mot assez puissants pour décrire cette haine à son encontre. Chaque nuit, elle voyait le visage de Diamond, à cet instant où il rendait l'âme. Chaque nuit, elle se réveillait en sursaut en songeant à lui, en se demandant quelles avaient été ses dernières pensées, s'il avait souffert, s'il avait pensé à elle ... Elle n'en doutait pas une seule seconde ; le visage du jeune homme l'accompagnerait jusqu'à la tombe.

Il n'avait pas mérité une mort pareille, lui qui était si bon, si doux, si attentionné, qui, aux portes de la mort, n'avait pas cherché une seule fois à tuer pour piller et détruire. Il était resté lui-même, si méritant dans la souffrance. Et tout ça, balayé d'un revers de la main. Heaven ne pourrait jamais l'accepter Et, un jour, Snow paiera pour ses crimes, elle en faisait le serment.


Heaven : « Heaven, tu es beaucoup trop lente ! Tu crois vraiment que Diamond aurait pu survivre aussi longtemps s'il avait couru à une vitesse pareille ? Et cesse donc de parler, enfin, tu sais bien que tu as besoin de respirer, de temps en temps ! »

L'enfant prit une profonde inspiration et ralentit quelque peu sa course pour récupérer avant d'accélérer de nouveau. Depuis quelques temps, elle se parlait à elle-même. Elle avait ainsi l'impression de combler un tant soit peu le vide causé par l'absence de son aîné. Ses amies la prenaient pour une folle, mais elle n'en avait que faire. Cela lui permettait de ne plus entendre ces cris déchirants, résonnant sans cesse dans sa tête, qui lui hurlaient qu'elle serait la suivante, le prochain tribu féminin du district dix. La Moisson approchait à grands pas, et les cauchemars de la petite se multipliaient. Elle avait commencé à s'entraîner comme elle le pouvait, aussi. Comme pour se donner l'impression de pouvoir lutter. Alors qu'elle n'avait pas vraiment d'espoirs de ce côté-là. Elle cherchait à mettre en place une stratégie, s'exerçait à la course, allant toujours plus vite, toujours plus loin, courant toujours plus longtemps. Elle avait récupéré les couteaux de son frère et les lançai sur la cible qu'il avait fabriquer dans la grange, même si elle avait pas mal de problème de précision. Cela viendrait. Plus que jamais, elle passait ses journées entre le verger et la forêt, tentant de se rappeler avec exactitude tout ce que lui avais enseigné Diadmond. Sur les oiseaux, les fleurs, les baies, les fruits ...

Elle se préparait du mieux qu'elle pouvait à un danger qui n'était peut-être pas imminent, puisqu'il n'y avait que quatre chances sur plusieurs centaines qu'elle soit piochée. Mais mieux valait cela que rien. Et puis, elle gagnait en agilité et en force avec son entraînement, ce qui lui était tout naturellement bien utile pour les tâches quotidiennes.

Dans sa tête, en revanche, ce n'était pas la même chose. Même si elle s'entraînait très dur, elle priait intérieurement pour que tout ceci soit vain, pour qu'elle puisse continuer à vivre dans le verger, au milieu des bovins, et autres animaux, en paix. Une paix relative, mais en vie, tout du moins.

Elle avait peur. Peur de mourir. Mais s'il fallait qu'elle entre dans l'arène, il irait, la tête droite, et le regard fier, comme l'avait fait son frère. Elle tremblerait intérieurement, mais n'en laisserait rien transparaître.

Au fond, elle était prête.