PRENOMS ϟ Blake, Siobhan. Elle doit son deuxième prénom à la soeur de son père, décédée dans une précédente édition des Jeux de la Faim ; NOM ϟ Viviès ; DATE DE NAISSANCE & AGE ϟ Née le quatorze avril, cela fait maintenant vingt et un an que la jolie Blake a vu le jour ; DISTRICT ϟ Blake réside au District 4, celui de l'eau et de la pêche ; METIER ϟ En raison des éléments de son district, Blake travaille évidement dans un métier en relation avec l'eau, elle est pêcheuse dans les fonds marins depuis qu'elle a dix huit ans, mais c'est beaucoup plus par obligation que par devoir, car comme sa famille est fortunée, le travail n'est pas essentiel, cependant elle aime beaucoup son travail qui lui permet d'échapper à la réalité ; SITUATION CIVILE ϟ célibataire ; ALLEGEANCE ϟ Blake est assez indécise sur la question, d'un côté, elle est partagée entre les espoirs que place sa famille en elle pour les Hunger Games, et de l'autre il y a cette idée de se rebeller qui germe dans son esprit ; GROUPE ϟ Sacrified Lambs ; CREDIT ϟ tumblr et livejournal

QUE PENSEZ-VOUS DU CAPITOLE ? Je suis mitigée. D'un côté, je trouve cela cruel et malsain de voler leur enfance à des innocents dans le but de distraire les habitants du Capitole, mais de l'autre, j'ai toujours été élevée dans l'idée de devenir une grande gagnante des Jeux, alors je suis entraînée à la survie depuis des années. Alors je ne sais que faire, que choisir, où donner de la tête, sur quel pied danser. Mais plus le temps passe, plus je me dis que je devrais me rebeller. Agir.
QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES JEUX ? L'effroyable cauchemar pour lequel je suis préparée depuis que j'ai atteint l'âge de marcher correctement. Je redoute d'être tirée au sort. Non pas que je ne sache comment me défendre ou comment tuer. La question serait plutôt de quelle manière, avec les mains, avec un couteau, avec une branche ? C'est tout simplement que je ne saurais si je pourrais être capable d'ôter la vie à un autre pour des raisons aussi ridicules. Mais si ma soeur venait à être nommé et que j'avais la possibilité de me porter volontaire, je le ferais, et ce sans l'ombre d'un doute.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA MORT D'ARABELLA EVERGLADE ET DE SON MARI ? J'étais révoltée. Je ne saurais en dire plus. Ils auraient put avoir une belle et heureuse vie, mais à cause de l'expiation, les choses se sont déroulées autrement. J'ai trouvé ça fortement injuste de la part du Capitole.. Mais ils n'ont jamais été cléments. Cependant, la mort de deux adultes ne me choque pas autant que les meurtres des enfants qui ont lieu chaque année. Vingt trois jeunes meurent chaque années. Et personne n'arrive à lutter contre cela. C'est ça, qui est révoltant à mes yeux.
QUE REPRÉSENTERAIS POUR VOUS DE PARTICIPER AUX JEUX ? La fierté de ma famille. Mais être nommée me terrifie. Pourtant, ce n'est pas comme si je n'étais pas entraînée. J'ai tellement peur de ne pas revenir. De ne plus jamais retourner au quatre si je m'en vais. Comment pourrais-je survivre malgré mon entraînement acharné depuis tant d'années ? Tout le monde est mort de peur dans l'arène, et quand on a peur, on a tendance à être stupide. Et les gens stupides sont des gens dangereux.
QUELS SERAIENT VOS ATOUTS DANS L’ARENE ? Je suis entraînée depuis que je suis en mesure de marcher à la survie, en prévision des redoutables Hunger Games auxquels ma mère exige que je participe avant mes vingt deux ans, l'âge fatidique qui stoppe la nomination des habitants à la moisson. En conséquent, je suis aussi habile au couteau qu'au harpon, je cours rapidement et sais à peu près m'orienter, mais je suis également souple et je sais nager en profondeur sans aucun problème. Oui, je suis une carrière. Il est vrai qu'il serait vraiment difficile de m'éliminer des jeux, car avec mon charisme, je pourrais avoir les plus faibles sans trop me forcer.
QUEL SERAIT L'OBJET PERSONNEL QUE VOUS EMPORTERIEZ DANS L’ARENE ? Si jamais je venais à pénétrer dans l'arène, le seul objet personnel que j'emporterais serait un collier très léger en argent ayant pour pendentif un petit poisson, il appartient à ma soeur et symbolise mon district.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA SPECIALISATION DE VOTRE DISTRICT, DE VOTRE NIVEAU DE VIE ? Je n'ai jamais eu l'occasion de voyager en dehors du district quatre. Cependant je peux vous dire que je l'aime, ce district. Il est agréable à vivre, lorsque l'on y vit sans problèmes financiers. Et puis, c'est chez moi. Et rien, oh non, absolument rien ne vaux son chez sois. Jamais je ne quitterais ce district. Pas même pour tout l'or du monde.

De tout les souvenirs que j'ai de la famille Viviès, elle m'a toujours apparue comme étant instable et fragile, comme si le moindre problème aurait le pouvoir de la faire voler en éclats.

Quand je jouais avec Blake au bord de l'eau, et ce depuis qu'elle était en mesure de marcher, ses parents nous interrompaient au bout d'une heure pour qu'elle aille s'entraîner. C'était ça, le vrai but de ses parents, leur vraie raison de vivre. Les Jeux de la Faim. Cruels, impitoyables. C'était dans cette arène qu'ils voulaient voir leur fille aînée tuer d'autres tributs. Des enfants qui ne seraient pas bien plus jeunes ou plus vieux qu'elle. C'était cet avenir sombre et triste qu'ils réservaient à la chair de leur chair.

A six ans déjà, elle savait vous trancher la gorge en moins de temps qu'il ne vous faut pour saisir une arme. Comme parfois les tributs tombaient dans une arène remplie d'eau, les parents de la jolie tête blonde lui donnèrent des cours intensifs de natation pour qu'elle soit largement avantagée vis-à-vis des autres tributs.

Mais une année plus tard, les choses changèrent. Sa mère mit au monde une deuxième fille, un beau bébé aux cheveux abondants blond comme les blés. Savait-elle ce qui l'attendait ? Savait-elle dans quelle famille elle tomberait ?

Oh, la famille Viviès n'était pas la pire de toutes. Chacun mangeait à sa faim, voir plus. La demeure était grande et belle, ils ne manquaient de rien. De rien, sauf d'amour. Et je pense que l'on peut avoir la famille la plus pauvres de toute que s'il y a de l'amour, tout va toujours bien. Et la famille Viviès était si brisée que les essaies de la mère Viviès étaient vains. On voyait bien qu'elle était fragile. Que n'importe quoi pourrait la briser, même un coup de vent.

« Maman, Lilas aussi devra s'entraîner ? » demanda avec inquiétude un jour Blake alors que sa cadette n'était âgée que de dix ans. « Evidemment. » lui répondit cette dernière sans même lever les yeux vers sa fille. Blake avait dix sept ans. Elle était devenue si agile et souple, sa silhouette s'était affinée, allongée. Elle avait développé un corps de naïade qui lui valait le regard de beaucoup d'hommes du district. Mais elle ne semblait pas s'en préoccuper. Elle, elle était beaucoup plus intriguée par un jeune homme du district quatre et ce, depuis l'enfance.

La réponse la choquait énormément. Et chaque jours, Blake voyait sa petite soeur s'entraîner à trancher des gorges. Elle était même devenue brillante dans cet acte à tel point qu'elle faisait les choses joliment. Comme si faire souffrir quelqu'un était un art. Un mois passait et le père de Blake décédait d'un arrêt cardiaque. Son père était le seul appuis qu'avaient les deux filles pour ne pas que leur mère, obsédée par la gloire et la fortune, sombre définitivement dans un entraînement extrêmement intensif et rude.

« A quoi servent ces jeux ? Je ne comprends toujours pas comment on peut laisser faire cela. C'est bête et méchant. » « Sache, ma chérie, que la vie n'est pas rose. Que les rêves sont fait de poussières. Ces jeux se révèlent, au contraire, êtres très utile pour les pauvres. » « A la seule condition que leur enfant gagne. Tu me laisserais vraiment partir.. comme ça, je veux dire, un grand sourire au lèvres alors que je ne reviendrais peut être pas ? » « Oui. Parce que tu reviendras, ma jolie. »

La mère de Blake porta sa tasse de thé à ses lèvres et fit un sourire ridicule à sa fille qui devenait de plus en plus effrontée à poser de pareilles questions. Pourtant, j'avais toujours trouvé Blake différente, plus intelligente que les autres, plus douce.


Ce matin, j'ai encore observé Lilas s'entraîner. Ma mère l'a même forcé à s'entraîner jusqu'au sang. J'avais envie de la gifler. Mais c'était impossible. Elle avait toujours représenté la source de mes craintes, elle était considérée comme le pilier de la famille alors qu'elle ne faisait que nous briser un peu plus avec ses jeux à la con.

Je sais ce qui se passera à la prochaine moisson. Aujourd'hui, elle a quatorze ans, ses risques augmentent d'être piochée. Si on l'appelle, et ce peut importe l'avis de ma mère, je me porterais volontaire. Notre mère lui a déjà tout pris. Papa, son enfance, son avenir, qu'elle compte détruire comme le vent défait un château de carte en soufflant dessus, et son libre arbitre. Je commence à me rebeller, à la maison. Ce qui fait que je passe le plus clair de mon temps à travailler comme pêcheuse dans les grands fonds. Ça me permet de tout oublier ; les Jeux, ma mère, la moisson. Grâce à la profondeur des océans, je peut m'oublier, disparaître parmi les couleurs vives de l'océan.


Un jour je l'aurais, cette putain de force qui me permettra de dire ses quatre vérités à ma mère. Un jour j'arriverais à lui tenir tête. J'arriverais à affirmer mes opinions. Et je m'en irais, j'emmènerais Lilas. Et on s'enfuiraient. Loin d'ici. Loin du monde. Peut être qu'on irait se cacher dans l'océan, loin de l'homme et de sa main destructrice. Et on reviendrait, le jour où tout changera.

A moins qu'il faille agir. Faire entendre sa voix. A moins qu'il faille se battre.