PRENOM(S) ϟ oria. prénom peu courant mais dont la sonorité originale a plu aux époux devonshire, et ils décidèrent donc de le donner à leur première fille ; NOM ϟ devonshire. un nom ni reconnu, ni commun, rien de particulier à noter ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ née un 10 janvier, par un jour neigeux, elle est âgée de vingt ans  ; DISTRICT ϟ 8. parce qu'on vit tous quelque part ; METIER ϟ oria est modéliste. elle donne vie et forme aux idées de son patron, un vieux styliste du district ; SITUATION CIVILE ϟ célibataire.  ; ALLEGEANCE ϟ pro-rébellion. je me fie à l'avis de mes parents sur ce sujet, ne sachant pas vraiment quoi en penser moi-même. Je me suis mise dans la tête qu'ils avaient raison, et j'y crois fermement. Cependant, je ne le crie pas sur les toits ; GROUPE ϟ sacrified lambs ; CREDIT ϟ tumblr.

QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? Je sais que c'est le Capitole qui nous permets de vivre aisément, moi et ma famille. Mais pour tout vous dire, je déteste ces gens. Nous n'avons rien en commun, nous n'avons pas les mêmes valeurs. Pour moi, ce ne sont que des êtres sans coeur, je les méprise, même si je ne le crie pas haut et fort.
QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? Les jeux m'angoissent et me dégoutent profondément. Regarder des enfants s'entre-tuer, c'est abominable, et je ne pourrai jamais le comprendre. C'est un principe cruel, atroce, barbare.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA MORT D'ARABELLA EVERGLADE ET DE SON MARI ? C'est une histoire triste et tragique, surtout si l'on pense à leur enfant. Cependant, c'est presque une "habitude" de regarder les tributs mourir. Mais cette année était différente, il n'y a pas de vainqueur. J'ai extrêmement peur des conséquences pour nous tous. J'essaie de ne pas y penser, mais c'est impossible et très effrayant. Nous savons à quel point le Capitole peut être cruel, et j'appréhende ce qu'ils nous préparent.
QU'AURAIS REPRESENTE OU REPRESENTERAIS POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? Si je me retrouvais dans l’arène, j'essaierais de faire de mon mieux pour m'en sortir, mais je ne sais pas si je tiendrais bien longtemps, et je ne m'imagine pas gagner. Les jeux pour moi représentent tout simplement ma mort inévitable, et j'essaierais de l'accepter, d'être forte pour mes proches. Mais au fond de moi, je serais terrifiée.
QUELS SERAIENT OU A ETE OU AURAIENT ETE VOS ATOUTS DANS L’ARENE ? Je me débrouille avec un arc. Et je suis quelqu'un d'assez maligne, qui réfléchit beaucoup avant d'agir. Cependant, je suis aussi très anxieuse et je me questionne sur ma capacité à tuer, j'ignore si j'en serais capable. Mais mon atout premier dans l'arène serait inconsidérablement ma ruse, j'userais de stratagèmes complexes pour troubler mes adversaires.
QUEL SERAIT L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS EMPORTERIEZ DANS L’ARENE ? Un jour ma mère m'a offert un joli collier fait entièrement de perles blanches et noires. Il n'est pas somptueux, il est relativement banal en fait. Mais j'y tiens, car c'est un collier qui se transmet de mère en fille dans la famille. Si je devais partir pour l'arène, c'est l'objet que j'emporterais. Ou peut-être l'offrirais-je à Lula avant d'y aller pour qu'il reste dans la famille. A vrai dire, je n'y ai jamais songé.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPECIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? Nous avons de la chance, dans la famille, de vivre aisément. Nous ne manquons pas de nourriture, ni d'argent. Je suis consciente de la chance que nous avons, et quand je le peux, je fais de mon mieux pour aider certaines familles qui n'ont pas cette chance. Car un peu de générosité, c'est un peu d'espoir. Quant à la spécialisation du district, je suis heureuse de faire partie de celui-ci. Le textile et la mode sont des univers fascinants pour une jeune fille.

Le cœur battant à tout rompre, son corps tout entier tremblant de peur, Oria Devonshire attendait le verdict, attendait le fameux nom qui serait tiré au sort d'un moment à l'autre. Elle se trouvait sur la grand place du district huit, le district dans lequel elle avait toujours vécu, le district du textile. La famille Devonshire n'avait pas à se plaindre de ses conditions de vie, ils ne manquaient de rien, c'était une chance, Oria en était consciente. En compagnie des camarades de son âge, elle attendait, fixant le sol sans le voir. La femme du Capitole avançait désormais la main vers la boule qui contenait les noms, Oria le savait sans même la regarder car la jeune fille à côté d'elle retenait son souffle, aussi pétrifiée qu'elle pouvait l'être elle-même, du moins si c'était possible. Oria pensait à sa petite sœur Lulabee, qui attendait un peu plus loin avec ceux de son âge. Même si les prises de tête entre les deux sœurs étaient fréquentes, l’aînée ne pouvait s'empêcher d'être terrifiée pour sa petite sœur, d'ailleurs, elle savait bien au fond d'elle qu'elle avait plus peur pour Lula que pour sa propre personne. Elle se fichait pas mal d'être choisie, et elle s'était fait une promesse : si Lula était tirée au sort, elle se porterait volontaire à sa place sans hésiter. Rien ne la ferait changer d'avis, bornée comme elle était. Tout d'abord parce que l’aînée était davantage préparée aux Jeux que sa sœur, elle savait tirer à l'arc par exemple et avait quelques notions de survie. Ensuite, parce que Lula, aussi irréfléchie et impulsive qu'elle pouvait l'être, aussi agaçante et exaspérante qu'elle l'était constamment, restait sa petite sœur, et elle ferait tout pour la garder en vie, même si cela devait signifier sa propre mort dans l’arène.

Difficile à croire quand on côtoie au quotidien les sœurs Devonshire. Constamment en désaccord sur tout, toujours à se crier dessus, s'exaspérant au plus haut point l'une l'autre. C'était à croire que Lula avait un don, celui de mettre en rogne sa sœur. Celle-ci était constamment lassée de son côté prétentieux, de son désir de faire mieux que tout le monde, de son égoïsme. Oui, c'était le mot. Lula ne daignait que très rarement donner un coup de main à la boutique familiale, comme si ce n'était pas digne de sa petite personne. Oria quant à elle n'hésitait pas à épauler ses parents même quand ceux-ci lui demandaient de faire un peu autre chose, d'aller prendre l'air pour changer. Mais celle-ci refusait, elle voulait aider tout simplement, donner de son temps, faciliter la vie de ses proches, contrairement à Lula qui était constamment le nez sur ses feuilles, à griffonner de fichus dessins pour ce fichu styliste du Capitole qui l'avait recrutée, et qu'Oria, il fallait bien l'avouer, trouvait bien louche. Elle-même consacrait son temps à la même occupation que sa sœur, mais elle, elle n'avait pas eu la chance d'être engagée par un Dieu tout puissant du Capitole. Elle travaillait pour un styliste qui approchait de la retraite, et qui vivait dans le district huit, tout comme elle. Il aimait un peu trop la bouteille au goût de son apprentie, mais celle-ci se taisait car elle avait eu beaucoup de mal à décrocher un boulot. Oui, il fallait l'avouer, sa sœur, qui n'avait même pas encore terminé ses études, la dépassait au niveau professionnel. Même si Oria savait prendre sur elle-même et réfléchir avec sagesse aux événements, le fait que Lula le lui rappelle à la moindre occasion avait de quoi la mettre en rogne, la faisait bouillir de l'intérieur. Ce n'était pas juste, car elle-même se démenait depuis deux ans, et sa petite sœur, qui n'était même pas en âge de travailler et qui n'avait même pas bouger le petit doigt, se débrouillait mieux qu'elle. Était-elle jalouse ? Atrocement, elle ne pouvait s'en empêcher, même avec la meilleure volonté du monde.

Le silence qui pesait sur la grande place permettait d'entendre chaque mouvement de la femme du Capitole. Celle-ci fouillait parmi les papiers sur lesquels étaient inscrits les noms, mélangeant bien, prenant son temps. Chaque seconde était un supplice, une torture. Nous étions à l'aube des 75èmes Hunger games et tout Panem retenait son souffle à ce moment précis. La Moisson, le tirage au sort des futurs tributs, des futurs enfants, adolescents, qui devraient se battre jusqu'à la mort afin d'offrir un peu de distraction à la population du Capitole. La femme semblait fouiller infiniment parmi les petits bouts de papier. Toujours déterminée à prendre la place de sa sœur s'il le fallait, Oria ressentit une vive douleur dans son bras gauche. Terrorisée plus que jamais, elle se rendit compte qu'elle était tellement anxieuse que les ongles de sa main droite s’enfonçait de plus en plus dans la chair de son bras gauche, d'où la douleur fulgurante. Chaque seconde semblait une éternité, chaque battement de son cœur semblait résonner tant tout son corps. Puis enfin, la délivrance. Ce n'était pas Lula qui venait d'être choisie, ni elle-même. Elle pouvait respirer à nouveau normalement, elle pouvait continuer à vivre sa vie. Du moins pendant un an, jusqu'aux prochains Jeux.