C'était bizarre, peut être un peu trop à mon goût. Je sentais les regards inquiets de ma sœur se posaient sur moi, comme si quelque chose n'allait pas. C'était peut être d'ailleurs le cas... Depuis l'arrivée des nouveaux pacificateurs, le retour de Nathanaël, quelque chose en moi avait changé. Le retour de Nath' m'avait bouleversé, même si j'ai pu prétendre le contraire. Ça m'avait rendu en colère... J'étais énervée contre lui ou plutôt de sa façon d'agir. Je n'avais pas le courage de le voir, de lui adresser la parole. Je faisais tout ce que je pouvais pour l'éviter, pour ne pas le rencontrer... J'avais essayé de l'oublier, de l'effacer... j'y étais presque, mais il était revenu juste au moment nos souvenirs ensembles s'effaçaient... Il revenait alors que je l'avais presque oublié, je m'étais faite à l'idée qu'il ne reviendrait jamais et pourtant il était de retour. C'était cruel !
Aujourd'hui une nouvelle journée commençait, sortant de mon lit, je me dirigeais vers la chambre de ma grande sœur... Elle était déjà partie me laissant sur la table de la cuisine un morceau de pain et un fruit pour mon petit déjeuner. Je soupirais... Elle n'aurait pas dû. Elle n'aurait pas dû partir avant que je me lève... Je savais quand faisant cela, elle avait sacrifié son petit déjeuner pour que je puisse manger. On s'était bien mise d'accord là dessus, on avait toutes les deux droit à manger le matin. Son comportement de pseudo soeur protectrice m'énervait mais au fond je savais qu'elle voulait bien faire. Je sortais de notre petite maison pour me rendre à l'écurie, là où je travaillais maintenant depuis plusieurs années. Pourtant je n'avais aucune envie de travailler... Sur un coup de tête, j'avais décidé de ne pas y aller... Je m'engouffrais dans la forêt en courant. Je savais exactement où je voulais aller. Je connaissais ces bois comme ma poche, aucun moyen que je m'y perde. En sortant de la forêt, j'arrivais dans une prairie, celle que je préférais, coupée du monde. Je m'allongeai sur l'herbe observant d'un oeil rêveur le ciel bleu. J'aimais cet endroit pour son calme, je pouvais réfléchir à ma misérable vie sans être dérangé. Je m’endormais... Au bout de quelques petites heures, je me réveillai en sursaut... J'avais perdu toutes notions du temps. Je me levais et je me mis à courir m'engouffrant de nouveau dans la forêt, fallait absolument que je dois de retour à la maison avant l'arrivée de mahaut prétendant être malade, fallait bien que je trouve une excuse pour ne pas être aller au boulot. Tandis que je courais vers la forêt, quelqu'un m'attrapa le bras, je ne l'avais pas, me tirant ainsi vers lui, j'ai failli tombé surprise, mais la personne me rattrapa. Il me garda prisonnière, je levais la tête. Il portait un casque... Un Pacificateur !! je commençais à me débattre. vraiment j'avais horreur d'eux. « Putain lâchez moi !! J'ai rien fait ! » Je me débattais encore et encore, une vraie teigne. Au bout de quelques secondes je réussis à me libérer. « Vous avez pas le droit, j'ai rien fait ! » Je me remis à courir mais le pacificateur attrapa de nouveau mon bras, cette fois-ci, j'eu moins de chance, je tombais me cognant la tête, heureusement que l'herbe était là pour amortir ma chute, j'ai cru m'évanouir. Allongée sur l'herbe complètement sonnée, je lâchais : « Enfoi... je vous déteste ! »
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Dernière édition par Tabatha C. Rhodes le Jeu 3 Mai - 1:38, édité 2 fois
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Sujet: Re: game over (nathanaël) Mer 2 Mai - 11:06
Le temps s’écoule au ralenti quelque fois. Vous savez, lorsque quelqu’un nous manque, ou lorsqu’on attend quelque chose impatiemment ; c’est dans ces moments-là que l’horloge s’amuse à ralentir, à faire en sorte que les aiguilles soient presque inertes, nous fusillant de l’intérieur à nous en rendre nerveux. Et bien c’est ce sentiment-là que Nathanaël a désespérément ressentit durant ses deux années en tant qu’élève pacificateur ; loin de chez lui il voyait le temps s’écouler avec une lenteur presque surhumaine. Cela le rongeait chaque jour. Ses parents lui manquaient, ses amis lui manquait, Tabatha lui manquait. Mais il avait entreprit une nouvelle vie, il avait décidé de faire quelque chose d’utile et de devenir quelqu’un. Cela engendrait de la souffrance. Il avait même dû lutter contre son propre cœur pour ne pas harceler sa meilleure amie de lettres, et du coup, il n’avait rien fait. Son désir de changer de vie l’avait poussé à ne donner plus aucunes nouvelles à qui que ce soit. Malgré lui, il s’en voulait.
Après deux ans à être former, voilà Nathanaël devenu pacificateur. Il fût attribué au district 10, son district, celui d’où il était originaire. A cette nouvelle, il s’était vu de retour comme un heureux accueilli par ses proches, mais la réalité fût tout autre. Personne n’était là pour lui souhaiter la bienvenue, les pacificateurs n’étaient déjà pas bien vu, alors si c’était l’un des leurs qui en était devenu un et qui en plus n’avait donné aucunes nouvelles durant des années, alors il ne méritait aucun accueil digne de ce nom, Nathanaël connaissait la règle, mais il avait quand même eu un espoir. Il avait tellement pensé à Tabatha durant tout ce temps.
Cela faisait maintenant des jours et des jours qu’il était revenu au district dix. Des jours qu’il remplissait ses missions sans jamais réussir à croiser son ancienne amie. Il commençait à désespérer. Même la culpabilité commençait à le ronger toujours davantage. C’était frustrant de se dire que tout était de sa faute et que les choses pouvaient être totalement différentes s’il avait fait un autre choix, oui, tout était de sa faute et il le savait pertinemment. Et pourtant il n’allait pas baisser les bras, non ! Il ne devait pas se laisser abattre de la sorte ! Terminant de rédiger un nouveau compte-rendu, il ferma le dossier et alla le ranger dans une colonne qui en détenait le triple, il n’y avait pas que de l’action dans le métier de pacificateur. Son chef lui donna l’ordre d’aller patrouiller dans le district et de faire attention aux éventuels petits rebelles qui tenteraient de se manifester, une patrouille de routine tout simplement. Sans se faire prier davantage, le bon soldat qu’était Nathanaël mit son casque sur la tête et entreprit de faire sa ronde. C’était bien souvent la même chose, les mêmes effractions anodines qu’il réprimandait. Il y avait deux types de comportement chez les plus jeunes qui se mettaient à voler pour manger ne serait-ce qu’un seul fruit ; ceux qui quand ils se faisaient prendre avaient peur, ceux qui avaient les yeux qui brillent à l’idée de se faire punir sauvagement et publiquement, ceux-là Nathanaël les laissaient partir se rappelant la galère dans laquelle il avait autrefois vécu ; et puis il y avait ceux où on percevait de la haine au fond de leur regard, pour eux le jeune homme n’avait pas le droit à l’erreur, il devait leur faire peur et bien souvent cela se terminer méchamment, ils se faisaient fouetter sur la place publique pour divers crimes envers la société. C’était affreux, Nath en avait pleinement conscience, mais c’était ainsi, il devait se faire respecter. Décidant de continuer sa patrouille vers la forêt, Nath l’aperçu, une jeune femme courait vers l’endroit où il avait décidé d’aller … Ce n’était pas bon ! Calculant la trajectoire de la personne qui courait comme une tarée (peut-être qu’elle l’était après tout), Nathanaël se mit à courir en perpendiculaire à sa trajectoire, il réussit à l’intercepter et à l’attraper par le bras. Haha ! On ne s’échappa pas ainsi à sa vigilance ! Il n’avait pas prévu qu’elle se débattrait autant et qu’elle fasse preuve d’un langage aussi vulgaire. Les jeunes de nos jours tout de même. Sans crier gare, celle-ci se libéra, le soldat n’eut pas le temps de réfléchir, il la saisit de nouveau par le bras avec un effort puissant et la jeta à terre contre son gré, il eut l’impression qu’elle se mit à s’évanouir. *Oh non ! Quel idiot je fais !* Commençant à paniquer dangereusement, Nathanaël se pencha vers la jeune femme, retira son casque en le posant délicatement sur l’herbe (ben oui c’est important de soigner le truc qu’on met sur la tête quotidiennement) et la reconnue. Il n’en cru pas ses yeux. Lui qui avait tant essayé de la croiser, de la voir, c’était seulement maintenant qu’elle était en face de lui et qu’il pouvait lui parler. Et soudain, dans son bonheur, les paroles de Tabatha resurgissaient, elle l’avait quand même insulté et avait dit qu’elle le détestait, bien entendu sans savoir qui il était vraiment, mais la peur qu’elle pense réellement cela commençait sérieusement à travailler le cerveau du jeune homme. Il la regarda un instant et décida de prendre la parole en utilisant de l’humour, peut-être que cela apaiserait le dangereux climat qui régnait à ce moment-là. « Tu me détestes ? Et moi qui pensait que tu m’adorais et que j’étais à la limite d’être un Dieu pour toi, tu me déçois dis donc. » Dit-il un sourire amusé du coin des lèvres. Il tendit sa main droite vers son amie pour l’aider à se relever. « S’il te plaît, ne m’en veux pas, je ne voulais pas te faire tomber, je ne savais pas que c’était toi. » Un réel remord se faisait entendre dans sa voix, mais ce n’était pas seulement pour ce qu’il venait de se passer, c’était pour tout le reste, pour toutes ces années sans nouvelles, il tentait de s’excuser délicatement.
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Sujet: Re: game over (nathanaël) Jeu 3 Mai - 1:38
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Les yeux légèrement entre ouverts, je regardais le pacificateur retirer son casque... A ce moment précis de la journée, j'aurais vraiment aimé être évanouie pour ne pas voir son visage, celui qui me hantait depuis plus de deux ans. Oui, j'aurais aimé ne pas le voir, ne pas croiser son regard. J'aurais préféré que se soit un autre pacificateur, n'importe lequel, tous sauf lui. Pourtant, c'était bien lui... Nathanaël. Quelle misère. J'avais tout fait pour ne pas le croiser, et il était là, debout devant moi. Un hasard ? Je détestais les hasards, je n'avais aucun contrôle dessus. Je fermais les yeux... Son visage. Ses blagues. Ses paroles. J'étais assaillies de tous ces souvenirs, de beaux souvenirs mais aussi douloureux. Et puis son départ... Je ne l'avais pas accepté... Toujours pas d'ailleurs. Le jour où il était parti, j'avais refusé de lui dire au revoir, je m'étais réfugiée, là dans ces plaines mêmes, me souvenant de tous les mots durs qu'il avait pu me dire et pleurant. C'était mon meilleur ami. Celui à qui je ne pouvais rien cacher, à qui je pouvais dire, tout demander. Il avait été là pour moi... Et puis il a grandi, plus vite que moi. J'avais des rêves, il a perdu les siens. La réalité l'avait frappé de plein fouet. Elle m'avait frappé, peut être trop tard pour que je me rende compte que nath avait peut être raison. Des rêves, j’en avais plein la tête… C’était beau de rêver. Je n'avais pas oublié, pas une seule de ses paroles. J'aurais dû ça m'aurait évité bien du chagrin. « Tu me détestes ? Et moi qui pensait que tu m’adorais et que j’étais à la limite d’être un Dieu pour toi, tu me déçois dis donc. » J’ouvris les yeux. Un frisson parcouru tout mon corps… J’en avais presque oublié le son de sa voix. L'entendre de nouveau après tant d'année... Est ce que je le détestais ? C'était une très bonne question. Mes sentiments étaient confus. Colère. Joie. Tristesse. Où en étais-je ? J'adorais Nathanaël. Et aujourd'hui ? J'en savais strictement rien. Rien n'aller être comme avant. Il était devenu pacificateur... Il était devenu un soldat du Capitole. Tout ce que je déteste. Son sourire amusé, je ne l'avais pas vu depuis si longtemps... Je ne rigolais pas... Je n'avais pas là tête à ça, vraiment pas... « Tu l'étais... » murmurai-je en posant mon regard sur lui. Deux ans et des poussières... Ça paraissait si loin. Nath avait changé... Il me tendit la main... Je la regardai longuement... Je préférai rester allongée « S’il te plaît, ne m’en veux pas, je ne voulais pas te faire tomber, je ne savais pas que c’était toi. » Je ne lui en voulais pas de m'avoir fait tomber, non, je lui en voulais de m'avoir abandonné. Il n'aurait pas dû... je sentais les larmes venir... Non, je ne devais pas pleurer surtout devant lui. Il en était hors de question. Je me retenais. Je décidai de me relever sans l'aide de Nathanaël, je n'avais pas besoin de lui. Une fois debout, j'essuyais mon pantalon, sale. Mon regard rencontra le regard de Nath pendant plusieurs secondes, le temps que je réalise mon erreur. Je ne devais pas... je lui en voulais, j'étais en colère contre lui, pas de moment de faiblesse, je refusais. Je rompais le silence : « Peu importe... » dis-je pas du tout convaincue. Je tournais les talons, je n'avais pas le courage de lui parler, je marchais... Pourtant le connaissant c'était loin d'être fini.
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Sujet: Re: game over (nathanaël) Ven 4 Mai - 11:41
Le murmure soufflé par Tabatha fût comme une balle tirée à bout pourtant venant transpercer son cœur. « Tu l’étais », l’emploi de l’imparfait. Alors, elle lui en voulait vraiment. Toutes les peurs qu’avaient subies Nathanaël durant tout ce temps étaient bien fondées, elle le détestait sûrement dorénavant, les choses ne seraient plus jamais pareil, elle ne pourrait peut-être pas lui pardonner ; en pensant à cela, en se remémorant toutes ses peurs, Nathanaël regrettait, les remords le rongeait et il aurait bien voulu revenir en arrière pour changer quelques détails, mais le plus idiot dans tout cela, c’était qu’il ne regrettait absolument pas d’être devenu un pacificateur, non, il regrettait seulement de ne pas avoir donné de nouvelles. Mais il se tût, si Tabatha venait à l’apprendre, il n’aurait plus aucune chance de renouer un lien avec elle, il voulait retrouver celle qui fût sa meilleure amie. Refusant la main de Nath’, la jeune femme se releva seule, un sentiment désespéré fit parcourir un frisson le long de la colonne vertébrale du pacificateur, le dialogue risquait d’être difficile. Et puis, sans prévenir, Tabatha tenta de s’en aller, un choix se posa alors … La laisser partir et l’oublier. Tout oublier. Faire une croix sur ce qu’ils avaient vécus, sur tous ce qu’ils avaient partagés. Dire au revoir à tous ces bons moments passés ensemble, ces fous rires à n’en plus finir. Il avait le choix. Il pouvait tout abandonner, demander une mutation dans un autre district, recommencer une nouvelle vie. Il suffisait juste qu’il reste planter là, et qu’il ne bouge plus jusqu’à ce que la personne qui fût sa meilleure amie disparaisse de son champ de vision. C’était si facile de tout abandonner, il pouvait le faire. Mais le voulait-il réellement ? Voulait-il tout oublier ? Non, sûrement pas ! Ici, c’était chez lui ! Et celle qui s’en allait ainsi n’était autre que sa meilleure amie, il était donc hors de question pour lui de la laisser filer ainsi alors qu’il avait enfin la chance de faire face à elle et de lui parler. Il devait se bouger ! Il fit le choix le moins censé, le moins facile, mais celui qu’il voulait ! Le choix que son cœur dictait et non plus la raison. Il fit le choix de rattraper celle qui s’en allait, et de tout tenter pour la récupérer, voir même pour se faire pardonner.
Il ramassa son casque de pacificateur et le garda dans une main pour pouvoir saisir rapidement le bras de Tabatha avec l’autre main. « Pourquoi tu t’en vas comme ça ? » Il connaissait la réponse. Mais entendre sa voix lui était nécessaire, cela lui était vitale. Et puis, il voulait qu’elle lui parle, il voulait qu’elle le regarde en face et qu’elle dise ce qu’elle pense. « Parles-moi, s’il te plaît. Tu as quand même bien quelque chose à me raconter après tout ce temps, non ? » Il tentait le dialogue, il ne voulait pas se battre, il voulait parler, seulement parler. « Tiens, dis voir, comment va ta sœur ? » Dans un élan de désespoir, il tenta le sujet classique, quelque chose qu’il connaissait tous les deux et qui pouvait amener par la suite à un sujet plus large. Il voulait la récupérer. Alors il tenta le tout pour le tout. Nathanaël stoppa la marche de son amie, et plongea son regard dans le sien. « Tu m’as manqué. Chaque jour qu’il s’est écoulé je n’ai cessé de penser à toi, saches le … »
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Sujet: Re: game over (nathanaël) Dim 6 Mai - 18:59
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Toutes ces nuits que j'avais passé à pleurer dans ma chambre. J'étais inconsolable... Je ne mangeais plus, je n'avais plus de joie de vivre... Je crois que c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. J'ai perdu ma grand mère, puis ma maman, je crois que le perde lui c'était trop pour moi... Ma soeur a dû supporter tous mes sauts d'humeur. Elle a été très patiente jusqu'au jour où elle a pêté son câble aussi... Elle m'avait fait comprendre Nath était parti et qu'il ne reviendrait sans doute jamais. Et puis les jours sont passés, le mois aussi... Je m'étais faite à l'idée qu'il ne reviendrait peut être jamais, j'avais accepté cette idée, je devais passer à autre chose, la vie continuait... Mais il était là. Il était revenu... Pourquoi ? Pourquoi revenir ? Je me posais cette question... Elle me torturait depuis son retour. Je marchais les poings serrés. J'étais en colère contre lui. Il m'avait fait souffrir... Après son départ, mon coeur s'était peu à peu déchiré... Une blessure qui avait prit beaucoup de temps à guérir et qui aujourd'hui s'ouvrait de nouveau... Nathanaël était parti alors qu'il me restait que lui... Il y avait toujours ma soeur... Mais j'avais besoin de lui pour être forte, j'avais besoin de lui parce que je l'aimais et qu'il était mon meilleur ami. Sans lui, je n'étais presque rien, sans lui, ma vie n'avait plus de sens... Perdue alors dans mes pensées, il attrapa ma main, je me retournai, troublée... Son contact de me fit frissoner. Aujourd'hui tout était différent... Je n'arrivais pas à lui pardonner. Du temps ? J'en avais besoin... Pourtant mon attitude était en contradiction avec toutes mes pensées. Je serrais sa main dans la mienne ne voulant plus la lâcher. Mais je continuais de marcher. « Pourquoi tu t’en vas comme ça ? » La colère sans doute ? Je m'en allais parce que c'était trop dur... J'étais devenue trop faible. Il connaissait la réponse... Je refusais le dialogue, je ne pouvais pas lui parler, je n'y arrivais pas. « Parles-moi, s’il te plaît. Tu as quand même bien quelque chose à me raconter après tout ce temps, non ? » Il avait raison. J'avais tant de chose à lui dire, à lui demander surtout. Je voulais d'abord l'engueuler, mais ma bouche restait scellée. Mon coeur se serait. J'avais mal. « Tiens, dis voir, comment va ta sœur ? » Ma soeur ? Elle a dû me supporter... Mais c'était la meilleure soeur que l'on puisse avoir. heureusement qu'elle avait été là pour moi, sinon je n'aurais jamais tenu le coup. Mais toujours aucune réponse de ma part. J'étais têtue. Alors il arrêta ma marche. « Tu m’as manqué. Chaque jour qu’il s’est écoulé je n’ai cessé de penser à toi, saches le … » Puis il planta son regard dans le mien. J'étais déstabilisée, je baisais les yeux vers le sol et lâcha sa main. Il m'avait eu. Il avait touché mon point faible. Je m'énervais... « Si c'était le cas, alors pourquoi tu ne m'as rien envoyé ? Même pas une lettre ! Tu m'as fait souffrir. J'ai cru que je n'allais jamais pouvoir tenir sans toi. Je voulais pas que tu partes... J'avais trop besoin de toi. » Les larmes me montèrent de nouveaux aux yeux et cette fois, je ne me retenais plus. Je pleurais... C'était trop dur. En colère, je l'étais mais lui aussi il m'avait manqué. Quelque part dans mon coeur, j'avais espéré son retour. Les larmes coulaient le long de mes joues... « Et là tu reviens ? Tu t'attendais à ce que je sois là pour t'accueillir, qu'on se tape la discute comme deux copains ? Tu te trompes... » Je pleurais tellement que je me retournai, je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état. J'étais pathétique mais j'en avais besoin.
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Sujet: Re: game over (nathanaël) Mar 8 Mai - 16:12
Le cœur battant, Nathanaël tentait de rester calme. S’il commençait à s’énerver la situation serait à jamais compromise, il expira longuement et sentit son rythme cardiaque diminuer un minimum. Il ne pouvait pas faire mieux. Il avait tant rêvé de rentrer au district et de revoir les gens qu’il aimait avec le sourire, il avait rêvé qu’on l’accueille les bras ouverts et qu’on le félicite de son choix, mais il avait aussi fait de nombreux cauchemars qui illustrait le refus de le revoir, où il se faisait expulser sévèrement et que tout le monde le rejetait. Et le pire, c’est qu’au fond de lui il savait que cela arriverait, rien qu’à la vue de son uniforme. Ici, les gens n’aimaient pas particulièrement les forces de l’ordre. Il soupira intérieurement … Avait-il fait le bon choix !? Il ne connaissait pas la réponse. Mais il savait une chose, sa vie ici n’allait pas être rose tous les jours et il aurait besoin de soutien, il aurait besoin de sa meilleure amie …
Tabatha ne répondait pas, elle avait l’air si énervée, et puis elle serra sa main dans celle de Nathanaël, ses lèvres s’étirèrent pour sourire légèrement, ce contact était agréable, léger mais agréable. Il sentait la chaleur de sa paume contre la sienne, le frottement des deux peaux l’une contre l’autre, cela lui avait paru si lointain. Et alors, dans ce moment-là, Nath’ avait été sincère, peut-être un peu trop. Ce moment si doux se transforma en un moment si affreux. Tabatha s’énerva et se mit à crier sur lui, elle semblait tellement remontée qu’il ne prit pas le risque de dire quelque chose, laissant la tempête passer. S’il avait été une tortue, il se serait planqué dans sa carapace et n’en serait sortit qu’une fois l’engueulade terminée, mais il ne pouvait pas s’enfuir. Il avait perdu le contact des deux mains. Il était là, debout, il ne bougeait plus et ne parlait plus. En réalité, il avait peur que ses paroles ne blessent davantage Tabatha et amplifie sa colère, alors il ne disait rien. Pourtant, chacune de ses paroles l’atteignaient en plein cœur, chaque fois qu’elle disait quelque chose c’était un reproche, et ses yeux représentaient une telle colère et une telle noirceur que Nath’ aurait bien voulu disparaître à ce moment précis pour ne pas être en face de ce regard si noir. Il déglutit et encaissa chaque mot, chaque lettre, chaque son qui lui était adressé.
Et ce qui devait arriver, arriva. Ou plutôt, ce que Nath’ avait pensé, se déclencha. Tabatha se mit à pleurer. Il aurait presque pût parier que la situation allait dégénérer dans ce sens, il l’a connaissait si bien, elle n’avait pas changé. Si cela n’était pas triste, il aurait pût sourire, mais pas cette fois, pas à ce moment-là. Son ancienne amie se retourna, lui tournant le dos. Ravalant sa salive et prenant son courage à deux mains, le jeune homme se rapprocha délicatement et entoura son amie de ses bras chaleureux posant sa tête sur son épaule. « Je suis désolé, tellement. » Il susurrait tout doucement, glissant ces mots dans l’oreille de celle qui lui avait tant manqué. Un instant s’écoula, un instant qui parut très long pour Nath’, il profita de ce contact qui n’avait pas eu lieu depuis plus de deux maintenant. Il ferma quelques secondes les yeux et sentit que son cœur battait plus fort dorénavant. Ses émotions étaient fortes. « Je m’en veux … Qu’est-ce que je peux faire pour que tu me croies ? »
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Sujet: Re: game over (nathanaël) Dim 20 Mai - 12:15
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Mes émotions étaient troublées, confuses. Colère et indifférence et maintenant la joie de retrouver Nathanaël, le soulagement qu'il soit de nouveau là, puis la tristesse... J'étais passée par des émotions intenses en seulement quelques minutes. Mon cœur allait lâcher, ce n’était pas possible. Les larmes continuaient de couler… j’en avais besoin, ça faisait trop longtemps que je me retenais puis au fond ça faisait vraiment du bien de se lâcher un peu. Peut être qu’aux yeux de Nathanaël j’étais lamentable, minable, faible mais j’avais ce besoin de pleurer, d’exprimer ce que je ressentais vraiment. La tristesse de cette longue séparation… Peut être qu’il ne le comprendrait pas… J’avais souffert du départ de Nath et aujourd’hui j’en souffrais encore… Mais il était là, derrière, il était revenu, si soudainement… Peut être que j’avais refusé de l’accueillir mais en le voyant aujourd’hui, toute ma colère s’était évaporée… J’étais soulagée… J’ai eu peur de ne plus jamais le revoir… Et puis, je restais une jeune femme, peut-être forte en apparence mais très sensible à l’intérieure. Alors que je croisais les bras contre ma poitrine, la tête baisée, pour me cacher, me protéger, je sentais Nath s’approchait de moi. Il entoura délicatement ses bras autour de moi puis il posa sa tête sur mon épaule. Je souris, heureuse de son geste. J’avais besoin de lui, qu’il me réconforte. C’était une agréable sensation. Je pouvais de nouveau lui faire confiance. Avec lui, j’étais rassurée, aucun danger ne pouvait m’atteindre. Je ne voulais plus qu’il me lâche. Je soupirais, soulagée. Les larmes continuèrent de couler le long de mes joues, mais elles se faisaient plus rares. Nath’ m’avait apaisé et réconforté. Il l’avait déjà fait après l’enterrement de ma maman et aujourd’hui, il recommençait. J’avais besoin de lui, vraiment. Je ne voulais plus qu’il parte. C’était mon meilleur ami et seulement le mien. Les jours passés sans lui, n’avaient aucun sens. « Je suis désolé, tellement. » me murmura t-il au creux de l'oreille. Mon cœur se serra. Il était désolé, je l'étais désolée aussi. C’était vraiment horrible. J'avais été dur avec lui après tout ce qu'il avait fait pour moi. Je m'en voulais presque d'avoir été méchante avant son départ et à son retour. Mais, j'avais mes raisons... Je n’avais pas envie qu’il parte, j’aurais peut être du lui dire… « Je m’en veux … Qu’est-ce que je peux faire pour que tu me croies ? » A ces mots, je me retirais de son étreinte et je me tournai vers lui, plantant mes yeux bleus dans les siens. Qu’il était bête ! Bien sur que je le croyais, comment ne pas le croire. Il n’avait rien à prouver, rien du tout. Il y avait seulement une seule chose que je voulais, qu’il reste au district près de moi, seulement ça… Et je pleurais de nouveau, impossible de m’arrêter. Vraiment, je me trouvais presque pathétique. j'ai pleuré pour son départ, maintenant, je pleurais pour son retour. Je m’approchai de lui, et je posai mon visage contre son épaule, je retournais dans ses bras, j'avais besoin de ce contact avec Nath, vérifier que ce n'était pas un rêve, qu'il était bien de retour. Je murmurai d’une voix faible : « Ne pars plus Nath… Je ne pourrais pas le supporter une seconde fois… » je reprenais mon souffle, entre les pleurs, le coeur qui battait trop vite, je n'arrivais à respirer. J'ajoutai : « Tu m'as manqué... C'était horrible... » J'avais passé les pires années de ma vie, les deux pires années. Cette angoisse d'être tiré aux jeux et qu'il ne soit pas là pour m'apaiser, ses jours ennuyants qui sont passés et qu'il ne soit pas là pour me faire rire, m'énerver. J'avais un vide, un énorme vide dans ma vie... Je posais mes mains contre son armure. J'avais oublié pendant plusieurs minutes qu'il était pacificateur, c'était vraiment étrange. Je rigolais... Il était devenu pacificateur. Sérieusement, ça faisait bizarre. Le larmes mélangées aux rires, je devenais complètement folle.
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Spoiler:
désolée pour le retard et pour cette réponse minable., je suis vraiment désolée tu m'en veux pas ?! hein !
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Sujet: Re: game over (nathanaël) Sam 30 Juin - 16:07
Tabatha s’était retirée de l’étreinte de Nathanaël. Il ressentit un léger pincement au cœur lorsqu’elle se retira, il aurait préféré la garder dans ses bras un peu plus longtemps, la sentir près de lui encore un instant, ces petits moments lui paraissaient si lointain, comme si cela faisait plus de deux ans qu’il en avait privé, comme s’il s’agissait d’un rêve d’enfant. Se regardant les yeux dans les yeux, Nath’ ne prononça pas un seul mot, il la regarda, elle avait grandit, son visage s’était durcit et ses traits se faisaient plus profonds. Elle avait mûrit. Lui aussi avait dût changer, il le savait, avec de nombreux kilos de muscle en plus et l’uniforme sur le dos, il n’était plus le même. Il observait le visage de Tabatha jusqu’à ce qu’elle se mette de nouveau à pleurer. Mais qu’avait-il dit pour qu’autant de larmes coulent une nouvelle fois ? Il était un idiot ! Voilà ! Un véritable idiot qui ne sert qu’à faire souffrir les gens ! S’insultant intérieurement, Nath’ n’osa pas se rapprocher de celle qui fût sa meilleure amie, en fait, il n’osa pas bouger du tout. Debout comme un piquet, il resta silencieux. Cette fois, ce fût le tour de Tabatha de venir se blottir dans les bras du pacificateur, il l’entoura alors chaleureusement. Ses murmures étaient si bas qu’il dût se concentrer pour bien les entendre. « J’espère ne plus avoir à partir. » C’était vrai, il l’espérait au plus profond de lui. Mais le jour où il recevrait l’ordre de mutation dans un autre district, que devrait-il faire ? Partir en laissant une nouvelle fois sa meilleure amie seule ici ? Ou refuser l’ordre et abandonner sa carrière de pacificateur ? Un ordre était un ordre, cela pourrait bien lui coûter la vie. Il secoua légèrement la tête, il ne valait mieux pas y penser maintenant. « Toi aussi tu m’a manqué, mais je suis là maintenant. » Il se voulait être réconfortant.
Alors qu’ils étaient l’un dans les bras de l’autre, dans un moment de sérénité, Tabatha se mit à rire sans prévenir. Un mélange de rires et de pleurs qui la faisait paraître un peu pour une dingue. Ecarquillant les yeux d’un air choqué, Nath’ ne comprit absolument rien à ce qu’il se passait. « Euh… Pourquoi tu rigoles comme ça tout à coup ? » Il avait l’air d’un attardé avec ses yeux grands ouverts de surprise et son air d’ahuri. « Tu rigoles souvent comme ça toute seule maintenant ? » demanda-t-il d’un air amusé. Ce rire, ce simple rire lui avait tellement manqué. Les yeux pétillants d’amusement, Nathanaël entreprit de faire un petit tour pour se dégourdir les jambes. « Accepterais-tu de me faire visiter le district et ses changements ? Tu pourrais me raconter ce qu’il s’est passé durant ses deux loooongues années. » Tendant son bras à Tabatha, Nath’ lui adressa un petit sourire. « Alors ? »