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 NALE • retour aux sources ?

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MessageSujet: NALE • retour aux sources ?   NALE • retour aux sources ? Icon_minitimeLun 26 Mar - 19:45
NALE • retour aux sources ? 2q1e4hy
“ Et aujourd'hui, il n’a toujours pas oublié cette visite, tout comme moi d’ailleurs. „


topic avec Nale L. Targethnam

« Pourquoi il y a du monde là bas Lena à ton avis ? ». Une foule d’individus s’était regroupée sur la place du district onze, dégageant un certain brouhaha agaçant. Je regardais Lena, avec un regard interrogateur. Lena, c’était une jeune adolescente, de mon âge et tout comme moi, elle travaillait dans les vergers. On avait du, aujourd’hui, collaborer ensembles. « J'sais pas Erin. C’bizarre. » Puis, une intuition vint me traverser l’esprit, comme un éclair. « Je sais… C’est ce foutu jour de merd… ». Je ne pris pas la peine de finir ma phrase, j’étais déjà partie en direction de ce brouhaha infernal pour vérifier si j’avais raison. Si ça m’était pas venu plus tôt à l’esprit, c’est parce que tout simplement je m’en foutais de ce genre de festivités. Je trouvais ça débile de faire subir un tel rituel aux vainqueurs. Comme si c’était vraiment nécessaire et comme si on allait tomber dans le panneau… Selon moi, en faisant ce genre de cérémonies, c’est nous prendre en même temps pour des imbéciles et j'aime pas ça. Me frayant un passage, je demandais pardon à toutes les personnes qui me gênaient pour pouvoir passer et arriver au centre. Loin d’être intéressée par cet événement, je restais quand même têtue et bornée. Je voulais savoir même si j’étais sure de moi. Arrivée au centre – uniquement quatre personnes me séparaient de lui – j’en avais enfin la preuve devant mes yeux. C’était la visite annuelle d’un vainqueur. J’avais tout simplement oublié que c’était aujourd’hui. Cependant, ne pensez pas que j’en étais heureuse…

« Alors c’est pour ça tout ce brouhaha ? » lançai-je, un regard blasé posé sur lui, soit un garçon de quatorze ans. « Un brouhaha qui m’exaspère, d’ailleurs !.... » Je fis mine de rire, mais celui ci ressemblait plus à un rire nerveux. En m'entendant, certains habitants avaient préféré partir ou du moins se taire. Me connaissant de plus en plus, ils ne voulaient pas affronter mon sale caractère. « C’est rien qu'un Vainqueur des Jeux. Rien de plus. Quelqu'un qui a su gagner certes, mais au dépriment d'autres personnes qui ont du mourir... » Loin de là de vouloir m’attirer les foudres du jeune gagnant des Jeux de la Faim, mais cette barbarie avait tout simplement le don de mettre mes nerfs en pelote. Mais le jeune garçon dériva son regard enfin sur ma personne, puis me sourit gentiment comme s’il comprenait mon dégout et me répondit. « Avant de m’attaquer aussi brutalement, permets-moi de te donner mon prénom ?!… ». « Et oh ! Je sais comment tu t’appelles. » rétorquai-je, sèchement. « T’es Nale Targ… Targethmun… Targethly… ». Son nom m’échappait. « Targethnam à vrai dire » finit-il par ajouter avec un clin d’œil de sa part. Surprenant comme gagnant. Un jeune garçon âgé seulement de quatorze ans qui agissait de cette manière, après un tel jeu c’était carrément … Incroyable. C’était certainement la première fois que j'en voyais un autant… différent des précédents. Contre toute attente – en faite je m’attendais à un garçon très arrogant et fier d’avoir gagné les Jeux de la Faim - j’en perdis le souffle pendant un court instant.

Puis, un murmure vint me chatouiller les oreilles. « Tu devrais quand même t’excuser tu penses pas ? » C’était Lena, que j’avais oublié quelques minutes auparavant, en haut du chemin. Elle venait de me rejoindre se frayant comme moi un passage pour arriver à ma hauteur. « Je… Hm… Nale, ça te dit que je te fasse visiter le district ? Y a pas mieux que moi pour avoir une visite aussi digne que ton nom ! ». Aucun habitant n’ajouta une objection à ma requête. Donc, suite à un coup de tête brutal et surtout impulsif, je venais de prendre le statut de guide pour une visite du district onze. Il avait quatorze ans, moi seulement treize. « Moi je suis pour ! Ca sera avec plaisir ! ». Il me sourit, toujours avec la même gentillesse. Je commençais sérieusement à m’en vouloir d’avoir eu un tel comportement alors que je ne le connaissais même pas – même si je l’ai vu à la télé car rappelons le qu’on nous oblige à regarder cette horreur… Alors, je me mis à sourire doucement tout en lui répondant. « Je m’appelle Erin. Viens je vais te montrer le plus beau paysage que tu n’as jamais vu. Même dans ton district. ». Il me regarda avec étonnement, et je me mis à rigoler. « Oui, oui, je te jure. Attends qu’on y arrive. Je te promets que tu te souviendras de ce moment, pendant longtemps. ». Et aujourd'hui, il n’a toujours pas oublié cette visite, tout comme moi d’ailleurs.

Sous un ciel qui tend vers un dégradé de couleurs entre le bleu, l’oranger et le rose, le souvenir commence à se dissiper. Assise sur un banc, légèrement éloignée de chez moi, j’attends qu’il arrive. Depuis une semaine, je commençais à ressentir une certaine nostalgie du passé. Aujourd’hui, Nale doit faire sa visite annuelle dans le district onze. Et jusqu’ici, je suis restée son guide attitré – à sa demande et comme je lui avais promis d’ailleurs quelques années plus tôt. Normalement, j’aurais du attendre ce jour là avec impatience, comme chaque année. Mais le gout de l’amertume m’avait envahit la bouche depuis déjà quelques jours, à l’approche de la visite annuelle de Nale bien que je reste toujours très impatiente et excitée à l’idée qu’il revient enfin. Car oui, son retour m’est toujours autant vital ignorant exactement la raison de ce besoin que je ressens encore malgré le passé qu’on a pu connaitre. Et je suis toujours comme une gamine de cinq ans, face à son cadeau de Noël, car moi aussi j’ai les yeux qui pétillent de bonheur lorsque je peux le voir. Malheureusement, on connaît tous un passé et celui ci peut laisser des traces plus ou moins marquantes et blessantes. A présent, entre Nale et moi, c’est différent… Comme étrange. On a perdu ce lien de proximité intense, depuis ma rencontre avec Alejandro et aussi depuis qu’il a commencé à collectionner les filles. Pris de jalousie tous les deux, nos chemins ont pris deux directions différentes... Pour moi, le petit garçon de quatorze ans qui m’avait surpris lors de sa première visite dans le onzième district avait comme disparu au fil des années.


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Nale L. Targethnam
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ϟ 1ERE MOISSON : 26/02/2012
ϟ MESSAGE : 1155
ϟ AVATAR : Liam Hemsworth
ϟ DISTRICT : Originaire du 4, il est est actuellement un fugitif dans le 13.
ϟ AGE : 25 ans. Il a gagné la 64ème édition des jeux à 14 ans.
ϟ METIER : Il est assigné à l'intendance dans le 13, en cuisine.
ϟ LIFESTYLE : Le niveau de vie est correct et surtout équitable à chaque habitant, merci le 13. Mais sachant qu'il est un vainqueur et qu'il est originaire d'un district assez riche, il n'a jamais eu à se plaindre.
ϟ HUNGER GAMES : non
ϟ RÉBELLION : pour
ϟ COMPÉTENCES : SURVIVOR
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MessageSujet: Re: NALE • retour aux sources ?   NALE • retour aux sources ? Icon_minitimeSam 31 Mar - 13:13

Regarder défiler le paysage était l’un des petits plaisir que j’avais en prenant le train et en voyageant à travers tout le pays. Si mes visites dans les districts ne me mettaient pas forcément en joie, je pouvais au moins profiter de ça. Et aujourd’hui, il s’agissait du Onze. Et qui disait Onze me faisait penser à Erin. Toujours. Elle était pour ainsi dire une amie d’enfance ; une des plus chères que j’avais. Je me souvenais de notre rencontre, ce jour où je me suis rendu dans son district pour ma victoire. Elle était d’une année plus jeune que moi, et je n’étais moi-même pas vieux ; mais elle s’est affirmée d’un coup. Et je ne pouvais pas lui en vouloir de penser que je n’étais qu’un vainqueur sanguinaire parmi tant d’autres. J’étais fier d’avoir gagné, ou du moins, je devais faire en sorte de le paraître. J’étais un carrière, après tout, et je n’avais que quatorze ans, à l’époque, de quoi s’assurer qu’on se souvienne de moi. Mais ça ne voulait pas dire que l’on m’appréciait. Au début, c’est ce qu’il se passa avec Erin, et je dus m’affirmer pour qu’elle se détende. Mon nom la fit bafouiller, et c’est ce qui me décoinça à mon tour. Alors elle me proposa de me faire visiter le district, ce que j’acceptai avec grand plaisir. Et je ne l’avais jamais regretté. Vu l’époque à laquelle nous nous étions connus, nous pouvons dire que nous sommes de véritables amis d’enfance. Et avec mes visites dans le Onze, nous avons grandi ensemble, en quelque sorte. Nous étions vraiment très proches, malheureusement, à défaut de se considérer comme frère et sœur, nous avions peu à peu baigné dans une jalousie réciproque. Depuis qu’elle avait Alejandro, je n’appréciai pas qu’elle préfère passer du temps avec lui plutôt qu’avec moi, sachant que je ne passais pas tous les jours dans le Onze. En contrepartie, elle avait vu d’un mauvais œil le fait que je collectionne les filles, avec mon statut de vainqueur, malgré que je lui aie bien rappelé que c’était à cause du Capitole que j’avais enchaîné les aventures. Je m’étais cherché des excuses qui n’étaient qu’à moitié vraies, puisque j’acceptai moi-même les avances de quelques jeunes femmes qui n’étaient pas forcément envoyées par le Capitole.

Alors oui, nous nous apprécions toujours énormément, mais plus rien n’était pareil. Il y avait une espèce de tension gênante qui régnait, même si nous faisions tout pour passer outre. Je n’aimais pas me prendre la tête ainsi pour rien, surtout pour quelqu’un qui comptait autant. Et c’était ce à quoi je pensais en arrivant à la gare du Onze. C’était cette fois ma venue officielle annuelle dans le district, pas comme quand j’étais venu voir Prue. Je me devais de passer à la Mairie saluer les gens les plus importants de l’endroit, ainsi que faire un tour au Village des Vainqueurs exprimer mes amitiés à ceux qui avaient eu la même « chance » que moi durant les Jeux. Mais je n’avais pas envie de me forcer à faire ça d’abord. Et puis, je lui avais dit que je viendrais.

C’est donc vers la maison d’Erin que je me dirigeai en premier. Je ne savais pas vraiment quelle attitude adopter, dans le doute je préférai être calme et posé, avec un sourire qui se voulait sincère. Il l’était, mais j’appréhendais son attitude à elle, si elle allait faire la tête, ou si elle allait m’accueillir comme les années précédentes, quand tout allait bien. Elle devait comme à son habitude me trimballer à travers le district à la recherche d’endroits que je ne connaissais pas encore. C’était une sorte de tradition, comme le premier jour où nous nous étions rencontrés. On se racontait notre vie le temps où nous avions été séparés, ce que nous pensions de tel ou tel événement, ou même la pluie et le beau temps. C’était une relation infiniment belle, si tant est qu’elle n’était pas interrompue par notre jalousie réciproque. J’arrivai enfin près de chez elle, et je savais que je ne l’y trouverai pas. Alors je déviai ma trajectoire en direction de quelques arbres non loin, ou je savais qu’elle m’attendait sur un banc, positionné devant la végétation. Et je la vis, là, radieuse, du moins dans son apparence, comme toujours. Ses cheveux blonds qui flottaient dans le vent me feraient toujours sourire. Je m’avançai vivement, maintenant que je l’avais repérée ; et ni une ni deux, je n’attendis pas qu’elle tourne les yeux vers moi ni qu’elle se lève. Je me plantai sur le banc, et la pris dans mes bras.

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MessageSujet: Re: NALE • retour aux sources ?   NALE • retour aux sources ? Icon_minitimeSam 31 Mar - 16:13
“ Des fois, dans certaines situations, les mots manquent et c’est là où le regard et les gestes parlent à la place des mots. „


« Je ne viendrais pas travailler demain matin, mais peut être l’après midi ou en fin de journée. » avais-je dis à Léo, hier en rentrant les dernières cagettes de fruits. Il m’avait regardé, un sourire malicieux accroché sur ses lèvres. « Pas de souci, mais je m’en doutais en faite. ». J’avais arqué un sourcil, surprise par une telle réponse. C’était tellement évident ? Léo avait éclaté de rire observant l’expression débile de mon visage. « Ca paraît une évidence, Erin. Je sais que tu attends ce jour avec impatience. Tu n’as jamais travaillé ce jour là. Donc, tu ne travailleras jamais. Et je remercie Nale, car grâce à lui, tu te reposes correctement au moins UNE fois dans l’année. » J’avais souris doucement, mais toujours autant étonnée par les paroles de Léo. Mais après tout, il avait raison. Jusqu’ici, je n’avais jamais travaillé le jour où Nale faisait sa visite annuelle dans le onzième district. Et même si on s’était un peu éloigné, je n’avais jamais repris le travail ce jour là. De toute façon, je ne pouvais pas car même si entre Nale et moi c’était à présent différent, je restais son guide et je devais lui faire visiter le district et lui montrer – s’il y en avait encore – des endroits qui lui étaient encore inconnus. « Je suis désolée Léo mais c’est comme ça. Maintenant, après réflexions, je préfèrerai travailler avec toi et t’aider. Mais comme chaque année, je lui dois une visite du district. » J’avais soupiré doucement, en baissant les yeux. Cependant, au fond de moi, je savais que Léo n'allait pas me croire et il n’avait pas tord de ne pas m’écouter.

Alors, il s’était rapproché de moi, avait pris la cagette que j’avais dans les bras pour la poser avec les autres. Enfin, il avait relevé mon menton pour que je puisse le regarder. Léo, c’était comme un second père étant donné que le mien était de plus en plus souffrant… Léo, il arrivait à tout dissimuler dans mes paroles, mes geste ou encore dans mes yeux. « Erin, je pense que je commence sérieusement à te connaître. Je refuse que tu viennes travailler ce jour de l’année car t’apprécies énormément Nale, et je le vois bien dans ce regard. – avec son doigt il avait délicatement fait le tour de mes yeux avec une tendresse infinie – Tu restes toujours émerveillée à l’arrivée de ce jour. Tu sembles un peu plus joyeuse quand tu sais que Nale va bientôt venir au district pour faire sa visite. N’essaies pas de me prouver le contraire ou de te le prouver à toi même, t’aimes énormément Nale et c’est pour ça que tu es jalouse. » Il avait fini par un sourire doux et tendre. Enfin, Léo avait déposé sur mon front un baiser paternel. Hélas, il avait raison du début jusqu’à la fin mais je refusais d’y croire.

J’ai décidé d’attendre Nale dans le petit bosquet qui se situait tout près de chez moi. J’aime la forêt, la nature, les fleurs… Et quand je suis dans cet environnement, j’oublie enfin tous mes soucis car je m’évade dans un monde complètement différent de celui dans lequel je suis obligée de vivre. La plupart du temps dans mes souvenirs les plus joyeux, comme le jour où j’ai rencontré Nale pour la première fois et cette première visite que je lui avais donné. Ca avait été un jour magnifique, que je ne pourrais jamais oublier même si la relation que j’ai avec Nale a quelque peu changé. Je respire doucement, profitant de cette fraicheur matinale. La journée promettait d’être chaude. Elle allait certainement ressembler à celle d’hier. A présent, les grosses chaleurs commençaient sérieusement à s’annoncer, même si le printemps venait à peine de remplacer le rude hiver qu’on avait du subir – malheureusement, pour ma part dans d’atroces conditions.

Pensive - peut être un peu trop d’ailleurs – je ne remarque pas Nale qui se dirigeait vers moi. Au lieu de ça, je me pose plus la question suivante : quand est ce qu’il allait venir me voir ? Est ce qu’il allait à la Mairie avant de venir me voir ? Ou plutôt a-t-il se rendre avant aux quartiers de vainqueurs du district ? Cependant, à cette heure ci – trop matinale pour aller à la Mairie selon moi – Nale ne devait plus trop tarder puisqu’il ne pouvait aller ailleurs car c’était bien trop tôt pour. Si j’avais su que Nale se trouvait simplement à quelques mètres de moi, prêt à me prendre dans ses bras, les questions auraient été inutiles… Bref, je n’ai jamais dis à Nale où me retrouver lorsqu’il arriverait au onzième district, mais à chaque fois, il arrive à me trouver. Alors je ne me fais pas de souci. Il sait beaucoup de choses sur moi, dont mon gout prononcé pour cet endroit et ce banc.

Puis, je sens soudainement une emprise sur moi. Comme si c’étaient des bras. Je sors alors de mes pensées pour atterrir dans la réalité. Et là, sans même tourner le regard, je savais que c’était dans ses bras que je me trouvais à cet instant précis. Ca ne pouvait être personne d’autre. Ni Caleb, ni Léo, ni Lena… Quand il s’agit de lui, tout est différent et je ressens comme si c’était à l’intérieur de moi. Alors je souris grandement, joyeuse de son arrivée, et je pose mon regard bleu-émeraude sur son visage. Il venait de se jeter sur moi sans prendre la peine de m’adresser quelques mots. Des fois, dans certaines situations, les mots manquent et c’est là où le regard et les gestes parlent à la place des mots. Alors je reste pendant quelques minutes silencieuses, souriante, dans ses bras. J’aime bien aussi cet endroit. Je me sens en sécurité. Même si notre relation a changé, Nale reste quand même cet ami d’enfance ; celui avec qui vous avez grandit. Tous les deux, on a conquéri le monde, notre monde. Pendant ce silence – loin d’être oppressant pour moi – mon regard en disait bien trop long… Je suis à la fois joyeuse de le voir enfin, mais cette amertume reste figée dans mes yeux. Il manque un truc. Mais je ne sais pas quoi. Puis une interrogation envahit mon esprit : comment devais-je me comporter avec lui ? Comme autrefois ? Ou différemment ?

Finalement, je prends une inspiration tout en me dégageant de cette protection masculine que j’aime tant malgré tout. Je prends alors la parole. Ma voix semble douce, mais me connaissant, Nale sentira que ma voix pouvait encore une fois me trahir. Hélas, je n’arrive pas à enlever cette froideur qui me rongeait la gorge. « Bien le voyage en train ? Tu dois avoir pris l’habitude maintenant non ? ». Voici les paroles prononcées. Et malheureusement, elles sont loin de ressemblées à celles que j’aurais voulu dire : « Je suis contente de te revoir enfin. Tu m’as manqué. » Pourquoi je ne les ai pas dites ? Je l’ignore.


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Nale L. Targethnam
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ϟ 1ERE MOISSON : 26/02/2012
ϟ MESSAGE : 1155
ϟ AVATAR : Liam Hemsworth
ϟ DISTRICT : Originaire du 4, il est est actuellement un fugitif dans le 13.
ϟ AGE : 25 ans. Il a gagné la 64ème édition des jeux à 14 ans.
ϟ METIER : Il est assigné à l'intendance dans le 13, en cuisine.
ϟ LIFESTYLE : Le niveau de vie est correct et surtout équitable à chaque habitant, merci le 13. Mais sachant qu'il est un vainqueur et qu'il est originaire d'un district assez riche, il n'a jamais eu à se plaindre.
ϟ HUNGER GAMES : non
ϟ RÉBELLION : pour
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MessageSujet: Re: NALE • retour aux sources ?   NALE • retour aux sources ? Icon_minitimeJeu 26 Avr - 18:29

Cette étreinte douce et passionnée à la fois était un grand soulagement pour moi. Notre relation avait en un sens tellement changé qu’à chacune de mes visites, je craignais que nous soyons trop gênés ou agacés pour arriver à rester en la présence de l’autre. C’était donc réellement agréable de pouvoir la serrer ainsi dans mes bras sans avoir à me soucier de si c’était la bonne attitude à avoir ou non. Je n’avais pas hésité, et elle ne m’avait pas repoussé, c’était tout ce qui comptait. Le sourire qu’elle avait affiché en plongeant son regard dans le mien et sur mon visage m’avait rassuré et m’avait rempli de confiance et de joie. C’était la Erin que j’aimais – sans mauvais jeu de mots. Je frottai son dos de ma main et elle s’éloigna finalement de mes bras. Et alors qu’elle m’adressa la parole pour la première fois, je sus que quelque chose clochait quand même. Pas forcément quelque chose de nouveau, mais une gêne persistait. Je n’aimais pas ça, mais je m’efforçai de sourire autant qu’elle s’efforçait de paraître calme et douce.

« Bien le voyage en train ? Tu dois avoir pris l’habitude maintenant non ? ».

Je hochai la tête en signe d’approbation. J’aimais les voyages en train, ça m’apaisait. Ça m’éloignait de toute l’agitation du district, même si je m’y sentais chez moi. Et le train roulait à une telle vitesse que j’avais l’impression de voler. Un peu comme quand je suis en mer, c’était agréable et ça me rappelait mes heures de pêche en mer, seul, et serein.

« Avec le temps j’ai effectivement pris l’habitude oui… Et c’est peut-être pas plus mal. Imagine si je n’aimais pas ça… »

Il était sûr que si les voyages en train m’insupportaient, j’aurais été plutôt mal loti, étant donné la fréquence à laquelle les vainqueurs devaient se déplacer. Je pouffais nerveusement après ma propre réplique. Des échanges de banalités. Voilà ce à quoi nous étions réduits, du moins pour le moment. Et je trouvais ça triste. Nous avions partagés tellement de choses que devoir trouver un sujet de conversation qui ne soit pas embarrassant était plutôt une épreuve. Mais loin de vouloir rester dans une ambiance presque désagréable malgré les apparences – il était clair que nous nous efforcions de paraître enthousiastes et sincères -, je fis avancer les choses en lui prenant sa main. C’était un geste désinvolte et sans arrière-pensée. J’aimais tout simplement avoir ses doigts entre les miens, ça avait toujours été ainsi. Quand on a une relation telle que la nôtre, à avoir quasiment grandit ensemble, avoir ce genre d’attentions n’avait pas une signification première comme on pourrait le penser. Bien qu’une certaine jalousie ait eu lieu entre nous… et du coup ça me faisait douter. Pour chasser cette impression, je me redressai et tirai sur sa main toujours dans la mienne pour qu’elle se lève à son tour.

« On marche un peu ? »

C’était un réflexe. Depuis notre rencontre je passais mes visites à en apprendre plus sur le district, découvrir des lieux que je ne connaissais pas encore grâce à elle. Alors même si je n’avais pas de suite pensé à visiter certains endroits cette fois, marcher à ses côtés était devenu un mécanisme, surtout par un temps aussi doux. J’apportai sa main à ma bouche et y déposai un baiser sur le dessus.

« Alors, le travail se passe bien ? »

Aïe, je n’aurais pu faire mieux. Moi qui voulais détendre l’atmosphère, voilà que je lui parlais de ses mauvaises conditions de vie. Décidément, il fallait qu’on arrive à se dérider, parce que la nervosité n’était de toute évidence pas mon fort. Je cherchais comment me rattraper.

« Tu sais que si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux me demander, pas vrai ? »

Au moins ça, c’était vrai. Je n’avais pas gagné tout cet argent grâce aux Jeux pour ne pas en faire profiter les personnes chères à mes yeux. Mes parents étaient les premiers à en profiter, mais je voulais que mes amis puissent compter dessus également. Je n’utilisais de toute façon pas ma richesse de façon extravagante. Alors si je pouvais aider les autres avec ça, j’en étais heureux.

706 mots.
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MessageSujet: Re: NALE • retour aux sources ?   NALE • retour aux sources ? Icon_minitimeSam 28 Avr - 20:25
“ Car oui, j'étais heureuse de le revoir. Car oui, je l’aimais toujours. „

Au fond de moi, j’aimais toujours Nale – non je ne parle pas de sentiments amoureux. Et, à l’intérieur de lui il restait ce Nale ; celui que j’ai toujours aimé. On restera aussi toujours ces deux gamins qui auront grandi ensembles et qui ont construit leur monde à leur manière. On ne pourra jamais le nier et moi, je ne pourrais jamais lui en vouloir indéfiniment. Par conséquent, envahie par tous ces sentiments, je ne l’avais pas repoussé lorsqu’il s’était jeté sur moi pour me prendre dans ses bras. Ainsi, j’avais eu le droit à une étreinte passionnée et tendre que je lui avais redonné, trahissant le bonheur que j’avais ressenti pendant ce court instant. Car oui, j'étais heureuse de le revoir. Car oui, je l’aimais toujours.

Malheureusement, comme si j’étais possédée par une autre Erin, ou encore par une force qui m’était inconnue, j’avais quitté son étreinte quelques minutes plus tard, laissant place à un visage gêné. A présent, je suis mal à l'aise lorsqu'on est ensemble. La relation qui nous avait uni Nale et moi, avait bel et bien disparu. J’en soupire doucement, constatant mon geste quelque peu involontaire. Je parle histoire de rompre le silence, mais je ne dis pas les paroles que je veux. Second échec. Puis, il me répond d’une voix calme mais, je sens quand même qu’elle est accompagnée d’une légère nervosité. « Avec le temps j’ai effectivement pris l’habitude oui… Et c’est peut-être pas plus mal. Imagine si je n’aimais pas ça… ». A sa réponse, je lâche un petit sourire. Il est vrai que s’il ne s’était pas habitué au train, ça aurait été devenu une situation gênante. Puis, je finis par murmurer quelque chose… Comme si je voulais me parler à moi-même. Comme une pensée antérieure, mais une fausse. « Et on ne se serait jamais revu… » dis-je tout en soupirant, baissant les yeux. Je me demande pourquoi je dis de telles paroles… Car c’est loin d’être le sujet. Mais je hausse mes épaules. De toute façon, Nale n’a pas entendu. Du moins, je pense qu’il n’a pas entendu.

Puis finalement, Nale me prend ma main. Comme s’il désire changer l’atmosphère quelque peu stressante qui nous entoure. Je le laisse faire, tout en relevant mon regard vers lui. J’aime bien le regarder, l’observer. Je me souviens que je le faisais souvent dans le passé. Lorsque rien de tout cela ne s’était encore passé… Puis, je fixe un instant nos doigts entremêlés. Je remarque alors à quel point ce contact m’avait manqué. Et surtout, lui… Il m’avait tellement manqué. Je ne peux pas nier ce détail. « On marche un peu ? » me demande t-il tout en me levant en me tirant par la main. Je veux sourire. Lui donner un de ces sourires que je sais si bien faire. Mais malheureusement, la situation ne pouvait le permettre. Mon corps refuse d’obéir à mon cœur. Je soupire doucement, et discrètement. J’emboite le pas, me mettant au même rythme que celui de Nale – ou bien c’est le contraire. Je reste cependant silencieuse. Trop silencieuse, d’ailleurs. Finalement, Nale reprend la parole dans le but de tuer ce silence puisque je refuse toujours de parler. « Alors, le travail se passe bien ? ». Sa question me tire une grimace. Le fait-il exprès ? Ou bien, sommes nous obligés de nous réduire à ce genre de conversations – les plus ennuyeuse - ? Je soupire tristement. Je commence à être nerveuse ; je me mords la lèvre. « Nale… Je… » marmonne-je un instant, les yeux baisés. Mais Nale ne me laisse pas finir ma phrase. Il continue à parler trahissant sa nervosité, son stress, son embarras…Sa tristesse ? « Tu sais que si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux me demander, pas vrai ? » Seconde grimace. Le fait-il encore exprès ? Ne sait-il pas que je refuse toute aide depuis toute petite ? Je relève alors mon regard pour le fixer dans celui de Nale.

Mal à l’aise, je décide de stopper notre marche mais je ne romps pas pour autant notre lien – nos doigts entremêlés. « Nale. Tu as oublié que je refuse une quelconque aide ? Je n’aime pas… la pitié. Je suis… Désolée. Ce n’est pas contre toi… Enfin peut être que si. Enfin non ce n’est pas de ta faute ! ». Je ne sais plus quoi penser. Je suis perdue à vrai dire. Ou encore, à cause de cette nervosité qui s’était installée depuis le début de nos retrouvailles entre nous deux, je ne sais plus comment me comporter avec lui. Je soupire doucement, et je reprends la parole ne laissant pas le temps à Nale de répondre. « Les choses ont changé. Mais… La vie reste la même ici. Le travail dans les vergers et dans les champs. La famine. Et moi qui maigrit à vue d'oeil d’ailleurs… Et… ». Ma voix avait fini par se briser à la fin de mes mots. Je ne peux pas lutter davantage. J’ai besoin de lui. Que tout redevienne comme avant. « Nale… Je… Mon père va mourir. » Juste trois mots. Mais tellement lourds à porter. Et qui étaient tombés brutalement au sol. Alors c’est à ce moment là qu’une perle salée décide de rouler sur ma joue…

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